La prise en charge des soins aupres de personne








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date de publication20.05.2017
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LA PRISE EN CHARGE DES SOINS AUPRES DE PERSONNE AGEES dans les actes de la vie quotidienne : aide aux reperes dans le temps et dans L’ESPACE.


  1. L’APPROCHE PAR LES BESOINS :




    • la conception des soins : l’approche des soins apportés aux personnes âgées qui souffrent de démence s’appuie sur une philosophie humaniste. La personne est au cœur des soins, nous considérons d’abord l’être humain avec ses angoisses et ses réactions et non pas seulement la maladie en elle même. Ceci nous permet de donner un sens aux soins que nous apportons. Il s’agit alors de considérer ces malades comme des personnes à part entière qui peuvent conserver aussi longtemps que possible des capacités physiques, affectives, sociales et spirituelles. Par ailleurs, c’est aussi les considérer comme des ETRES uniques dont les réactions diffèrent d’un individu à l’autre.

    • Les soins reposent sur des principes gériatriques : ces principes sont à appliquer quotidiennement.

      • Protéger, promouvoir et prévenir les complications : un diagnostic précoce permet de retarder l’évolution de la maladie et assurer pour un temps une certaine stabilisation des symptômes.

      • Satisfaire les besoins exprimés par la personne soignée ainsi que les besoins identifiés par ses proches et par l’équipe de soins : dans la démence la personne présente des besoins qu’elle ne peut pas toujours exprimer. S’ils ne sont pas satisfaits, la personne peut être aux prises avec de gros problèmes de santé (cf. besoin de respirer, boire et manger, éliminer, éviter les dangers…..)

      • Le soignant doit accepter ces malades quel que soit leur état physique ou psychologique : sur le plan éthique, le soignant doit accepter de soigner toute personne qui souffre. Mais il n’est pas toujours facile de prendre en charge des personnes qui souffrent de démence. Comment tenir compte de leur rythme et leur permettre de conserver le maximum d’autonomie qu’il leur reste. Pour le soignant souvent pris par le temps, il est parfois tentant des faire à la place de la personne plutôt que la guider dans la réalisation de sa toilette par exemple.

      • Favoriser le maintient de l’identité, de l’autonomie de la personne et prévenir la détérioration de sa personnalité : la personne démente voit s’effacer ses souvenirs, ses capacités cognitives et psychomotrices. Sa personnalité se désorganise progressivement. De là, la nécessité d’une communication adaptée, d’une réorientation, d’une réminiscence de son passé pour augmenter ses chances de conserver son identité assez longtemps.

      • Prévenir le désengagement social précoce, stimuler la personne à participer aux activités de sa famille et de son milieu, réduire l’inactivité. La personne démente s’isole car elle a de plus en plus de mal à gérer des situations inhabituelles, ceci en lien avec sa DTS et ses difficultés mnésiques. Ceci majore encore son angoisse. Il est donc important de stimuler la personne à garder des activités qu’elle partagera avec sa famille et de sensibiliser ses proches quant au maintient de son intégration à la vie de son milieu pour lui apporter une stimulation intellectuelle et affective.

      • Aider la personne pour qu’elle puisse continuer à vivre au maximum sur le plan physique, psychologique, social et spirituel. Ex : La personne démente devient progressivement limitée dans ses capacités fonctionnelles. Les pertes de mémoire, la DTS, …la rende progressivement dépendante de sa famille et des soignants. Parfois il s’agit de peu de chose pour maintenir un certain niveau de fonctionnement : ex montrer l’objet dont on parle et amorcer le geste pour s’en servir permet parfois à la personne de se souvenir comment l’utiliser.

      • Aider la personne à s’adapter à ses nouvelles limites, à vivre le plus sereinement possible et à développer de nouvelles capacités, si possible, qui l’aideront à s’adapter à sa nouvelle condition : le soignant est là pour aider la personne et son entourage à faire le deuil d’un état antérieur, faire prendre qu’une personne qui oublie peut réapprendre constamment même s’il ne s’agit plus que de choses simples, à condition de lui en laisser le temps et de la comprendre.

      • Les besoins fondamentaux chez la personne âgée : ils reprennent le modèle conceptuel enseigné ici à l’IFSI basé sur celui de V. HENDERSON.




  1. LES APPROCHES DE STIMULATION ET DE SOUTIEN DE LA PERSONNE AGEE :




    • Stimuler les capacités intellectuelles :

      • Les exercices de mémorisation :

        • Exercices à proposer pour le langage : ex : donner 12 noms d’animaux ou de personnes de votre connaissance en 1 minute ; donner les synonymes d’une liste de mots ; expliquer un proverbe ou une expression courante ; raconter un souvenir d’un événement particulier : sortie, voyage…

        • Exercice pour stimuler la reconnaissance des objets : faire trouver le nom des aliments qui compose le repas du midi ; faire évaluer la température de l’eau du bain ; faire remarquer la présence (ou l’absence) du soleil lors d’une promenade….

        • Exercice pour stimuler la mémoire : répéter une série de chiffres ; effectuer un calcul à partir d’opérations simples.

        • Exercices pour stimuler la conservation des praxies (activité gestuelle différenciée et coordonnée, produit d’une activité nerveuse supérieure, en fonction d’une action exercée sur ou le monde extérieur et ses objets) et des facultés supérieures : laisser faire la personne tout ce qu’elle peut faire même si cela prend du temps ; lui faire préparer un menu ; faire faire la liste des emplettes pour le repas du midi ; faire participer pour la préparation des repas…



    • Le maintient des repères dans le temps et dans l’espace :




      • Donner des repères dans le temps et l’espace : la personne a parfois de grosses difficultés à acquérir de nouveaux repères, ce qui majore la DTS (démence).

        • Donner des repères dans le temps : mettre en place des horaires réguliers pour la toilette, les repas, l’habillage …Mettre un calendrier à gros chiffres et ôter la feuille du jour quotidiennement ; disposer une horloge à gros chiffres à portée de vue de la personne.

        • Donner des repères dans l’espace : ne pas changer de chambre la personne ; écrire son nom sur une pancarte et la scotcher en face d’elle ; mettre à portée de vue des objets significatifs (photo, objet personnel…) pour elle, lui faire évoquer les souvenirs qui sont en liens avec ces objets ; flécher avec des écriteaux de couleur les WC, la salle à manger, la TV : mettre ces panneaux plus bas que pour nous, à portée de vue des personnes âgées ; placer la personne à la même table, au même endroit de la table .

        • Aide pour la toilette et l’habillage : parfois, il est nécessaire de se présenter et de se nommer à chaque intervention de soins (démence). Parler à la personne à une distance de 1 mètre, bien en face d’elle, avec des mots simples, de façon lente et audible, en recherchant son regard ; utiliser des phrases courtes car trop longues, elles risqueraient de ne pas être comprises par la personne. Le ton de la voix, la posture, le regard peuvent rassurer la personne ou l’inquiéter selon son état d’esprit du moment.

      • L’aide pour la prise des repas :

        • Démarrer l’action pour que la personne puisse la terminer : la 1ère bouchée est amorcée par le soignant

        • Voir la famille pour identifier les mets que la personne âgée affectionne (parfois elle ne sait plus le dire)

        • Ne pas l’asseoir prés d’une cafetière brûlante ou même chaude pour le risque de brûlure

        • Vérifier régulièrement l’état dentaire et des gencives (si appareil dentaire), la personne ne sait parfois plus signaler une douleur

        • Lui rappeler d’aller aux WC et de se laver les mains avant les repas

        • Lutter contre la déshydratation et la dénutrition, en adaptant sa tenue vestimentaire à la température extérieure, en faisant boire régulièrement la personne, par petites gorgées (aromatiser l’eau avec du sirop de fruits sauf si diabète), amener les plats les uns après les autres car parfois la personne a du mal à se décider pour l’un ou l’autre met ; ne pas amener un plateau avec tout le repas en même temps.

        • Mettre en route une fiche d’évaluation de l’hydratation et de la nutrition, la remplir et le renouveler.




      • Aide pour l’élimination : évaluer si la personne pense à se rendre au WC, si elle se souvient où ils se trouvent, se trompe-t-elle de porte ?est elle autonome pour se rendre aux WC ? Est elle capable de se déboutonner, de se déshabiller, de se rhabiller seule ? Peut elle s’occuper seule de sa toilette intime après avoir éliminé ? Présente-t-elle une incontinence ? Mettre ne route un carnet de surveillance de l’élimination, y noter les heures d’élimination urinaires et fécales, y noter aussi les problèmes d’incontinence. Lui rappeler d’aller régulièrement aux toilettes ; flécher le parcours pour s’y rendre, mettre un dessin ou une image significative pour la personne sur la porte des WC .Evaluer si la personne distingue bien le bord de la cuvette des WC, sinon installer une lunette de toilette de couleur vive, contrastée. Vérifier que les vêtements ne sont pas trop difficiles à manipuler, sinon les adapter. Respecter l’intimité autant que faire se peut. Vérifier qu’elle ne peut pas s’enfermer dans les toilettes. Si un petit incident survient (fuite urinaire), ne pas monter les choses en épingle, dédramatiser la situation, effectuer la petite toilette intime et la conduire dans sa chambre. Attention aux contre attitudes négatives des soignants : ne pas crier, ne pas manifester de dégoût.

      • Instaurer un rituel d’élimination en planifiant une fois le matin, avant les repas, l’après midi et le soir avant le coucher en lui proposant de se rendre aux toilettes.




    • La prévention des accidents :

      • Prévenir les chutes : la personne âgée, à cause de l’ostéoporose, de la modification de son centre de gravité, des modifications physiques court beaucoup plus de risque de chute. Ce risque est encore majoré si elle présente une démence. L’accompagner au besoin dans ses déplacements, ne pas non plus utiliser de moyens de contention abusifs.



    • La prise en charge de la famille :




      • Aide au maintient au domicile : il est possible de faire appel à un service de soins à domicile, d’une aide ménagère, d’une IDE, Kiné, Téléalarme…Prise en charge psychologique de la famille.



Conclusion : si les soins à apporter à la personne sont importants, il est tout aussi prépondérant de prendre en compte les difficultés des aidants : association France Alzheimer ; possibilité d’accueil de jour….




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