Question N°1 Quel diagnostic syndromique retenez-vous ? Quelle étiologie vous parait la plus probable ? Question N°2








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date de publication16.05.2017
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CQFD 7






CQFD 7 (DOSSIER N°7 DE L’ECN 2004)

Enoncé


Monsieur X, âgé de 32 ans, peintre en bâtiments, consulte en urgence pour une douleur lombaire aigue évoluant depuis 2 jours, survenue rapidement (en l’espace de quelques heures) à la suite d’un effort de soulèvement. Ces lombalgies sont devenues permanentes et sont responsables d’une impotence fonctionnelle majeure. Elles siègent au niveau de la charnière lombo-sacrée sans irradiation aux membres inférieurs. Elles sont impulsives et de rythme mécanique à l’éternuement et à la défécation. On note dans les antécédents un ulcère gastro-duodénal confirmé par endoscopie en 1996 à la suite d’un traitement par AINS pour une lombosciatique L5 gauche régressive grâce au traitement médical (visualisation d’une hernie discale L 4 – L 5 gauche en tomodensitométrie).

Il n’y a pas d’altération de l’état général ni de fièvre. A l’examen physique, la marche est difficile en raison des douleurs. Le rachis lombaire est raide en antéflexion (Schöber à 2 cm, distance doigts – sol à 40 cm), les masses musculaires paravertébrales lombaires sont contactées et sensibles à la palpation. L’examen neurologique des membres inférieurs est normal. Il n’y a pas d’autre anomalie clinique.

Question N°1


Quel diagnostic syndromique retenez-vous ? Quelle étiologie vous parait la plus probable ?

Question N°2


Quelle est la durée d’évolution habituelle de cette pathologie ?

Question N°3


Des examens complémentaires vous paraissent-ils nécessaires ? Si oui, lesquels ? Justifiez votre réponse.

Question N°4


Que conseillez-vous à ce patient concernant ses activités ?

Question N°5


Quelle prescription médicamenteuse lui proposez-vous ?

Question N°6


Il revient vous voir 15 jours plus tard, il va nettement mieux mais a fait réaliser un examen tomodensitométrique révélant, comme en 1997, une hernie discale L4 – L5 gauche. Il est inquiet du risque de récidive et souhaiterait un traitement radical de cette hernie discale. Que lui conseillez-vous ?

Question N°7


Il vous demande si son affection peut être prise en charge au titre des maladies professionnelles. Que lui répondez-vous ?

CORRECTION du CQFD 7


Q1/

10 points

Il faut évoquer un lumbago aigu (ou lombalgie aiguë commune) devant :

  • Les signes fonctionnels : douleur lombaire basse (charnière lombo-sacrée), aiguë, récente (< 2 jours), intense, de survenue brutale à l’occasion d’un effort de soulèvement, impulsive (à la toux, l’éternuement ou la défécation), intense, avec impotence fonctionnelle majeure, isolée, sans radiculalgie, AEG ni fièvre.

  • Les signes physiques : rachis lombaire raide en antéflexion ; contracture musculaire paravertébrale lombaire ; pas de signes neurologiques ; reste de l’examen clinique normal.

  • L’argument de fréquence chez un sujet jeune ayant un métier à risque

7

L’étiologie du lumbago aigu est une pathologie rachidienne discale commune : mise en tension du ligament intervertébral commun postérieur par le disque intervertébral à l’occasion d’un effort de soulèvement ou d’un faux mouvement.

3

Compression médullaire = 0 point à la Q1/




Q2/

12 points

L'évolution se fait dans la très grande majorité des cas vers la régression en quelques jours : 5 jours habituellement ; moins de 2 semaines en pratique

12

NB/ 6 points si moins d’un mois ; 3 points si moins de 3 mois




Des récidives sont possibles, conduisant au risque de lombalgie chronique

NC

Q3/

20 points

NON : en présence d'un lumbago aucun examen complémentaire n’est justifié :

  • Quand le tableau clinique est typique, sans aucun élément clinique suspect

  • Chez un adulte jeune, en cas d’épisode récent, de rythme mécanique, sans signes de gravité (1 point par item)

12

4

4

NB/ Un examen radiologique du rachis lombaire n'est justifié d'emblée que lorsque le tableau clinique de lumbago est atypique (NC) :

  • survenue chez un adolescent ou chez un sujet de plus de 55 ans

  • antécédents ou signes évocateurs d'infection (fièvre), de tumeur, de traumatisme

  • présence de signes neurologiques déficitaires.




Un examen radiologique du rachis lombaire n'est justifié dans un lumbago typique que si la douleur persiste au-delà de 2 semaines ou s'aggrave, pour s'assurer de l'absence de signes évocateurs d'une lombalgie symptomatique ou rechercher des signes de dégénérescence discale ou d'arthrose lombaire (il est souvent normal).




De même, la recherche de signes biologiques d’inflammation (VS, CRP) est inutile et n’est justifiée qu’en cas de tableau clinique atypique : douleurs nocturnes, fièvre.




Q4/

18 points

Il ne faut pas ordonner de repos au lit prolongé qui, loin de raccourcir la durée d’évolution, favorise le passage à la chronicité.

6

Un repos (arrêt de travail, éventuellement en accident du travail si le lumbago survient à l’occasion de l’activité professionnelle) est autorisé et nécessaire (mais le plus bref possible) si l’intensité des douleurs et de l’impotence le justifient

4

Il faut lui conseiller de reprendre progressivement ses activités de la vie quotidienne

4

Il faut lui conseiller de reprendre, dès que possible, ses activités professionnelles

4

Il faut le rassurer sur son devenir

NC

Q5/

15 points

Le traitement symptomatique repose sur un traitement antalgique adapté au niveau des douleurs et à l’efficacité du traitement, de niveau I ou II de l’OMS :

paracétamol en première intention (sans dépasser 3 à 4 grammes par jour) ou paracétamol + codéine ou tramadol en cas d’échec.

8
2

Un traitement myorelaxant est parfois proposé pour lutter contre la contracture musculaire douloureuse paravertébrale (discuté !)

NC

Compte tenu des antécédents ulcéreux récents lors de la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, ce traitement doit être évité

5

AINS ou corticoïdes d’emblée = 0 à la Q5/ (AINS ou corticoïdes plus tard = 4)

(réponse discutable car de nombreux rhumatologues les proposeraient en association aux IPP !).

NB/ Pas de corset lombaire ni de rééducation +++




Q6/

15 points

Il n’y a aucune indication opératoire (« on ne traite pas une image ») :

  • Le traitement chirurgical de la hernie discale n’améliore pas les lombalgies (il n’existe pas de corrélation anatomo-clinique)

  • Il expose à des risques généraux (anesthésie) et locaux (infection, hématome, fibrose post-opératoire exposant au risque de lombalgie chronique)

8

4
3

Q7/

10 points

    Non

7

    La prise en maladie professionnelle ne concerne pas les lombalgies isolées, a fortiori aigues, mais seulement les radiculalgies par hernie discale évoluant depuis plus de 6 mois, touchant un des métiers inscrits au tableau des maladies professionnelles (liste exhaustive), si le délai de prise en charge est respecté.

3

En revanche, si l’effort de soulèvement déclenchant est survenu à l’occasion de son travail, le lumbago doit être déclaré en accident du travail pour le protéger des suites éventuelles (complications, séquelles)

NC



ITEM 215 – DOULEURS LOMBAIRES








Définition

Examens complémentaires

Evolution

Traitement

Lumbago

(lombalgie aigue)

  • Douleur lombaire brutale, après effort, blocage, impotence fonctionnelle, soulagée en DD, réveillé par toux/défécation

  • Limitation mobilités, prédomine sur un secteur

  • Pas de signe neurologique

  • Lasègue

  • Pas de radiculalgie

  • Aucun si < 7 semaines

Régression en qq jours

Symptomatique

- Pas de repos ++

(si repos = bref)

  • Poursuite des activités +++

  • Antalgiques + myorelaxants

  • AINS

  • ± Infiltrations

  • Lombostat si effort

Lombalgies communes chroniques

Persistance douleurs lombaires > 3 mois


  • 50-60 ans, ATCD lumbagos

  • Siège lombaire bas, rythme mécanique, entrave peu activité

  • Douleurs lombaires irradiant fesses + partie post cuisse, sans topo radiculaire, limitation mobilités,

  • Pas signe neurologique

  • Lasègue +

  • RX rachis lombaire F+P+¾

  • Arthrose lombaire

  • Pas signe symptomatique


- Bio standard

Favorable
Handicap dans activités

Symptomatique

  • Antalgiques

  • AINS

  • ± Infiltrations péridurales

  • Tricycliques

  • Rééducation +++ (15 séances)

  • Contrôle antalgique

  • Renforcement musculaire

  • Proprioception

  • Auto-rééducation

  • Techniques ergonomie

  • Soutien lombaire

  • Manipulation vertébrales

  • Repos limité

  • Psychothérapie

  • Techniques relaxation

  • Education

Lombalgie articulaire postérieure

Arthrose interapophysaire post


  • Femmes, excès pondéral

  • Hypercyphose dorsale + hyperlordose lombaire

  • Douleur lombaires

  • Irradie fesses + cuisses + jambe à type brûlures

  • Station debout prolongé, extension du rachis, décubitus ventral

  • RX rachis lombaire F+P

- pseudo-spondylolisthésis

Chronique




Lombalgies

tumorales malignes

(métastases, myélome)

- RX : fracture vertébrale, ostéolyse, déminéralisation osseuse, ostéocondensation osseuse

- si normale = IRM







Lombalgies

tumorales bénignes

(ostéome ostéoïde)

  • Douleurs intenses +++ soulagées par aspirine/AINS

  • RX = ostéocondensation localisée (image en cocarde du nidus)

  • Hyperfixation localisée à la scintigraphie

  • Traitement = exérèse du nidus







Infectieuses

- Spondylodiscite







Inflammatoires

- Spondylarthropathies







Ostéopathie déminéralisante

- Ostéoporose

- Ostéomalacie







Extra-rachidiennes

  • AAA

  • Urinaires (lithiase, hydronéphrose, tumeur rénale)

  • Digestives (pancréatite, tumeurs, adénopathie, fibrose péritonéale,...)





Références = Rhumatologie COFER 3e édition 2008, Rhumatologie Khalifa VG 2009


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