2. Le nerf vague (X) (ou nerf pneumogastrique) a. Anatomie Il naît au niveau bulbaire du noyau ambigu et du noyau dorsal du X. Puis il émerge entre le IV et le XI, au niveau de la face latérale du bulbe, en arrière de l’olive. Il gagne ensuite et traverse le foramen jugulaire puis traverse l’espace sous parotidien postérieur et gagne la région carotidienne.
b. Sémiologie En dehors de sa fonction sensitive viscérale (larynx) et de son rôle dans la vie végétative (il est bradycardisant), le nerf vague est le nerf moteur du palais et des cordes vocales.
Donne le nerf laryngé inférieur (ou nerf récurrent) qui innerve le voile du palais et intervient ainsi dans le mouvement de déglutition (son atteinte unilatérale entraîne le signe du rideau) les aliments avalés par la bouche ressortent par le nez.
Le nerf laryngé inférieur innerve également la corde vocale (visible en laryngoscopie) et son atteinte entraîne une dysphonie (voix bitonale).
L’étude de l’émission du son « aaaa » paroi postérieur dévié du côté atteint, celle de la voix et de la toux et la recherche des réflexes nauséeux (aboli) et vélo-palatin font partie de l’examen des nerfs mixtes.
3. Le nerf spinal (XI) ou nerf accessoire du vague Une partie du nerf n’est pas dissociable du X et participe de ce fait à l’innervation de la phonation et de la déglutition. Ses fibres naissent d’un noyau bulbaire et constituent le nerf spinal bulbaire.
L’autre partie qui naît d’un noyau médullaire cervical (C1 à C4) et pénètre dans le crâne par le foramen magnum. Il assure l’innervation du sterno-cléïdo-mastoïdien et du trapèze et joue donc un rôle dans la céphalogyrie (rotation de la tête). Son exploration fait appel aux mouvements contrariés de la tête rotation, et aux haussements d’épaule.
Les deux contingents se regroupent dans l’angle ponto-cérébelleux ; puis le nerf traverse le foramen jugulaire et se divise, dans l’espace sous parotidien, en une branche externe musculaire et une branche interne qui relaie dans le ganglion plexiforme et fusionne avec le X.
V. Le nerf hypoglosse XII C’est le nerf moteur de la langue
1. Anatomie Il naît d’un noyau bulbaire (noyau lingual) ; ses fibres émergent en avant de l’olive bulbaire et gagnent le canal de l’hypoglosse (ou condylien antérieur). Il traverse l’espace sous parotidien postérieur et la région carotidienne avant d’atteindre l’hémilangue dont il innerve les muscles.
2. Sémiologie L’atteinte du nerf entraîne :
Une déviation de la langue vers le côté paralysé, lors de la protraction (le nerf « pousse » la langue et le côté sain est le seul à pousser), vers le côté sain quand elle est dans la bouche.
Une amyotrophie de l’hémilangue.
VI. Le syndrome pseudo (ou supra) bulbaire L’atteinte du contingent de la voie motrice centrale dévolue à la commande des noyaux des nerfs bulbaires (IX, X, XI, XI) prenant naissance dans l’opercule rolandique (pied de la frontale ascendante ou gyrus précentral) entraîne, lorsqu’elle est bilatérale, un syndrome pseudo (ou supra) bulbaire, comportant (voir Syndrome pyramidal) :
Une paralysie labio glosso pharyngée : voie nasonnée, lenteur ou impossibilité des mouvements rapides des lèvres et de la langue. (l’atteinte faciale inférieure résulte du fait que les fibres destinées aux noyaux inférieurs des nerfs faciaux sont généralement elles aussi atteintes).
Jamais d’amyotrophie (car atteinte du premier neurone moteur).
Reflexe massétéren vif.
Une voie nasonnée, par paralysie du voile du palais, atone et aréflexique.
Une abolition du réflexe nauséeux.
Des fausses routes salivaires et alimentaires (avec parfois reflux des aliments et des liquides par le nez), qui peuvent entraîner une pneumopathie d’inhalation, potentiellement grave.
Il n’y a jamais d’amyotrophie ni de fasciculations de la langue (contrairement au syndrome bulbaire, par atteinte des noyaux proprement dit).
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