I. Symptômes 1. Vertiges C’est le maître symptôme du syndrome vestibulaire. Il se définit par une illusion de déplacement du sujet par rapport aux objets environnants ou des objets environnants par rapport au sujet.
C’est typiquement une sensation de rotation (étymologiquement vertigo vient du latin verso, versare : tourner). Mais il peut aussi s’agir d’impressions différentes : déplacement du corps dans le plan vertical (« comme dans un ascenseur ») ou d’instabilité, décrite comme un tangage (« comme sur un bateau »). Les patients décrivent parfois seulement une impression de « tête qui tourne » sans véritable illusion de déplacement, mais la notion d’un déclenchement ou d’une aggravation par les changements de position prend alors une valeur diagnostique certaine.
Lors de vertige intense, il existe des signes végétatifs d’accompagnement : nausées, vomissements, pâleur, sueurs, ralentissement du pouls. Un vertige intense est particulièrement pénible et souvent angoissant.
2. Troubles de l’équilibre et de la marche Un déséquilibre à la marche peut dominer la symptomatologie, le vertige stricto sensu étant au second plan ou absent. Le malade peut décrire des embardées latérales, toujours du même côté, lors de la marche. Il peut aussi ne s’agir que d’une simple instabilité.
Dans les vertiges intenses, la station debout est impossible.
Troubles de l’équilibre. Lors de la station debout, pieds joints, apparaît une inclinaison latérale, lente de l’axe du corps après quelques secondes d’occlusion des yeux. Cette déviation se fait toujours dans le même sens. C’est le signe de Romberg labyrinthique (à distinguer du signe de Romberg proprioceptif : cf infra).
Lors de la manoeuvre précédente, ou sur le malade assis mais sans appui dorsal, les bras sont tendus en avant, les index pointés face à ceux de l’examinateur. A l’occlusion de yeux, apparaît une déviation des index qui se fait dans un plan horizontal, du même côté que le signe de Romberg.
Dans les syndromes vestibulaires intenses, la station debout est impossible.
Troubles de la marche La démarche est marquée par des pulsions latérales, ou embardées.
La marche aveugle (trois pas en avant et trois pas en arrière les yeux fermés) peut se faire « en étoile ».
Dans les syndromes vestibulaires intenses, la marche est bien évidemment impossible, comme la station debout.
3. Nystagmus 1er signe clinique important +++.
C’est un mouvement involontaire, rythmique et conjugué des yeux, fait de deux secousses inégales, l’une lente et l’autre rapide, cette dernière définissant arbitrairement le sens du nystagmus.
Le plus souvent, il n’apparaît que lors de la poursuite oculaire. Quelques secousses nystagmiques rapidement épuisables n’apparaissant que dans les regards extrêmes n’ont pas de valeur séméiologique.
Le nystagmus peut être horizontal, horizonto-rotatoire, rotatoire, vertical ou multiple.
Plus rarement, il existe dans le regard de face (nystagmus spontané ou axial) ou lors de certaines positions de la tête (nystagmus de position).
II. Examens complémentaires L’épreuve la plus courante est une stimulation calorique qui vise à exciter les canaux semi circulaires et à analyser le nystagmus oculaire et les déviations des membres ainsi provoquées.
L’électronystagmographie : enregistrement des différents types de nystagmus, spontanés ou provoqués.
D’autres examens complémentaires peuvent être réalisés, selon les cas :
Audiogramme et potentiels évoqués auditifs.
Imagerie des conduits auditifs internes et du tronc cérébral.
III. Diagnostic différentiel |