3. Hypotonie L’amplitude des mouvements imprimés aux membres par l’examinateur est augmentée : au niveau des mains, lorsqu’on imprime des mouvements de rotation alternatifs sur le tronc du malade, au niveau des pieds, sur le malade allongé (fléau, poupée de son).
Les réflexes rotuliens peuvent être pendulaires (sur le malade assis, jambes pendantes, après percussion du tendon rotulien, la jambe oscille comme un pendule).
Manœuvre de Stewart-Holmes.
4. Troubles de la parole et de l’écriture Résultent de l’hypermétrie et de l’hypotonie.
Dysarthrie cérébelleuse : typiquement scannée et explosive. En fait elle est plus souvent seulement « pâteuse ».
Lors de l’écriture, les lettres sont démesurées inégales et espacées.
Test des barreaux d’échelle : on dessine les deux montants et on lui demande de dessiner précisément les barreaux, il aura du mal à arrêter son geste.
5. Nystagmus (--QE) II. Examens complémentaires Il n’y a pas d’examen complémentaire électrophysiologique permettant de confirmer l’existence d’un syndrome cérébelleux.
En revanche, l’imagerie cérébrale (scanner ou IRM) peut mettre en évidence une lésion du cervelet ou de ses pédoncules. Cette imagerie vise donc autant le diagnostic positif que le diagnostic étiologique.
III. Diagnostic différentiel Le syndrome cérébelleux est assez rarement isolé. Il est souvent associé à un syndrome pyramidal, et lorsque le déficit de la commande volontaire est assez important, on peut voir apparaître une fausse hypermétrie lors des manœuvres doigt/nez ou talon/genou. Autrement dit, les manœuvres cérébelleuses sont assez souvent ininterprétables lorsqu’existe un déficit moteur.
L’ataxie proprioceptive (démarche talonnante), l’ataxie vestibulaire et l’ataxie frontale peuvent mimer une ataxie cérébelleuse. Les signes d’un syndrome sensitif profond, vestibulaire ou frontal permettent habituellement de trancher.
Dans de nombreux cas, coexistent chez un même malade un syndrome pyramidal, un syndrome cérébelleux et un syndrome proprioceptif, réalisant des ataxies complexes (par exemple, ataxie cérébellospastique).
IV. Formes topographiques Syndrome cérébelleux statique, se résumant à l’ataxie cérébelleuse. Il est du à une atteinte prédominante du vermis cérébelleux.
Syndrome cérébelleux cinétique, dominé par l’hypermétrie : il est du principalement à une atteinte des hémisphères cérébelleux et/ou du pédoncule cérébelleux supérieur.
NB: En fait, un syndrome cérébelleux est assez souvent stato-cinétique.
Une atteinte du pédoncule cérébelleux supérieur au-dessus de la commissure de Wernekink peut donner lieu à un syndrome cérébelleux controlatéral à la lésion, avec typiquement un grand tremblement intentionnel. Une atteinte du thalamus peut également comporter un syndrome cérébelleux car c’est dans le thalamus que se termine le pédoncule cérébelleux supérieur, qui est la principale efférence cérébelleuse.
V. L’essentiel à retenir Syndrome cérebelleux statique : ataxie cérebelleuse.
Elargissement du polygone de sustension.
Marche ébrieuse.
Danse des tendons.
Syndrome cérébelleux cinétique :
Hypermétrie (doigt-nez, talon-genou).
Dysarthrie cérebelleuse (parole scandée, explosive).
Hypotonie.
NB : troubles ipsilatérale à la lésion.
Diagnostic différentiel :
Ataxie proprioceptive.
Ataxie vestibulaire.
SYNDROME VESTIBULAIRE
Ensemble des symptômes et signes résultant d’une lésion du système vestibulaire. Ce dernier comprend trois éléments :
e vestibule, appareil récepteur situé, avec la cochlée, dans le labyrinthe. Les canaux semi circulaires au nombre de trois, contiennent un liquide endolymphatique, contenant lui-même des otolithes dont le déplacement va stimuler les cellules sensorielles, à l’origine du nerf vestibulaire.
Le nerf vestibulaire, chemine avec le nerf cochléaire dans le conduit auditif interne.
Les noyaux vestibulaires du tronc cérébral, en connexion avec le vermis cérébelleux, la moelle cervicale, la réticulée du tronc cérébral, les noyaux oculomoteurs et le cortex cérébral.
L’appareil vestibulaire a pour fonction de maintenir l’équilibre de l’axe du corps et de maintenir la stabilité oculaire pendant le mouvement.
Dans le labyrinthe et le conduit auditif interne, les structures vestibulaires et cochléaires ont des rapports anatomiques intimes. De sorte que lors d’une atteinte périphérique (labyrinthe ou nerf cochléovestibulaire), il y aura le plus souvent (mais pas toujours) association de signes cochléaires et vestibulaires. Inversement, dans les atteintes centrales (noyaux et voies vestibulaires), l’atteinte est dissociée, avec seulement des signes vestibulaires (sans signes cochléaires).
|