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Lire une oeuvre argumentative du XIXe siècle contre la peine de mort: Le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo Gabrielle PHILIPPE-SAUVILLERS, professeur agrégé de Lettres modernes, Collège Pierre Mendès-France, Paris 20ème En introduction : - problématique : repérer les enjeux d’une œuvre engagée, analyser les procédés d’écriture au service de l’argumentation et construire ses propres arguments sur les thèmes de la peine de mort, de la pénalité et de l’éducation. - public visé : classe de 3ème très hétérogène de ZEP. L’ouvrage a l’avantage d’être très court, et très peu onéreux : l’édition à laquelle nous nous référons est l’édition Classiques Hachette, mais les élèves ont majoritairement fait l’acquisition de l’édition Librio à 2€. - insertion dans la progression annuelle : cette séquence est étudiée en décembre, après une séquence consacrée à la littérature de la première guerre mondiale, et avant une séquence consacrée à la lecture intégrale de Inconnu à cette adresse, de Kressmann-Taylor. Les élèves ont lu en amont, de manière cursive, La Nuit du Renard de Mary Higgins Clark, et effectué un relevé des arguments pour et contre la peine de mort développés dans le premier chapitre et dans l’ensemble du roman. Cette période de l’année est donc essentiellement concentrée sur l’étude de textes argumentatifs de genres très variés. Objectifs : Lecture : Comprendre les enjeux et l’intérêt d’une lecture du Dernier jour, Analyser le premier chapitre d’une œuvre ; L’évocation poétique et satirique de la sentence ; Evaluer ses capacités de lecture analytique ; Comprendre un projet d’écriture ; Repérer la théâtralité d’un récit et ses enjeux; L’annonce de l’exécution ; Observer l’organisation spatio-temporelle du récit ; le récit des dernières heures, le titre et la notion d’œuvre argumentative / engagée ; Ecriture : Imaginer une lettre d’adieu réinvestissant les différents procédés d’écriture étudiés, et développant des arguments construits ; Rédiger un dialogue argumentatif opposant un partisan de la peine de mort et un partisan de son abolition ; Rédiger une lettre argumentative proposant un scénario inspiré du roman à un réalisateur. Outils de la langue : Repérer les procédés de caractérisation et de description d’un sentiment : a-La caractérisation du nom b-Les procédés poétiques permettant de décrire un sentiment ; La voix active et la voix passive ; Découvrir une autre langue: l’argot ; Les registres de langue Oral : exercices théâtraux, improvisations. Analyse de l’image : analyser des photographies ou illustrations de presse dénonçant la peine de mort aux Etats-Unis ; analyser une illustration de L’Assiette au beurre. B2i : Faire des recherches sur Internet et mettre en page les informations trouvées pour constituer un dossier.
Prolongement 1: Analyser le film Dancer in the dark, de Lars Von Trier. Séance 3 : Repérer des procédés de caractérisation et de description d’un sentiment Support: Ch I, Dernier jour Manuel: p.113..., p.121..., p.176... Séance 3 a : La caractérisation du nom (Manuel Gramm&Comm, p.113-114) 1) Les expansions du nom a- L’épithète liée et détachée Ecrire les deux extraits suivants au tableau, et demander aux élèves de souligner les mots caractérisant «cette pensée», en donnant la nature et la fonction de ces mots. Ex: «(...)cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse(...)» «(...)cette fatale pensée écrite dans l’horrible réalité qui m’entoure (...)» Le nom peut être caractérisé à l’intérieur du GN par une épithète. Celle-ci est un adjectif, un participe passé, ou une proposition subordonnée relative.. On distingue l’épithète liée, placée directement avant ou après le nom; et l’épithète détachée, qui est séparée du groupe nominal par une virgule ou par d’autres mots. NB : Souligner le cas particulier de la proposition subordonnée relative, dont la fonction est complément de l’antécédent. Faire écrire les exemples en précisant les natures/fonctions à l’aide de flèches. b-Le CDN idem: Ex: «(...) la dalle mouillée et suante de ma cellule», le condamné à mort Le CDN est un groupe prépositionnel généralement introduit par: de, à, en; sans est plus rare. Le noyau du CDN peut être un nom, mais aussi un infinitif (la peur de mourir), un pronom (la confiance en soi), ou un adjectif (une idée pleine d’angoisse). c- L’apposition Ex: «Cette fatale pensée (...): -Condamné à mort!», le roi Charles X L’apposition est un nom ou un GN qui est séparé du GN qu’il caractérise par une virgule à l’écrit, et une pause à l’oral. Parfois, il en est séparé par une préposition (la ville de Paris). L’apposition est reconnaissable au fait qu’il y a une identité entre elle et le GN qu’elle caractérise: le roi = Charles X, la ville = Paris. 2) L’attribut a- L’attribut du sujet Ex: «Maintenant je suis captif». Cette idée devenait obsédante, et elle allait le rester. Son angoisse paraissait être de mourir. Le narrateur est un condamné à mort. Les verbes être, devenir, rester, sembler, paraître, demeurer...sont des verbes attributifs. Ils sont suivis d’un attribut du sujet qui est un adjectif, un pronom, parfois un infinitif ou un GN. NB: L’attribut fait partie du groupe verbal: il ne peut donc être ni supprimé, ni déplacé. b-L’attribut du COD Ex: Il se considère comme un damné. Il trouve cette idée abominable. Les verbes rendre, faire, trouver, croire, juger, considérer, appeler... permettent de construire des attributs du COD. L’attribut du COD est parfois précédé des prépositions comme ou pour. L’attribut du COD caractérise le COD. Il fait partie du GVerbal, et donc, contrairement à l’épithète, il ne peut pas être supprimé. (Il trouve cette idée abominable = Il la trouve abominable: l’attribut ne disparaît pas si on remplace le COD par un pronom) (Cette idée abominable l’obsédait = adj épithète de «cette idée»: Elle l’obsédait) Exercices d’application, p.115-117 Séance 3b : Procédés poétiques permettant de décrire des sentiments Support: Ch I ou II du Dernier jour 1) Le rythme des phrases La variation du rythme des phrases peut créer différentes impressions: - un rythme binaire produit une impression de stabilité, d’équilibre, ou a au contraire un caractère tranchant: «Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée.» - le rythme ternaire produit inversement une impression d’instabilité, de malaise, ou au contraire de majesté dans certains poèmes (c’est le rythme de la valse). Ce rythme omniprésent dans le premier chapitre du Dernier jour, et dans les chapitres suivants, donne de l’élan au texte, et convient bien à l’expression du malaise du condamné. |
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