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DEPT DE MEDECINE GENERALE / UNIVERSITE PARIS DIDEROT TRACE D’APPRENTISSAGE Le présent modèle doit être utilisé pour UNE TRACE D’APPRENTISSAGE AU FORMAT WORD. Les données du formulaire ci-dessous doivent être remplies, puis la trace sera collée à la suite du formulaire Nom et prénom de l’étudiant auteur de la présente trace : KETZ Flora Nom et prénom du tuteur : LOSCHEIDER Anne-Marie Numéro du semestre du DES au cours duquel cette trace a été produite : 4 Date de réalisation de la trace: 01/10/2105 Le maître de stage du stage concerné par cette trace a-t-il évalué cette trace ? : Non COMPETENCES VISEES PAR CETTE TRACE (effacer les compétences sans rapport avec ce document)
Si votre tuteur estime que cette trace mérite d’être publiée sur le site en tant que trace remarquable, acceptez vous qu’elle le soit ( Ne laissez que la réponse adaptée) :
Insérez à partir de la page suivante le texte de la trace d’apprentissage Attention, avant le transfert de la trace, son titre dans votre ordinateur doit être formaté comme suit : date(AAJJMM)_sujet, par exemple 100512_polytoxicomane_prise_en_charge_reseau . Aucune apostrophe, aucun guillemet dans le titre! ATTENTION SI VOTRE TRACE EST UN RECIT, IL DOIT ETRE TOTALEMENT ANONYMISE: RIEN NE DOIT Y PERMETTRE D’IDENTIFIER UN PATIENT, NI VOTRE MAITRE DE STAGE, NI AUCUN PROFESSIONNEL
Un lundi matin, je reçois Mme D. en consultation. Elle est suivie par mon maître de stage depuis longtemps mais je la vois pour la première fois. Elle me dit qu’elle vient pour un rhume qui dure depuis 2 jours. Je lui demande s’il y a autre chose, elle me dit qu’effectivement parfois elle a mal au dos quand elle se baisse. Je repose une nouvelle fois la question et elle rajoute, « oui et aussi parfois les pieds, quand je marche en talon ». Estimant avoir bien cerné les différents points à aborder pendant la consultation et voyant bien que j’en aurais rapidement fait le tour, j’en profite pour refaire avec elle un point sur son dossier. D’après sa carte vitale, elle a 47 ans. Je lui demande donc si elle a fait son rappel vaccinal à 45 ans. Elle me dit qu’ils se sont trompés quand elle arrivée en France, elle a en réalité 44 ans. Elle est originaire du Congo et est arrivée en France en 1989. Je profite également de la consultation pour faire de la prévention autours de l’activité sportive et je refais le point sur le plan gynécologique. Je lui dis qu’il faut refaire un frottis cette année car le dernier date de 2012. Elle ne prend aucune contraception. Je lui demande comment elle fait pour se protéger et me dit ne pas le faire, qu’elle ne tombe pas facilement enceinte. En jetant un coup d’œil au dossier, je vois écrit G10P3 avec 3 IVG, 3 fausses couches précoces et 1 GEU. On rediscute contraception, mais je vois bien qu’elle n’a pas envie de s’étendre sur le sujet. Je n’insiste pas et finis par me concentrer sur les raisons pour lesquelles elle est venue me voir aujourd’hui. Je l’examine sur le plan ORL ainsi que son dos et lui explique le traitement. Au moment où je m’apprête à lui demander sa carte vitale, Mme D me dit qu’en fait, elle ne voulait pas en parler avec mon maitre de stage car c’est un homme mais elle n’aime pas faire l’amour avec son mari. Mon regard se pose sur l’horloge où je vois que ma prochaine consultation aurait du débuter, et je lui demande de m’expliquer ça. Elle finit par me dire que son mari boit beaucoup, qu’elle n’aime pas ça et qu’elle n’a plus envie de faire de l’amour avec lui. Je lui demande s’il a déjà été violent et elle me dit que oui, surtout en parole. Je comprends qu’elle a déjà essayé d’aller au commissariat mais je ne saisis pas bien comment s’est terminée l’histoire. Elle m’explique que c’était il y a longtemps que ça va mieux maintenant. Mais elle n’aime pas faire l’amour avec lui. Et parfois, il profite de son sommeil pour lui faire l’amour. On en parle une dizaine de minutes et rapidement, je me sens débordée par la situation. Je suis partagée. J’ai envi de lui proposer de revenir pour en discuter lors d’une consultation dédiée, ce qui me permettrait d’une part de faire un point bibliographique et d’autre part d’y consacrer tranquillement toute une consultation. Mais c’est au risque qu’elle refuse, et qu’on perde l’occasion d’en rediscuter. A ma grande surprise elle est contente de cette proposition et insiste pour revenir le lendemain, avant de ne plus avoir le courage me confie-t-elle en partant. Voila qui me laisse le temps de faire quelques recherches.
Le numéro court de SOS femme violence conjugale est le 39.19 Définition selon le site de l’OMS (1) : Les Nations Unies définissent la violence à l'égard des femmes de la façon suivante «tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée». Par violence d’un partenaire intime, on entend tout comportement qui, dans le cadre d’une relation intime (partenaire ou ex-partenaire), cause un préjudice d’ordre physique, sexuel ou psychologique, notamment les actes d’agression physique, les relations sexuelles forcées, la violence psychologique et tout autre acte de domination. Par violence sexuelle, on entend tout acte sexuel, tentative d’acte sexuel ou tout autre acte exercé par autrui contre la sexualité d’une personne en faisant usage de la force, quelle que soit sa relation avec la victime, dans n’importe quel contexte. Cette définition englobe le viol, défini comme une pénétration par la force physique ou tout autre moyen de coercition de la vulve ou de l’anus, au moyen du pénis, d’autres parties du corps ou d’un objet. Facteurs de risque concernant la violence exercée par le partenaire intime et la violence sexuelle: (1)
Facteurs de risque associés à la violence exercée par le partenaire intime: (1)
Facteurs de risque associés à la violence sexuelle: (1)
L’inégalité des femmes par rapport aux hommes et le recours normatif à la violence pour résoudre des conflits sont étroitement associés tant à la violence exercée par le partenaire intime qu’à la violence sexuelle exercée par d’autres que le partenaire. Dans le code de déontologie de l’Ordre des Médecins, il est dit : (2) Article 44 (article R.4127-44 du CSP) Lorsqu’un médecin discerne qu’une personne auprès de laquelle il est appelé est victime de sévices ou de privations, il doit mettre en oeuvre les moyens les plus adéquats pour la protéger en faisant preuve de prudence et de circonspection. Lorsqu’il s’agit d’un mineur ou d’une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique, il alerte les autorités judiciaires ou administratives, sauf circonstances particulières qu’il apprécie en conscience. Un rapport de mars 2015 fait par l’association mémoire traumatique et victimologie, dresse le tableau de la situation actuelle en France, à partir d’une enquête menée auprès de 1214 victimes âgées de 15 à 72 ans (dont 1153 femmes et 61 hommes) : (3)
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![]() ![]() Après avoir contacté la MIPROF (Mission Interministérielle pour la PROtection des Femmes contre les violences faites aux femmes et la lutte contre la traite des êtres humains) via leur boîte mail (formation@miprof.gouv.fr), j’ai reçu une documentation très complète sur les violences conjugales. Dans le cadre de la formation des professionnel(le)s, la MIPROF a notamment produit 2 court métrages intitulés « Anna » et « Elisa ». Ils sont tous les 2 disponibles depuis cette adresse : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/2-Outils-pour-l-animation-sur-les.html Pour compléter les cours-métrages, ils ont fait des livrets d’accompagnement. Les principales idées que j’ai retenues du court-métrage « Anna » et de son livret sont : (4)
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![]() La MIPROF propose également des fiches réflexes pour la gendarmerie et la police, pour les magistrats et pour les travailleurs sociaux qui accueillent les victimes. Elle a également produit un deuxième court-métrage intitulé « Elisa » avec un livret d’accompagnement, destiné spécifiquement aux sages-femmes pour les aider à dépister et à prendre en charge les violences conjugales. La MIPROF a fait des affiches et des dépliants à mettre en salle d’attente des praticiens mais également pour les pharmacies. On les retrouve notamment sur ce site : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/Depliants-et-guides,308.html Le gynsf (Gynécologie sans frontière) propose notamment une plaquette d’information sur les mutilations sexuelles faîtes aux femmes : gynsf.org/MSF/PlaquetteMSFGSF2008.pdf Le site de sante.gouv.fr propose également une plaquette d’information destinées aux praticiens sur les mutilations sexuelles féminines : La plaquette "Le praticien face aux mutilations sexuelles féminines" On trouve également de nombreuses informations, notamment la campagne de prévention et de dépistage des violences faites aux femmes, sur le site : stop-violences-femmes.gouv.fr Le guide du COMEDE, édité en 2013, est un guide pour les professionnels : « Soins et accompagnement des migrants/étrangers en situation précaire ». Ce guide propose des réponses aux problèmes de santés les plus fréquemment rencontrés dans ces populations. On trouve notamment des éléments concernant les violences faîtes aux femmes : (5) ![]() Il existe des CIDFF (Centre Nationale d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles), créés par le CNIDFF (Centre Nationale d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles). (6) Fondé en 1972 à l’initiative de l’État, le Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles – CNIDFF, association nationale signataire d’une convention d’objectifs et de moyens avec l’État, est un relais essentiel de l’action des pouvoirs publics en matière d’accès aux droits pour les femmes, de lutte contre les discriminations sexistes et de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles – CIDFF exercent une mission d’intérêt général confiée par l’État dont l’objectif est de favoriser l’autonomie sociale, professionnelle et personnelle des femmes et de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Les CIDFF informent, orientent et accompagnent le public, en priorité les femmes, dans les domaines de l’accès au droit ; de la lutte contre les violences sexistes ; du soutien à la parentalité ; de l’emploi, de la formation professionnelle et de la création d’entreprise ; de la sexualité et de la santé. Leurs équipes pluridisciplinaires sont composées de juristes, de conseillères à l’emploi, à la formation professionnelle et à la création d’entreprise, de conseillères conjugales et familiales, de travailleurs sociaux. Les coordonnées du CIDFF de Paris sont : 17 rue de Poulmarch, paris 10. 01.83.64.72.01 Le site http://www.sosfemmes.com/index.htm recense l’adresse des centres d’accueil de proximité pour femmes victimes de violence. Ils sont parfois en lien avec un centre d’accueil d’hébergement. A Paris les centres sont :
Le MFPF (Mouvement des Femmes pour le Planning Familial) est un réseau qui vient en aide aux femmes en difficulté. A Paris il est ouvert au grand public du lundi au jeudi : 10, rue de Vivienne, p2, 01.42.60.93.20 (8) La Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) est un réseau regroupant depuis vingt ans, les associations féministes engagées dans la lutte contre toutes les violences faites aux femmes, notamment celles qui s’exercent au sein du couple et de la famille. Les missions de la FNSF sont de faire reconnaître les violences faites aux femmes comme un phénomène de société, ce type de violences étant une des manifestations de l’inégalité persistante entre les hommes et les femmes ; d’être une force de proposition auprès des pouvoirs publics et des politiques afin de faire évoluer les lois ; d’interpeller l’opinion publique et de faire évoluer les mentalités ; de favoriser des échanges, des réflexions, des partenariats et des recherches afin d’améliorer les réponses apportées. Les différentes associations sont :
La femme victime de violences, lorsqu’elle engage des démarches judiciaires, a besoin pour faire valoir ses droits et obtenir une mesure de protection (notamment une ordonnance de protection, l’attribution d’un téléphone grave danger) de fournir des éléments probants. C’est pourquoi lorsqu’il (elle) est sollicité(e), le (la) professionnel(le) doit établir à la demande de la femme victime un certificat médical ou une attestation. (9) LA HAS a fait une recommandation en 2011 sur le certificat médical initial concernant une personne victime de violence (10), ainsi qu’une synthèse des recommandations de bonne pratiques sur les modalités de saisine du médecine, signalement, contenu et remise du CMI (11) et sur l’examen médical (12)
(1) : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs239/fr/ (2) : http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/codedeont.pdf (3): http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/doc_violences_sex/Synthese-Rapport2015-AMTV-Web.pdf (4) : livret d’accompagnement du court-métrage « Anna » proposé par la MIPROF (5) : http://www.comede.org/IMG/pdf/guide_comede_2013.pdf (6) : http://www.infofemmes.com/v2/accueil.html (7) : http://www.planning-familial.org/ (8) : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/IMG/pdf/modele_de_certificat_sur_demande_spontanee.pdf (9) : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/IMG/pdf/reco2clics_certificat_medical_initial_personne_victime_violences.pdf (10) : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/IMG/pdf/modalites_de_saisine_du_medecin_signalement_contenu_et_remise_du_certificat_medical_initial_-_fiche_de_synthese.pdf (11) : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/IMG/pdf/examen_medical_-_fiche_de_synthese.pdf Tous les éléments de bibliographie ont été consultés le 11/10/15. |
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