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Plan d’animation – La guerre n’est pas un jeu (Secondaire) 1- Présentation des animateurs et du CS/TR-RITA Comité de Solidarité/Trois-Rivières : Organisme d’éducation et de sensibilisation à la solidarité internationale qui existe depuis 40 ans en 2013. Il soutient, entre autres, des projets de coopération à Cuba, en Haïti, au Mali, en Bolivie, au Nicaragua, etc. Réseau In-Terre-Actif : Secteur jeunesse du CS/TR. Vise les jeunes de 9 à 17 ans et les intervenants scolaires qui les accompagnent (enseignants, animateurs, etc.). Il alimente un site web contenant des outils pédagogiques téléchargeables et reproductibles gratuitement, propose des campagnes de solidarité jeunesse, organise des activités sur le terrain, etc. Nous sommes ici aujourd’hui pour nous sensibiliser et nous responsabiliser – et non nous culpabiliser – face aux enjeux liés au militarisme. Nous croyons qu’il est important de s’informer sur ce sujet car, depuis quelques années, il prend de plus en plus de place dans notre société. Des milliers d’enfants et d’adultes à travers le monde vivent la guerre au quotidien. Ici comme ailleurs, la violence ne doit pas nous être indifférente. Il est capital que le plus grand nombre de gens possible soient bien renseignés et comprennent mieux les enjeux de la guerre pour mieux y apporter des solutions de rechange. Enfin, il est capital de se rappeler que cet atelier ne vise pas à véhiculer un message négatif contre les militaires en tant que tels, mais bien à mieux comprendre la culture militariste (et ses principaux acteurs) dans son ensemble. Objectifs de l’animation : - Définir ce qu’est le militarisme ; - Cerner les différents impacts du militarisme et de la guerre en général ; - Expliquer en quoi le militarisme est un frein au développement et quels sont les mythes qui y sont associés ; - Énumérer des solutions pour lutter contre le militarisme. 2- Savez-vous ce que veut dire le mot « militarisme »? Photo: Armée Canadienne, 23 février 2006 - Petawawa (Ontario) « Des soldats préparent des charges et des obus. Dans les secteurs d’entraînement au tir de la Base des Forces Canadiennes de Petawawa, les soldats ont eu la chance d’utiliser la nouvelle plate-forme d’armes, l’obusier M777 de 155 mm, durant l’instruction préalable à leur déploiement prochain avec la ROTO 2 en Afghanistan. » Photo par le Caporal-chef Eric Gordon, photojournaliste 3- Définition du militarisme : - Prépondérance de l’armée, de l’élément militaire dans la vie d’une société ; le goût des armes, de la guerre. - Un système politique et économique qui s’appuie sur l’armée ; un gouvernement mené par les militaires. (Cela peut se manifester très différemment d’un pays à l’autre : par exemple, il est difficile de comparer les cas du Canada des États-Unis et de la Birmanie, bien que ces trois pays soient considérés comme étant « militaristes », chacun à leur façon…) Faute de recrues suffisamment nombreuses et prêtes à risquer leur vie, la stratégie actuelle de l’armée canadienne est de valoriser la profession militaire et le goût pour s’enrôler dans l’armée auprès des jeunes, et ce, à partir de l’école primaire. Depuis la dernière décennie, on a pu constater qu’un changement de philosophie majeur a eu lieu dans l’approche du gouvernement du Canada en lien avec l’armée et la militarisation du pays. D’un pays à la réputation pacifiste et très majoritairement impliqué dans des missions de maintien de la paix (le fondateur des Casques Bleus de l’ONU, le Canadien Lester B. Pearson, avait d’ailleurs remporté le prix Nobel de la paix en 1957 grâce à cette initiative), le Canada s’illustre désormais sur la scène internationale comme étant un pays plus « offensif » et « combattant ». Il a récemment participé à plusieurs missions armées autour du globe (notamment l’Afghanistan, auprès des États-Unis) et tend à acquérir de plus en plus d’équipements militaires de pointe en vue de participer davantage de missions combat au sein de l’OTAN dans les années qui viendront. Le Canada se « militarise », c’est un fait indéniable. Même au Québec, à des milliers de kilomètres des zones de conflits armés, l’idéologie et la culture militariste sont très présentes dans nos vies. Il suffit de penser à la mode vestimentaire, aux films, aux vidéos et aux jeux électroniques imprégnés de culture militariste qui sont aussi populaires auprès des jeunes. Questions : Combien d’entre vous n’ont jamais joué à des jeux contenants de la violence? Avez-vous déjà été témoin de violences dans votre école? Même notre vocabulaire est rempli de références militaires. Ex. : conquérir de nouveaux marchés, imposer des couvre-feux aux jeunes, se faire bombarder de questions « okay » (qui vient du « 0-kill » de la 2e guerre mondiale : quand les troupes étaient attaquées, le commandant demandait « 0-kill? » pour s’assurer que tout le monde était en vie…) 4- Pourquoi déclare-t-on la guerre ou s’arme-t-on? Selon la Charte des Nations Unies, un pays ne devrait avoir le droit d’entrer en guerre avec un autre seulement dans un cas de légitime défense contre une agression, ou encore au nom d’une « cause juste ». Cependant, la réalité est bien différente… Plusieurs motifs peuvent être invoqués pour déclencher une guerre : 1) Pour s’emparer des ressources naturelles (ex. : guerre en Irak en 2003 pour le contrôle du pétrole irakien par les États-Unis); 2) Pour des idéologies religieuses (ex. : conflits sanglants entre musulmans et hindous/sikhs en Inde, qui ont donné lieu à la création du Pakistan… Pakistan = État islamique dont le nom signifie « pays des purs »); 3) Pour se réapproprier un territoire ou pour le protéger (ex. : conflit israélo-palestinien autour du partage d’un territoire par les deux peuples); 4) Pour une révolution politique (ex. : guerre de Sécession aux États-Unis autour de la question de l’esclavagisme); 5) Par xénophobie ou racisme (ex. : génocide du Rwanda, Tutsis VS Hutus); 6) Par légitime défense (ex. : 2e guerre mondiale : la France et le Royaume-Uni – ayant une alliance militaire avec la Pologne – ripostent en déclarent la guerre à l’Allemagne d’Hitler après que celle-ci eut attaqué la Pologne); 7) Pour des visées lucratives : l’industrie de l’armement, la technologie, l’équipement, etc. (ex. : la vente d’armes est l’un des commerces les plus lucratifs au monde, générant des revenus d’environ 35 milliards de dollars par année au niveau mondial). Malheureusement, peu importe les motifs évoqués pour déclencher un conflit, les conséquences en sont rarement positives pour les populations touchées… 5- Souffrances humaines et dégâts matériels Selon vous, qu’est-ce qu’une zone militarisée? Réponse : Une zone militarisée est un endroit où il y a la présence de forces armées. Quelles peuvent être les conséquences de la vie dans une zone militarisée? Réponses possibles : droits restreints, loi du fusil, alcoolisme, prostitution, traite d’esclaves sexuelles et un taux de personnes infectées par le sida nettement plus élevé que dans les zones libres de militaires. Le militarisme entraîne aussi une désorganisation sociale qui empêche les populations de contribuer au développement de leur propre société. Les gens deviennent réfugiés, sans emplois ou dépendants de l’aide humanitaire. La vie dans une zone militarisée peut aussi mener à être confronté à des évènements occasionnant des conséquences émotionnelles et/ou psychologiques graves : la mort violente d'un parent ou d'un proche; la séparation d'avec sa famille; le fait d'avoir vu des êtres chers tués ou torturés; l'éloignement de son foyer et de sa communauté; l'exposition aux combats, aux bombardements et à d'autres situations mettant la vie en danger; les mauvais traitements (tels que l'enlèvement, l'arrestation, la détention, le viol ou la torture); la perturbation des études et de la vie communautaire; le dénuement, un avenir incertain, etc. Toutes ses conséquences ont des impacts dévastateurs sur les communautés touchées, au moment où la guerre survient, mais souvent aussi pour des décennies après les événements… Durant les guerres, les armes utilisées contiennent parfois des composantes dangereuses pour la santé et l’environnement, même une fois les conflits terminés. (ex. : mines antipersonnel, uranium appauvri substance radioactive…) Lorsque l’on pense à l’armement nucléaire, on fait généralement l’association avec les bombes lancées en 1945 sur Hiroshima et Nagasaki, au Japon, pendant la 2e Guerre mondiale. En plus des hauts taux de mortalité qui sont engendrés, les conséquences sur la santé des survivants d’une attaque nucléaire peuvent être : brûlures, perte de la vue, cancer, perte des cheveux, affaiblissement du système immunitaire, disfonctionnement des organes internes, infertilité, malformations, etc. Pour l’environnement sont, les conséquences de ce type d’armes sont : destruction complète de la faune et de la flore locales, modifications cellulaires, nuisance à la couche d’ozone provocant ainsi l’augmentation de rayons ultraviolets, etc. 6- … et l’environnement? Peut-être que cette discussion sur les impacts de l’armement militaire peut paraître bien loin de notre réalité québécoise… mais tout près de nous, à Nicolet, un lac est contaminé par des obus d’essais explosifs… et bien réels. Exemple du lac St-Pierre : Au début des années 1950, l’armée canadienne a commencé à tirer des obus dans le lac St-Pierre, près de Nicolet et en bordure du St-Laurent, pour des fins d’entraînement et de mise au point des équipements. Au total, les forces armées y ont tiré près de 300 000 obus directement dans le lac, dont environ 8000 contiendraient encore aujourd’hui des charges explosives1. L’oxydation des matériaux qui composent les obus amène la contamination du milieu aquatique (nuit au développement des plantes et des poissons). Sous la pression des citoyens et des environnementalistes, l’armée a été obligée de réviser son programme d’essai sur le site. Depuis janvier 2000, il n’y a plus de tirs dans le lac, ils se font ailleurs. Toutefois, le gouvernement n’a toujours pas pris ses responsabilités en intervenant pour retirer les obus gisant dans le lac afin de permettre aux citoyens et aux communautés de retrouver l'accès au lac St-Pierre en toute sécurité. Les risques d’accident persistent encore à ce jour. Un homme est même décédé en 1982 à la suite d’explosions d’obus sur la plage2… 7- La guerre et les femmes Les femmes ont depuis toujours été parmi les premières victimes des conflits armés qui sévissent aux quatre coins du monde. Lorsque les hommes – qui constituent la très grande majorité des forces de combat – quittent pour les champs de bataille, les femmes se retrouvent alors seules pour prendre soin de leur famille et doivent souvent assumer seules toutes l’entièreté des tâches en lien avec la gestion de la maisonnée, de la famille et des enfants. Lorsque leur conjoint décède ou est blessé, cela change la trajectoire de leur vie à tout jamais et ajoute un fardeau de plus aux lourdes tâches qu’elles doivent déjà assumer, notamment en ayant maintenant à assumer seules toutes les dépenses de la famille. Aussi, n’oublions pas le fait que pour les forces militaires qui arrivent dans une ville ou un village, les femmes ou les fillettes constituent souvent des cibles de choix vu leur fragilité et leur incapacité de se défendre : elles sont battues, violentées, violées et/ou tuées. Le viol, de plus en plus utilisé comme « arme de guerre systématique », constitue une arme redoutable pour les forces de combat. Dans bon nombre de pays du Sud, lorsqu’une femme est violée, le blâme est jeté sur elle-même et sur sa famille plutôt que sur le violeur ; les victimes deviennent donc une honte pour toute leur famille et leur communauté et doivent même s’isoler et vivre avec les persécutions de leur entourage. De nombreuses autres conséquences peuvent découler de ces viols : maladies (telles que le VIH-SIDA), décès, blessures physiques et psychologiques graves, naissance d’enfants issus du clan « ennemi », etc. En violentant ainsi les femmes et leurs familles, ce sont des communautés entières qui sont touchées et qui se brisent, laissant des séquelles à long terme difficiles à guérir. 8- Enfants-soldats Pendant la première décennie des années 2000, les conflits armés ont provoqué la mort de 2 millions d’enfants et fait 6 millions de blessés graves ou d’invalides3. De 8000 à 10000 enfants sont tués ou cruellement blessés par des mines antipersonnel chaque année4. Des milliers d’enfants ont été témoins d’horribles actes de violence, certains ont même été forcés d’y participer. On prétend que des enfants comme soldats sont plus obéissants, ne contestent pas les ordres qui leur sont donnés (ex. : pour vérifier si on peut faire confiance au jeune, tout en le traumatisant et en suscitant sa peur pour favoriser son obéissance, on lui demande de tuer son meilleur ami… s’il refuse, on demande à son ami de le tuer en retour… s’ils refusent tous les deux, les deux sont exécutés…), sont plus faciles à manipuler que les adultes. Dans le monde, il y aurait environ 250 000 enfants-soldats5. Au Congo et au Rwanda, par exemple, des groupes armés attaquent des villages, des camps de réfugiés et des écoles dans le but spécifique d’enlever des enfants6. Ces enfants sont déracinés de leur milieu, coupés de leur vie d’enfants et drogués dans la plupart des cas. Il arrive aussi qu’ils soient amenés à se battre dans un conflit à l’extérieur de leur pays d’origine. La vie des enfants qui vivent dans des zones de conflits est très différente de la vie quotidienne des enfants québécois. Selon vous : existe-t-il des enfants-soldats canadiens? 9- Le cas d’Omar Khadr Le cas d’Omar Khadr est le seul cas d’enfant-soldat canadien actuellement connu. Le père de Khadr, lié à Al-Quaida, l’aurait amené en Afghanistan afin qu’il participe à des camps d’entraînement pour lutter auprès des talibans. Celui-ci y a été capturé en 2002 par les forces américaines à l’âge de 15 ans, lors d’un affrontement sanglant entre les Américains et les insurgés afghans. Non seulement a-t-il été gravement blessé lors de ce combat, mais il a ensuite été emprisonné et torturé par les Américains, en plus d’être formellement accusé d’avoir tué un soldat américain en lui lançant une grenade. Bien qu’aucune preuve formelle du fait qu’il ait commis ce crime n’ait été fournie, Khadr a été jugé devant une cour martiale pour adulte, puis transféré à la prison américaine de Guantanamo. Il y est resté pendant 10 ans avant d’être transféré dans une prison canadienne, où il se trouve toujours. Cet enfant-soldat a vu sa jeunesse être complètement hypothéquée à cause qu’il a été impliqué malgré lui dans la guerre en Afghanistan7… Les droits d’Omar Khadr, qui est un citoyen canadien comme vous et moi, ont été bafoués à de nombreuses reprises tout au long de sa mésaventure : il a été jugé devant un tribunal pour adultes alors qu’il aurait dû l’être devant un tribunal pour délinquants juvéniles (puisqu’il était âgé de 15 ans au moment de sa capture), le gouvernement canadien n’a jamais exigé son rapatriement au pays – et ce, malgré les pressions de groupes de défense des droits humains comme Amnistie internationale et les obligations du gouvernement canadien mentionnées dans le jugement rendu à cet effet par un tribunal fédéral, il a subi de la torture à de nombreuses reprises par l’armée américaine, etc. La guerre fait des ravages chez des millions d’enfants autour du globe… même ici. 10- Les mythes de la guerre Le militarisme utilise des mythes pour s’imposer et convaincre la population des bienfaits de certains conflits armés et de la construction d’une société plus militariste. Certains de ces mythes sont largement médiatisés. Qu’est-ce qu’un mythe? C’est une croyance que plusieurs personnes partagent et qui n’est pas nécessairement fondée. L’image qui apparait à l’écran représente l’un des mythes les plus généralisés sur l’armée canadienne, c’est-à-dire que celle-ci est une armée « de paix » plutôt que « de guerre » et qu’elle est perçue ainsi autour du monde… L’armée fait miroiter :
… mais elle évite de dire que :
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![]() | «les artiste n'ont pas encore pris l'animation assez au sérieux». Le cartoon est poétique, surréaliste, créatifs, IL n'y avait pas... | ![]() | «la physique c’est du sport jf noblet» et visualiser l’animation virage et l’animation camion pour avoir d’autres exemples |
![]() | «recruter» en fonction de ceux-ci, ce qui, je vous l’accorde, n’est pas évident | ![]() | «guerre improbable, paix impossible». Mais deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis et l’urss n’entendent... |
![]() | «tenetz» (vieux français) est l’étymologie la plus couramment admise; IL était employé au jeu de paume pour prévenir l’adversaire... | ![]() | «Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes... |
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![]() | «gangs» populaires de filles de l’école secondaire de mon quartier. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. N’est-ce pas attristant?... | ![]() | «la guerre, et ce qui s’ensuivit», in le Roman inachevé. Editions Gallimard. 1956 |