Rapport d’activites 2013-2014








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La formation des observateurs



Chaque Observatoire décentralisé des Droits humains de la RADDHO a organisé une séance de restitution à l’intention des observateurs à déployer sur le terrain selon un cahier de charges bien défini. Ainsi, au niveau de chaque Observatoire décentralisé, le Coordonnateur de l’Observatoire, en sa qualité de responsable de la formation, a sélectionné conformément aux termes de référence, deux formateurs internes ou externes. Les thèmes de la formation étaient ainsi répartis :

  • La loi électorale et le contentieux électoral ;

  • L’exploitation du questionnaire ;

  • Le guide de l’observateur qui devait être administré par les Coordonnateurs.


La formation a surtout mis l’accent sur la maîtrise technique de l’observation et sur l’attitude de neutralité et d’objectivité de l’observateur. Des échanges fructueux ont eu lieu, et les formateurs ont répondu aux multiples sollicitations, questions et inquiétudes des participants concernant entre autres : le déroulement de l’observation, la question de leur déplacement, la possibilité de pouvoir aller voter dans leurs lieux de vote et leur sécurité.

A la suite de la formation, les observateurs ont pu disposer de toute la logistique nécessaire à leur travail et certains ont pu procéder au repérage des centres de vote.

  • L’élaboration des outils de l’observation

En vue d’assurer une bonne organisation de la mission d’observation, une commission technique a été mise sur pied. Celle-ci a procédé à l’élaboration des outils de l’observation que sont :

  • l’élaboration du questionnaire qui a été testé lors de séances de restitution organisées à l’attention des observateurs ;

  • l’élaboration d’une carte électorale permettant le maillage du territoire national par le repérage des centres de vote retenus dans l’échantillon de 25 % (2 404) des 12 378 bureaux de vote que compte le Sénégal (Dakar : 2229, Diourbel : 1139, Fatick : 701, Kaolack : 887, Kolda : 616, Louga : 1036, Matam : 525, Saint-Louis : 918, Tambacounda : 817, Thiès 1.658, Ziguinchor : 581, Kaffrine 560, Kédougou 195, Sédhiou 516).


La commission technique s’est aussi occupée des formalités d’acquisition de l’accréditation et de l’acheminement des packages vers les différents Observatoires décentralisés des Droits humains de la RADDHO.

  • La structuration et la coordination

Une bonne répartition des tâches et des activités a été assurée au sein de la RADDHO, grâce à l’existence de commissions techniques créées et décentralisées pour les tâches de coordination de l’observation de ces élections locales de 2014.

A cet effet, deux (2) équipes ont été constituées dont l’une assure le suivi de la presse en ligne et l’autre, la presse écrite pour la collecte de l’information concernant la violence physique comme verbale lors de la campagne électorale, le jour du scrutin et après la proclamation des résultats des urnes.

Enfin, pour un bon déroulement de la mission d’observation, la RADDHO a installé à son siège à Dakar, une Task-force chargée de la supervision de l’ensemble des observateurs déployés dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Constituée de responsables de l’Organisation et de personnes ressources, cette Task-force avait également pour mission de faire le traitement et l’analyse de l’information collectée sur le terrain, notamment les incidents éventuels tels que les actes de violence, le non respect du code électoral, les manquements constatés dans le déroulement des opérations de vote, la non disponibilité en quantité suffisante et en qualité du matériel électoral, l’achat de conscience, le trafic d’influence, etc.

La Coordination nationale est assurée par le Secrétaire Général assisté par les membres de son staff et d'experts cooptés par le Bureau national.

Un Comité de pilotage, qui est dirigé par le Secrétaire Général avec sept (7) membres et une vingtaine de militants de l’organisation, assurent la supervision et la synthèse des rapports des observatoires décentralisés des droits de l’homme.

La Coordination nationale est chargée de l'élaboration des documents du programme de l'observation des élections locales et de la mise en œuvre de celui-ci dans l’ensemble des régions du Sénégal.

Elle assure le suivi et l'évaluation du programme de l'observation de l’ensemble du processus électoral.

  • Les recommandations issues de l’observation des élections

  • A l’Etat

  • Installer le débat sur la mise en place de procédures de vote allégées afin de faciliter le choix éclairé aux électeurs ;

  • Instituer le bulletin unique lors des prochaines compétitions électorales afin de revoir à la baisse le coût exorbitant des élections au Sénégal ;

  • Introduire le bulletin blanc dans le code électoral sénégalais afin de prendre en compte les avis de tous les citoyens sénégalais ;

  • Mieux former les membres des bureaux de vote et insister sur la nécessité qu’ils soient présents à leur poste d’affectation avant l’heure du démarrage des opérations de vote ;

  • Renforcer le dispositif de sécurité pour réduire les risques d’affrontement entre électeurs partisans de listes rivales ;

  • Promouvoir l’éducation citoyenne pour réduire les incidents (achat de conscience, trafic d’influence, affrontements, violence physique et verbale) ;

  • Renforcer les stratégies d’animation et d’éducation citoyennes en faveur de la tenue d’élections apaisées ;

  • Rationnaliser le nombre d’inscrits par bureau de vote ;

  • Renforcer la gestion et l’organisation matérielle des élections au Sénégal ;

  • Combler totalement les dysfonctionnements et autres irrégularités liés au manque de matériel électoral, à l’absence de membres de bureau de vote, des délégués de la CENA et des CEDA. ;

  • Pour les prochaines élections locales, multiplier les isoloirs dans les grands bureaux de vote pour dégrossir les longues files d’attente ;

  • Vérifier la disponibilité du matériel et aménager les bureaux de vote (conditions d’hygiène, etc.) à la veille du scrutin pour éviter certains retards ;

  • Changer totalement les isoloirs dont le tissu ne garantit guère le secret du vote ;

  • Punir sévèrement les responsables politiques qui agissent comme des délinquants dans les bureaux de vote par des attitudes qui n’honorent ni leur fonction, ni leur rang, encore moins la République ;

  • Faciliter l’accès des personnes vivant avec un handicap aux différents bureaux de vote ;

  • Renforcer la formation des électeurs pour leur faciliter les opérations de vote.

  • Encadrer ou réviser le mode d’élection des Maires et Présidents de Conseils départementaux (code électoral) pour éviter que les choix des populations ne soient dévoyés.




  • Aux Citoyens




  • S’inscrire à temps sur les listes électorales et retirer les cartes ;

  • S’acquitter de leur devoir citoyen par un vote massif ;

  • S’abstenir de toutes formes de violence.




  • Aux Acteurs politiques




  • Former leurs militants et leurs représentants, en particulier sur la loi électorale et l’observation du processus ;

  • Accepter le verdict des urnes, à défaut s’adresser par recours aux organes de gestion du contentieux électoral ;

  • Institutionnaliser le dialogue politique périodique comme mode de prévention et de règlement des conflits ;

  • Adopter une charte des partis politiques avec un code de bonne conduite en période électorale ;

  • Plafonner le budget des campagnes électorales, réglementer le nombre et la taille des affiches par liste de candidats pour veiller à l’équité ;

  • Réglementer l’usage des moyens de l’Etat (financiers, logistiques et médiatiques) pendant la campagne électorale ;

  • Evaluer chaque processus électoral avec l’implication des acteurs politiques, étatiques et non étatiques pour renforcer le système démocratique et électoral en vue d’en faire une tradition au Sénégal ;

  • Eviter absolument toute proclamation des résultats avant la fin des opérations électorales, pour éviter d’influencer le vote des électeurs ;

  • Bannir définitivement l’auto proclamation comme vainqueur par les candidats ou leurs représentants, afin d’éviter toute manipulation ou trafic d’influence sur l’électorat et respecter scrupuleusement les institutions ;

  • Revoir le mode et les conditions de candidature pour limiter le nombre de listes.




  • Aux Organisations de la Société civile




  • Renforcer les capacités des organisations de la société civile afin qu’elles jouent pleinement leur rôle d’alerte et de veille, d’éducation et de sensibilisation, de plaidoyer en faveur d’élections libres, transparentes, sincères et apaisées ;

  • Multiplier les missions d’observation électorale et travailler en synergie pour un maillage effectif du territoire national.

Le caractère massif de ces élections locales de 2014 est la confirmation d’un essor démocratique et une plus grande maturité du peuple sénégalais.

Le Sénégal, un des pays pionniers en Afrique en matière de promotion de la démocratie et des droits de l’homme, a, lors de ces Locales, confirmé qu’il peut organiser en toute transparence des élections libres et démocratiques.

Le Sénégal s’est bien ressaisi, et a de nouveau montré la voie du dialogue, de la réconciliation, de la tolérance pour éviter tout acte de nature à affaiblir la démocratie et à ruiner l’image internationale du pays en la matière.

Cependant, on a parfois déploré le manque de concertation et le déficit chronique de dialogue entre les différents acteurs de la classe politique et de la société civile sur des questions aussi importantes que le respect du calendrier républicain et des règles du jeu démocratique à toutes les étapes du processus électoral.

C’est ainsi que le Sénégal qui se targue d’être un modèle démocratique de référence doit absolument consolider la rupture par rapport à ce processus électoral marqué par les tensions, l’angoisse, la confusion et la défiance. Pays de dialogue, comme le disait souvent le Père de la Nation, Léopold Sédar Senghor, le Sénégal doit circonscrire son processus démocratique sur la base du dialogue afin de bâtir la confiance, clé de voûte de tout processus électoral fondé sur un consensus fort des acteurs politiques, un renforcement des mécanismes de régulation, le respect des règles du jeu électoral.

L’absence de dialogue pour construire un consensus fort sur l’ensemble du processus électoral a entraîné l’existence de discours, de pratiques et de manipulations de nature à jeter le discrédit sur le processus électoral et à créer les conditions d’une vindicte populaire. C’est pour cela qu’au terme de sa mission d’observation, la RADDHO a formulé un certain nombre de recommandations suivantes allant dans le sens de l’amélioration des procédures d’organisation des futures élections au Sénégal.

En somme, le déroulement global de ces élections locales de 2014 reste satisfaisant et augure de meilleures perspectives pour notre démocratie qui est en train de se bonifier de jour en jour.


  1. Activités de PREVENTION, de gestion et de resolution des conflits

En 2014, la RADDHO a initié en partenariat avec l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP) un Projet de renforcement des capacités des Assistants à la Sécurité de Proximité sur les Instruments juridiques de Lutte contre la Corruption et la Criminalité dans la Région de Dakar.

Financé par le Fonds Canadien des Initiatives Locales (FCIL) en partenariat avec l'Ambassade du Canada au Sénégal, ce Projet avait pour objectifs de :

  • Renforcer les capacités de quatre vingt dix (90) Assistants à la Sécurité de Proximité sur les instruments juridiques de lutte contre la criminalité et la corruption ;

  • Sensibiliser trois cents (300) Agents d'Assistance à la Sécurité de Proximité sur les méfaits et les dangers de la criminalité et de la corruption ;

  • Plaider auprès des autorités publiques pour la signature et la ratification des instruments juridiques de lutte contre la criminalité et la corruption ;

  • Vulgariser les instruments juridiques de lutte contre la criminalité et la corruption auprès des populations.


Ce projet devait être exécuté en début d’année 2015.


  1. Activités de RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES ET ORGANISATIONNELLES DE LA RADDHO

En mars 2015, la RADDHO a initié en partenariat avec la Fondation PeaceNexus (basée à Genève Suisse), un Projet de renforcement de ses capacités en développement organisationnel. Tel qu’intitulé, l’objectif principal de ce Projet est de renforcer les capacités des organes statutaires (Conseil d'Administration, Secrétariat Général, Bureau des Observatoires décentralisés des Droits humains), du Personnel d'appui et Coordonnateurs de Programmes et de Départements techniques en développement organisationnel, en vue de relever les défis à la fois institutionnel, organisationnel et managérial. 
La pertinence d'un tel Projet réside dans le fait qu'en dépit de l'existence de textes statutaires (Statuts, Règlement intérieur, Manuel de Procédures de Gestion administrative, comptable et financière), ainsi que d'un Plan stratégique (2014-2018), la RADDHO a également besoin d'autres outils pour renforcer son développement institutionnel, organisationnel et managérial.
C'est la raison pour laquelle le Secrétariat Général de la RADDHO a décidé de lancer un processus de réflexion et d’analyse des défis auxquels est confrontée actuellement l'Organisation, en vue de trouver des solutions susceptibles de les relever.

  • Processus de mise en œuvre

Consciente des avantages de l’examen et de l’analyse de la performance d’une Organisation, le Secrétariat Général de la RADDHO a déjà commandité une étude sur le diagnostic institutionnel et deux audits financiers en 2008 et en 2013. Ces études ont mis en exergue quelques défis et formulé des recommandations fortes en vue d’améliorer le processus de développement organisationnel de la RADDHO. Les activités réalisées s'articulent autour des programmes de renforcement de capacités du personnel et des membres de l’Organisation, de la mise en œuvre du Plan stratégique (2014-2018), notamment dans sa composante « Renforcement des Capacités institutionnelles, organisationnelles et managériales », de l’élaboration d’une stratégie de planification et de communication globale (interne et externe) et surtout pour la mise en place d'un mécanisme pouvant aider l’Organisation à trouver des ressources alternatives pour assurer sa pérennité et sa survie.


  • Activités réalisées et perspectives en termes de développement organisationnel

En plus des études commanditées dans le cadre de son diagnostic institutionnel et organisationnel, la RADDHO continue à insuffler et à opérer de nouvelles dynamiques de management visant à renforcer les processus décisionnels et d’actions. En effet, la RADDHO a réactualisé et validé tous ses textes statuaires et les procédures de gestion en vue de s’affranchir de plus en plus de l’amateurisme et du pilotage à vue. Des réunions périodiques de mise à niveau sont régulièrement organisées, un vaste programme de redynamisation des Observatoires décentralisés des Droits humains (ODDH) de la RADDHO et l’ouverture de nouveaux bureaux dans la sous-région et dans la région des grands lacs sont en cours d’exécution.

La situation actuelle de l’Organisation s’est nettement améliorée sous l’impulsion de la nouvelle équipe dirigeante. En effet, la RADDHO a changé de Direction à la suite de son 4ème Congrès ordinaire, tenu les 28 et 29 décembre 2013 à Dakar, à l'issue duquel des réformes visant la création de nouveaux organes statutaires tels que le Conseil d’Administration, le Secrétariat Général, le Bureau des Observatoires décentralisés des Droits humains, ainsi que la mise en place des organes ad-hoc (Comité Ethique, Conseil Consultatif) et des Départements thématiques qui correspondent aux projets et programmes prioritaires de l’Organisation au cours des quatre (4) prochaines années (2014-2018) ont étés adoptés.

Avec le soutien de la Fondation PeaceNexus, la RADDHO espère ainsi que son processus de développement organisationnel va aboutir aux résultats escomptés car le Secrétariat Général, le Conseil d'Administration, les Bureaux des Observatoires décentralisés des Droits humains, ainsi que le Personnel d'appui et les Départements techniques sont tous animés par une volonté de moderniser, de professionnaliser et de rendre plus efficace l’Organisation dans la poursuite de sa mission et des objectifs qu’elle s’est assignée qui visent, entre autres, à contribuer à l’avènement d’une Afrique libre, unie et démocratique où la bonne gouvernance et les droits humains seront mieux connus et respectés.

A cet effet, un processus de réflexion et d'apprentissage a été lancé à travers des activités telles que les ateliers de renforcement de capacités des membres de l'Organisation. Le premier atelier a été organisé par la RADDHO avec le soutien de PeaceNexus. Celui-ci avait pour objectifs de :

  • Explorer les principaux défis auxquels la RADDHO est aujourd’hui confrontée, en prenant en compte les efforts et changements déjà accomplis en termes de développement organisationnel depuis 2013 ;

  • Clarifier la vision et les priorités du processus de développement organisationnel qui sera soutenu par PeaceNexus.  

Les conclusions et les recommandations de cet atelier ont été partagées avec les membres des Bureaux des Observatoires décentralisés des Droits humains, installés dans les quatorze (14) Régions administratives du Sénégal, afin de compléter l’analyse et d'enrichir ces conclusions et recommandations. En amont de l’atelier, une réunion préparatoire a été tenue afin d’affiner la méthodologie et de donner à PeaceNexus un premier cadrage sur le Développement organisationnel de la RADDHO.
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