Bases conceptuelles des souhaits exprimés par le cnpert sur la politique à mettre en œuvre sur les toxicomanies








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La Lettre du C N P E R T

Centre National de Prévention, d'Etudes et de Recherches en Toxicomanie
Editeur en Chef Pr. J.-P. Tillement
Lettre N°16 Avril 2012


S’il faut être attentif à l’état de la planète

que nous léguerons à nos enfants, il est majeur de nous préoccuper de l’état des enfants que nous léguerons à notre planète…

Bases conceptuelles des souhaits exprimés par le CNPERT sur la politique à mettre en œuvre sur les toxicomanies

Les principaux axiomes fondateurs de la plateforme programmatique de notre CNPERT, pour les années à venir, sont les suivants :

La toxicomanie est un continuum qui, au delà de la caféine, à partir des drogues licites que sont aujourd’hui le tabac et l’alcool, peut aller vers les drogues illicites, jusqu’à l’héroïne située au sommet de cette échelle. Plus la fréquentation de ses premiers barreaux sera précoce et plus l’empreinte qu’elle laisse facilitera la poursuite de l’ascension. Il faut donc, à tout prix, au moins différer, si l’on ne peut prévenir, la rencontre avec les drogues licites que sont le tabac et l’alcool.

Les parents et la cellule familiale doivent être au premier rang des actions de prévention. Il faut donc les responsabiliser davantage. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que la consommation de ces deux drogues licites, dont on connaît les graves méfaits chez les adultes, soit érigée en délit chez les moins de 16 ans ; un délit dont la commission devrait être réprimée, avec solennité, par une contravention à la charge des parents.

Maillon indispensable d’une politique visant à réduire la dépendance aux toxicomanies, le monde enseignant doit contribuer à cette prévention, après avoir reçu une formation adaptée.
Une image répulsive des drogues et des comportements toxicomaniaques doit être inculquée dès l’école maternelle ; elle doit être ensuite justifiée, précisée et entretenue tout au long du cursus éducatif.

Elle doit également être épaulée par une application plus efficace, mais néanmoins circonspecte, des législations en vigueur. La société doit accepter l’application de la loi dans ce domaine, il s’agit non seulement d’un problème majeur de santé publique, mais également d’un réel enjeu de société.

Les médias devront être empêchés de « détricoter » les pédagogies développées pour lutter contre les toxicomanies et de se livrer au prosélytisme des drogues, ils devront, au contraire, assurer le relais de la cellule familiale et du monde éducatif. Une commission ad hoc devrait être installée pour traquer leurs errements et pour les réprimer.

La réduction des risques encourus par le toxicomane et sa prise en charge médicale constituent une démarche indispensable, mais elles doivent être rigoureusement encadrées. Ainsi sommes-nous résolument opposés aux « salles de shoots » pour les toxicomanes et au développement d’une l’héroïne dite « médicale ».

Les prisons, en tant que lieux de reconformation sociale, doivent devenir totalement étanches aux drogues, afin que ceux qui n’étaient pas toxicomanes ne puissent, dans cette phase de grande vulnérabilité, le devenir. Les toxicomanes incarcérés devront être sevrés de leurs drogues par une prise en charge médicale.

Les hôpitaux psychiatriques, qui reçoivent, aux fins de les traiter, de nombreux malades victimes de pathologies déclenchées, entretenues, voire aggravées par l’usage des drogues, devront appliquer une tolérance nulle à la circulation de celles-ci. Leur détermination à cet égard devra être évaluée lors de leur accréditation.

Les traitements mis en œuvre et les résultats obtenus par toutes les structures prenant en charge les toxicomanes devront être très soigneusement évalués et contrôlés.
Dans cette phase majeure de la vie démocratique de notre pays que représente l’élection présidentielle, nous avons soumis aux dix candidats, officiellement déclarés, 12 propositions qui nous tiennent à cœur. Cela leur a été demandé, par la lettre ci-dessous, accompagnée du questionnaire qui lui fait suite. Nous vous indiquons en page 4 le résultat de cette enquête, afin que vous introduisiez dans la réflexion qui conduira à votre choix, l’attention que vous accordez aux toxicomanies dans notre société.
Pr. Jean Costentin, président du C.N.P.E.R.T.

Rouen le 2 Mars 2012

Docteur Jean Costentin

4 Place de la Pomme d’Or

76.000 R O U E N

Madame la Candidate,

Monsieur le Candidat à l’élection présidentielle.
Le Centre National de Prévention, d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies (CNPERT) est une association apolitique et aconfessionnelle. Ses membres, issus largement des professions de l’éducation, de la santé et de la société civile, sont très attentifs aux méfaits des drogues sur la santé de chacun, ainsi que sur les dégâts sociétaux, spécialement pour les jeunes. Sa devise s’exprime : «S’il faut être attentif à l’état de la planète que nous léguerons à nos enfants, il faut l’être plus encore par l’état des enfants que nous léguerons à cette planète».

Nous nous fixons, comme un impératif catégorique, de tout mettre en œuvre pour que nos jeunes, tenus par la main jusqu’au moment où ils aborderont l’âge adulte, abordent cette période ni «shootés», ni «camés», ni «paumés», ni promis «aux salles de shoots pour toxicomanes» imaginées par ceux qui les poussent dans l’abîme des toxicomanies.

Parce que ces toxicomanies touchent à nos jeunes (les plus vulnérables à leurs attraits mortifères) et plus largement à l’Homme, à sa santé physique et psychique, à l’évolution de notre société et à son rang dans le concert de nations, elles constituent, à notre sens, un problème sanitaire majeur, tant à titre individuel que sociétal.

Les citoyens français qui vont choisir celle ou celui qui, pendant cinq ans, exercera la magistrature suprême, disposant des pouvoirs étendus que lui accordent nos institutions, doivent pouvoir connaitre, avant de se déterminer, la position de chacun (e) des candidats(e) à l’égard des drogues et toxicomanies.

Informés de façon précise des positions affichées par chacun(e) des candidat(e)s, sur les divers items du questionnaire ci-joint, nous nous appliquerons alors, par tous les moyens de diffusion qui nous seront disponibles, d’en informer les membres de notre CNPERT et, plus largement, avec leur relai et divers médias, nos concitoyens.

Comme vous devez recevoir de multiples demandes d’information, nous vous proposons de pouvoir reporter jusqu’au 31 mars prochain la date limite de votre réponse. En l’absence de réponse à cette date, nous serions contraints, avec regret, d’interpréter cela comme un refus de prise en compte de cette grave question des toxicomanies. Nous espérons beaucoup que par votre réponse vous exprimiez tout l’intérêt que vous lui portez et la façon dont vous en traiteriez.
Nous vous prions d’agréer, Madame la candidate, Monsieur le candidat à l’élection présidentielle, l’expression de nos très respectueux sentiments.

Questions à Mesdames et Messieurs les Candidat(e)s à la Présidence de la République Française
Etes-vous disposé à :

OUI NON

- Développer et faire évaluer les actions d’information et de prévention des

toxicomanies, de l’école à l’université, ainsi que dans les entreprises et autres

milieux professionnels o o
- Redoubler de vigilance sur l’interdiction de la vente du tabac et des boissons

alcooliques aux moins de 16 ans o o
- Assortir l’interdiction de la consommation de tabac chez les moins de 16 ans

d’une contravention dont le montant devra être acquitté par leurs parents o o

- Assortir l’interdiction de la consommation de boissons alcooliques chez les

moins de 16 ans, d’une contravention dont le montant devra être acquitté par

leurs parents o o ar leurs parents o o

- Maintenir l’interdiction légale du cannabis et la faire respecter o o

- Encadrer de façon rigoureuse les traitements de substitution à l’héroïne

afin d’empêcher leur détournement qui contamine de jeunes toxicophiles o o
- Interdire l’ouverture de « salles d’injections médicalement supervisées

pour les toxicomanes »  o o


- Interdire l’entrée des drogues dans les prisons avec, au sein de celles-ci,

la mise en œuvre systématique d’un sevrage pour toutes les drogues o o
- Interdire totalement les drogues dans les hôpitaux psychiatriques o o
- Mettre en place une instance de surveillance des messages dispensés

au public par les médias, avec poursuites de ceux qui contreviennent .aux lois

en vigueur o o

- Supprimer tout crédit aux associations se livrant à un prosélytisme en faveur

des drogues o o
- Interdire et contrôler l’usage des drogues dans le milieu professionnel et renforcer

les contrôles sur la route o o
Nom, date et signature du / de la candidat(e) à l’élection présidentielle

Le C.N.P.E.R.T a questionné tous les candidats officiels à la présidence de la république sur leurs positions vis-à-vis de plusieurs de ses propositions en matière de toxicomanies

Le mercredi 4 avril (après un rappel le 29 mars, laissant un délai supplémentaire de 3 jours relativement à la date limite fixée au 31 mars), nous n’avons reçu que les réponses émanant de :
Monsieur J. Cheminade. Il s’est déclaré favorable à toutes nos propositions, excepté l’interdiction d’ouvrir des salles de shoots pour toxicomanes, ainsi que la verbalisation des moins de 16 ans pris en flagrant délit de fumer du tabac sur l’espace publique

Monsieur N. Dupont-Aignan. Il s’est déclaré favorable à toutes nos propositions.
Les autres candidats n’ont pas répondu. Ce silence nous inquiète car, nous avions indiqué dans la lettre qui leur fut adressée, qu' « en l’absence de réponse au 31 mars, nous serions contraints, avec regret, d’interpréter leur silence comme un refus de prise en compte de cette grave question des toxicomanies ».C’est donc l’interprétation à laquelle nous sommes conviés.

Nous ne pensons pas qu’il faille aller plus avant dans l’interprétation. En effet, notre lettre n’a sans doute pas atteint le / la candidat(e) lui / elle-même, mais est restée au niveau de son équipe de campagne, inondée par de nombreuses autres sollicitations. On remarquera néanmoins, qu'avec avec une rare harmonie, presque tous les camps ont jugé que ce sujet ne valait pas la peine d’être mis sur la table ; puisque « c’est toujours à ses dépens que l’on sort de l’ambigüité ». Nos questions étaient précises et « le diable se cache dans les détails »...

Ainsi, de façon homogène, ces équipes de campagne n’ont pas souhaité ouvrir cette boite de pandore.

Pour informer celles et ceux qui voient, dans une dérive de notre société vers les toxicomanies, un grave problème sociétal, au point d’en faire un des éléments de leur choix de la / du futur(e) président (e) de la république, nous en sommes réduits, à glaner leurs positions dans les déclarations restituées par des médias. Nous les limiterons aux cinq favoris (par ordre alphabétique), auxquels l’on prête, au premier tour de l'élection, un score à deux chiffres.
S’agissant de Monsieur F. Bayrou, il s’était fait plus disert dans ses campagnes précédentes (2001 et 2007) ; il exprimait alors une nette opposition au laxisme. Il apparait cette fois très discret sur ce thème
Quant à Monsieur F. Hollande, il s’est déclaré favorable à l’ouverture des salles de shoots (dites "de consommation supervisée") ; il s’est déclaré contre la légalisation du cannabis, mais il envisage d’atténuer les peines prévues par la loi pour les contrevenants. Dans une longue interview récente de son porte parole pour son programme de santé (le docteur Le Guen), au Journal International de Médecine (JIM), le problème des toxicomanies a été totalement éludé.
En ce qui concerne Madame M. LePen, elle n’a pas fait de ce sujet un de ses thèmes de bataille ; mais elle promet la peine de mort aux trafiquants de drogues. On peut consulter sa réponse à : parentscontreladrogue.com
S’agissant de Monsieur J.-L. Mélanchon, il est favorable aux salles de shoots, et à l'échange des seringues (utilisées contre neuves) dans les prisons françaises, n'imaginant pas que ce serait l'endroit où l'on pourrait le plus facilement empêcher l'accès aux drogues illicites. Il est de plus favorable à la dépénalisation du cannabis
Quant à Monsieur N. Sarkozy, dans une lettre adressée à l’Association : parents contreladrogue.com (président Mr S. Lebigot) qui nous a été transmise, il exprime sa nette opposition et aux salles de shoots pour toxicomanes et à la dépénalisation du cannabis. Notre blog du CNPERT "Drogaddiction" publie cette lettre.

« Abus », un terme à éviter à propos des problèmes d’alcool
En français, le mot abus signifie mauvais usage, avec la connotation d’un excès ; il a une origine latine, se référant au terme juridique «abusus» formé de «ab» porteur de cette idée d’excès et d’«usus» = usage ; au total, usage excessif. En France, ce terme d’abus, au milieu du XXème siècle, semblait adapté à l’alcoolisme. On recommandait des chiffres de consommation quotidienne d’alcool à ne pas dépasser ; par exemple pour un travailleur de force pas plus d’un litre de vin à 12°, soit 96 grammes d’alcool pur ! Celui qui dépassait ce seuil « de sécurité » était menacé de devenir alcoolique, avec l’apparition de lésions de certains organes (cirrhose du foie, paralysie des jambes par altération de leurs nerfs, atteinte de la vue ….). Il y avait donc chez cette personne qui «buvait de trop» abus de consommation d’alcool.

Hors le délirium, lors du sevrage, considéré comme particulier (a «potu suspenso»); l’alcoolo dépendance était alors quasi méconnue en France, grand pays viticole, où l’usage du vin, à la table du repas, apparaissait sociologiquement normal. A l’inverse, en milieu anglo-saxon, où les boissons alcooliques n’étaient pas des boissons de table courantes, la consommation d’alcool (bière, alcools de grain) se faisait communément en dehors des repas, souvent chez des sujets en «mal-être» cherchant dans leur consommation un soulagement psychologique.

L’apparition rapide d’une alcoolo-dépendance « psychique », différente de l’alcoolo- dépendance « physique » avec son syndrome de manque (dont le delirium déjà évoqué) était bien connue.

Le D.S.M dans sa 4ième édition, (ou DSM IV : manuel américain de psychiatrie constituant la principale référence internationale) s’est appliqué à préciser les relations qui peuvent s’établir entre un individu et une substance. Pour ce faire il distingue l’abus et la dépendance ; et précise ces deux notions. Je n’évoquerais ici que l’abus
Critères de l’abus d’une substance (DSM IV)

Il s’agit de l’utilisation inadéquate d’une substance, au point de conduire à une altération du fonctionnement ou à une souffrance cliniquement significative, caractérisée par la présence d’au moins une des quatre manifestations suivantes, au cours d’une période de douze mois :

1 – Utilisation répétée de la substance, conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école, ou à la maison (par ex. absences répétées ou mauvaises performances au travail du fait de l’utilisation de la substance, absences, exclusions temporaires ou définitives de l’école, attitude négligente vis-à-vis des enfants ou des tâches ménagères).

2 – Utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela peut être physiquement dangereux (par ex. lors de la conduite d’un véhicule ou en faisant fonctionner une machine alors qu’on est sous l’influence d’une substance).

3 – Problèmes judiciaires répétés liés à l’utilisation d’une substance (par ex. arrestations pour comportement anormal en rapport avec l’utilisation de la substance).

4 – Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de la substance (par ex. disputes avec le conjoint à propos des conséquences de l’intoxication, bagarres).
Les symptômes n’atteignent jamais, avec cette classe de substance, les critères de la dépendance à une substance.
On voit ainsi que le terme abuse (trop rapidement traduit en français abus) correspond dans la culture anglo-saxonne à un usage ayant une nocivité sociale et / ou professionnelle, que le sujet poursuit malgré celle-ci.

Il évoque en fait une sorte de dépendance psychique, mais sans les critères de dépendance du DSM IV et sans aucune référence quantitative.

Or, en l’absence d’autre terme, cet «abuse» américain est traduit en français par «abus» qui suggère essentiellement l’excès. Il peut en résulter parfois de lourds contresens.

Pour palier cette difficulté, on peut s’aider de la classification communément admise des conduites d’alcoolisation en fonction des différents usages, à savoir:

Le non usage : absence de consommation, qu’il convient de différencier de l’abstinence secondaire à une période de mésusage.
L’usage : consommation socialement admise, inférieure aux seuils indicatifs de moindre risque communément acceptés ; le risque, non nul, apparait faible et acceptable.
Le mésusage : comporte, lui, à décrire et partant à distinguer trois variétés.

- L’usage à risque : où la consommation est supérieure aux seuils indicatifs de moindre risque, sans encourir cependant aucun dommage. Ce peut être aussi la consommation dans certaines circonstances telles la grossesse ou la conduite automobile…..

- L’usage nocif : à l’origine au moins d’un dommage médical, psychologique, ou social, en l’absence d’une dépendance.

- L’usage avec dépendance : Lorsque le sujet a perdu la capacité de s’abstenir.
Dans ce tryptique du mésusage, c’est l’usage nocif qui parait le mieux correspondre à l’ «abuse» américain, puisque l’induction de dommages en l’absence de dépendance n’est observé que dans ce cadre. On notera que dans l’abuse américain, s’ajoutent des lésions d’organes.
Malgré ces dernières remarques, il me parait préférable d’utiliser en alcoologie la locution usage nocif plutôt que le mot abus, dont le sens est devenu ambigu, du fait de ses difficultés de traduction.
Il semble d’ailleurs que dans la prochaine édition du D.S.M, le DSM V en préparation, l’ « abuse » et la « dependence » seront regroupés en une catégorie « troubles liés à l’usage de substances psychoactives » leurs items respectifs s’y inscriraient, mais leur terminologie propre abuse et dependence disparaitrait.


Professeur Bernard Hillemand, Membre de l’Académie Nationale de Médecine, fondateur des structures d’alcoologie du C.H.U. de Rouen, ancien membre du Haut Comité d’Etude et d’Information sur l’alcoolisme, ancien rédacteur en chef de la Revue de l’Alcoolisme

"Pourquoi il ne faut pas dépénaliser l'usage du cannabis"



par le professeur Jean Costentin,

Pharmacologue, neurobiologiste,

Membre titulaire des académies nationales de Médecine et de Pharmacie,

Président du Centre National de Prévention d'Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies.
A l'heure où se développe une sorte de pandémie cannabique, des mouvements d'inspiration idéologique, s'abritant parfois derrière des considérations économiques, requièrent la dépénalisation de cette drogue, afin d'en obtenir la légalisation puis, un peu plus tard, celle de toutes les drogues.

Ce livre, sans aucune concession à ces errements, détaille les multiples méfaits physiques et psychiques du cannabis, et de son principe actif majeur, le tétrahydrocannabinol (THC).

Il s'ouvre sur l'énumération de 101 raisons qui plaident contre cette dépénalisation, et dans les chapitres qui suivent sont détaillées et justifiées ces expressions lapidaires.

Il évoque l'accroissement de la teneur en THC des produits en circulation, les nouveaux modes d'administration (pipe à eau) qui décuplent la cession du THC à l'organisme.

La toxicité physique est soulignée au travers des effets cancérogènes très supérieurs à ceux du tabac (pour la gorge et l'appareil respiratoire);de la nocivité cardiaque (infarctus) et vasculaire (artérites et accidents vasculaires cérébraux), des perturbations de la grossesse et de ses conséquences pour l'enfant qui en naitra; des perturbations endocriniennes masculines; de l'immunodépression…

L'auteur tord le cou au subterfuge du "cannabis-médicament", "cheval de Troie", visant à faire pénétrer cette drogue dans la cité.

La toxicité psychique du THC est détaillée, au travers : de la pharmacodépendance, de l'addiction, avec leurs substrats psychique et physique ; des perturbations de la cognition ; du syndrome amotivationnel ; du développement de troubles anxieux; de l'exacerbation de troubles dépressifs ; des relations, désormais très bien établies, avec les troubles psychotiques, dont la schizophrénie ; de l'induction d'autres toxicomanies, avec pour aboutissement les

poly toxicomanies dont la généralisation abonde le vivier de l'héroïnomanie; lequel ne cesse de grossir (désormais 250.000 malades de l'héroïne en France).

En dépit de son caractère illicite ce cannabis est consommé de façon régulière dans notre nation par 1.700.000 personnes (ainsi les français en sont les premiers consommateurs parmi les 27 états membres de l'Europe), avec un rajeunissement des premiers usages. Or "plus tôt l'essayer, c'est plus vite l'adopter, et plus intensément se détériorer". La légalisation du cannabis ne manquerait pas, selon l'auteur, d'accroître sa consommation, la faisant tendre alors vers les chiffres de l'alcoolisme (3 millions d'alcoolo-dépendants) et pire du tabagisme (13 millions de nicotino-dépendants).

"Ce n'est pas quand tout brûle qu'il faut se débarrasser des extincteurs (la loi), même s'ils s'avèrent insuffisants". Et l'auteur de conclure que "pire qu'une fausse bonne idée, la dépénalisation de l'usage du cannabis, serait une vraie mauvaise idée", criminelle même, car il traite dans un chapitre spécifique des diverses façons dont le cannabis peut tuer.

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