9- La Sommation des sinusoïdes
D’un point de vue graphique, pour additionner deux ou plusieurs sinusoïdes, il suffit d’additionner leurs élongations aux points correspondants L’opposition de phase : le signal audio est nul.
ex: les murs pour atténuer les bruits d’autoroute. Si on additionne deux sinusoïdes de même forme et de même amplitude en opposition de phase, les deux sinusoïdes s’annulent, il n’y a plus de phénomène.
opposition de phase
Sinusoide 200 Hz
Écoute de battements. (220 - 219 / 220 - 217 / 220 - 210 / 220 - 200…) Si l’on additionne deux sinusoïdes de fréquence très voisine, on obtient le phénomène du battement. Au début, la somme des deux sinusoïdes donne une amplitude quasi-double (addition des élongations), puis agrandissement du décalage jusqu’au moment d’un petit silence dû à l’opposition des phases.
Vidéo : Le battement (avec les peignes supperposés) Onde en dent de scie : addition des harmoniques de rang impair
Onde carrée : addition de toute la série des harmoniques avec amplitude inversement proportionnelle au rang harmonique.

10- La Musique électronique :
1935 : invention du magnétophone à bande

Enregistre le son d’une qualité parfaite. Analogique. Hitler s’en est notament servi pour la propagande et l’espionage 1950 : le générateur de sons électroniques naît au studio de Cologne, avec H. Eimert et R. Beyer
 La démarche des musiciens de cologne va être différente de celle de l’école de Paris (Schaeffer, musique concrète)
Ecole de Paris : on va enregistrer du son anecdotique, des sons captés par micros, le manipuler. Expériences, Empirisme
Cologne : on va enregistrer du son électronique, produit par des générateurs de fréquence électronique. On est plus dans le calcul. L’idéal à atteindre est de réaliser la musique sérielle par excellence. o L’esthétique du studio de Cologne est très différente de celle de Paris : contrairement à la musique concrète, qui n’utilise que des sons captés par micros, la musique électronique utilise comme matériaux de base des sons produits uniquement par des générateurs de fréquence électronique. De plus, Paris travaille dans l’expérience pure, tandis que Cologne est dans une démarche intellectualisée (prolongement de la musique sérielle). Le point commun est la diffusion sur haut parleurs et la recherche d’un mouvement sonore inouï. La musique sérielle : A partir de 1910, Schoenberg, grand théoricien de la musique qui fut le professeur de John Cage, va se rentre compte que la musique tonale est de moins en moins stable. On module à tord et à travers, on évite les cadences parfaites… Pour lui, on ne peut pas être dans la tonalité qu’à moitié. Si l’on s’en éloigne, on ne doit pas y revenir. Il va donc créer la musique atonale.
On n’a plus de repère tonal. Il va mettre au point la musique sérielle en 1923. on n’a pas de gamme, mais une série de notes. Le thème et la mélodie restent très importants, mais on remplace la notion de gamme par celle de série (exposition de 12 notes, dans n’importe quel ordre, que l’on peut récurencer, rétrograder ou renverser au cours d’un morceau, dans un rythme identique. Cette série va permettre d’autres séries de notes par transposition, lecture en miroir et à l’envers. Dans les années 50, les compositeurs vont essayer de sérialiser tous les paramètres du son (attaques, hauteurs…) Écoute :Etude de Rythme N°2 mode de valeurs et d’intensité : Messiaen. Document “modes et valeurs d’intensité” Avec les générateurs, on peut maîtriser la hauteur des sons, régler l’intensité des notes, avoir des durées très précises et régler le timbre avec des boites à effet ou la superposition de son. On va avoir une maîtrise sur tous les paramètres du son.
Contrairement à la musique concrète qui n’utilise que des sons captés par des micros, la musique électronique utilise des sons produits par des générateurs. Écoute : Eimert, Klangstudie II 1952
Fait penser à de la science fiction parce qu’en 1956, va sortir La planète interdite - “The forbidden planet”, ce film va musicaliser. Première expérience au cinéma de la musique électronique. Tous les sons entendus dans ce film vont être utilisés pas la suite dans des films de science fiction.
En 1952, quand on entend l’étude de Eimert, on n’a pas cette référence, donc à l’époque, il n’y avait pas de rapport avec la science fiction.
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