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La précarité sociale Selon un récent rapport de l’Institut national de la jeunesse et de l’Education populaire (INJEP), plus d’un million de jeunes français (18-25ans) sont touchés par la précarité, ils sont les premières victimes de la crise. En tout, entre 12 et 15 millions de français vivraient au bord de la précarité. Les effets de la « pression » et de la fatigue psychique dans les comportements de violence et la défiance vis-à-vis des dirigeants politiques sont exprimés. I-Concept de la Précarité :
Si la précarité a souvent été confondue avec l’exclusion ou la grande pauvreté, elle a atteint une telle ampleur qu’elle touche aujourd’hui, directement ou indirectement, une partie de la population française qui va bien au-delà des plus défavorisés. Il est ainsi important de dissocier les trois termes précarité, pauvreté et exclusion. Ce sont trois situations qui peuvent s’emboiter les unes dans les autres. La précarité peut entrainer la pauvreté qui peut amener à l’exclusion, le chômage, un divorce, un deuil qui peuvent conduire à une situation d’exclusion sociale entrainant une situation de précarité. II-Causes et facteurs de risque : La démographie mondiale augmente tandis que l’économie mondiale est au ralenti : ainsi se creuse davantage des inégalités. La crise économique : La crise économique de 2007 a créé un bouleversement dans l’équilibre mondial. Elle est due à la fin de la croissance mondiale et à la hausse des matières premières telles que le pétrole et les produits agricoles. En France les répercussions sont visibles à différents niveaux. On observe un licenciement de masse du à la fermeture des entreprise. Le monde du travail de plus en plus qualifié provoque des écarts dans la société. Les logements à basse prestation occupés par les personnes aux ressources peu élevées ont souvent des caractéristiques telles que : des systèmes de chauffage inadaptés, une isolation défectueuse ou encore de l’humidité. Dans ces cas, les personnes prennent la décision de chauffer l’habitat et prennent le risque de ne pas payer leur facture et d’être endetté ou elles décident de ne pas ou peu chauffer quitte à vivre dans un logement froid. Le travail précaire et chômage Les emplois en France présentent trop peu de garanties d’obtenir ou conserver un niveau de vie « acceptable », et engendrent un profond sentiment d’incertitude vis-à-vis de l’avenir. En France le contrat de travail le plus répandu est le Contrat à durée Indéterminé (CDI). Les sociétés ont recours à d’autres types de contrats (CDD, mission d’intérim…). Cette situation amène à des périodes d’emploi comme des périodes de chômage. Dans notre société, l’intégration passe par la stabilité géographique où le travail fixe l’individu à un territoire. Mais il y a une instabilité et une fragilité dans les situations de travail. De plus percevoir des revenus peu élevés contraint à vivre sobrement et avec retenue, voir même à survivre. Mais il existe des besoins essentiels, et l’énergie en fait partie sans remettre en cause la nécessité de l’économie pour lutter contre le réchauffement climatique. Il faut cependant réaffirmer son caractère indispensable pour tous, pauvres et moins pauvres, dans notre vie quotidienne. Leurs revenus ne leur permettant pas de vivre dans des logements « décents », les individus se retrouvent, pour la plupart des cas, dans des habitations qui renferment de nombreux problèmes et dysfonctionnement. Causes en fonction des tranches d’âges : Les jeunes de 15 à 25 ans sont une population très touchée par la précarité. Du fait de leur manque d’expérience dans le monde du travail les entreprises ne sont pas toujours prêtes à les embaucher. Elles peuvent avoir des doutes sur leurs sérieux, leur ponctualité et leur investissement. Il arrive souvent, pour ces raisons, que les jeunes diplômés se retrouvent au chômage. Etant dans une société qui évolue, les individus de plus de 50ans ont des connaissances obsolètes. Ils ont besoin de formation pour renouveler leurs acquis ce qui représente un coût pour les entreprises et une perte de temps. Ils sont moins dynamiques ce qui est un frein dans une société ou prime la concurrence internationale. Elles sont à la recherche d’une vision neuve, jeune et évolutive. III-Les conséquences psychosociales : Conséquences socio-culturels : Difficultés de se projeter et faire des projets à long terme (comme l’achat d’une voiture, d’une maison, partir en vacances…) Par exemple, d’après les études de l’INSEE, environs quatre français sur dix ne partent en vacances. Les familles monoparentales étant en hausse, cela peut provoquer une perte d’estime de soi, une sensation d’abandon et de vide pour la personne seule, la solitude, l’isolement, une auto-exclusion, l’éloignement de son entourage / de sa famille. L’agressivité peut être parfois développée suite à cet isolement. En 10ans, la précarité s’est durablement installée chez les bénéficiaires du Secours Catholique, comme le souligne l’ONG (Organisation non gouvernementale, qui ne relève ni de l’Etat, ni d’une institution internationale. Financées par des fonds privés) dans son rapport annuel rendu public le 8 Novembre 2012. L’ONG a accueilli en 2011 dans ses structures 1 422 000 personnes, dont 668 000 enfants, la part des familles est passée de 47% à 53%, notamment du fait de la crie. Conséquences au niveau économique : Au niveau économique, les emplois précaires (CDD, mission d’intérim, emploi à temps partiel) voir même le chômage engendrent une perte d’argent, ainsi que des indemnités limitées dans le temps, par conséquence une perte de pouvoir d’achat, des problèmes d’acquisition de logement. En effet, l’augmentation des loyers ne permet à tous de se loger correctement. De plus, le surendettement crée des difficultés pour les individus à payer leurs factures. Il y a accumulation de dette, ce qui entraîne une nette diminution du reste de revenus pour vivre. Le chômage étant le principal facteur de pauvreté, la proportion des personnes au chômage parmi les bénéficiaires s’est également accrue, passant de 58% en 2001 à 66% en 2011. De même, 25% sont des chômeurs non indemnisés (contre 18% en 2001). « La difficulté d’accéder à un emploi » est le principal facteur de pauvreté, souligne Bernard Schricke. Conséquences sur la santé : Le faible niveau de vie à des répercutions physiques et psychiques. Le stress et l’anxiété provenant de l’insécurité économique peuvent engendrer des maladies cardio-vasculaires. L’état de santé psychologique est fragilisé. les conséquences de cet état peuvent être la dépression, l’angoisse, les troubles du sommeil, les actes suicidaires, pour certains la violence, l’exclusion social, un sentiment d’inutilité et d’incompréhension. certaines addictions (alcoolisme, tabagisme, drogues..). De plus l’accès aux soins est limité pour certaines personnes n’ayant pas de mutuelle ou de sécurité sociale, notamment au niveau des frais optiques et des frais dentaires. Par ailleurs l’avance des frais est un obstacle à l’accès aux soins pour ce type de population ; on observe donc une tendance à l’automédication. Les urgences finissent par être saturés dû aux consultations gratuites pour les familles n’ayant pas beaucoup de revenus. Dans certaines régions, le manque de médecins ou d’hôpitaux creuses les inégalités au niveau de la santé. Le manque d’isolation dans les habitats non conformes affecte en premier lieu les personnes fragiles comme les enfants ou les personnes âgées. Ce phénomène pouvant entrainer des décès. Le froid constant et l’humidité dans les logements, faute d’une bonne isolation et de moyens efficaces de chauffage peuvent provoquer des problèmes d’ordre respiratoire tels que les bronchites respiratoires, asthmes etc… L’humidité aussi à son tour entraîne des problèmes d’asthme, des bronchites et/ou allergies, mais elle peut également entraîner des risques d’incendie et/ou une intoxication au monoxyde de carbone pour se chauffer. Les logements à « basses prestations » disposent parfois d’une installation électrique défectueuse. Cela peut également engendrer un fort risque d’incendie si les branchements électriques sont trop nombreux. Il y a altération de la vie sociale et de la vie personnelle. Conséquences sur l’alimentation : Les personnes en situation de précarité ont une alimentation déséquilibrée par rapport à celles qui ont un revenu plus élevé. En effet, le coût de la consommation augmente de plus en plus. Les produits gras et sucrés étant moins cher, ils sont favorisés chez les personnes en situation de précarité. On observe donc dans cette population l’augmentation de l’obésité engendrée par la malnutrition ainsi que des maladies cardio-vasculaires. IV- Lutte contre la précarité : Législation contre la précarité : La loi vise à donner une réalité aux droits fondamentaux tels que le droit à l’emploi, au logement, à la santé ou encore à la citoyenneté. Les droits fondamentaux recouvrent l’intégrité physique d’une personne, la protection matérielle, l’accès aux soins, la liberté de pensée et d’expression : - Droit au logement : Le droit au logement est garanti par l’Etat, dans les conditions prévues par la loi, aux personnes qui ne peuvent accéder par leurs propres moyens à un logement décent et indépendant. - Droit à la santé : La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. (Constitution de l’OMS) - Droit à la citoyenneté : liberté d’expression, droit d’opinion, droit de voter etc… - 1948 : Déclaration universelle des droits de l’homme ; c’est-à-dire principe d’égalité des droits pour tous. - 1er Décembre 1988 : Loi de création pour le RMI et organisation d’un service publique départemental d’insertion. - 31 Mai 1990 : Loi Besson ; Instauration du plan départemental par le logement des personnes défavorisées (PDALD) - Le 29 Juillet 1998, une loi a été promulguée appelé : « Loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions (loi n°98 – 657) ». - 27 Juillet 1999 : Loi de création de la CMU ; remboursement des dépenses de santé pour les personnes qui ont de faibles revenus. - 18 Janvier 2005 : Loi de programmation pour la cohésion sociale. Mise en place d’un plan de cohésion sociale reposant sur des mesures favorisant la formation, l’emploi, le logement, l’égalité des chances. - « La Loi n°2012-347 du 12 Mars 2012 est relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emplois des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique ». Cette loi permet de faciliter la requalification en contrat à durée indéterminée, d’ouvrir pendant quatre ans et sous certaines conditions un dispositif particulier d’accès à l’emploi titulaire et mieux définir les cas de recours aux agents contractuels et moderniser leur gestion (évaluation, formation, rémunération à la performance, conditions de fin de contrat, droits sociaux). Aides mises en place :
Structure mises en place :
De plus, pour contrer cette pauvreté, 4 Organisations non gouvernementales (ONG) françaises ont lancé en octobre 2012 un appel à la mobilisation pour défendre le programme européen d’aides aux plus démunis en sursis jusqu’à la fin 2013 : le « Air Food Project » Pour conclure, nous pouvons citer une phrase provenant du Haut Comité de Santé Publique, et représentant la précarité de nos jours : « Ne voir et ne vouloir traiter que l’exclusion et la grande pauvreté revient à occulter le fait que la précarité est la traduction d’un renforcement des inégalités sociales qui est devenu en quelques années le problème le plus considérable que la société française ait eu à affronter depuis longtemps. Ses causes et ses effets vont bien au-delà de la population visible des exclus. » Haut Comité de Santé Publique, op.cit. p15 Sources bibliographiques : « Sciences et techniques sanitaires et sociales » Edition Nathan – ST2S, Février 2010, collection réflexe, numéro 24 Cours de Terminale Economique et Sociale « La précarité » - Patrick Cingolani – poche, édition Puf, 128 pages « Travail et précarité » - Brigitte Lestrade – Essai, édition L’harmattan Sources Revues : « Actualité et dossier en santé publique. » Sept 95 n°12 (santé) « Actualité sociales Hebdomadaires ». Juin 2005 187/ (revenu RMI) « Le programme et la loi des préventions et de lutte contre les exclusions » AV 19999 « Allocations familiales » – document sur RMI « Vos prestations 2002 » « Journal officiel » n°6 Février 1987 Sources Internet : http://www.rrapp.fr/ http://documentation.reseau-enfance.com/IMG/pdf/Precarite-apercuhisto.pdf http://www.infirmiers.com http://www.55ansentre2sie.com/article-1-europeen-sur-4-menace-de-precarite-france-20-98932264.html http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/eurostat/home Marina Aman, Lucie Grappe, Amandine Leray, David Fortin, Etienne Bouzac 1ère année Promotion Septembre 2012/2015 |
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