La 1ère Guerre mondiale: l’expérience combattante








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date de publication30.03.2018
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La 1ère Guerre mondiale: l’expérience combattante

dans une guerre totale
Introduction
N’appartenant pas à une génération du feu, nous avons souvent du mal à nous représenter la guerre. Le siècle précédent apparaît être le « siècle le plus meurtrier de l’histoire ». Il est marqué par de multiples conflits dont les deux Guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945).

Jusqu’ à ces deux guerres, jamais aucun conflit n’avait concerné autant de nations donc autant d’hommes

et n’avait atteint un tel degré de violence.
Deux Guerres mondiales qui ont bouleversé les sociétés (occidentales) dans leur globalité, sur des espaces géographiques de plus en plus étendus, qui ont banalisé la violence d’une ampleur, d’une intensité et d’une durée inédites. Jamais la violence de guerre n’a été aussi visible, n’a été aussi banalisée

Que ce soit sur le champ de bataille ou en dehors( power point)

Problématique : Quelle est la spécificité de l’expérience combattante dans la 1ère Guerre mondiale?



I. L’experience combattante

A. La violence brutalise et traumatise le front …

Doc. « La Guerre d’Otto Dix »

1. Le tableau se lit dans l’ordre chronologique, de la gauche vers la droite, pour finir par la prédelle,dans sa partie inférieure. Sur le panneau de gauche, des soldats s’éloignent dans la brume afin de rejoindre les premières lignes. Le panneau

central offre une vision cauchemardesque du champ de bataille : le regard de l’observateur est d’abord attiré par un cadavre en décomposition,

suspendu dans un arbre, puis suit la pointe de son doigt désignant un autre corps criblé de balles, avec les jambes en l’air. On peine à distinguer, au premier plan, un amas d’entrailles et de débris humains. Derrière un tronc d’arbre calciné et un autre cadavre, la tête inclinée sur

la gauche, on distingue la silhouette d’un soldat anonyme, seul personnage vivant de la scène, recouvert d’une cape et d’un masque à gaz. À l’arrière-plan, on devine un paysage lunaire, composé de ruines et d’arbres déchiquetés par les obus. Sur le panneau de droite, trois personnages se traînent lamentablement au retour du champ de bataille. À gauche, un soldat portant encore son masque à gaz rampe sur le sol.

Les deux autres ont perdu leurs armes et une bonne partie de leur uniforme : l’un d’eux soutient son camarade, blessé à la tête.
La prédelle a fait l’objet de plusieurs interprétations. On y a vu des soldats représentés en train de dormir dans leur abri de tranchée, avant de repartir au front : la lecture du tableau serait alors circulaire, les soldats étant prisonniers du cycle infernal de la guerre. Mais plus probablement, ces corps alignés, coincés entre deux planches et s’enfonçant dans la nuit, sont des morts, reposant dans leur cercueil. Cette dernière scène fait peut-être référence, en effet, à celle du retable d’Issenheim, qui représente la mise au tombeau du Christ crucifié.

Le triptyque d’Otto Dix suggère d’une manière saisissante et terrifiante le déchaînement inouï de la violence guerrière sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale : le déluge de l’artillerie, les dommages terribles infligés aux corps par les éclats d’obus et les mitrailleuses, la menace permanente des attaques au gaz.
Le triptyque d’Otto Dix suggère d’une manière saisissante et terrifiante le déchaînement inouï de la violence guerrière sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale : le déluge de l’artillerie, les dommages terribles infligés aux corps par les éclats d’obus et les mitrailleuses, la menace permanente des attaques au gaz. Les scènes de cadavres d’hommes ou d’animaux déchiquetés et suspendus dans les arbres à la suite d’une explosion frappaient particulièrement les esprits et ont été souvent photographiées.
2. Le tableau est éclairé dans sa partie supérieure gauche par une lumière grise et blafarde qui accentue l’aspect sinistre du champ de bataille. Sur le panneau de droite, le ciel rougeoyant évoque l’enfer des combats dont les trois hommes surgissent, tels des miraculés. Le rouge domine également sur la partie inférieure droite du panneau central : c’est la couleur du sang versé par les soldats déchiquetés sur le champ de bataille. Au bas du tableau, la lumière s’adoucit, mais s’assombrit également, comme pour accompagner les soldats étendus dans leur dernier sommeil.
À l’époque où Dix exécute cette oeuvre, il s’impose comme l’un des principaux représentants de la « Nouvelle Objectivité », un courant artistique qui, après le dadaïsme et le surréalisme, marque un retour à un style plus réaliste. On peut penser qu’en opérant ce retour au réalisme et en abandonnant le style provocateur de ses tableaux de l’immédiat après-guerre, Otto Dix a souhaité donner une tournure plus grave et plus solennelle à sa dénonciation de la guerre. Le personnage du panneau de droite, portant secours à son camarade, est un autoportrait d’Otto Dix. Éclairé par une vive lumière blanche, il semble interpeller directement l’observateur et lui dire : « Voilà l’enfer d’où nous sommes revenus, voilà ce à quoi mène la guerre ».

Otto Dix se représente ainsi en porte-parole des anciens combattants de la Première Guerre mondiale, qui entendent bien qu’elle demeure « la der des ders ».

L’oeuvre d’Otto Dix se présente donc comme une dénonciation implacable de la guerre. Le peintre a lui-même écrit qu’il avait voulu, dix

ans après la guerre, en rappeler les horreurs et l’absurdité, au moment où certains en exaltaient le souvenir héroïque. C’est pourquoi Dix devient la cible du Parti nazi, et ce, à un double titre : en tant qu’éminent représentant des avant-gardes culturelles de Weimar, exécrées par l’extrême droite allemande, et en tant que militant pacifiste, adversaire irréductible du militarisme allemand.

Dès 1933, il est renvoyé de l’université où il enseignait les arts ; en 1937, il fait partie des artistes « dégénérés » dénoncés par le régime

nazi.
3. Les emprunts de Dix à l’art religieux sont purement formels : ils se réduisent à la composition du tableau en forme de triptyque et à la technique de la tempera, utilisée aussi bien par Matthias Grünewald, pour le retable d’Issenheim, que par Jérôme Bosch pour le triptyque du Jugement dernier, auquel est aussi souvent comparé le tableau d’Otto Dix. En revanche, rien dans le tableau n’évoque un sujet proprement

religieux.

Là réside peut-être l’intention provocatrice du tableau, qui parodie l’art religieux pour mieux dénoncer l’anéantissement dans la guerre des valeurs fondatrices de la civilisation. En lieu et place du Christ crucifié, les dépouilles grotesques des soldats représentées au centre du tableau sont là pour rappeler à quel point leur sacrifice a été vain et absurde.

Consigne : Présentez puis analysez le document pour montrer qu’il témoigne de la violence de l’expérience combattante pendant la Première Guerre mondiale
• Cette tempera sur bois a été réalisée par le peintre allemand Otto Dix. Sa structure particulière – un triptyque avec prédelle – s’inspire des retables qu’on trouvait dans les églises allemandes au XVIème siècle. Réalisé entre 1929 et 1932, ce triptyque de 4 mètres sur 2,5 mètres et intitulé La Guerre témoigne de l’expérience combattante de l’auteur, engagé volontaire dans l’armée allemande. Aujourd’hui exposé dans un musée à Dresde, l’oeuvre a du être cachée jusqu’à 1945 pour éviter la destruction (les nazis considéraient Otto Dix comme un peintre dégénéré). Après avoir décrit l’enfer vécu par les soldats au front (I), on identifiera les signes d’espoir qui leur ont permis de tenir (II).
Ce triptyque témoigne de l’enfer que les soldats ont subi au front. Sur le panneau central, des piques plantées dans le sol et les corps traduisent la violence de guerre. Le cadavre accroché à la pique indique le mouvement des soldats depuis la sortie des tranchées jusqu’au no man’s land (où on ramasse les blessés et les morts après le combat). Les morts sont peints dans le panneau du bas (à la place du tombeau de Jésus sur les triptyques médiévaux). L’enfer du front est suggéré par les corps en charpie criblés de balles ou déchiquetés par les obus, par le paysage dévasté, par le feu qui traduit la puissance de l’artillerie (suggérée par la roue à gauche sur le premier panneau). Sur le panneau central, un soldat – dont on suppose qu’il est le seul à être encore en vie – porte un masque à gaz pour se protéger des gaz envoyés par l’ennemi.

Toutes ces armes, ainsi que les chars et les avions, sont à l’origine de nombreux morts : la bataille de Verdun, entre février et décembre 1916 a fait 300 000 morts dans l’armée française et 250 000 morts dans l’armée allemande. Ces armes ont tué 10 millions de personnes ; elles ont blessé et mutilé 20 millions de soldats (dont les fameuses « gueules cassées »). Mais l’enfer que vivent les soldats ne se limite pas aux moments de combat : en période de trêve ou lors des bombardements avant qu’ils ne sortent des tranchées, les soldats vivent et dorment assis à même le sol, dans le froid ou le chaud (selon la saison), l’humidité, parmi les rats qui pullulent et dans un vacarme quasi-permanent.
Cependant, Otto Dix suggère quelques raisons d’espérer dans son oeuvre, ce qui explique en partie pourquoi ces soldats ont tenu si longtemps. Certaines parties du ciel sont relativement claires et dégagées, signifiant l’espoir de la fin de la guerre pour les soldats. De plus, le soldat portant le masque à gaz, qui semble être en vie, montre que tous les soldats ne mourraient pas au champ de bataille (1 soldat sur 7 a été tué). On retrouve cette même idée sur le panneau de droite en voyant un soldat secourir un de ses camarades blessés. Malgré les rares désertions (fuite pendant le combat) et les mutineries (refus collectif de combattre) dans certaines tranchées en 1917, les soldats ont tenu bon. D’autres éléments non représentés sur l’oeuvre expliquent cette ténacité : les courriers et les colis alimentaires envoyés par les familles, les permissions (période de repos où le soldat avait droit de retourner quelques jours parmi les siens) et les prières pour ceux qui croient. Mais les soldats sont obligés d’aller se battre : c’est un devoir patriotique (défendre la patrie) avec lequel les armées sont intraitables (des soldats ont été condamnés à mort pour désertion ou lors des mutineries).
CONCLUSION La Guerre d’Otto Dix est un des plus célèbres témoignages sur l’expérience combattante pendant la Première Guerre mondiale : il montre l’enfer que les soldats ont vécu au front. Ce triptyque a été réalisé par un artiste qui a lui-même fait l’expérience de cette guerre : c’est en quelque sorte un témoignage peint. Mais ce document ne montre pas les conditions de vie des soldats dans les tranchées ni celles des civils restés à l’arrière, qui ne se battent pas, mais sont mobilisés pour l’effort de guerre.

A

NALYSE D’UNE SEQUENCE FILMIQUE

UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES

Le film et le scénario...

Un long dimanche de fiançailles est un film réalisé par Jean-Pierre Jeunet en 2003. C’est l’adaptation d’un roman du même titre écrit par Sébastien Japrisot en 1991.

En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d'autres, il est "mort au champ d'honneur". C'est écrit noir sur blanc sur l'avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d'admettre cette évidence. Si Manech est mort, elle le saurait ! Elle se raccroche à son intuition comme au dernier fil ténu qui la relierait encore à son amant. Un ancien sergent a beau lui raconter que Manech est mort sur le no man's land d'une tranchée nommée Bingo Crépuscule, en compagnie de quatre autres condamnés à mort pour mutilation volontaire ; rien n'y fait. Mathilde refuse de lâcher le fil. Elle se lance à la recherche de son fiancé. A l’issue de ses rencontres, elle retrouve Manech, amnésique et dont l’identité a été changée pour lui éviter une condamnation à mort pour désertion…

Extrait étudié Portraits de trois condamnés

Le début du film brosse le portrait des condamnés à mort. Notre extrait se focalise sur Benoît Notre-Dame, Ange Bassignano et Manech Langonet.

1. Les conditions de vie dans les tranchées

a. Montrez que la guerre constitue un bouleversement dans les habitudes des hommes qui partent sur le front. D’où ces soldats sont-ils précisément originaires ? Qu’entraîne la mise en contact de ces soldats d’horizons divers sur leurs relations humaines ?

b. Décrivez précisément la tranchée (mode de construction, conditions sanitaires et conditions de vie). Comment appelle-t-on les soldats de la Grande Guerre ? Pourquoi ? Comment le réalisateur met-il en évidence les difficultés de la vie dans les tranchées ?

2. La violence de guerre et ses effets

a. Décrivez précisément le paysage du no man’s land. Pourquoi porte-t-il ce nom ? De quels moyens Jeunet dispose-t-il pour souligner le côté inhumain de cet espace ? Quelle impression s’en dégage ?

b. Décrivez les scènes de combat. Quelles armes sont employées et quels sont leurs effets physiques ? Comment Jeunet suggère-t-il l’inhumanité et le réalisme de ces scènes ?

3. Les automutilations et la réaction des officiers

a. Quelles sont les conséquences psychologiques de cette violence sur les soldats ? De quelle façon les soldats pratiquent-ils l’automutilation ? Pour quelles raisons ? Que risquent-ils ?

b. Quelle est la réaction de l’armée face aux automutilations ? Pour quelles raisons ? Comment les officiers sont-ils présentés ?

1. La violence dans les tranchées

Les hommes mobilisés voient leurs habitudes bouleversées par la guerre : ils quittent leur famille, leur domicile et leur travail (cf. scène où les gendarmes viennent chercher Benoît Notre-Dame). De plus, la guerre mêle des hommes d’horizons variés : les trois personnages dont il est ici question sont originaires de Bretagne, de Dordogne et de Corse. Cette mise en contact peut provoquer à la fois des tensions entre identités régionales fortes (corses, bretons, basques) mais aussi une certaine ouverture sur l’autre, sur des identités régionales différentes qui font prendre conscience de la diversité de la Nation française (l’Etat cherche à souder tous les Français autour du conflit).

b. La tranchée est une galerie creusée dans la terre et délimitée par des planches de bois : elle fait environ deux mètres de profondeur. C’est un univers malsain du fait de la présence de la boue et des rats, du manque d’hygiène des soldats. Ils ne disposent que très rarement de lieux aménagés pour se reposer ou d’abriter de la pluie, ce qui sape leur moral et leur condition physique, nécessaire aux combats. Ces soldats sont appelés « poilus » puisqu’ils n’ont pas de quoi se raser (donc se laver), ce qui dénote le manque cruel d’hygiène.

2. La violence de guerre et ses effets

a. Le no man’s land est un paysage de dévastation et de désolation. On y trouve des trous d’obus, de cadavres qui gisent, des blessés qui agonisent, des arbres calcinés… Ce lieu porte le nom de no man’s land car les soldats n’y viennent jamais, hormis lors de l’assaut, et car ils n’en reviennent que très rarement. Ce nom est synonyme de mort.

b. C’est sur ordre du gradé que les ordres partent au combat. L’assaut débute par la sortie de la tranchée, qui est déjà l’occasion d’une première et importante série de morts. Les soldats tombent sous les balles ennemies, au sortir de la tranchée et lors de la traversée du no man’s land. Les soldats, pour éviter les ravales de balles, rampent à même le sol mais sont parfois pulvérisés pas les obus.

3. Les automutilations et la réaction des officiers

a. La violence terrible et omniprésente (que les historiens ont baptisée la « brutalisation ») pousse les soldats à l’insensibilité, soit à la fuite, ou bien à la folie (cf. ce qui arrive à Manech à la suite de son expérience traumatisante). Quoi qu’il en soit, tous les soldats cherchent à fuir l’enfer des tranchées par tous les moyens possibles. Ici, les poilus condamnés pratiquent l’automutilation (ils se tient dans les mains, ce qui nécessite leur transport dans les hôpitaux et les empêche de pouvoir utiliser leur fusil).

b. L’armée est intransigeante avec les soldats qu’elle considère comme des traîtres : les soldats qui pratiquent de tels actes sont traduits devant des tribunaux militaires et condamnés à mort pour tentative de désertion. D’ailleurs, les officiers sont représentés comme des planqués inhumains qui ne peuvent ni ne veulent pas comprendre les revendications des poilus (cf. l’officier qui arrête Manech).

Les combats de la 1ère Guerre mondiale ont été d’une brutalité extrême, traumatisant les corps comme les esprits de soldats soumis à une violence inédite. Compte tenu de la durée du conflit, la « force de tenir » de la grande majorité des hommes engagés est une question importante à laquelle on ne peut encore apporter aujourd’hui une réponse unique.

B. …car c’est une guerre d’une ampleur inédite
• Cette guerre est le premier conflit qui concerne autant d’Etats. A l’origine, il s’agit d’une guerre européenne opposant la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Russie) à la Triple Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne, Empire ottoman).

Un conflit déclenché par l’attentat de Sarajevo. 28 juin 1914, l’archiduc Ferdinand, héritier de l’empire d’Autriche-Hongrie est assassiné en Bosnie par un étudiant bosniaque au service des Serbes. Dans les Balkans, les revendications nationalistes des minorités sont fortes.
Mais le conflit s’étend au monde. Dans un 1er temps, les offensives révèlent l’équilibre des forces entre les deux camps. D’une guerre de mouvement, on passe à une guerre des tranchées.

Puis les métropoles dont appelent à leurs colonies et en avril 1917, les Etats-Unis entrent en guerre aux côtés de la Triple Entente suite au torpillage du paquebot Lusitania par l’AllemagneD’
Le tournant de la guerre est donc l’année 1917. L’entente doit faire face au retrait des Russes qui connaissent une révolution bolchevique. Finalement les allemands épuisés, signent l’Armistice le 11 novembre 1918 à Rethondes

II. Une guerre totale

  1. Des civils plongés dans la guerre totale




  • La guerre totale peut porter le conflit à l’intérieur des Etats


A quel sort les civils arméniens sont-ils soumis dans l’empire Ottoman ?

Le premier génocide du XXe siècle perpétré est contre les Arméniens

Dans l’Empire ottoman, les Arméniens sont accusés de sympathies envers l’Entente.

Alors, un génocide terrible s’organise : les Arméniens sont désarmés, arrêtés et déportés dans des conditions atroces (soldats et civils) vers les déserts de Syrie : souffrant de faim, de soif, de fatigue, ce sont 1 200 000

Arméniens qui ont disparu (soit les 2/3 de la population arménienne), sans que personne ne réagisse. C’est la guerre et peu se soucient des Arméniens.
Le siècle s’ouvre donc sur génocide et une violence extrême.

Les champs de bataille sont donc un aspect de la violence de guerre : la mondialisation de la guerre passe donc par son extension spatiale et par la diffusion de la violence.



  • L’effacement de la séparation traditionnelle entre les combattants et le reste de la population

Document distribué

1. Quelles violences les populations civiles à l’arrière subissent-elles ?

2. Comment les violences du front affectent-elles les populations à l’arrière ?

Doc.1p 84
• A l’arrière du front, les sociétés civiles subissent aussi des violences. Des villes(comme Lens) et des villages situés près du front sont bombardés par l’armée ennemie ou parfois involontairement par l’armée nationale. Il s’agit de raser la ville pour éviter qu’elle ne serve de base arrière à l’ennemi (comme ce fut le cas à Verdun) ou pour affaiblir psychologiquement la population en la maintenant dans une angoisse permanente, en tuant une partie de ses membres ou en détruisant certains symboles forts de l’unité nationale (comme ce fut le cas pour la cathédrale de Reims, bombardée en 1914). Dans certaines zones occupées – comme c’est le cas de la région lilloise occupée par l’armée allemande – les troupes arrêtent et déportent une partie de la population (puis les transfèrent en train vers leur pays afin de les faire travailler pour l’effort de guerre). Enfin, des exactions plus graves ont été commises : viols par des soldats sur des femmes mais aussi génocide (extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe humain ou d’une partie d’un groupe humain en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales) des deux tiers des Arméniens de Turquie (environ un million de personnes) entre avril 1915 et juillet 1916.



  1. Le « front de l’arrière »

• Comment les Etats organisent la mobilisation ?

La population a été fortement mobilisée : dans le monde, 70 millions d’hommes ont été appelés pour se battre ; des femmes et des travailleurs coloniaux sont venus les remplacer au travail (en Allemagne, les femmes représentent 20% de la main-d’œuvre industrielle en 1914 et 35% en 1918). Ces femmes exercent de nouveaux métiers( armement…) et doivent maintenir la production pour répondre aux besoins de l’armée.
• Les entreprises sont elles aussi mobilisées en réorientant leur production pour satisfaire les besoins de l’armée. En France, Renault, qui voit ses ventes baisser pendant le conflit, se met à produire des chars pour l’armée. De plus, pour financer la guerre, les Etats utilisent trois moyens : augmentation ou création d’impôts (en France, l’impôt sur le revenu est créé en 1914) ; emprunts auprès de la population (qui seront remboursées avec des intérêts) et fabrication de billets et de pièces (mais ceci cause de l’inflation).
• La propagande joue un rôle central pour contrôler les hommes et les esprits: la propagande est permanente dans les journaux, les discours politiques et les affiches où les victoires sont amplifiées. Des informations sont aussi censurées (défaites militaires, appels au pacifisme) : les lettres de soldats sont lues voire saisies par l’armée, c’est la censure ; les journaux sont contrôlés avant leur publication. Le « bourrage de crâne » doit empêcher le découragement des populations. La diabolisation de l’ennemi est censée ranimer l’esprit guerrier.


  1. Des sociétés endeuillées à la fin de la guerre


• D’autre part, la violence du front affecte les populations restées à l’arrière. La mort d’un soldat – annoncée à la famille par un courrier remis par les gendarmes – est le cas le plus fréquent. Du fait de l’ampleur des victimes (10 millions de morts), toutes les familles sont directement ou indirectement marquées par le deuil : au sortir de la guerre, on recense, en Europe, 4 millions de veuves de guerre et 8 millions d’orphelins de guerre (dont certains deviennent « pupilles de la nation » lorsqu’ils ont perdu leurs deux parents). Toute la population est donc marquée par le deuil : en témoignent la multiplication des monuments aux morts dans les communes et les commémorations (comme le 11 novembre qui devient férié en 1920 en France).

Le deuil est rendu d’autant plus difficile que beaucoup de corps n’ont pas été identifiés. Les Etats organisent le deuil collectif en construisant, dans toutes les communes des monuments aux morts qui témoignent du sacrifice d’une génération

Conclusion :

Rédiger avec la classe, réponse à la problématique


Carvalho-CNDP


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