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Légende photo Homme ou bactérie, qui est le plus évolué ? Brèves Printemps des poètes La 11e édition du Printemps des poètes se tient du 2 au 15 mars, salle Saint-Ravy à Montpellier et dans divers lieux de la ville et de la communauté d’Agglomération. La manifestation va à la découverte de la poésie contemporaine, à travers des performances de poètes qui croisent leurs mots avec la danse, la vidéo, la musique… A Saint-Ravy, la première semaine, deux représentations ont lieu chaque jour : à 18h30, la poésie s’exprime de façon directe, sans spectacle ni artifice. A 21h, les propositions faites au public sont axées sur la mise en scène, avec de multiples intervenants. La deuxième semaine est davantage tournée vers la présentation d’installations plastiques, la quinzaine se clôturant par un spectacle. En plus de la salle Saint-Ravy, le Printemps s’installe dans le réseau des médiathèques de Montpellier agglomération, avec des rencontres, ateliers d’écriture, expositions et contes, dans les maisons pour tous et à la Maison des relations internationales. Partout, c’est entrée libre en poésie ! Infos : www.montpellier.fr Bar des sciences L’espace science/culture de l’université Montpellier 2 propose un nouveau voyage au centre de la science à travers une question fondamentale : A quel âge est-on vieux ? Un thème sur lequel les jeunes générations auront tout loisir de méditer. C’est au Baloard, boulevard Louis-Blanc, le 25 mars à 20h30. Entrée libre. Infos : www.barsciences.fr Dimoné Le chanteur inspiré montpelliérain Dimoné sort un nouveau CD, Madame Blanche. Pour se faire une idée, l’écouter se raconter : « Je dame la piste encore vierge de vos empreintes pour cette madame Blanche digitale qui vous fait de l’œil et qui, dans un moment de pause, m’a fait fermer les miens. » Ou le défi enfin relevé du phrasé Gainsbourien, laissé lettre morte depuis 18 ans. Infos : myspace.com/dimonelesite GM galerie Passage n°4, exposition d’art contemporain d’œuvres de Sylvia Schildge se tient jusqu’au 14 mars à la GM galerie, 8 rue du Cheval-Vert. Horaires : du mardi au samedi, de 15h à 19h et sur rendez-vous. Infos : 04 99 06 07 94, gm.galerie@wanadoo.fr et www.gmgalerie.com Maîtres enchanteurs La 14e édition de Mille chœurs pour un regard, le 29 mars à 17h, église Saint-François, place Carnot est organisée par l’association Rétina France, qui fête ses 25 ans. Des milliers de chorales accaparent salles et églises avec des centaines de concerts donnés partout en France pour fêter l’opération. Trois chorales sont en concert à Montpellier : Cantilène, le chant de la Mosson et la chorale de l’aqueduc. Le ténor Ruben Velãzquez a décidé de soutenir l’association Rétina France, reconnue d’utilité publique, en parrainant ce grand événement choral et en offrant à toutes les chorales participantes sa chanson Ultreia et Suseia (Va plus loin, va plus haut), qu’elles peuvent intégrer à leur répertoire. Infos : 04 67 03 14 67, François Bredoux. Permanence 6 rue Maguelone, le dernier jeudi de chaque mois, de 14h à 17h. Programme complet sur www.retina.fr Page 39 Art de vivre culture Article 1 Rirologie ou le discours des queues rouges, réflexions sur le bouffon, est en création au théâtre Jean-Vilar, du 4 au 7 mars. Bien réussir sa folie Rirologie ou le discours des queues rouges fait de la scène un ring pour trois candidats au titre de bouffon, éveilleur de consciences et pourfendeur d’idées reçues. Cette compétition sublime et grotesque questionne notre regard sur la folie, dans une société obnubilée par la norme. Alors que l’on célèbre les funérailles d’un auguste personnage, trois membres de la “guilde des bouffons”, s’entre-déchirent. Entre hystérie et dépression, leurs joutes sont censées mettre en place un projet de société « vraiment incroyable ». Le trio renvoie une image déformée et déformante de notre monde et découvre la jubilation du pouvoir, la tyrannie toujours possible, le chaos, l’absurdité. Le rire salutaire Shakespeare eut souvent recours à la figure traditionnelle du fou du roi, afin de provoquer les puissants. Ce personnage bénéficie d’un espace de liberté plus important que les autres, car sa parole, “folle”, peut de fait être aisément réfutée. Aujourd’hui encore, on organise la fête des fous : Carnaval ! C’est le moment de l’année où l’on échange vêtements et identité pour le bienfait du corps social. L’inversion des codes donne la parole (et le pouvoir) à ceux qui ne l’on pas habituellement et produit un défouloir jubilatoire, synonyme de pulsion de vie. De même, selon le philosophe Gérard Gueize, « le bouffon est celui qui désacralise et inverse les signes. La raison n’est plus qu’une folie déguisée. Témoin révélateur du monde, porteur d’une lucidité désespérée, il fait rire mais n’est pas gai. » Malheur à ceux pour qui Carnaval n’a pas de fin. L’aliénation conduit alors tout droit à l’enfermement. Pour François Tosquelles, psychiatre catalan (1912-1994) et l’un des inventeurs de la psychothérapie institutionnelle, « La qualité essentielle de l’homme, c’est d’être fou. Les fous que l’on met dans les asiles psychiatriques sont donc des types qui ratent leur folie. » Rirologie ou le discours des queues rouges est une coproduction de la Cie des Lumas, du théâtre des Célestins (Lyon), du théâtre Scène nationale 61 (Alençon) et du Théâtre Jean-Vilar de Montpellier. Infos : 04 67 40 41 39 Légende photo Sublime et grotesque. Article 2 Au doigt et à Louis. L’exposition rend compte du système créé par Louis Braille, du 30 mars au 4 avril, à l’hôtel de Ville. Vivre sans voir Joyeuse, informative, interactive et accessible à tous les publics, l’exposition itinérante commémorative des 200 ans de la naissance de Louis Braille, inventeur du système qui porte son nom, intitulée Au doigt et à Louis, sera à Montpellier du 30 mars au 4 avril, dans le hall de l’hôtel de Ville. L’histoire de cette découverte - au cœur de l’engouement des années 1800 pour la cryptologie, le déchiffrage des langues anciennes (Champollion déchiffre les hiéroglyphes égyptiens vers 1822) et les prémices de la sténo - ainsi que tous les aspects de la vie quotidienne de ceux qui « vivent sans voir », sont présentés. Panneaux, documents vidéo et sonore, mobilier conçu afin de proposer une découverte tactile des contenus de l’exposition… le visiteur découvre des objets manipulables tout au long de son parcours. Avec Louis Braille, l’image tactile représente « la conquête d’une nouvelle frontière », la cécité n’étant qu’une « autre manière de partager le monde ». Sans en taire les difficultés, l’exposition affirme que « cette vie vaut la peine d’être vécue et conserve son caractère pleinement humain ». En douterait-on encore ? Au doigt et à Louis est proposée par le Cinal, comité international pour la commémoration du bicentenaire de la naissance de Louis Braille. Les explications, les commentaires sont tous disponibles en français, anglais et espagnol. Le site est accessible aux personnes en fauteuil roulant. Entrée libre. Infos : cinal@cinal.fr Conférence de Bruno Liesen, salle des rencontres, le 31 mars à 18h. Légende photo Louis Braille. Brèves Concert humanitaire Le 12 mars à Victoire 2, un groupe d’étudiants montpelliérains organise un concert humanitaire au profit de l’association DK handball cœur Afrique, fondée par Daouda Karaboué. Ce dernier est gardien de but du MAHB, champion de France et de l’équipe de France de handball, récemment championne du monde face à la Croatie et médaillée d’or aux JO de Pékin ! L’association aide les enfants ivoiriens par l’acheminement de matériels sportif, culturel, scolaire et médical. Infos : www.dk-coeur-afrique.com Mora Vocis Cet ensemble de voix de femmes solistes présente “Motet, polyphonies enluminées du manuscrit de Montpellier et de manuscrits européens des xiiie et xive siècles.” Présentation le 19 mars à 18h, à la médiathèque Emile-Zola. Concerts les 26 à 14h, 27 et 28 à 20h (Rdv sur le parvis de l’école de médecine pour une visite du manuscrit avant le concert) et 29 mars à 17h, à la Maison des chœurs. Infos : http://mora.vocis.free.fr Les 400 courts Les Rencontres du court, consacrées aux courts métrages, se déroulent du 27 au 29 mars, au centre Rabelais, à Montpellier. Au programme, une compétition d’une quinzaine de films en 35 mm, une rétrospective André S. Labarthe (en sa présence), une master class de Josée Dayan, une “Nuit du court” proposée par le GREC (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques), ainsi qu’un programme lycéen en collaboration avec le CCAA (Centre de cure ambulatoire en alcoologie), baptisé “Les 400 courts”. En avant-première, le 25 mars, à l’université des sciences de Montpellier, carte blanche est donnée aux grandes écoles de cinéma (Femis, Louis Lumière, Le Fresnoy). Le Grand Prix est une dotation de plus de 10 000 euros. Le tournage du prochain film d’Olivier Vidal aura lieu pendant les Rencontres, samedi 28 mars. A cet effet, l’association recherche des figurants. Une séance gratuite aux Rencontres du Court leur sera offerte. La Ville est partenaire de la manifestation. Informations et réservation des billets : www.rencontresducourt.fr Contact tournage : figuration@rencontresducourt.fr Pages 40 et 41 Art de vivre patrimoine Article 1 Poète surréaliste, anarchiste, le père de Nestor Burma est né il y a 100 ans à Montpellier. Dans ses souvenirs, il a longuement évoqué sa jeunesse au Clapas. Les jeunes années de Léo C’est au 6 rue du Bassin, à Celleneuve, le 7 mars 1909, que Léon Malet voit le jour dans un milieu modeste. A trois ans il est recueilli par ses grands-parents maternels après la mort de ses parents de tuberculose. Le grand-père, Omer Refreger, est tonnelier. Contrairement à sa femme qui ne sait ni lire ni écrire, c’est un grand lecteur. Il transmet au petit garçon son amour des livres et lui fait découvrir les romans de capes et d’épées de Dumas et Michel Zévaco. « Sans ce papé, je n’aurais peut-être jamais écrit et mon plus grand regret, c’est qu’il est mort alors que je n’avais rien publié. J’aurais tant aimé lui donner cette joie » écrit-il dans ses mémoires, La vache enragée. Léon est un enfant sage et solitaire qui s’enthousiasme pour le cinéma qu’il découvre au Pathé, près de l’Esplanade et à l’Athénée, au 13 rue Boussairolles. Il va à l’école Auguste-Comte, rue Emile-Zola puis intègre l’école primaire supérieure Michelet, aux abords de l’Esplanade. Mais l’école ne l’intéresse pas et il la quitte très jeune. Léon Malet veut être chansonnier et, comme ceux de la Butte Montmartre, il fume la pipe dès 14 ans. Son grand-père refuse énergiquement de le laisser tenter sa chance à Paris. L’adolescent se fait embaucher comme apprentis-vendeur au magasin de tissus Bokanowski, dans la Grand-rue. C’est le premier des nombreux métiers qu’il pratiquera tout au long de sa vie. Un bon client ... Dans ce Montpellier des années vingt, l’adolescent découvre en même temps l’amour physique et l’engagement politique. C’est dans une maison close de la rue Fontaine qu’il connaît, à 14 ans, sa première expérience sexuelle. « On pénétrait de plain-pied dans une espèce de salle à manger, se souvient soixante ans plus tard Léo Malet, où, autour d’une table ronde recouverte d’un tapis à franges, deux ou trois filles d’une plus ou moins grande beauté, très correctement vêtues, attendaient la pratique. J’en ai choisi une, à qui j’ai expliqué que j’étais puceau. Elle m’a dit : “on va arranger ça”. Et on l’a arrangé de la façon la plus normale possible ! » Par la suite, il fréquente assidument Chez Emma, un établissement plus officiel, derrière la gare. Ses années montpelliéraines le mettent en contact avec la pensée anarchiste. Il retrouve tous les jeudis, au bar la Prolétarienne, rue Bruyas, un groupe d’études socialistes, animé par les anarchistes et les socialistes. C’est à ses nouveaux amis qu’il doit son diminutif. Il fait la connaissance d’André Colomer, un journaliste parisien, venu donner une conférence à Montpellier. Chaque semaine, Colomer envoie à son jeune camarade un paquet de l’Insurgé, le journal anarchiste qu’il édite. Tous les dimanches, Léo le vend à la criée dans les rues du Clapas. Candidat anarchiste à Montpellier Le jeune homme n’oublie pas son désir de rejoindre Montmartre, « ma terre promise à moi (…) J’ai pris une décision, et fin novembre 1925 (…) sans rien dire à personne, j’ai pris le train pour Paris ». A 16 ans, Léo Malet réalise son rêve. Il débute à la Vache Enragée, un cabaret montmartrois, le 25 décembre 1925. Il ne rencontre que peu de succès et abandonne au bout de quelques années. André Breton le fait entrer dans le groupe des surréalistes et l’encourage à publier ses poèmes, certains illustrés par André Masson ou Magritte. Il invente des objets miroirs et adepte du collage, il a l’idée d’une technique complémentaire : le décollage. Un procédé qui consiste à arracher une affiche de manière à faire apparaitre fragmentairement celle ou celles qu’elle recouvre. A cette époque, il fréquente Salvador Dali (qui lui donne la table sur laquelle Malet va écrire toutes ses œuvres). Jacques Prévert est son témoin, quand il épouse Paulette Doucet en 1940. Jusqu’à la mort de son grand-père en 1931, Léo Malet revient fréquemment à Montpellier. Il collabore à quelques journaux locaux et se présente même aux élections législatives, comme candidat anarchiste antiparlementaire. A l’époque, il suffisait simplement de se déclarer candidat à la Préfecture pour se présenter et avoir accès aux panneaux électoraux. « Nous étions deux ou trois du groupe libertaire à nous présenter, avec la consigne : « ne votez pas ». On ne risquait pas d’être élu… » Déporté dans un camp de travail allemand, il revient à Paris en 1941. Il commence à publier des romans policiers à l’américaine sous les pseudonymes de Frank Harding et Léo Latimer. C’est en 1943 qu’il signe sous son vrai nom 120, rue de la Gare, la première enquête du “détective de choc” Nestor Burma, qui interviendra dans une quarantaine d’autres romans. Ce détective privé, “l’homme qui met le mystère K.O.” devient le double de Malet et traduit le côté anarchiste, acharné et amer de l’auteur. Dans la littérature policière, Léo Malet jette les bases du polar à la française. Son œuvre, placée sous le double sceau de l’humour et de la poésie, va inspirer tous les auteurs français de romans policiers. Il n’en devient pas plus riche pour autant. Les années de “vache enragée”ne manquent pas dans sa vie. En 1965, on le trouve bouquiniste sur les quais de la Seine. A la fin de sa vie, il n’écrit quasiment plus. Le décès de son épouse en 1981 marque un tournant. Il sombre dans la mélancolie et le désenchantement dont il témoigne dans Journal secret. Léo Malet meurt le 3 mars 1996, quelques jours avant son 97e anniversaire. Source : La Vache enragée. Léo Malet (1988). Léo Malet revient au bercail. Gilles Gudin de Vallerin et Gladys Bouchard (Actes Sud, 2007) Légende photo Léo Malet a 21 ans en 1930. Il découvre le surréalisme et abandonne l’ambition d’être chansonnier. (Fonds Léo Malet, Montpellier). |
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