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9.3 S’il doit y avoir un prix à payer, les Tutsi de l'intérieur n’ont qu’à le payer! L'incitation à l’extermination des Tutsi avait pour fonction principale de dissimuler puis de justifier celle des Hutu initialement voulue et planifiée en Ouganda par Museveni et Kagame, les deux principaux responsables de l’invasion armée du Rwanda. C'est à ce niveau que la Constitution rwandaise fait preuve de pertinence lorsqu'elle stipule en des termes clairs et précis que le génocide rwandais a duré du 01/10/1990 au 31/12/1994. Reste à vérifier si le FPR est prêt à aller jusqu'au bout de cette logique dont il pourrait n'avoir pas réalisé toutes les implications. Toujours est-il que d’une seule pierre, Museveni et Kagame ont fait deux coups. En incitant les radicaux Hutu à éliminer tous les opposants Tutsi et Hutu susceptibles de gêner leurs plans et en les poussant à exterminer les Tutsi en tant que communauté ethnique, le duo Museveni-Kagame s’assurait un bon prétexte pour massacrer impunément les Hutu et sans susciter la moindre indignation de la part d'une Communauté internationale totalement empêtrée dans ses propres contradictions. Cette incitation du FPR à l'extermination des Tutsi et des Hutu modérés de l'opposition constitue non seulement une fraude en vue de garantir son impunité par rapport aux crimes de masse perpétrés contre les Hutu, mais elle fut aussi un moyen de contourner tout traité de paix, d’extirper à la racine toute opposition tant Tutsi que Hutu. C'était donc une manière efficace d’étouffer dans l’œuf tout espoir de démocratisation au Rwanda. La démocratisation était jugée dangereuse par le FPR et ses alliés qui y voyaient un sérieux obstacle à la poursuite de la guerre au Congo-Kinshasa. On comprend dès lors que l’incitation à l’extermination des Tutsi par les Hutu n’ait pas été dépourvue de toute arrière-pensée. Le FPR voulait pousser les Hutu radicaux, frustrés et préparés à créer un précédent historique de notoriété publique. Le FPR cherchait désespérément une justification à l’extermination programmée des Hutu et il a cru s’en tirer en mettant ses propres massacres sur le compte de la vengeance car considérés à l'époque comme des crimes passionnels et non prémédités alors que c’était le cas. Ici aussi, le président Kagame fera preuve de sincérité en avouant dans son discours du 07 avril 2007 prononcé à Murambi à l’occasion de la 13ème commémoration du génocide : « Mon unique regret est de n’avoir pu exterminer tous ces millions de gens qui nous ont échappé en 1994 » ! Le général Dallaire36, Commandant des Forces de la MINUAR, avouera lui-même dans son livre J’ai serré la main du diable ce qui suit : « Quand j’ai demandé à Kagame d’aller directement à Kigali pour arrêter les massacres des Tutsi, il m’a répondu que s’il y avait un prix à payer, ce serait à ces Tutsi de le payer! ». Il est intéressant d'observer que jusqu’à ce jour le Général Kagame ne regrette point le sacrifice de sa propre communauté ethnique. Cohérent jusqu'au bout et comme il l'avait déjà avoué à Romeo Dallaire, Paul Kagame semble toujours convaincu de l'utilité d'un tel sacrifice. Ne s'est-il pas clairement prononcé contre toute intervention internationale qui aurait pu, si pas arrêter l’extermination des Tutsi et des Hutu dits modérés, en aurait du moins limité l’ampleur? Froide et cynique, la stratégie de Kagame aura plutôt consisté à concentrer ses efforts sur «l'essentiel»! Pousser,-en les aidant parfois-, les Hutu radicaux à exterminer les Tutsi et les Hutu modérés pour en tirer un bénéfice politique optimal susceptible de lui permettre d’écraser définitivement les forces de l'ancien régime. 9.4 On ne fait pas d'omelette sans casser les œufs La stratégie du «sacrifice utile» a dans tous les cas fonctionné à merveille. Elle a fait l’objet de nombreuses discussions au cours de multiples réunions de propagande comme l’indiquent des documents en notre possession : « La guerre est tactique. Il faut réaliser l’importance de la propagande. Les points suivants doivent être utilisés : la propagande des droits de l’homme au sujet des massacres parmi les grandes figures des Hutu distingués et à poigne est un processus tactique vers la gagne des donnateurs occidentaux. Dans les régions de Ruhengeri, Gisenyi, une mobilisation des forces anti-tutsi est en train de se répandre fortement sur de vastes étendues. Les officiels américains en charge du dossier sont informés de ces inquiétudes mais il risque d’être trop tard pour agir parce que nous avons donné le panneau aux extrémistes Hutu (et ceux-ci y sont tombés). La mobilisation est fortement motivée tout comme la forte participation. Le gouvernement ougandais est censé informer les autorités britanniques à Kampala de ces développements. Tumwine est chargé du dossier. Le plus important de tout est une mobilisation pour sauver les victimes privilégiées. » Une copie pour information de cette note (CODE 4563/UJ/RW/RPA/F567JL) a été envoyée au Consulat britannique de Kampala, Entebbe State House. Note CODE 4563/UJ/RW/RPA/F567JL» [Preuve n°065]. Parmi ces Tutsis « privilégiés », il y avait le préfet de Butare comme ce document (JEAN BAPTISTE HABYARIMANA MEET 567/RES/RPF/A) en témoigne : «La seule région forte dans le pays avec un préfet Tutsi est Butare. Il y a un besoin urgent pour l’affermir et le protéger. Propositions : Le gouvernement tanzanien doit être contacté pour avoir un accès à travers le Burundi puis vers Butare pour secours humanitaire qui sera très probable si le besoin se fait sentir. Le Major John Matonya de la Tanzanie sera à Kampala pour en débattre. Les officiels suivants doivent y participer: Lt. Col Mutabazi, Amama Mbabazi, P. Akunda. Lieu de la réunion: Masaka.Voir CODE 569/JL. CODE 560/JL APPLICABLE. Copie pour information au Haut Consul de la Tanzanie à Kampala, à la Maison blanche de Nakasero, RPA/F DELEGATION, PPU EBBE) »[Preuve n°066]. Le caractère prémédité de la stratégie de la tension privilégiée par le chef du FPR ne fait aucun doute si on se réfère au document (BIG TACTIC REF-/560/JL/09) qui fournit quelques détails quant aux tactiques adoptées par la rébellion : «La grande tactique. Les organisations extrémistes sont inquiétantes au Rwanda. Mais elles nous fournissent une chance d’exploiter leurs avantages. Interahamwe et Impuzamugambi. Celles-ci sont des groupes dangereux mais leur nom sera utilisé pour nos propres bénéfices comme stipulé dans le plan 78. Le test (d’hystérie collective) sera mis en œuvre en forçant les officiels collaborateurs à dénoncer les accords d’Arusha sur la radio nationale à Kigali. Col Bagosora et Agathe Uwilingiyimana. Les précités agiront en aval pour canaliser l’information incendiaire (code 560/JL). Remarque : Surveiller le Major Bernard Ntuyahaga. Il est opposé à ce deal » [Preuve n°067]. 9.5 Le précieux témoignage de Ruzibiza Abdul confirmé Un autre document évoque l’existence à l’intérieur du Rwanda d’un escadron sous la supervision de Ruzibiza Abdul, les accords d’Arusha et l’installation d’un contingent FPR dans la capitale:«ARUSHA-OVERVIEW-REF.3546/UKJ/RW. Aperçu sur les accords d’Arusha (REF.3546/UKJ/RW). La réunion a convenu de débattre des doutes au sujet des manœuvres politiques en cours à Arusha. Les gens à Kigali n’ont aucune intention de formuler et d’imposer un processus. Il faut utiliser une stratégie irrésistible. Les officiels de l’intelligence bien entraînés avec un savoir-faire et des compétences appropriées savent comment se saisir eux-mêmes de l’initiative pour enclencher et exécuter le processus. L’escadron sous la supervision de RUZIBIZA ABDUL s’est bien établi dans Kigali et toute opération mise en œuvre s’appuie sur les instructions lorsque le besoin se fait sentir. Il y a un désaccord sur l'emplacement des locaux du parlement de transition à Kigali. A Arusha, la délégation a travaillé sur ce sujet. Nous espèrons que le problème sera résolu dans deux semaines. Copie pour information adressée à la délégation du FPR d’Arusha et au Bureau du président du PL (code 235/GL) » [Preuve n°068]. Il faut rappeler que Kagame n’a pas hésité à qualifier les révélations de Ruzibiza de pures affabulations et des manipulations émanant des français et non de son ex-chef de l’escadron dont il n’a pas le courage d'assumer la responsabilité. Dans son livre «Rwanda, Histoire secrète, le lieutenant Abdul Ruzibiza a déjà confirmé que le général Kagame et ses commandants sont co-responsables du drame rwandais. Il a affirmé que sous le commandement de Kagame, l’Armée patriotique rwandaise (APR) a massacré les gens de toutes les ethnies avec pour objectif de semer l’anarchie et faciliter sa prise du pouvoir, même au prix de l’extermination de tout un peuple. C’est en acteur de terrain que Ruzibiza a narré le processus de la guerre tout en ignorant apparemment les desseins occultes de celle-ci et certains de ses acteurs clés. L’ex-officier de l’APR n’a visiblement pas eu accès aux documents que nous avons pu nous procurer et qui corroborent largement son livre témoignage. Notre enquête pourra, nous l’espérons, mettre fin à la polémique soulevée par le livre de Ruzibiza ou d’autres témoignages qui mettent en cause le FPR pour son rôle très important et pourtant si minimisé dans le génocide rwandais. Ruzibiza Abdul a eu raison d’estimer que le Général Kagame aurait pu, s’il l’avait voulu, limiter l’ampleur des massacres car il en avait les moyens. Il faut dire que son attitude froide et cynique n’était pas du goût de tout le monde y compris parmi ses proches collaborateurs comme on peut le constater à travers le document suivant qui évoque la chute de Kigali : «IMM MEETKGL 56/DF. La réunion a pour but de vous révéler que les plans de la chute certaine de Kigali viennent d’être finalisés mais la date pour prendre le pouvoir à Kigali a été avancée de plus près en raison du génocide qui se passe à l’instant même. Si nous n’agissons pas vite, nos frères seront finis. Le moment de faire tomber Kigali est prévu avant le 06 juillet 1994. Ceci a fait l’objet d’une discussion entre le président Museveni et le Haut Commandement du FPR (RPA). On ouvrira une brèche aux forces qui résistent pour s’échapper afin d’éviter de lourds combats qui causeraient plus de morts. Les bataillons qui sont en train de bloquer les fugitifs vers le Zaïre devraient être autorisés à ouvrir le passage pour que les Interahamwe s’échappent. Ceci évitera une confrontation directe et des morts supplémentaires. La date fixée peut être plus proche mais pas repoussée plus loin. Le FPR (RPA) n’a aucune objection mais UPDF WEST se tient en alerte pour renforcer. Copie pour information adressée à UPDF WEST, 4RTH DIV, PPU, RPA TOP »[Preuve n°069]. 9.6 Génocide au service des intérêts les plus sordides Enfin, la volonté du régime FPR et ses alliés d’instrumentaliser le génocide apparaît clairement dans le document suivant (LONDON MEET REF RW/786/LN) : «Nous planifions de dominer la conférence débat du grand génocide en perspective du 27 juillet 1997 à Londres. Ceci augmentera nos chances de faire craquer de fond en comble les officiels de l’ex-régime Hutu en occident. Les pays suivants participeront : Belgique, Canada, Finlande, Burundi, France, Ouganda, Irlande, Grande Bretagne, Tanzanie, Allemagne. Plan : Nous devons transmettre toute information utile à nos amis avant la date de la conférence et bien avant que la France ne transmette la propagande. Le plus important de tout sur l’agenda, c’est que nous disposons d’une commission chargée d’opérer ces manœuvres. Copie pour information à la Maison blanche de Nakasero et à l’ambassade du Rwanda à Londres » [Preuve n°070]. 10. La guerre du Rwanda beaucoup plus complexe que prévu Selon les plans de Kagame et Museveni, le déclenchement de la guerre définitive était subordonné à l’assassinat du Président Habyarimana. Cet assassinat qui allait agir comme une force « détonateur » de l’effondrement de l’ordre public n’aura pu être accompli que dans la soirée du 06/04/1994, près de cinq ans après sa planification initiale. Contrairement à la guerre provisoire, Museveni avait assigné à la guerre définitive le double objectif de porter le FPR au pouvoir par la force, exterminer systématiquement les Hutu qualifiés d’ennemis régionaux et d’obstacle majeur à l'extension de la guerre de libération régionale dans le Congo-Kinshasa. Suite à l’enlisement inattendu de la guerre, l'extermination systématique des Hutu sera précédée par celle des Tutsi et des Hutu ''modérés'' de l’opposition. Ce qui permettait au FPR de justifier ses propres crimes de masse à l’encontre essentiellement des Hutu globalement ciblés comme étant responsables de l’extermination des Tutsi de l'intérieur. Afin de soigner son image, le FPR s’autoproclame alors comme le « sauveur » et le « libérateur » de ces derniers. Le génocide dans toutes ses dimensions donnait en tout cas au FPR l’opportunité de s’offrir un pouvoir sans partage, ce qui aurait été inconcevable en cas d'application des accords de paix d'Arusha. Les planificateurs du FPR en étaient d’ailleurs eux-mêmes conscients : « La seule option que nous avons est de continuer notre combat. Nous devons désorganiser les élections par l’escalade du conflit. Nous n’avons aucune chance de gagner démocratiquement au Rwanda ». Pour le FPR en effet, qu’elle vienne des Tutsis ou des Hutu, toute opposition réelle ou potentielle devait être anéantie. En conséquence, Museveni en sa qualité de Président de l'Ouganda et Kagame en tant que Commandant en chef des forces du FPR doivent répondre de la planification et de l’exécution du génocide rwandais dont ils constituent les principaux cerveaux. 10.1 Quelques caractéristiques du génocide rwandais dans sa version globale Pris dans sa version globale car le régime FPR lui-même considère qu'il s'est étendu sur une période de quatre ans (1990-1994) feignant d'oublier qu'il se sera prolongé sur le territoire congolais, le génocide rwandais remplit tous les critères inhérents à un génocide. Bien que réduit aux seuls Tutsi sans doute pour des raisons politiques, le génocide rwandais a affecté toutes les composantes ethniques du Rwanda et plus directement les Hutu qui, aux yeux des planificateurs de l'invasion du Rwanda, devaient en être la cible principale car très tôt désignés comme «ennemis régionaux» à éliminer pour faciliter la «guerre de libération régionale». Voilà pourquoi sur de nombreux aspects et bien que reconnu par les Nations Unies, le génocide des Tutsi reste mitigé, certains le jugeant même réfutable et d'autres instrumentalisé. En réalité, toutes les trois ethnies composant la nation rwandaise ont été victimes et rescapées d’un plan d'extermination minutieusement élaboré en Ouganda par le tandem Kagame-Museveni. Tout en établissant la responsabilité du régime décapité et agressé par l’Ouganda dans le génocide de 1994, l’enquête de l’ONU aurait dû clarifier le rôle joué par l'agresseur (Ouganda via FPR). C'est la raison pour laquelle les enquêtes onusiennes sur le drame rwandais sont jugées peu crédibles car souvent partisanes et toujours partielles et partiales. Ces enquêtes sont en effet principalement axées sur des faits accessoires souvent générés par des faits essentiels et de notoriété publique mais ignorés pour des raisons jusqu'à ce jour inexpliquées. Par-delà la manipulation politique des faits avérés, force est de constater que le génocide des Tutsi et le génocide rwandais restent indissociables dans la mesure où ils s'inscrivent clairement dans un plan d'ensemble relatif à l'invasion tragique du Rwanda, invasion planifiée et exécutée par Museveni et Kagame avec l’entente et la complicité des Etats-Unis d'Amérique et du Royaume-Uni. L'ONU ne saurait être crédible sans avoir le courage politique de remettre le dossier Rwanda sur la table en vue notamment de qualifier clairement les massacres perpétrés contre les Hutu au Rwanda et en RDC par les forces du FPR et ses alliés de 1990 à 1997 et d'adopter des mesures appropriées. 10.2 Où sont donc passées les preuves de la planification du génocide des Tutsi? Il serait sans doute plus aisé de démontrer, preuves écrites à l'appui, la planification du génocide rwandais. Mais, toujours sous la pression des vainqueurs de la guerre du Rwanda, pression relayée par de puissants alliés et complices, l'ONU met en avant le génocide des seuls Tutsi dont il se révèle néanmoins jusqu'aujourd'hui incapable de prouver le caractère prémédité et planifié. Il existe pourtant des faits de notoriété publique et absolument irréfutables qui accusent le planificateur initial de l'embrasement du Rwanda. L'ONU s'est gardée, jusqu'à ce jour, d'apporter la moindre trace écrite mettant en cause le véritable planificateur de l'invasion armée de 1990. Il n'est pas étonnant que, dans de telles conditions, certains observateurs considèrent l'ONU comme étant juge et partie dans cette affaire de la plus haute importance. Alors que l'ONU ne fonde ses investigations que sur des témoignages plus ou moins discutables sur l'extermination des Tutsi, elle semble ignorer les preuves écrites irréfutables que nous tenons à apporter en vue d'établir la préméditation, la planification, l’exécution et le mobile du génocide rwandais et non plus uniquement celui des Tutsi. Dans sa déclaration à l’issue d’une réunion avec des officiels de Fort Bragg, Kathi Austin, spécialiste en matière de transfert des armes vers l’Afrique dans l’organisation Human Rights Watch, a décrit la formation militaire dispensée aux éléments du FPR par des experts militaires américains comme un entraînement par les tueurs qui forment les tueurs en ces termes : «Kern to brief a contingent of human Rights activists led by Kathi Austin a Human Rights Watch specialist on Arms transfer in Africa after meeting officials at Fort Bragg. Kathi Austin statements so alerting and to face Pentagon Committee on Security: she describes the training special programme for RPF as “killers…training Killers”. Cette déclaration a fait l’objet d’une discussion obligée au sein du pentagone de Bill Clinton» [Preuve n°071]. Il convient de rappeler au Président Paul Kagame par rapport à son récent défi à la France de rouvrir l'enquête sur son rôle dans le génocide rwandais, qu’il n’y a pas que les Français à avoir été blanchis par des enquêtes partielles et partiales. Les super tueurs ayant entraîné des tueurs ne sont pas à signaler dans le seul camp francophone car le camp anglophone a aussi des comptes à rendre. Non pas qu’il faille absoudre la France de toute responsabilité, mais elle pourrait, à la limite, avoir été victime de ses maladresses alors que les Anglo-Saxons ont réussi à couvrir leurs forfaits en imposant parfois l'inversion des rôles au profit de leurs protégés. Toutefois, il n'est point dans nos intentions d'innocenter les responsables politiques et militaires rwandais de l'ancien régime qui seraient impliqués dans l'extermination des Tutsi et des Hutu modérés en 1994. Ils ont eux aussi opéré des choix, pris des décisions et posé des actes dont ils doivent répondre. Mais force est de constater qu'à la lumière des seuls faits relevés tout au long de nos investigations,-la liste est loin d'être exhaustive-, les Présidents Museveni et Kagame sont indubitablement coresponsables de cette extermination et devraient en répondre au même titre que leurs « ennemis ». Laissons dès lors le juge apprécier, en toute indépendance et en toute souveraineté, le niveau de responsabilité de chacun des deux belligérants ainsi que de celui de leurs alliés et amis notamment membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et dont des ressortissants siègent au TPIR en tant que juges ou au sous d’autres fonctions. De son côté, l'ONU ne pourra faire l'économie d'une enquête globale, objective et impartiale quant aux circonstances réelles ayant entouré la tragédie rwandaise. Celle-ci est aujourd'hui réduite au génocide des Tutsi qui est de facto le seul reconnu par les Nations Unies malgré des révélations de plus en plus évidentes quant à la véracité d'un génocide autrement plus large et plus étendu aussi bien dans le temps que dans l'espace. Il convient d'insister sur l’importance de l'aveu du Gouvernement FPR selon lequel le génocide a été perpétré du 01/10/1990 au 31/12/1994. Est-il si anodin, s'agissant du FPR, que la date du déclenchement de son offensive coïncide avec le début du génocide? De là à affirmer que le génocide rwandais a été planifié en Ouganda à partir du 1er janvier 1989, il n'y avait qu'un pas que nous nous sommes permis de franchir au terme d'investigations objectives et suffisamment documentées. |
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