Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies








télécharger 494.96 Kb.
titreMémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies
page6/16
date de publication08.11.2016
taille494.96 Kb.
typeDocumentos
p.21-bal.com > loi > Documentos
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   16

5.2 L'Organisation de l'unité africaine (OUA) neutralisée
Tout le monde se souviendra de l’acharnement avec lequel le FPR a défendu le rôle de l’OUA dans les tentatives de résolution du conflit rwandais. Nous sommes aujourd’hui en mesure de remettre en cause la sincérité des gestes et déclarations du FPR à ce sujet. Un document codé (MEETREF.5647/YUO/JP) fait état de ce qui suit : « Les accords de paix d’Arusha en perspective n’ont aucun intérêt pour nous. La seule option que nous avons est de continuer notre combat. Nous devons désorganiser les élections par une escalade du conflit. Nous n’avons aucune chance de gagner démocratiquement au Rwanda. Stratégies : tous les accords d’Arusha devraient nous être favorables. Faute de nous le garantir, cela aura de graves conséquences. La Présidence en exercice de l’OUA assurée par le président Yoweri Museveni ne devrait pas être sous-estimée mais plutôt tourner à notre avantage pour notre combat. Tous les efforts de l’Organisation de l'Unité Africaine pour résoudre le conflit diplomatiquement seront anéantis. Nous sommes des soldats et non des politiciens mais avec un but politique. La prochaine séance à 3.00 PM à SPEAK HOTEL. Les comptes rendus de la réunion ont été transmis»(Code 567/RW/RPA/F) [preuve n°027].


6. La chasse au Président rwandais se révèle laborieuse
La chasse au Président Juvénal Habyarimana aura duré plus de quatre ans ! Des documents ultrasecrets issus des services de renseignement ougandais de la NRA, PPU, ISO, ESO font état de multiples tentatives d'atteinte à la vie du Président Juvénal Habyarimana dont l’assassinat était considéré comme un préalable à toute invasion du Rwanda.
Selon la réunion du 01 janvier 1989, le Col. John Garang29 était convaincu que la guerre contre le Rwanda allait être une promenade de santé. Il comptait même sur des renforts en provenance du Rwanda « libéré » pour faire face au Gouvernement central de Khartoum.

Mais c’était sans compter avec la vigilance de Habyarimana dont la Sécurité parviendra à déjouer plusieurs tentatives d’assassinat et à faire échouer un nombre impressionnant de complots. La chasse au Président rwandais va en effet se révéler particulièrement laborieuse au point que les responsables du commando chargés de l'assassiner en sont arrivés à la conclusion unanime que la sécurité trop serrée autour de sa personne ne leur permettrait jamais de l'abattre à l'intérieur de son pays.
Il faudra de fait une multitude de réunions au cours desquelles on a envisagé des techniques et des stratagèmes alternatifs. Le Président Museveni a constitué un comité de conspiration chargé d'assassiner son homologue rwandais avant de renverser son pouvoir. Parmi les membres de ce comité on retrouve également des citoyens occidentaux complices du complot. Le Président ougandais a mis en place un escadron spécial composé de soldats d’élite de son armée et chargé de la conception des tactiques et de l’exécution de l’assassinat. A cet effet, Museveni a mobilisé et mis en alerte maximale tous les agents de renseignements extérieurs et intérieurs de son pays. Il a dépêché et positionné des membres de l’escadron et des agents de renseignement à l’intérieur du Rwanda pour mener des missions spéciales d’investigation et identifier les lieux appropriés pour la filature et l'élimination physique de son homologue rwandais. Les lieux identifiés seront Kigali, Muhura, Ruhengeri et surtout Byumba que l’escadron spécial désigna comme étant l'emplacement idéal en vue de la traque du Président Juvénal Habyarimana.
L'escadron spécial comprenait des responsables de la coordination des opérations dont on peut citer entre autres le Lt. Col. Drago, le Cpt. Karate, le Cpt. Joachim Rwigyemera et le Col. J. Rukundo. Une fois la machine vouée à l'exécution du complot mise en place, la structure et la coordination des opérations assassines approuvées et la motivation des assassins portée à son comble, Kampala conclut avec Kigali des simulacres d’accords bilatéraux instaurant notamment la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays et mettant pratiquement fin aux contrôles à leurs frontières. Ce fut l’occasion pour le Président Museveni d’infiltrer sans inquiétude ses agents déguisés en voyageurs et souvent reconnus par des agents rwandais. Ces derniers étaient très souvent sommés de se taire afin d’éviter tout incident diplomatique entre les deux pays. Depuis lors, des rapports de mission et des plans d’assassinat sur le chef d’Etat rwandais se multiplièrent et de nombreuses réunions se succédèrent entre les conjurés [Preuve n°028].

6.1 L'information vaut de l'or!

 

Afin de sécuriser l’information ultra sensible en rapport avec ce complot international, il fallut s’assurer du secret «absolu» de la part des principaux agents en versant à chacun une solde conséquente et surtout en mettant en place un réseau ultramoderne de satellites espions pour monopoliser, contrôler et neutraliser toute fuite d’information.
Sur proposition du Président américain Bill Clinton, des réseaux ICN (Intelligence Communication Network) ont été installés et disséminés dans la région francophone sur l’étendue allant de Kigali au Congo-Brazavillle. L’équipe qui assurait ces réseaux était sous la supervision du LT. COL. Miller Jones.
« IC Network will be sub-communication areas transforming Intelligence information found within the region but in French languages”.  “ICN-Brazzaville: stationed in Congo-Brazzaville for Monitoring of French forces who give president Pascal Lissouba pressure». “ICN-Kigali : stationed in Rwanda’s capital for intelligence information from Zaïre war. This is to to transmit information direct to Uganda Headquarters”. ICN-Kigali: Zaire intelligence information will then pass to the Ugandan high command for translation to liberation forces”.  “Generals for ICN-Kigali: Col. Kahinda Ottaffire from Uganda army, Gen. Rutazinda John from Uganda Army. Major Kahinda from Rwanda Army”. “ICN-Brazzaville: operated by americans with mercenaries from Cote d’Ivoire under contract from Hawaï”. “ICN-Brazzaville-Command: Lt. Col Anderson JK (US); Major Leitgtz Barky (USA), Cpt Ruzindana Paul (Uganda Army) “. “Obligations of ICN-Brazzaville: 1) Monitor French operations. 2)Oversee francophone area. 3)Transmit to ICN headquarters in Uganda…………”
Comme on peut le constater, parmi les 14 règles d’utilisation des réseaux Kigali-Brazzaville, l’article 1er précise que «Toute information appartient strictement aux officiels de l’Ouganda et des USA et doit être transmise en Anglais à partir de drôles de langues locales (from local funny languages».  L’article 2 somme les leaders de cette région de se soumettre à cette recolonisation : «Aucune interférence des gouvernements ni de Kigali ni de Brazzaville». L’article 3 confirme le rôle de Museveni en tant que leader de la «libération régionale» en ces termes : «Toutes les informations issues et destinées à l’intelligence doivent être transmises aux officiels de Kigali et Brazzaville seulement après leur retour des quartiers généraux de l’intelligence sis en Ouganda» [preuve n°029].
A part les réseaux éparpillés sur le tronçon Kigali-Brazzaville, il y a des accords spécifiques conclus entre l’Ouganda et les Etats-Unis au sujet de l’installation de quartiers généraux d’ICN en Ouganda. Cette installation est régie par 30 clauses relatives à la communication des informations recueillies sur les différents réseaux et centralisés en Ouganda avant d’être re-dispatchées ailleurs. La clause 24 des accords de communication confirme le rôle prépondérant des Etats-Unis dans l’entente et la complicité des crimes contre l’humanité et de génocide rwandais en ces termes : «L’Ouganda devrait payer aux officiels un montant d’au moins 15.000 $ par mois pour la protection du secret de la conflagration. Le gouvernement américain fournira une cagnotte de 200.000$ par officiel » [preuve n°030].
De fait, la protection des informations sensibles constituait une priorité. Et pour ce faire, l’article 6 précisait : «Des officiels ougandais doivent opérer sur terrain. Aucune fuite des informations n’est attendue des hauts officiels de l’armée ougandaise aux officiels subalternes». On précisait par ailleurs que toutes les informations devaient être saisies strictement sur «des disquettes fournies par des staffs américains» et qu’aucune discussion ne serait permise sur les rapports de l’intelligence. 
L’article 28 des accords relatifs aux réseaux ICN confirme le rôle secondaire dévolu aux autres partenaires des Etats-Unis : «Le Rwanda, le Kenya et la Tanzanie n’ont aucun droit ni obligation dans le projet d’installation des quartiers généraux». L’article 29 des accords continue pour confirmer qu’il y a, à coté de la conflagration, des projets d’expérimentation des engins américains de haute technologie sur les cobayes africains à l’instar des Nazis en ces termes : «Tout effet psychologique ou autre effet secondaire quelconque résultant de l’utilisation des réseaux ICN doit être communiqué et supporté par le gouvernement américain ». La clause 30 conclut ces pactes secrets en trois termes : «Respect, discipline, obédience, et le grand secret sont attendus au plus haut maximum» [Preuve n°031].
Il est vrai que les réseaux ICN se sont parfois révélés très efficaces dans la chasse aux renseignements comme l’indique un document ultraconfidentiel en ces termes: «Information Gained from ICN : Germany was carrying on intelligence within the Great Lakes region on quiet bass and discovered more about teens trained from Uganda, Rwanda, Tanzania under Kabila’s campaign».
En guise d’encouragement et de maintien du moral des troupes, les «libérateurs» prévoyaient des primes aux soldats en cas de prise de Kinshasa : «Special package award : officials from Fort Bragg proposed to Rwanda and Tanzania to put into consideration of giving a thank hand to the fighters after Kinshassa Capture : Rwanda and Tanzania officials to meet and discuss the programme at Munduru Barracks in Tanzania». «Proposed payment standards at 500-1000$ upon their succesful capture of Kinshassa». «Fort Bragg officials proposed self payment of the army at any occasion provided there is opportunity».

6.2 Cascade de complots contre le président rwandais
Comme il ne serait pas pratique, dans le cadre limité de ce document, de livrer toutes les informations à notre disposition s’agissant notamment des dizaines de réunions consacrées au complot contre Habyarimana, nous nous contenterons d’en énumérer ici quelques unes pour souligner le caractère prémédité et planifié de l’assassinat du Président Habyarimana. Celui-ci, comme on peut le constater, n’aura pas été une proie facile.
Il y eut donc la réunion du 10 mars 1989, tenue à Kampala, Nakasero State House et présidée par Museveni [Preuve n°032]; la réunion du 16 mars 1989, tenue à Kampala, Entebbe State House; la conférence du 09 mai 1989 tenue à Kampala, Nakasero State House, présidée par Museveni en présence de Mwalimu Julius Nyerere, Fred Rwigema, Peter Bayingana, Kiiza Besigye, John Mwesigye, mais aussi  Chief Mashood Abiola de la société nigériane ITT et Tiny Rowlands du groupe LONRHO [Preuve n°033]; la réunion spéciale tenue à Mbuja Military Headquarters Barracks en présence de Museveni, Salim Saleh Akandwanaho, Fred Rwigyema, Chris Bunyenyezi, Drago, Karate et Kazini [preuve n°034]; la réunion du 20 avril 1990, tenue à Mbarara, Rwagitura State House, Mbarara [Preuve n°035]; la réunion de debriefing en présence du Président Museveni [Preuve n°036]; la réunion d’échange d'informations tenue à Musasani State House au cours de laquelle un plan d'attentat contre le président Juvénal Habyarimana à Kigali, à l'Hôtel Kiyovu fut approuvé [Preuve n°037]; la réunion du 28 avril 1990 tenue à Manchester au Royaume-Uni [preuve n°038]; la réunion du 30 avril 1990 tenue à Kampala, International Conference Centre [Preuve n°039] et la réunion de Kampala en présence de la Baronne Linda Chalker [Preuve n°040] et où l’on envisagea un plan d'attentat contre le Président Habyarimana au palais présidentiel de Kigali(Intelligence into Rwandese State House) [Preuve n°041].
Des réunions similaires ont été tenues sur le même sujet et d’innombrables tentatives d'attentat à la vie du Président Habyarimana ont échoué. C’est le cas de la tentative de Murambi en préfecture de Byumba. Dans un rapport de mission relatif à cette tentative avortée, les officiers de PPU, NRA, ESO et ISO indiquaient que Habyarimana l'avait échappé belle au terme d’une fusillade directe lors de son voyage d’agrément à Murambi. Contrairement aux plans antérieurs, précisait le rapport, l’échec de cet attentat n’aurait pas été imputable à la sécurité trop serrée autour du Président rwandais. Le rapport mit plutôt remis en cause les tactiques mal planifiées de l’agent responsable du plan d’assassinat en la personne de BATAINGANA. Ecumant de rage, Chris BUNYENYEZI a immédiatement requis le transfert immédiat de la mission d’assassinat de la NRA au DMI (Directorate Military Intelligence) à Basima House alors sous la direction de Paul Kagame. Bunyenyezi a en outre requis des sanctions disciplinaires en raison de cet échec de mission. Aucune objection n’a été opposée à sa requête [Preuve n°042].
Une fois le dossier placé sous la responsabilité de Paul Kagame, un plan d’attentat contre Habyarimana fut immédiatement mis au point. Le plan supposait la présence du Président rwandais à Arusha International Conference Centre (AICC). Il fallait donc l’y inviter. A la veille de la réunion prévue à Arusha à laquelle le président rwandais était convié sans que l'ordre du jour ne lui soit précisé, une bande d’officiers ougandais surentraînés a rejoint des agents de renseignements tanzaniens. Ce groupe d’officiers comprenait entre autres les Majors Kiiza Amoti, Paul Kagame, Bataingana et Rwigema. Ils devaient se concerter sur la technique de pose des bombes à retardement sur l’avion présidentiel une fois qu’il aurait atterri à l’aéroport international de Kilimandjaro (Kilimandjaro International Airport, KIA).

Contre toute attente, Nyerere a maintenu ses objections contre ce choix retenu par Museveni et son camp. Nyerere leur lança même une mise en garde contre le coût exorbitant de la destruction susceptible par ailleurs de provoquer de graves dégâts collatéraux. Pour conclure, Eriya Kategaya opte finalement pour des actions spécifiques en territoire rwandais [Preuve n°043].

6.3 Les préparatifs de l'invasion vont bon train
Parallèlement aux réunions spécifiquement consacrées à l’assassinat du Président Habyarimana, d’autres rencontres se penchaient sur la préparation de l'invasion du pays. Il s’agissait en réalité de planifier l’extermination des Hutu du Rwanda et non d'une guerre ordinaire. Parmi les officiers qui y participaient, il y avait notamment Batayingana, Rwigyema, Kamondo, Kagame, Rwakasisi, Akandwanaho Salim Saleh et Akandwanaho Joseph. Ils ont convenu que le premier bataillon du camp militaire de Lubiri devait lancer l’assaut sur le territoire rwandais sous le commandement du capitaine Kiyinyi. Equipé d’une artillerie spéciale et de mitrailleuses (gunships), ce bataillon ne devait épargner aucune personne de l’ethnie « adverse » sur son passage aussi longtemps que la situation de guerre perdurerait. Par ethnie adverse, les documents en notre possession précisent expressément qu’il s’agissait des Hutu déclarés «ennemis régionaux» par le leader de la «libération régionale» Yoweri Kaguta Museveni. Paraphrasant ce dernier, les participants rivalisaient de référence à une réunion précédente tenue à la Maison blanche de Rwagitura à Mbarara pour débattre des techniques d’élimination des Hutu. Dans cette même réunion, Paul Kagame, toujours dans le sillage du président Museveni, a appuyé, renforcé et renchéri sur les propos incendiaires de ce dernier à qui il avait toujours fait allégeance. Dans ses conclusions, la réunion a rappelé la nécessité absolue de maîtriser les techniques spéciales de camouflage des corps durant les massacres afin de tromper l’attention de l'opinion internationale.
A notre avis, les conclusions de cette réunion sont très pertinentes. L’existence d’une longue préméditation et d’une minutieuse planification de l'extermination des Hutu a bel et bien précédé l’invasion armée du 1er octobre 1990. Dans ce cadre, le FPR n'était qu'une organisation créée par Museveni en vue d’exécuter ses plans inavouables relatifs à la fameuse «libération régionale» en passant dans un premier temps par l'extermination des Hutu du Rwanda. [Preuve n°044].
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   16

similaire:

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconProgramme des Nations Unies pour le Développement
«Sécurité, autonomisation et réintégration socio-économique des femmes victimes des violences basées sur le genre» (psar)

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconOrganisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconRapports périodiques sur la mise en œuvre de la convention des Nations...

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconProgramme des Nations Unies pour le développement (pnud)
«Soumission» désigne la réponse du soumissionnaire à l’appel d’offres, y compris le formulaire de soumission, la soumission technique...

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconProgramme des nations unies pour le developpement (pnud)
«Vers des territoires moins émetteurs de ges et plus résistants aux Changements Climatiques» au Sénégal entend renforcer les capacités...

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconAdresse :  
Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de sanctuarisation des établissements scolaires annoncées par le Président de la République...

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconMemorandum présenté à Madame Wallström, Commissaire européenne à l'environnement

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconSolution d’edta disodique (Na 2 h 2 Y) : c edta = 0,0600 mol. L -1...
«Risque et Sécurité» des produits sont annexées au sujet et répertoriées dans les données

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconFiche de donnees de securite
...

Mémorandum adressé au Conseil de Sécurité des Nations Unies iconAdresse de messagerie (e-mail) Equivalent de l'adresse postale pour...
«boîte aux lettres électronique» d'un correspondant, ce qui permet à d'autres utilisateurs du réseau de lui envoyer des messages....








Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
p.21-bal.com