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11.5 La solution originale de Julius Nyerere au conflit Hutu-Tutsi Afin d’en finir avec le conflit Hutu-Tutsi qui ronge en permanence le Burundi et le Rwanda, Nyerere avait, au cours d’une réunion tenue à Kampala en Janvier 1993, proposé une idée plutôt originale. Il en appelait à l’annexion du Rwanda par l’Ouganda et du Burundi par la Tanzanie. Aux Tutsi des deux petits pays reviendrait le Rwanda tandis que tous les Hutu se retrouveraient au Burundi ! Le Burundi a violemment rejeté cette idée. On peut dès lors comprendre la complexité particulière des rapports politiques et diplomatiques régissant les Etats de cette région ravagée par des conflits extrêmement violents. Il n’est pas certain qu’une intégration réalisée dans des conditions aussi obscures et marquées par de lourds soupçons et des non-dits soit la solution appropriée. Ceux qui négocient et concluent les pactes de paix d’aujourd’hui, agissent-ils réellement au nom des peuples qu’ils prétendent représenter ? Rien n’est moins sûr. Enfin pour confirmer l’intérêt porté par les Anglo-Saxons à l’entreprise « libératrice » de l’Afrique, il convient de souligner la réunion du 26 avril 1996, tenue à Westminster au Royaume-Uni et présidée par La Baronne Lynda Chalker en personne. Cette réunion a examiné et adopté différentes phases d'évolution du projet d'intégration de l'Afrique de l'Est selon un calendrier précis d'après lequel, la fin de l’année 2000 devait marquer l’intégration totale de la région. Celle-ci devait à ce moment être devenue totalement monolingue, autrement dit anglophone. Elle devait être devenue totalement capitaliste, dotée d'une monnaie unique, d'un marché commun et d'une armée spéciale sous le nom de RRA (Red Reserve Army) composée de 2.000.000 d’hommes. [Preuve N°083]. 12. L'embrasement continue de la RDC, échec d'une balkanisation annoncée ? Dans notre lettre ouverte du 07 novembre 2007 à la Secrétaire d’Etat américaine Mme Condoleezza Rice, nous lancions un appel pressant à l'administration des Etats-Unis d’Amérique,-tout en nous interrogeant quant à la sincérité de ses intentions de paix-, afin qu’elle s’implique davantage dans la résolution des conflits tant au Rwanda que dans toute la région de l’Afrique des Grands Lacs. Certains se sont demandés si nous avions réellement des raisons sérieuses de douter de la volonté américaine s’agissant de la pacification et de la stabilisation de la région. Or nous en avons effectivement dans la mesure où nous sommes désormais à même de mettre à jour le rôle incontestable joué par les Etats-Unis dans l’internationalisation du conflit rwandais, un conflit qui, dès le départ, était conçu pour servir de tremplin à la guerre de l’ex-Zaïre comme plusieurs documents ultra sensibles le prouvent. La guerre lancée en ex-Zaïre par l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi est un conflit longuement prémédité et soigneusement planifié qui a bénéficié d’un appui déterminant de la part des Anglo-Saxons et particulièrement les Etats-Unis dont l’armeé a monté plusieurs opérations spéciales tout au long de la période 1996-1997 dans la région de l’Afrique des Grands Lacs. Les Etats-Unis étaient prêts à tout pour défendre à fond leurs intérêts dans la région : «Moyennant une contrepartie de l’or d’une valeur de 6.000.000$, le gouvernement américain autorise les mercenaires américains sélectionnés par le général Stein Parker de ''Hawaï military Base'' à s’engager dans la guerre de libération du Zaïre. Résolutions transmises aux gouvernements ougandais et rwandais» [Preuve n°084]. Et en vue de parer à toute éventualité, les Etats-Unis iront jusqu'à proposer à Museveni, qui accepte, d’autoriser l'utilisation du territoire ougandais par le département de renseignement israélien en soutien aux forces militaires américaines et aux forces de libération du Congo de Laurent Désiré Kabila. Les généraux suivants y seront employés : Stein Parker issu de Hawaï Military Base; Rodds Marvin, l’expert israélien. Transmis sans obligation aux autres services » [Preuve n°085]. La réunion du 10 janvier 1997 à Kigali a adopté une importante résolution : « Les opérations spéciales doivent commencer dans l’Est du Congo Brazzaville en direction de l’est du Zaïre afin de renforcer les forces spéciales destinées à la guerre de libération de l’ex-Zaïre. Station Wagon : Base d’Oso River à la province du Kivu » [Preuve n°086]. Il faut en effet noter que la guerre menée au Zaïre partait de Kigali et de Brazzaville, d’où l'intervention de l’Angola via Brazaville pour couper la route empruntée par des hommes de Lissouba39. Il faut noter que les Etats-Unis avaient déjà commencé à se préparer à l’époque de la guerre du Rwanda. Au cours de la réunion du 03 juillet 1994 au Rwanda : « Le gouvernement américain approuve le déploiement au complet à Entebbe de troupes américaines sous couvert de la mission de maintien de la paix pour y être prêtes à une guerre totale au cas où les forces françaises et belges interviendraient en faveur des Hutu. Stein Parker soumet dans ce sens des résolutions au gouvernement ougandais et à Paul Kagame » [Preuve n°087]. Les Etats-Unis entendaient protéger le régime FPR contre toute tentative de retour armé de la part des forces du régime déchu : «Retour probable du Rwanda à une situation à feu et à sang : Le général Paul Kagame met en garde contre une confrontation armée à partir du Zaïre lorsque les forces armées rwandaises se positionnent à une proportion ½ 1/4 (moitié quart). Stein Parker transmet son agenda pour y faire face auprès de la base américaine d’Hawaï dont 200 hommes de l’armée américaine déjà débarqués à l’aéroport international Grégoire Kayibanda sous couvert de la mission de maintien de la paix. Transmis à Nakasero State House» [Preuve n°088]. De leur côté, la Baronne Linda Chalker, Ministre britannique des affaires étrangères et le Président Museveni ont demandé au Gouvernement américain de contribuer à la mise en place d’un dilemme de communication40. Le premier fameux engin nord-américain «1st fame North America » (un avion cargo militaire des forces aériennes) délivre l’équipement au complet à l’aéroport International d’Entebbe. Document transmis de PPU aux autres services sans obligation» [Preuve n°089]. L'embrasement continu de la RDC constitue donc l'échec d'une certaine «politique de civilisation» version anglo-saxonne. C'est l'échec d'une restructuration forcée du continent africain qui ne tient pas compte des aspirations des peuples et des préoccupations réelles des citoyens. Mais c'est surtout l'échec des politiques de mépris et d’arrogance à l'endroit de l'Afrique et des Africains qui, cette fois-ci et pour survivre et se développer, devraient davantage s'efforcer d' «entrer dans l'histoire». 12.1 La main anglo-saxonne derrière la destruction des camps de réfugiés Hutu en RDC D’importantes décisions ont été prises dans le cadre de la Réunion de février 1997 : « Une branche d’investigation spéciale conjointe a été constituée pour se renseigner sur tout ce que faisaient et planifiaient les Réfugiés Hutu aussi bien en Tanzanie qu’au Zaïre. Transmis » [Preuve n°090]. On procéda alors à un inventaire précis des sites abritant les camps de réfugiés Hutu : «Les sites suivants ont particulièrement retenu l’attention de la branche d’investigation spéciale conjointe : Les camps de réfugiés de l’Est du Zaïre ; les camps situés en Tanzanie; les lieux d’attraction de réfugiés situés dans les villes de Dar es Salaam, Arusha, Moshi et Morogoro. Transmis » [Preuve n°091]. «L’investigation est censée être prudente et rigoureuse mais à priori sans recours à la violence. La Tanzanie est sollicitée pour fournir des renseignements sensibles41 et l’invitation est purement basée sur cela. Transmis» [Preuve n°092]. «Les découvertes sont transmises à la base américaine d’Entebbe pour implémentation comparée avec les données transmises par satellites directement pointés dans les camps des réfugiés. Transmis à ISO» [Preuve n°093]. «Le réseau interconnecté de communication (ICN, Interconnections Communication Network) décidera le sort des données ainsi transmises en agissant conjointement avec les responsables Tanzaniens et ceux de l’Est du Zaïre. Transmis [Preuve n°094]. Les Américains se sont par ailleurs discrètement intéressés au sort réservé aux réfugiés rapatriés. Ainsi au terme d’une enquête menée pour vérifier les informations selon lesquelles la moitié des Hutu rapatriés étaient portés disparus, les militaires américains et officiels de l’aide aux réfugiés annoncent secrètement la vérité des faits en ces termes : «Parmi les 600.000 Hutu qui étaient dans les camps et qui ont été rapatriés au Rwanda par force, plus de la moitié d’entre eux, soit 300.000 Hutu sont portés disparus. Transmis » [Preuve n°095]. La situation autour de la ville de Bukavu semble particulièrement préoccupante. Un document en notre possession précise : « Les informations supplémentaires montrent que : Beaucoup de Hutu sont entrain d’être organisés et envoyés dans différents camps d’entraînement autour de Bukavu. Transmis » [Preuve n°096]. Aussi les services de renseignement redoublent de vigilance : « La branche spéciale doit établir les faits sur les disparitions des leaders locaux orchestrés par Col. Byanyima du FPR. Et les résultats de l’enquête sont attendus par l’Ouganda et les officiels américains dans un délai de 14 jours de cette notification. Transmis »[Preuve n°097]. Le Col Byanyima propose alors «une confrontation directe avec les Mayi-Mayi dans l’Est du Zaïre» puisque, selon ses informations, «ces Mayi-Mayi recrutent des militants Hutu et autres Bantous émanant des tribus Hunde, Nande, Nyanga et Tembo». La proposition du Col Byanyima est «vigoureusement rejetée». On affirme n'avoir besoin d'aucune confrontation directe, estimant que l’on pouvait prendre toutes les mesures nécessaires et obtenir tous les résultats sans recourir aux armes. La décision de retirer le Col. Byanyima des opérations tombe sur base des résultats du rapport (Transmis par ESO à l’Ouganda et aux officiels américains. [Preuve n°098]. Mais entre temps, les informations selon lesquelles les réfugiés Hutu se mélangent avec les Mayi-Mayi se sont avérées crédibles d’après une mission (réf : 624/8964/22110658). La personne désignée comme organisateur de cette opération de "mixage" entre Hutu et Mayi-Mayi s’appelle Pierre Mulele. Il sera expulsé plus tard par les Rwandais et tombera entre les mains du FPR [Preuve n°099]. Il sera constaté que « la décision du Rwanda d’attaquer les Mayi-Mayi a poussé certains d'entre eux à s’unir davantage aux Hutu pour le meilleur et pour le pire tandis que d'autres restent éparpillés dans différents endroits, difficiles à repérer pour les neutraliser» [Preuve n°0100]. La situation va se détériorer à tel point que des officiels américains décideront d’utiliser des mines antipersonnelles pour anéantir tous les deux groupes:«Des avions à réaction transportant des combattants nocturnes américains (AMERICAN NIGHT FIGHTERS JETS) doivent être dépêchés dans les environs de Bukavu. Ces engins proviennent d’une force spéciale qui doit en sus être équipée de canons 105mm, de rockettes, de machines guns et des éjecteurs de mines antipersonnelles» [Preuve n°0101]. Mais la décision américaine est vigoureusement rejetée par le président Museveni et la britannique Lynda Chalker Preuve n°0102]. C'est dans ce climat que les forces spéciales américaines déployées de la base militaire de Fort Bragg en Caroline du Nord opèrent près des camps de réfugiés de Bukavu. Raison de leurs opérations : il est dit que les survivants Hutu et les camps de réfugiés d’Oso River sont lourdement armés [Preuve n°0103]. Paradoxalement, une mission militaire nocturne doit se focaliser sous les tentes abritant les réfugiés pour déterminer les meilleurs moyens de leur fournir une assistance humanitaire [Preuve n°0104]. La méfiance américaine est à son comble au point que leurs forces à l'époque stationnées à Bukavu se verront autoriser à éliminer toute personne même blanche jugée trop curieuse qui se trouverait dans les parages. Ces gens sont en fait suspects de machination et, une fois dénoncés, ils sont exécutés sans autre forme de procès [Preuve n°0105]. Au-delà de la problématique des réfugiés, les Américains entendent avant tout armer suffisamment leurs alliés et au besoin par des voies détournées car discrétion oblige. Il en va ainsi de cette stratégie de faire passer des munitions pour des médicaments : «L’agenda d’approvisionnement des forces alliées en munitions attire l’attention. Car des agents d’investigation belges et français sont arrivés et sont aux aguets au port de Mombassa au Kenya. Le gouvernement américain demande dès lors que les containers des munitions soient retournés aux USA et qu’ils soient déchargés pour dissimuler les munitions dans des boîtes aux apparences trompeuses de provisions médicales. L’accord de RPA, NRA, Y.K Museveni et Bataingana est donné» [Preuve n°0106]. Dans cette perspective, les Américains peuvent compter sur l'aide du Kenya : «L’accord du gouvernement kenyan a été donné pour réduire les tarifs sur les cargos américains qui arrivent au port de Mombassa à destination des forces alliées de libération du Zaïre, leur dédouanement et leur évacuation immédiats. Dans ce cadre, 4 bateaux militaires en provenance des USA sont arrivés et sécurisés sur le quai spécial réservé à cet effet par le gouvernement kenyan. Transmis de l’ESO aux services concernés » [Preuve n°0107]. 12.2 Kigali et Dar es Salaam coopèrent pour résoudre la question des réfugiés Hutu Si l'on en croit le compte rendu de réunion codé (MEET CRITICAL CODE 560/JL REF: 567/JL/TZ/RW), il aura été relativement facile de rapatrier les réfugiés Hutu rwandais regroupés en Tanzanie en 1994 : «Une réunion critique. Le gouvernement tanzanien a accepté de rapatrier tous les soi-disant réfugiés de Karagwe et de quelques régions avoisinantes estimés à 350.000. Le programme sera mis en œuvre avant la fin de décembre 1996. Dans un programme spécial, le gouvernement de Kigali s'est vu demander de prévoir une cérémonie officielle à cette occasion pour attirer l’attention internationale. Dans une lettre émanant de Kigali, Paul Kagame a ordonné le président Pasteur Bizimungu à être présent à la frontière dans le but d’être flashé lors de leur accueil. Tous les arrangements ont été confirmés, voir les annexes fournies aujourd’hui aux participants de la présente réunion. Copie pour information à Nakasero state house, Entebbe state house » [Preuve n°0108]. Il faut reconnaître cependant que la question liée à la présence en Tanzanie de réfugiés Hutu a fait l'objet d'importantes tractations diplomatiques dans lesquelles Kampala et ses alliés anglo-saxons auront joué un rôle décisif. Ainsi en témoigne le document codé (ARUSHA TANZANIA FEB 30/96 REF:34562/RW/TZ/908) : «Le gouvernement du Rwanda via le gouvernement de l’Ouganda a avancé à plusieurs occasions d’importantes inquiétudes concernant les réfugiés rwandais en Tanzanie et au Zaïre. Le gouvernement tanzanien doit contribuer à la sécurité sur le territoire rwandais en refusant aux réfugiés toute chance de s’établir durablement en Tanzanie. Car ils peuvent à leur tour procéder aux attaques sans précédent sur le territoire rwandais, ce qui pourrait en retour avoir de graves conséquences sur les relations entre les deux pays. Les services du ministère de l’intérieur à Dar es Salaam ont transmis à la commission conjointe de la Tanzanie, de l’Ouganda et du Rwanda toutes les listes des réfugiés rwandais résidant sur le territoire tanzanien. Pour l’implémentation, on va débattre de ce sujet avec les trois présidents. Soutien matériel : Le gouvernement ougandais fournira des hélicoptères pour superviser l’opération. Le gouvernement tanzanien fournira les troupes pour l’opération et le gouvernement rwandais fera de même mais les conditions d’entrée sur le territoire tanzanien feront l’objet d’une discussion détaillée à Karagwe en présence de Mzee Julius Nyerere. Toutes les parties concernées semblent n’avoir aucune objection à ceci. Code EAC/7869 respecté. Copie pour information aux ambassades respectives de toutes parties concernées. RS/TY/60000/9087/GHJ/RW/UG/TZ» [Preuve n°0109]. Il n'aura pas été aisé de persuader le gouvernement tanzanien de passer outre les règles internationales en matière de réfugiés et l'on va parfois frôler le conflit ouvert entre Kigali et Dar es Salaam comme l'indique le document codé (CRISIS MEET REF 670/52/TZ) : «La présence de beaucoup de réfugiés d’origine rwandaise a atteint son terme sur l’agenda spécialement convenu entre le gouvernement tanzanien et le gouvernement rwandais. La Tanzanie est ici pour fournir un rapport spécial émanant des services du ministère de l’intérieur. Le camp de réfugiés de Kibeho est au haut point sur l’agenda. Nous avons des rapports spéciaux de l’intelligence que les Hutu dans les camps de réfugiés sont en train de mener des activités qui pourraient affecter les relations de la Tanzanie et du Rwanda. Ceci a fait l’objet d’une discussion entre les présidents Museveni et Mkapa. REF 78/TZ/UG. La Tanzanie a finalement accepté d’autoriser les officiels du Renseignement rwandais à pénétrer dans les camps de réfugiés et de procéder aux rafles des réfugiés en se faisant passer pour des officiels tanzaniens. L’opération sera secrète et mise en œuvre seulement pendant la nuit. Les présents ordres émanent de l’ambassade tanzanienne à Kampala et le ministère de l’intérieur a autorisé la mission à se poursuivre. Copie pour information à l’ambassade du Rwanda, Nakasero State House» [Preuve n°0110]. |
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