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nécessité de l’existence d’autrui pour être soi L’être de conscience et de liberté n’existe pas si ce n’est relationnel à l’autre et au tiers I. les horizons de l’êtreLe mot ou le terme qui en nos pensées revient le plus souvent est sans conteste celui-ci : « être ». Tantôt verbe, tantôt substantif ; tantôt avec une majuscule, tantôt sans ; tantôt au singulier, tantôt au pluriel ; tantôt en forme composée, tantôt en forme simple ; tantôt qualifié et tantôt non... Terme connu et plus encore méconnu, dont les sens divers s’agglutinent, s’amalgament, se confondent, échangent et se prêtent leurs propriétés et parfois aussi s’ignorent. Terme qui se voudrait libérateur mais que l’homme adore en idole totalitaire à moins qu’il ne proclame sa déchéance pour s’asservir à d’autres hégémonies conceptuelles. Terme inévitable, indispensable, lien universel et sujet de division, portant en lui toutes nos imprécisions, toutes nos négligences, toutes nos opinions, toutes nos querelles et toutes nos espérances ! De ce terme d’avenir plus encore que de passé, est-il possible de dire aujourd’hui enfin la vérité ? Le discours philosophique débute, se poursuit et se termine avec le terme « être ». Il en donne d’abord un relevé de surface en indiquant les différents emplois qui trouvent en lui un profil sonore et un visage graphique. Il délivre ensuite un compte rendu de la réflexion qui apporte la justification et l’intelligibilité de ces emplois qui lui préexistaient et avec lesquels elle est maintenant contemporaine. Il avoue enfin que ce qui fut successivement analysé depuis le début et n’a été compris que dans une vision finale ne peut garder son intelligibilité que si le sens ultime redevient projet : celui de déployer intelligiblement notre être en une structure relationnelle d’êtres. L’homme ne peut donner sens à l’être que s’il se saisit lui-même comme être. Mais l’intelligibilité du nécessaire de l’être peut-elle être trouvée dans la seule affirmation du « je suis » ? Nous répondons par la négative, non parce que nous n’aurions pas d’intuition immédiate de notre être, mais parce que cette délimitation du nécessaire initial est incomplète. Et si nous disons qu’elle est incomplète, ce n’est pas parce que nous saurions d’expérience qu’il y a autrui et le monde, mais en raison de la nature même de l’activité du sujet saisie réflexivement et parce qu’il ne nous est pas possible d’exclure réflexivement toute relationnalité à « autre-chose-que-le-sujet ». La question suivante serait donc : l’intentionnalité de la conscience envers le monde des choses est-elle susceptible de rendre compte de toutes les caractéristiques de la relationnalité du sujet ? Nous répondrons encore par la négative. En effet, la manière dont nous affirmons les « réalités autres » ne s’explique pas par l’existence des seules « choses du monde », car l’intentionnalité de notre conscience ne leur est pas adéquatement et uniquement proportionnée. Cette disproportion a sans doute inconsciemment poussé Platon — et tous ceux qui se retrouvent en lui — à affirmer l’idée selon un statut d’intelligible séparé, en la « personnifiant » en quelque sorte, lui prêtant les caractères de l’Altérité en tant que telle. Les personnifications mythiques ou allégoriques de certains concepts sont aussi, en tant que démarche anthropomorphique, significatives de cette disproportion. Il conviendra de l’analyser réflexivement en sa nature réelle, pour accéder à une reconnaissance valable de l’Altérité-en-l’être. Si la relationnalité à l’altérité en humanité est constitutive du « je suis », selon sa perfection et non par manque, et qu’en raison de la finitude de son être et de cette relationnalité, il est requis d’affirmer une Transcendance infinie d’être et de relationnalité d’être, il conviendra ensuite de s’interroger sur la forme accomplie d’une telle relationnalité, sur sa structure de plénitude. Celle-ci se révélera de nature ternaire. Elle sera aussi par le fait même le principe synthétique ultime d’intelligibilité du Réel, tant en sa perfection en Dieu, qu’en son devenir de perfectionnement selon un double plan : celui de l’Histoire des hommes et celui des relations que Dieu engage avec eux pour les accomplir au-delà de l’Histoire, conformément à son pouvoir divin de faire être, auquel Il les a rendus participants, les constituant ainsi en êtres libres, tirant de leur être même les lois de leurs actions. |
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