La manière de représenter la violence au théâtre varie selon les époques et le genre de la pièce. Le corpus que nous étudions reflète cette évolution








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date de publication14.04.2017
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  1. Accroche

Présentation du thème

La manière de représenter la violence au théâtre varie selon les époques et le genre de la pièce. Le corpus que nous étudions reflète cette évolution.

  1. Présentation corpus

Il est composé de trois extraits qui relèvent de genres différents : Horace de Corneille est une tragédie classique et Electre de Jean Giraudoux une tragédie moderne, emblématique du renouvellement du genre au XXe siècle, quant à Lorenzaccio de Musset c'est un drame romantique. Ces trois extraits représentent le meurtre d'un personnage : Camille tuée par son frère Horace, le duc de Florence poignardé par Lorenzaccio et enfin l'assassinat d'Agamemnon par Clytemnestre dans Electre de Giraudoux.


  1. Rappel et problématisation de la question

- Annonce du plan

Après avoir précisément déterminé les raisons pour lesquelles les meurtriers commettent leur crime nous examinerons comment dans ces trois extraits le crime et la violence sont représentés et évoqués. Nous étudierons particulièrement la manière dont l'impression de violence est produite. Voyons d'abord les raisons des meurtres.

  1. Développement













Horace

Lorenzaccio

Electre

Les raisons

Le devoir moral

Le devoir : servir un idéal politique

L'amour et l'usurpation du pouvoir : raisons individuelles.




Dans deux pièces les meurtriers accomplissent ce qu'ils pensent être leur devoir : Horace tue sa sœur parce qu'elle maudit Rome et Lorenzaccio exécute un tyran au nom d'un idéal politique; dans la tragédie de Giraudoux Electre en revanche, la mort d'Agamemnon est le fruit d'une vengeance, de l'appétit de pouvoir et de la haine personnelle : Egisthe rit lors de l'agonie du roi et sa femme veut lui cracher au visage comme si ces personnages avaient oublié toutes les valeurs supérieures pour s'abandonner à leurs passions basses.

Représenter

montrer ou ne pas montrer la mort

La mort n'est pas montrée sur scène, elle a lieu hors scène.

Mort montrée de manière très crue et directe. Association du crime à une situation scabreuse.

Récit par un personnage.




Dans Electre de Giraudoux comme dans Horace de Corneille le meurtre toutefois n'est pas montré directement sur scène. Selon la règle de bienséance dans une tragédie classique la violence physique est évacuée, aussi la mort de Camille a-t-elle lieu en dehors de la scène et n'est-elle signifiée au spectateur que par un cri « Ah ! Traitre ! » v. …, la didascalie précisant que Camille est blessée; Jean Giraudoux adopte lui aussi un code de la tragédie classique en décrivant la mort d'Agamemnon à travers un récit, en l'occurrence celui du Dieu-mendiant.La scène de Lorenzaccio se démarque des deux autres car le meurtre d'Alexandre a lieu directement sous le regard du spectateur, en outre règle de bienséance est doublement transgressée car non seulement on voit l'assassinat mais celui-ci est accompli dans un contexte graveleux de relation sexuelle. Il est vrai que l'esthétique du drame romantique renoue avec celle du théâtre Elisabéthéen et du théâtre de la Renaissance et rejette fortement les règles du Classicisme fondées sur la retenue.

Représenter par des accessoires : les armes

L'épée

L'épée

Epée seulement évoquée verbalement.




Des similitudes apparaissent toutefois entre les scènes. Dans l'extrait d'Horance comme dans celui de Lorenzacco l'épée joue un rôle essentiel en tant qu'accessoire théâtral : elle manifeste au spectateur l'imminence de la mise à mort. Les didascalies décrivent « Horace mettant l'épée à la main » et « Lorenzo rentre l'épée à la main »; l'objet a ici un rôle symbolique : il signifie que la mécanique meurtrière est déclenchée. Dans le récit du mendiant dans Electre l'épée est également mentionnée à deux reprises.

Par les paroles des personnages qui attestent la mort

« Va dedans les enfers »

« C'est le Duc de Florence ! » dit Scoroncocolo, récit de la morsure.

Précision dans les détails de l'assassinat.




D'autre part les trois scène la parole accompagne l'acte meurtrier. Horace s'écrie « Va dedans les enfers plaindre ton «Curiace », Lorenzaccio dit son valet « C'est fait » et le mendiant décrit précisément les étapes de l'agonie : lka parole rend explicite les intentions des personnages meurtriers.
Ces scènes font également appel à l'émotion et à l'imaginaire du spectateur pour évoquer la violence au lieu de simplement la montrer.

Evoquer la violence

Le langage du corps, la gestuelle.

Camille s'enfuit

Le Duc se réveille, mord Lorenzaccio qui le frappe.

Evocation d'une violence physique : les coups de pieds dAgamemnon.




Cela passe d'abord par le langage du corps et la gestuelle : Camille s'enfuit, le Duc mort Lorenzo au doigt, Agamemnon donne « de grands coups de pieds dans le dos de Clytemnestre ». La mise à mort est ainsi rendue plus douloureuse ou plus sordide.



en suscitant la tension dramatique

Par un affrontement verbal

Par les préparatifs de l'attentat qui rendent le spectateur complice

Par un récit qui révèle en détail les circonstances de la mort d'Agamemnon du point de vue de la victime.




L'impression de violence est également suscitée par la tension dramatique. Elle nait d'un affrontement verbal qui culmine en fureur dans les imprécations de Camille ; dans le meurtre d'Alexandre les minutieux préparatifs de Lorenzo transforment le spectateur en complice du meurtrier, à l'inverse le mendiant raconte la mort d'Agamemnon du point de vue de la victime : ces procédés fascinent le spectateur et l'implique émotionnellement dans ce qui se joue devant lui.

Par des effets de contraste

Plaisir / mort « Mourir de plaisir »

Emoi de Scoroncocolo / sérénité et joie de Lorenzaccio

calme/horreur -

jubilation/agonie -

esthétisation de l’horreur




Enfin ses émotions sont attisées par des effets de contraste.

Conclusion

Le meurtre d'un personnage est propice à des effets spectaculaires cependant ce n'est pas seulement en montrant les choses que l'on suscite la plus grande émotion du spectateur. Ces trois scènes violentes déploient toute la richesse la richesse du langage dramatique, en associant les décors et les accessoires, le langage et la gestuelle pour émouvoir et effrayer le spectateur.

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