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Dzitri n°20 (octubre 2007) Editorial : Mettre en œuvre les droits de l’enfant Seuls ceux qui ont vécu une fois dans leur vie les lendemains de proclamation des résultats des élections au Togo avec leur cortège de morts, de blessés, d’exilés ou de personnes déplacées à l’intérieur du pays dans des conditions inhumaines et de misère apprécieront à leur juste valeur deux actes qu’ont posés les enfants du Togo et WAO-Afrique ainsi que l’Association 2APJPE (Action des Anciens parlementaires Juniors pour la Protection de l’Enfance). Il s’agit de la campagne de sensibilisation de la population à la mise en œuvre des droits de l’enfant au Togo et du forum organisé au 2 Février le 28 septembre avec l’appui de l’UNICEF « en vue d’inviter le peuple togolais à renoncer à jamais aux violences électorales ». L’un et l’autre traduisent éloquemment la peur des enfants togolais de voir tuer sous leurs yeux leurs parents, leurs frères ou camarades si ce n’est eux-mêmes, de vivre les affres de l’exil, des foyers brisés, sans pères ou mères, de l’abandon, toutes choses qui brisent à jamais non seulement leur existence, mais aussi et surtout l’avenir du Togo tout entier. La mise en commun de ces deux initiatives ou mieux la nouvelle union des deux partenaires que sont WAO-Afrique et les 2APJPE méritent d’être saluées et encouragées car, leur voix a résonné et résonnera fort dans les cœurs et les actes de tous les adultes et des enfants. Nous en sommes convaincus. Kokou Edina LOGO Togo : La loi portant code de l’enfant promulguée Le président de la République a promulgué le 6 juillet dernier la loi portant code de l’enfant. Le projet de loi a été adopté le 29 juin par l’Assemblée nationale après plusieurs amendements apportés au texte original par les députés. La population sensibilisée à la mise en œuvre des droits de l’enfant Du 25 septembre au 12 octobre 2007, les enfants du Togo ont organisé sur l’ensemble du territoire national une campagne de sensibilisation de la population togolaise, en particulier les électeurs et les candidats aux élections législatives à la mise en œuvre des droits de l’enfant au Togo. La campagne s’est déroulée en deux phases : la première du 25 au 29 septembre et la deuxième du 1er au 12 octobre. Elle a débuté par une conférence de presse au siège de WAO-Afrique, rue des frères Franciscains à Adidogomé à Lomé, le mardi 25 septembre. Mlle Rachel LAWSON, le porte parole des enfants, a affirmé que : « quelque soit le résultat, le seul et véritable vainqueur de ces élections est le Togo qui a besoin des bras de tous ses fils pour se construire et se développer dans la paix. La construction de la paix commence par la mise en oeuvre des droits de l’homme en général et ceux de l’enfant en particulier. » La déclaration met un accent particulier sur les préoccupations des enfants togolais en ces termes : « Nous sommes bien préoccupés par notre sécurité dans une société togolaise pacifique et n’entendons plus souffrir comme jadis les affres de l’exil et de l’exode forcés de nos parents ainsi que des dislocations de foyers pour des raisons politiques ». Aussi, lancent-ils un appel pressant en direction de la population : « Nous comptons sur les électeurs, les candidats et surtout ceux qui seront élus pour faire de nos droits, une réalité quotidienne au Togo ». Sur des affiches confectionnées à cet effet et imprimées en quadrichromie on peut lire : « Appel des enfants du Togo aux candidats aux législatives 2007 : le seul vainqueur des élections paisibles et sécurisantes sera le Togo et non les partis politiques. Chers candidats, chères candidates, nous comptons sur vous pour la mise en œuvre de nos droits. Les enfants du Togo ». Les logos de WAO-Afrique, Plan Togo, UNICEF, Save the children et de l’Action des Anciens Parlementaires Juniors pour la Protection de l’Enfance y figurent également. Les enfants ont informé les invités à la conférence de presse qu’ils entreprendront le lendemain une tournée à l’intérieur du pays pour sensibiliser toute la population togolaise. Cette tournée les a conduits à Agou, Kpalimé, Amlamé (après un crochet par Agadji où ils ont remis des affiches pour Agadji et Adomi Abra), Atakpamé, Sotouboua (où l’équipe s’est grossie de Rita Job Kadanga) de Plan Sotouboua, Sokodé et Kara. Partout, l’accueil a été chaleureux. Les préfets ont tenu personnellement à les recevoir et à leur prodiguer des conseils ou en leur absence, les secrétaires généraux de préfectures et de mairies. Ils se sont félicités de l’initiative et se sont engagés à dispatcher et faire coller les affiches dans les localités. Les enfants ont regagné Lomé le samedi 29 septembre, précédés du succès de leur mission, succès ébruité par les comptes rendus du journaliste de Radio Victoire FM qui les accompagnait. Les médias togolais dans leur ensemble ont amplement rendu compte dans leurs journaux de la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation de la population à la satisfaction des enfants et de leurs accompagnateurs que sont : Plan Togo, l’UNICEF, Save the children, l’Action des Anciens Parlementaires Juniors pour la Protection de l’Enfance et WAO-Afrique. La deuxième phase de la campagne a commencé le mardi 2 octobre avec le déroulement de banderoles dans certaines artères de Lomé et le collage d’affiches dans tous les quartiers par une équipe de WAO-Afrique et des partis politiques. Cette deuxième phase s’est poursuivie jusqu’au vendredi 12 octobre. La campagne de sensibilisation de la population, des électeurs et des candidats entre dans le cadre du suivi de la mise en oeuvre des plans d’action et recommandations adoptés en mars dernier à Kpalimé à l’issue de l’atelier de renforcement des capacités d’une quarantaine de leaders des partis politiques en droits de l’enfant. L’atelier était organisé par les ministères de la Communication et de la Formation Civique, des Droits de l’Homme et de la Démocratie, de la Protection de l’enfant et des personnes âgées avec l’appui de WAO-Afrique, Plan Togo et Save the children Suède. Les Anciens Parlementaires Juniors pour des législatives sans violence Des centaines d’enfants ont assisté le 28 septembre dernier à la salle Kéran de l’Hôtel 2 Février à Lomé au « Forum organisé par l’Action des Anciens Parlementaires Juniors pour la Protection de l’Enfance en collaboration avec l’UNICEF en vue d’inviter le peuple togolais à renoncer à jamais aux violences électorales ». Le thème était : « 2 APJE pour une enfance épanouie ». Sur les T-shirts que portaient les enfants, on pouvait lire : « des élections sans violences sont une garantie pour l’avenir de nos enfants », « des élections sans violences sont une garantie pour la protections de nos enfants » ; « l’avenir de nos enfants dépend de vous » ; « halte aux violences électorales » ; « Faites des élections paisibles, faites mon bonheur ». D’entrée, le président de 2APJE, M. Marc Makpawo a justifié la tenue du forum par la dérive de violence qui caractérise la proclamation des résultats des élections au Togo depuis toujours et a remercié tous ceux qui de diverses manières ont soutenu son organisation. Ces violences a-t-il fait observer, ne favorisent pas le respect des droits de l’enfant. Aussi fallait-il les prévenir par tous les moyens, y compris la sensibilisation des électeurs et surtout des candidats quant à la mise en œuvre des droits de l’enfant avant, pendant et après les élections législatives. Les enfants togolais ont profité de l’occasion de ce forum pour flétrir la montée de la violence et de l’intolérance et appeler les acteurs de la société à les éradiquer définitivement dans la vie sociale et les rapports humains. Ils demandent aux hommes politiques d’œuvrer constamment à la recherche du compromis, du consensus et de l’intérêt supérieur de la nation, aux responsables religieux de prêcher la réconciliation et d’inculquer aux fidèles les vertus du pardon et de l’amour du prochain, aux parents de jouer pleinement leur rôle de guides et de courroie de transmission entre la société et eux et de ne jamais s’enfermer dans la résignation sous aucun prétexte. Ils demandent aux éducateurs de donner le meilleur d’eux-mêmes et de leur appendre à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le bien du mal, le juste de l’injuste…, aux professionnels des médias de jouer pleinement leur rôle de sentinelle de l’Etat de droit, de traiter l’information avec objectivité, neutralité et plus de professionnalisme, à la société civile de jouer son rôle de tampon entre la population et la classe politique. Aux magistrats, les enfants demandent de ne dire que le droit, tout le droit et rien que le droit pour rendre justice avec impartialité. Ils exhortent la jeunesse à devenir participative, ambitieuse, dévouée et éclairée. Ils demandent aux forces de l’ordre et de sécurité d’entretenir un climat d’amour, de convivialité et de paix avec eux. Ils appellent le président de l’Assemblée nationale au prochain renouvellement du parlement des enfants et le premier ministre à veiller à instaurer et fêter chaque 20 août, en souvenir de la signature de l’Accord Politique Global, une journée nationale de la fraternité et de la concorde. Plus jamais de violences électorales au Togo Les enfants conviennent avec le président de la République que « l’élection est un moment de délibération démocratique et non une épreuve mortelle ni une occasion d’affrontement physique et ethnique » et souhaitent que « cette noble conviction soit partagée par l’ensemble des Togolais ». Ils l’invite « à faire tout ce qui est son pouvoir pour que les violences électorales n’aient plus droit de cité sur la Terre de nos Aïeux ». Ils appellent toutes les couches socioprofessionnelles de notre pays à un sursaut patriotique et chacun à proscrire la violence dans ses actes quotidiens. A l’intention de tous ils rappellent cette leçon de l’ex directeur général de l’UNESCO : « c’est de nos faits et gestes quotidiens que dépend l’avenir de paix auquel nous aspirons. Enseignons donc la tolérance dans nos écoles et nos communautés, dans nos foyers et sur nos lieux de travail, mais surtout développons-la dans nos cœurs et nos esprits. » Avec un accent particulier sur les attitudes et comportements des hommes politiques dont dépend l’issue heureuse ou malheureuse du processus électoral. A l’attention des hommes politiques, les enfants rappellent qu’à plusieurs reprises, « le Togo a frôlé la guerre civile en période électorale » et leur disent leur peur de vivre l’expérience de leurs congénères de Côte d’Ivoire, de Sierra Léone, du Libéria, de la RDC, du Darfour… « Pour l’amour du ciel, ne nous faites pas vivre les affres de la guerre civile », supplient-ils. « Nous ne voulons, plus pleurer, plus avoir peur, plus assister à la mort de nos parents et de nos camarades, plus mourir…Nous ne demandons qu’à vivre heureux et grandir dans une société libre et éprise de paix ». Protégez mes droits Autre temps fort de cette manifestation, la distribution d’un dépliant imprimé par l’UNICEF à cette occasion et intitulé : « Enfants et élections législatives 2007. Protégez mes droits. Non à l’utilisation, la manipulation ou l’exploitation des enfants par les acteurs politiques». Ce document dont l’objectif était de « sensibiliser davantage les communautés sur tous les droits de tous les enfants pendant le processus électoral », traduit la détermination et la mobilisation des agences de protection. Il s’adresse principalement aux parents ou tuteurs, aux enfants eux-mêmes, aux partis politiques, aux agents des forces de l’ordre et de sécurité, aux hommes des médias, aux églises et aux ONG de protection de l’enfant. Le dépliant répond à une douzaine de questions relatives à la manipulation, l’utilisation et l’exploitation des enfants mais aussi et surtout à la protection qu’ils sont en droit d’attendre des parents, ONG et de toute la communauté durant un processus électoral. Ils doivent réclamer la protection de leurs droits sous des conditions bien précises. Il mérite une bien large diffusion. La cérémonie a été entrecoupée d’intermèdes de chansons composées par les enfants du Groupe Ange et du Carrefour Tiers Monde (CTM) de Lomé mais aussi de sketches sur les élections et la concorde qui doit régner après la proclamation des résultats entre vainqueurs et vaincus. Commencé à 10h45 au lieu de 9h00, le forum a pris fin un peu avant midi sur les mots de remerciements du président de 2APJE et un rafraîchissement. Parmi l’assistance, on notait la présence des représentants des ministères de la Protection de l’enfant et des personnes âgées, des Droits de l’Homme et de la Démocratie, de l’UNICEF, Plan Togo, WAO-Afrique … Les enfants venaient des ONG Terre des hommes, Kékéli, BICE (Bureau International Chrétien pour l’Enfance), Carrefour Tiers Monde, les Anges, WAO-Afrique… Appelez le 800 60 62 s’il vous plaît : Sauvez les enfants travailleurs domestiques Au nom de la ministre déléguée chargée de la Protection de l’enfant et des Personnes âgées, l’attaché de cabinet, M. Comi Yovo a lancé le vendredi 19 octobre au Centre communautaire de Tokoin à Lomé, la ligne verte ouverte au public en vue de dénoncer les cas d’exploitation de mineurs travailleurs domestiques. C’est le 800 60 62. L’appel est gratuit et se fait à partir d’un téléphone fixe ou d’un portable de Togo Cellulaire et pour le moment de 6h00 à 19h00. Il se limite provisoirement à la région maritime et précède le futur lancement d’une structure nationale à l’intention de tous les enfants malheureux du Togo. Son objectif est de promouvoir la culture de la dénonciation qui entre dans le cadre de la stratégie de détection active et de satisfaire les besoins des enfants travailleurs domestiques de la région. En réponse, Care International qui reçoit les appels prendra les mesures qui s’imposent pour sortir les enfants exploités de leur situation, les inscrire à l’école et engager des poursuites judiciaires contre les contrevenants à la loi. L’anonymat est garanti aux appelants. A la conférence de presse animée par M. Philippe Yodo, le responsable du projet à Care international, en guise de cérémonie de lancement, étaient représentés le ministère délégué chargé de la Protection de l’enfant et de personnes âgées, ceux des Affaires sociales et de la Promotion de la Femme, de l’Emploi, du Travail et de la Fonction publique, Plan Togo, le RELUTET (Réseau de Lutte contre la Traite des Enfants au Togo), Terre des hommes, l’UNICEF, le FODDET (Forum des Organisation de Défenses des Droits de l’Enfant au Togo), le BICE (Bureau International Chrétien pour l’Enfance), le BIT/IPEC, WAO-Afrique, SOS Enfants déshérités, des chefs traditionnels, etc. Les invités et les médias sont priés de se mobiliser pour porter l’information au public et lui faire acquérir le réflexe de composer le 800 60 62 devant tout cas d’enfant mineur exploité. L’ouverture de cette ligne verte s’inscrit dans le cadre du projet REVE (Projet de Prévention et de Réhabilitation des Enfants Victimes d’Exploitation) financé par l’Union Européenne à concurrence de 75%, la Fondation Air France et exécuté par Care International avec trois partenaires locaux que sont les ONG la Colombe, WAO-Afrique et SOS Enfants déshérités. Une consultation nationale organisée sur la revue à mi-parcours de « la position commune africaine : une Afrique digne des enfants » En prévision de la session spéciale de l’Union Africaine sur les droits de l’enfant africain de mai 2008, la Coalition des Organisations Non gouvernementales Africaines en Faveur de l’ Enfance (CONAFE) par le truchement du FODDET (Forum des Organisations de Défense des Droits de l’Enfant), a organisé, le mercredi 5 septembre 2007, une consultation nationale des organisations et mouvements d’enfants sur la revue à mi parcours de la « position commune africaine : une Afrique digne des enfants ». Les résultats montrent que les enfants ne maîtrisent pas encore tous les efforts déployés par les autorités, la société civile et les autres acteurs pour les protéger: déficit communicationnel et/ou manque de participation des enfants, conclut la consultation qui touche également du doigt les problèmes de santé, d’éducation, de manque d’eau et d’électricité…que vivent les enfants dans le pays profond. La consultation poursuivait quatre objectifs : mobiliser les organisations et mouvements des enfants au Togo autour des engagements de la position commune africaine ; dresser l’état des lieux de la mise en œuvre du plan d’action « une Afrique digne des enfants » ; formuler les recommandations pour la mise en œuvre du deuxième quinquennat du plan d’action et enfin illustrer à travers un film les consultations d’organisations des enfants. La méthodologie utilisée était essentiellement participative car initiée par les adultes (CONAFE via FODDET) dirigée et partagée par les enfants conformément au questionnaire proposé par la Coalition des Organisations Nationales en Faveur des Enfants (CONAFE). Au total 267 enfants ont été consultés dans les régions administratives et se répartissent selon l’échantillonnage suivant : Lomé commune 56, région maritime 51, région des Plateaux 42, région centrale 42, région de la Kara 33, région de la Savane 43. Les enfants dont personne ne connaît l’existence de la position commune africaine et 22 la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, ont dû répondre à une multitude de questions sur les actions du gouvernement en leur faveur, le plan d’action, la santé, le VIH/SIDA, l’éducation, la protection, les actes de naissance et la participation des enfants aux débats et décisions les concernant. |
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