Les moins de 30 ans, une population variée aux besoins multiples Les études statistiques, sociologiques donnent une limite temporelle à la jeunesse, qui est estimé à l’âge de 25 ans. Les études statistiques de l’INSEE, notamment arrête la jeunesse à une période allant de 15 à 25 ans. Or cette limite temporelle ne suffit plus à en donner une définition.
La jeunesse se définit comme un moment, une étape charnière de formation, d’expérimentation, « un processus de socialisation qui doit rendre possible l’insertion critique et consciente de chaque individu dans la société »2. L’enfant, l’adolescent apprend à devenir adulte, un être responsable. La jeunesse renvoie donc à une étape de construction, de transition vers l’âge adulte. Il s’agit d’un parcours de vie individuel où l’être humain se construit. Les étapes de constructions sont différentes et ne sont pas similaire à chaque individu. L’arrivée dans le monde du travail, par exemple, ne se fait pas au même moment, à un âge particulier pour l’ensemble des jeunes.
Cette étape de « jeunesse » s’est allongée au cours des dernières décennies. Aujourd’hui on estime la limite temporelle de la jeunesse à 30 ans. Cette étape renvoie donc à une multiplicité de situation de jeunesse (étudiant, actif, chômeur…), qu’il convient de définir. Ces diverses « profil de jeune » renvois à des besoins en matière de logement et d’accès au logement différent.
Portrait des jeunes en France : des situations diversifiées Dresser un portrait des moins de 30 ans revient à décrire plusieurs situations de jeunesse. Ces situations s’entremêlent pour donner des profils de jeunes qui s’additionnent, se complètent s’associent.
En France, le recensement de la population 2008 réalisé par l’INSEE, comptabilise 62,134 millions de français. Les moins de 30 ans représentent 18,8% de la population, soit 11,676 millions de personnes.
Source : INSEE RGP 2008
Auteur : LECAUDEY Alice
La part des moins de 30 ans a diminué entre 1999 et 2008, passant de 20,5 à 18,8%. L’évolution de la structure par âge montre que la population française est vieillissante. L’indice de jeunesse qui correspond aux personnes de moins de 20 ans sur les plus de 60 ans, a diminué. En 1990, il était de 1,25 et en 2008, il est de 1,11.
Les études INSEE ne prennent pas toujours en compte les catégories d’âge 15-30 ans. La tranche d’âge se limite à 15-24 ans. C’est pourquoi, l’étude des moins de 30 ans et parfois limité au moins de 25 ans.
Parmi les 15-24 ans, on retrouve 43,2% de personne active (soit 3,378 millions de personne), c'est-à-dire les actifs ayant un emploi et les chômeurs. Parmi les actifs de 15 à 24 ans, 2,613 millions ont un emploi (soit 33% des 15-24 ans).
En 2007, l’INSEE publie une étude sur la pauvreté3 des 18-29 ans (hormis les étudiants). Cette étude permet d’avoir une vision sur les taux de pauvreté en fonction de la situation professionnel ou familiale.
| Taux de pauvreté en termes de conditions de vie (en %)
| Ensemble
| 17
| Situation Professionnelle
Emploi permanent
Emploi temporaire
Etudiant
Chômeur, inactif
| 10
19
17
38
| Situation familiale
Ne vit pas en couple
Vit en couple, sans enfants
Vit en couple, avec au moins un enfant
|
21
10
23
| Les saisonniers, stagiaires, jeunes en alternance Les stagiaires et jeunes en alternance A la suite de choix de formation, de parcours différents, certains jeunes se retrouvent à devoir changer ou alterner de lieu de vie pour leurs études. En 2009, L’INSEE compte 434 000 personnes en alternance. Le lieu de formation et le lieu d’exercice de l’activité professionnel ou du stage peuvent être éloigné du domicile parentale ou du lieu d’étude et nécessiter des besoins en logement.
L’alternance entre le lieu de formation et le lieu d’activité engendre un double besoin en logement si les deux lieux sont trop éloignés et si ce besoin ne peut être satisfait par le réseau familial. Ce double besoin entraîne des couts supplémentaires pour le jeune qui doit alors s’acquitter de deux loyers. L’obtention Aide Personnalisé au Logement est restreinte à un logement. Par conséquent, le jeune ne peut percevoir deux APL pour deux logements.
Le besoin en logement de ces jeunes stagiaires ou en alternance peut également être temporaire, c'est-à-dire qu’il correspond à une période courte (quelques jours à quelques mois). La prise en charge d’un logement pour cette période est couteuse et peu viable. Le besoin en logement est alors temporaire.
Dans le rapport sur le mal logement en 20064 , des jeunes en formation par alternance témoignent des difficultés financières et pratiques auxquels ils doivent faire face. En effet, leur formation est épisodique, correspondant à 1 semaine de cours pour 3 semaines de stage. L’accès à un logement pour une si courte durée est difficile. C’est pourquoi, ces jeunes louent une chambre d’hôtel pour 4. Ils expliquent que « ca leur coûte moins cher que de prendre un appartement ». Ils font l’effort de cohabiter. Ces situations bien que spécifique montre que le besoin en logement temporaire.
Pour le stagiaire, le lieu de stage peut être différent du lieu de formation. Le stagiaire quitte son logement (lieu d’étude) pour un autre logement proche du lieu de stage. Le besoin d’un logement pour un stagiaire est limité à une période courte, de un à plusieurs mois. Le besoin en logement est donc également temporaire. Les stagiaires peuvent éprouver des difficultés à accéder à un logement face à la réticence des propriétaires bailleurs de louer sur une courte période. D’autre part la location d’un bien entraîne également des coûts pour le stagiaire.
Les saisonniers Le travailleur saisonnier est proche du travailleur intérimaire. Il travaille seulement pendant quelques mois de l’année. La période de travail concerne un pic d’activité de l’entreprise nécessitant momentanément de la main d’œuvre supplémentaire. Le travail saisonnier se caractérise par l’exécution de tâches normalement appeler à se répéter chaque année, à des dates à peu près fixes, en fonction du rythme des saisons ou du mode de vie collectif (cueillette, vendange, activités touristiques, travaux agricoles …). Le contrat de travail saisonnier fait partie de la catégorie des Contrats à Durée Déterminé (CDD). Il est conclu pour faire face aux variations d’activités inhérentes à la production.
Le travail saisonnier constitue pour ceux qui l’exercent :
Un choix de vie
Une étape/ un passage pour un jeune qui cherchent à compléter sa formation ou des jeunes en situation précaire.
Un petit boulot pour un jeune cherchant un revenu d’appoint5
Les emplois saisonniers sont majoritairement exercés par des jeunes du fait de l’instabilité du lieu de vie et de la précarité de l’emploi. Ils constituent un « tremplin » ou une étape vers la vie active, un complément de revenu pour les étudiants.
La question du logement se pose pour les saisonniers, qui se retrouvent en concurrence avec les jeunes en alternance ou formation et un marché de l’immobilier souvent « tendu » dans les lieux touristique.
En effet, le besoin en logement des saisonniers est également un besoin temporaire correspondant à quelques semaines ou plusieurs mois. L’exercice du travail saisonnier dans les lieux touristiques rend l’accès à un logement plus difficile. Les propriétaires bailleurs préférant louer un logement à la semaine, qui rapporte plus que de louer à des travailleurs saisonniers au mois.
Se loger plus loin que le lieu de travail peut être une solution pour un logement moins cher et accessible. Cependant, les travailleurs saisonniers doivent pouvoir être mobile ; c'est-à-dire posséder un moyen de transport pour se rendre sur le lieu d’activité professionnelle. La mobilité et le logement doivent alors être conjugués.
Les étudiants Après un baccalauréat général ou technologique, les élèves font le choix de suivre des études dans l’enseignement supérieur (université, grandes écoles, BTS…). La poursuite des études dans l’enseignement supérieur est synonyme de la première décohabitation parentale et d’un changement de lieu de vie. En effet, le lieu d’étude est dans de nombreux cas éloigné du lieu de vie, qui contraint à la location d’un logement.
En 2009, la France compte 2,316 millions d’étudiants. Le besoin en logement des étudiants peut être satisfait par le réseau familial ou la location d’un logement. Les logements d’étudiants correspondent à de petits logements (studette, studio,…) ou des logements en colocation, des chambres au CROUSS… L’offre en petit logement est souvent très présente dans les villes universitaires.
L’Observatoire de la vie étudiante dresse un état des lieux du logement des étudiants en 2010, dans son enquête sur les conditions de vie6. Le rapport présente une typologie des formes de logement étudiants, le réseau familial est très présent avec 36% des étudiants vivants chez un membre de leur famille. La location d’un logement seule ou à plusieurs reste la solution la plus répandue avec 45% des étudiants.
Auteur : LECAUDEY Alice
Source : OVE 2010 Les jeunes actifs, les jeunes sans emplois Les jeunes actifs Les jeunes rentrant dans la vie active, acquérant un premier emploi, sont nommés jeunes actifs. Il s’agit de jeune diplômé ou non arrivant sur le marché du travail. Selon les données de l’INSEE, les 15-24 ans représentent 7,811 millions de personnes, 3,378 millions sont actifs soit 43,2% d’entre eux.
Parmi les jeunes actifs, les situations sont diverses. L’accès à un premier emploi peut être synonyme de bas salaire, de précarité, … rendant l’accès à un logement plus difficile. On estime qu’il faut 4 à 5 ans en moyenne à jeune pour avoir une situation stabilisé sur le marché de l’emploi. L’emploi des moins de 30 est fait en début de carrière de contrat à durée indéterminé, de période de travail et de retour au chômage…
Cette étape d’entrée dans la vie active influence l’accès et le maintien dans un logement. En effet, la localisation de l’emploi oriente le choix du lieu de vie. Cependant, un logement géographiquement proche du lieu de travail n’est pas toujours abordable pour les jeunes actifs. L’entrée perturbée dans le marché de l’immobilier oblige les jeunes actifs, ou travailleurs pauvres à s’éloigner de leur lieu de travail afin de pouvoir se loger. Cette distance entre le lieu de résidence et le lieu de l’activité professionnelle implique un temps de transport et coût plus important. En région Parisienne par exemple, de nombreux ménages, jeunes actifs sont contraint de vivre éloigner de leur lieux de travail car ils n’ont pas accès au marché de l’immobilier trop coûteux et tendu.
D’autre part, l’accès à un logement peut être difficile à cause de leur statut précaire. Les propriétaires bailleurs demandent de plus en plus de garanties financières aux futurs locataires. Garanties financières qui peuvent être difficiles à rassembler. Le propriétaire peu demander une caution au locataire qui est 3 fois supérieur au montant d’un loyer. L’appel à la solidarité familiale est un moyen de passer au dessus de la barrière des garanties financières pour accéder à un logement. Cependant cette solidarité familiale ne peut pas être enclenchée dans toutes les situations, certains parents ne peuvent pas honorer la caution.
Les jeunes actifs précaire Lorsque les jeunes sont en emplois, ils sont plus souvent dans des emplois précaires. Selon le rapport du Conseil d’orientation7 pour l’emploi, près ¾ des embauches des moins de 25 ans s’effectuent sous la forme de contrat précaire.
La précarité dans l’emploi touche près de 34% des actifs occupés de 15 à 29 ans, selon l’Observatoire des Inégalités. Ces emplois précaires correspondent à des actifs en CDD, contrats aidés ou stages. Parallèlement les 30-49 ans sont 9% à être touchés par l’emploi précaire. 5% des jeunes actifs exercent un travail temporaire contre 2% des 30-49 ans. Il fait également ajouté que 17% des jeunes sont en CDD, contre 6% des 30-49. Il apparaît clairement que les moins de 30ans sont plus touchés par la précarité de l’emploi que leurs ainés.
Cette situation de « précarité de l’emploi » des moins de 30 ans est justifiée par l’inexpérience professionnelle des jeunes à la sortie du diplôme mais également par une conjoncture économique difficile. Trouver un emploi même à bas salaire « est un parcours d’obstacles »8. Aujourd’hui un diplôme de l’enseignement supérieur na garantie pas l’accès à un emploi durable, même si les jeunes ayant un diplôme Bac +2 trouvent plus rapidement un CDI, selon l’INSEE.9
Cette précarité importante chez les jeunes complique leurs démarches dans l’accès ou le maintien dans un logement. D’une part, la situation de précarité de l’emploi, constitue une incertitude pour les bailleurs au sujet de l’acquittement du loyer et peut ralentir le processus d’accès dans le logement.
Les jeunes sans emploi Selon le rapport de l’COE, le taux de chômage chez les jeunes est deux fois supérieur au taux de chômage de l’ensemble de la population. D’autre part ce taux de chômage aurait tendance à augmenter en période de crise. Il semble que le chômage des jeunes soit plus sensible à la conjoncture économique. Mais si le taux de chômage des jeunes en 2009 est supérieur à 23 %, il n’offre pas la possibilité de rendre compte de la diversité des jeunes face à l’emploi.
En 2010, la France compte 23 % de chômeurs chez les 15-24 ans. Le pourcentage est plus élevé que pour les autres classes d’âge, 8,6% pour les 25-49 ans et les 6,6% pour les plus de 50 ans. Ce taux de chômage élevé est à relativiser. Il correspond en fait à la part de chômeur (personnes en situation d’inactivité) par rapport à la population active.
Or à cette période « étape », comme elle a été nommée précédemment, les jeunes possèdent souvent plusieurs casquettes et sont majoritairement encore en étude. L’INSEE propose un autre indicateur en prenant en compte la part des chômeurs : La proportion des chômeurs dans la population totale des 15-24 ans. Il permet de nuancer le taux de chômage parmi les moins de 25 ans.
Selon les données de l’INSEE, le taux d’emploi pour le 1er semestre 2010 est de 28,1% pour les 15-24 ans. La proportion de chômeurs est de 8,4% pour les 15-24 ans contre 5,4% pour toute la population. Cet indicateur permet de nuancer mais il montre la difficulté des jeunes à trouver un emploi.
Le chômage des jeunes touche notamment les moins diplômés, ceux sortis du système scolaire, les jeunes diplômés en mal d’expérience… Les entreprises se montrent frileuses à l’emploi de jeunes diplômé au profit des actifs ayant de l’expérience.
Les 15-24 ans sont d’autant plus fragilisés par cette inactivité, qu’ils n’ont pas accès aux minimas sociaux (Revenus de Solidarité Minimum). Ces aides financières permettent de se maintenir dans un logement, de rester dans la société et de minimiser l’exclusion.
Les chômeurs et inactifs cumulent les difficultés d’accès et de maintien dans un logement. L’accès au logement et le maintien est tributaire des financements qui leur sont octroyés. Les jeunes ménages, avec enfant, parents isolés Jeunes ménages, avec ou sans enfants L’installation des jeunes en ménages avec ou sans enfant signale une étape dans le parcours résidentiel des individus. L’accès à un logement en couple marque le détachement du foyer parental et la construction de son propre parcours résidentiel.
Selon l’INSEE10, les femmes âgées de 20 à 24 ans sont plus souvent en couple que les hommes de leurs âges. Elles sont en couples avec des hommes plus âgés. La proportion de jeune de 20 à 24 ans en couple semblait baissé dans les années 80-90, mais c’est stabilisé ces dernières années. En 2006, on estime qu’environ 27 % de 15- 29 ans vivent en couple, dont environ 50 % des 25-29 ans.
Selon l’INSEE, les jeunes (18-29 ans) vivants en couple sans enfants à charges ont de meilleures situations : seulement 10% d’entre eux sont pauvre en termes de condition de vie. Les jeunes vivants en couple avec enfants déclarent vivre dans un logement trop petit (36%) et avoir un découvert (26%).
Seulement, l’accès de ces jeunes à logement peut être freiné par le lieu de profession, les prix de l’immobilier, l’augmentation des contraintes administratives. Pourtant accueillir des jeunes dans une commune s’est pouvoir garantir la pérennité des équipements scolaires, la vie de la commune… Les collectivités se doivent de faciliter l’installation des jeunes ménages sur le territoire communal.
Parents isolés Selon la Caisse d’Allocation Familial, est considérée comme parents isolés, « les personnes veuves, divorcées, séparées, abandonnées ou célibataires qui assument seule la charge effective et permanente d’un ou plusieurs enfants, à condition qu’elles ne vivent pas maritalement ». Il apparait à travers les données statistiques effectuées que la majorité des jeunes parents isolés sont des femmes.
Etre « parents isolés » et avoir moins de 30 ans, peut conduire à de multiples difficultés notamment financière, la poursuite des études, la recherche d’un emploi, l’isolement, la précarité… A cette période de recherche d’emploi, les jeunes ont souvent peu de moyens financier, l’accès et le maintien dans le logement est d’autant plus compliqué. Dans un objectif de stabilité pour l’enfant et le parent, les aides sociales et financières permettent de contrer la précarité et de stabiliser le parent dans un logement.
Jeune en rupture, en errance Face à la montée du chômage et à la crise du logement, le nombre de jeune en difficulté ne cesse d’augmenter.
François Chobeaux identifie 3 profils de jeunes en errance11 :
L’errance « active » qui correspond à un choix de vie, dans « une démarche de rupture sociale construite ». Il s’agit de punk, zonard ou travellers…
Des jeunes en errance « territoriale », emportés dans une dynamique d’échecs et d’exclusion, qui subissent l’errance et s’y adaptent de façon à survivre. Leur périmètre d’action est souvent limité à un bassin de vie au sein duquel ils vont de structures en structures sans sembler vouloir ou pouvoir engager de démarches de stabilisation.
Des grands lycéens, des jeunes étudiants et jeunes travailleurs qui s’engagent peu à peu dans l’errance à l’occasion de dynamique festives (locales, hebdomadaire, estivales,…) et par la rencontre des publics déjà en errance présents dans leurs proximités.
Les jeunes en errance vivent à la marge et ont leur propre code. Ils vivent souvent en « groupes d’appartenance », c'est-à-dire qu’ils se rassemblent par le type de déviance : alcool, stupéfiants, prostitution…
Cette « marginalité » les exclut socialement des cercles standard de la société. Pour eux les difficultés, les échecs d’une « réintégration » s’accumulent, lors de la recherche d’un emploi, d’un logement… Leur marginalité est un obstacle à l’entrée dans la vie active.
Des jeunes aux besoins variés La diversité des situations de jeunesse et de leurs imbrications nécessitent différentes formes de logement pour répondre à différents besoins. Il existe différents type de logement que peuvent utiliser les jeunes pour se loger. Chaque forme de logement correspond à des besoins particuliers ou des contraintes individuelles. Le choix du logement est voulu ou subi. Pour comprendre les véritables enjeux du logement des jeunes, il convient de définir les différentes formes de logement.
Le logement de court séjour Le logement de court peut répondre à deux types de besoins : un hébergement d’urgence ou un hébergement « temporaire » de très coutre de durée. Il s’agit d’une offre ponctuelle, souvent à la nuitée.
Le logement de courte durée Ces formes de logement permettent de répondre à des besoins pour des jeunes en formation, ou emploi et en mobilité. Ils ont besoin d’un logement pour une courte durée, lors d’un stage comme les apprentis ou élève du secteur paramédicale.
La région Aquitaine a développé un dispositif « Un, Deux, Toit, Logement »12 depuis 2010. L’objectif est de loger des jeunes en formation. Un propriétaire de louer une chambre dans son domicile à un jeune contre le versement d’un loyer afin de satisfaire le besoin en logement de courte durée. Cette location est louable à la nuitée, à la semaine ou au mois. Le SIRES Aquitaine est mandaté par la région pour assurer la mise en relation entre les jeunes et les propriétaires, l’accompagnement et le suivi du binôme.
L’hébergement d’urgence Cette forme d’hébergement répond à un besoin d’urgence pour des personnes en situation de précarité et d’isolement. Il peut s’agir de jeunes en errance, de parents isolés ou de jeunes en grande précarité. L’hébergement d’urgence est sollicité est un hébergement temporaire pour répondre à des personnes sans logement ou en détresse. Il s’agit d’apporter une réponse immédiate à des besoins urgents. Dans ce cas, aucun versement de loyer, aucun contrat n’est demandé à la personne hébergée.
Le logement temporaire Ce type de logement est caractérisé par sa durée limitée. Il est destiné à des jeunes étudiants, en formation, en stage, des jeunes actifs, apprentis, des travailleurs saisonniers… Le besoin en logement temporaire répond à une augmentation de la mobilité, en particulier chez les jeunes qui sont amenés à changer de lieu de résidence en fonction de leur étude, de leur travail.
Il permet au locataire d’être bénéficiaire d’un bail ou d’un titre d’occupation. Ce « contrat » lui permet d’accéder aux aides au logement (APL, FSL…). L’occupant doit s’acquitter d’un loyer et parfois des charges qui incombent à l’occupation d’un logement.
Cette forme de logement convient à des personnes :
En formation par alternance
En études courte
En contrat intérim ou cdd
En attente d’un logement définitif
Le logement temporaire prend différentes formes.
Les résidences sociales ou Foyer des Jeunes Travailleurs Crées dans les années 50, les résidences sociales (autrefois FJT) propose un logement pour les jeunes en rupture sociale et familiale, en formation, ayant un emploi mais de faible revenu. Ces résidences sociales sont regroupées sous la forme de l’Union Nationale pour l’habitat des jeunes (UNHAJ).
Elles proposent une solution d’hébergement temporaire allant de quelques jours à deux ans, pour des jeunes de 16 à 30 ans (l’offre est renouvelable). L’offre d’hébergement a évolué au fil des ans et est différente selon les résidences allant de la chambre partagée à un petit appartement. Les résidences se sont adaptées à la demande.

L’accès à un logement en résidences sociales donne droit à des loyers moins élevés et à l’Allocation Personnalisée d’aide au Logement.
Parallèlement, les résidences sociales ont également une mission d’action sociale (aide à la recherche d’emploi, information sur la sexualité…) et accompagnement à l’autonomie des jeunes.
Les maisons relais Cette forme de logement temporaire a été créée par la circulaire n° 2002-595 du 10 décembre 2002. Elle ne concerne pas uniquement les populations jeunes.
En effet, ces structures d’hébergement rassemblent l’ensemble des individus en situation de grande exclusion. Elle a pour objectif leur réadaptation à la vie sociale.
Ce sont des structures de tailles réduites associant espace collectifs et privatifs. L’objectif est de favoriser le dialogue avec l’intermédiaire de professionnel qui s’occupe de la résidence.
Le bail glissant (ou sous location) Il s’agit en quelques sorte d’une sous location d’un logement. Cet outil vise à accompagner vers l’autonomie des jeunes en difficulté. Il s’agit d’un outil d’insertion du jeune, qui passe par l’accès au statut de locataire.
Une association ou le CCASS loue un logement à son nom. Il est établit ensuite un contrat de sous location d’une durée renouvelable d’un an avec le jeune. Au terme du contrat de sous location, le bail est transféré aux jeunes qui deviennent locataires. C’est l’accès à l’autonomie et au statut de locataire qui est recherché.
Le logement autonome Le logement autonome est un logement qui ne dépend d’aucune structure. Le locataire loue ou achète un bien sans qu’il y ait d’intermédiaire. Le logement autonome répond à différents besoins pour les jeunes et correspond à différentes formes de logement.
Le logement locatif Le logement locatif peut être privé et public. La gestion de ces formes de logement est différente, pour le logement issu du parc privé la gestion s’effectue par un particulier privé et le logement issu du parc public est soumis aux règles du parc d’Habitation à Loyers Modéré.
Deux formes de logements peuvent être louées dans ces deux parcs : un logement vide et un logement meublé. A ces deux types de locations correspond des modalités de bail particulier. Pour la location d’un logement vide, le contrat de location est signé pour 3 ans au maximum. Le dépôt de garantie auprès du propriétaire ne peut être supérieur à un mois de loyer hors charges. Pour un logement meublé, la durée du contrat de location est d’un an. Les clauses concernant le dépôt de garantie, les charges et les obligations du locataire… sont à préciser par le propriétaire.
Le logement issu du parc privé Les rapports entre bailleur (propriétaire du logement) et locataire sont régies par la loi n°89-462 du 6 juillet 1989. En France, les logements issus du parc privé sont plus présents que ceux du parc public. En 2008, ils représentent 25% des résidences principales (soit 8,83 millions de logement du parc locatif privé).
Le logement issu du parc public Le parc public représente 14,7% du parc de résidence principales (soit 3,9 millions de logement du parc locatif public) logement. Les logements HLM sont attribués à des personnes de nationalité française (ou ayant un titre de séjour valable) et dont les ressources n’excèdent pas certaines limites. Les ressources perçues par le foyer ne doit pas dépasser certains plafond qui dépendent : du nombre de personnes composant le foyer, le type de logement HLM (nature du financement), à et de la zone géographique.
La colocation La colocation est un mode d’habiter. Il s’agit de partager un logement à plusieurs. Ce mode « d’habiter » permet de vivre une expérience sociale de vie en collectivité mais également de partager les frais d’occupation d’un logement. Le loyer et les charges qui incombent au logement sont divisés entre les locataires.
Face aux difficultés d’accès à un logement, la colocation apparaît comme une solution alternative et économique. La colocation ne dispose pas de régime juridique particulier alors qu’elle est de plus en plus prisée notamment par les jeunes.
Les bailleurs et colocataires s’appuient sur le droit général de la location sur la loi du 6 juillet 1989 et l’article L.632-1 du Code de la construction et de l’habitation, s’il s’agit d’une résidence principale en meublé.
La colocation est de plus en plus prisée par les étudiants et jeunes actifs notamment sur l’agglomération parisienne. Les prix prohibitifs des loyers contraints ou incite les jeunes à partager un logement à moindre frais.
Le logement chez un particulier ou la colocation intergénérationnelle Un particulier propose de louer une partie de son habitation. Il s’agit en règle générale, d’une pièce habitable souvent meublée, située dans le logement du propriétaire. Toutefois, cette forme d’hébergement impose un mode de vie particulier fonction du propriétaire. En effet, l’hébergement ne dit pas logement privée. L’accès aux autres pièces (salon, salle de bains, cuisine…) et la visite d’autrui est réglementé. Il existe une autre forme de logement chez un particulier, c’est le « logement contre services ». Il s’agit d’une cohabitation intergénérationnelle. La personne âgée peut louer à un étudiant ou jeune une chambre gratuitement ou avec un loyer faible. En contre partie, le locataire devra effectuer quelques heures de ménage, effectuer les commissions ou tenir compagnie. Cette forme de colocation est gérée par des associations qui s’occupent d’établir les relations entre la personne âgés et le jeunes. Elle peut être contraignante comme pour le logement chez un particulier, en conjuguant les exigences de la personne âgée.
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