Programme et résumés des communications








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O-34 Méthode alternative de l'estimation du rythme scapulohuméral en trois dimensions

Benjamin Michaud, Xavier Robert-Lachaine, Patrick Marion, Paul Allard, Arne Lundberg, Véronique Godbout, François Prince et Mickaël Begon. Département de kinésiologie, U de M.

Le rythme scapulohuméral est défini par la contribution respective de chacune des articulations lors de l'élévation du bras. Traditionnellement, celui-ci est calculé avec les angles des articulations glénohumérale (GH) et scapulothoracique (ST) mesurés au goniomètre. Alors que cette technique est cliniquement pratique, elle manque de précision tridimensionnelle, car il existe une relation non linéaire entre ces angles et l'élévation du bras. De ce fait, le résultat est dépendant de la définition des systèmes de coordonnées locaux et de la séquence d'angle. Ce papier propose une méthode innovante pour permettre une comparaison entre les études.

Vingt-et-un repères cutanés ont été apposés sur le membre supérieur droit de dix hommes droitiers sans problème à l'épaule. Les centres articulaires de l'épaule et l'axes de flexion ainsi qu'une position de référence sont calculés par des positions statiques. La cinématique articulaire est reconstruite à l'aide d'une chaine cinématique personnalisée à 16 degrés de liberté combinée à un filtre de Kalman étendu.

Des mouvement d'élévation sont comparés à la position de référence. Des test-t pour échantillons appariés sont utilisés pour comparer les contributions articulaires au cours des élévations obtenues par la nouvelle méthode tridimensionnelle et celle traditionnellement utilisée.

Des différences significatives ont été trouvées pour les contributions de la GH et de la ST. Comme elle tient compte des angles tridimensionnels, la nouvelle approche donne de plus grandes valeurs. De plus, l'addition des contributions articulaires équivaut à l'élévation totale du bras ce qui permet d'exprimer celles-ci en pourcentage de l'élévation.

O-35 Modelling Friction to Incorporate Sliding and Stiction: Application to the Contact Phase of Gymnastics Vaulting

Monique Jackson, M.R. Yeadon et M. Begon. Département de kinésiologie, U de M, et School of Sport and Exercise Sciences, Loughborough University, United Kingdom

OBJECTIVES

During the contact phase of gymnastics vaulting frictional forces act between the gymnast’s hands and the vaulting table. Numerous authors have advocated the use of pseudo-Coulomb friction models in human/surface interaction models. However, pseudo-coulomb models are an approximation of Coulomb friction and have a number of shortcomings. The aim of the present study was to develop and evaluate a more accurate method of simulating frictional contacts.

METHODS

Kinematic data were obtained from a gymnast using an optoelectronic motion capture system. An angle-driven computer simulation model of the table contact phase of vaulting was developed. Dynamic and static friction were incorporated within the model by switching between two implementations of the tangential frictional force. Two vaulting trials were matched to the performance data to determine the model system parameters. A third trial was used to evaluate the model. For purposes of comparison, a pseudo-Coulomb simulation model was also developed.

RESULTS

Close agreement was found between the simulation and the recorded performance with an overall difference of 13.7%. The simulation model was found to be capable of replicating performance at take-off and also of replicating key contact phase features. When the same vault was simulated using the pseudo-Coulomb model the overall difference was comparable at 14.1% but the simulation took considerably longer to run (820 ms compared to 240 ms).

CONCLUSIONS

A simulation model of gymnastics vaulting that incorporated both dynamic and static friction was developed. The model allowed for stiction during the table contact phase, and was thus a more correct representation of Coulomb friction than pseudo-Coulomb models.

O-36 L’effet de l’expertise en manutention sur le chargement cumulé sur L5/S1

Josianne Corriveau, Alain Delisle, groupe de recherche en manutention de l’IRSST,

Faculté d’éducation physique et sportive de l’Univ de Sherbrooke.

Objectif : Explorer si l’expérience en manutention a un effet sur le chargement cumulé au bas du dos lors de palettisation à cadence libre et imposée.

Méthodologie : 15 manutentionnaires novices et 15 experts avaient pour tâche de transférer 24 boîtes de 15 kg d’une palette à une autre, à deux reprises à une cadence libre (CL) puis à trois reprises à une cadence imposée (CI) de 9 boîtes par minute, pour un total de 240 boîtes. Les 24 dernières boîtes à cadence libre et à cadence imposée sont étudiées. Un système optoélectronique, une plate-forme de force et un modèle à dynamique inverse ont été utilisés pour estimer les moments résultants en L5/S1. L’intégrale des moments a servi à déterminer le chargement cumulé.

Résultats : La durée de la tâche et le chargement cumulé sont significativement plus petits pour l’essai à cadence imposée que pour celui à cadence libre. Les travailleurs expérimentés démontrent une tendance à des chargements cumulés inférieurs que les novices, particulièrement pour les moments asymétriques.

Conclusion : Les manutentionnaires expérimentés semblent avoir des méthodes de travail qui diminuent le chargement cumulé, ce qui pourrait contribuer à réduire le risque de blessure au bas du dos. Il semble également que le fait de travailler à une cadence plus rapide contribue à diminuer le chargement cumulé pour une même quantité de boîtes déplacées.

O-37 Le développement du contrôle posturale pendant le maintien des limites antéropostérieures et médiolatérales de la stabilité posturale dans différentes conditions sensorielles.

Mariève Blanchet, François Prince et Julie Messier. Département de kinésiologie et CHU Ste-Justine, U de M

Les limites de la stabilité posturale (LS) sont influencées par les informations sensorielles multimodales. Plusieurs études suggèrent que l’âge de 6-7 ans est une période critique dans le développement des systèmes sensoriels. L’objectif de cette étude est d’évaluer comment différentes conditions sensorielles affectent la performance des LS avant et après cette période critique. Nous avons évalué les LS d’enfants de 4-5 ans (n=10), de 8-10 ans (n=10) et d’adultes (n=10). À partir de la position debout sur une plateforme de force, les sujets devaient s’incliner le plus loin possible (avant, arrière, droite ou gauche) et maintenir cette position maximale durant 10 secondes. Trois conditions sensorielles étaient testées : a) yeux ouverts, b) yeux fermés et c) yeux fermés sur une mousse. Nous avons analysé l’étendue des déplacements du centre de pression ainsi que les maximums atteints dans les axes antéropostérieur et médiolatéral. Les résultats démontrent que la stabilité posturale diminue avec la disponibilité des informations sensorielles (p<0.05). Dans les LS médiolatéral, la stabilité augmente en fonction de l’âge dans les deux axes (p<0.05). L’adulte démontre des limites maximales supérieures aux deux groupes d’enfants (p<0.05). Dans les LS antéropostérieur, la stabilité augmente en fonction de l’âge seulement dans l’axe médiolatéral (p<0.05). Les jeunes enfants démontrent une limite maximale inférieure aux autres groupes (p<0.05). Ces résultats suggèrent que les mécanismes d’intégration sensorielle pour le contrôle de la posture des jeunes enfants sont similaires aux adultes. La différence ontogénétique se situerait plutôt au niveau de l’efficacité des stratégies posturales utilisées.

O-38 Vers une explication des différences de participation en éducation physique au primaire chez les filles et les garçons.

Grenier, Johanne, Jean-Claude Massé, Monfette, Olivia, Catherine Gagnon, et Geneviève Plouffe UQAM.

À l'adolescence, le taux de pratique d'activités physiques est nettement plus important chez les garçons que chez les filles (Clark, 2008). Cependant, au primaire, il serait légitime de s'attendre à une participation équilibrée entre ces deux groupes. C'est d'ailleurs le discours tenu par plusieurs éducateurs physiques. L'objectif de cette communication est de mettre en lumière, par l'analyse de leur motivation, leur estime de soi et leur intérêt à la pratique d'activités physiques à la fin du primaire, des informations qui pourraient expliquer les différences du taux de participation en éducation physique entre les filles et les garçons qui sont visibles au secondaire. Ainsi, 212 élèves de 5e et 6e années (116 filles et 96 garçons) ont répondu à trois questionnaires: mesure de la motivation inspirée de la théorie de l'autodétermination de Deci et Ryan (2002); mesure de l'estime de soi selon le modèle de Harter (1982) et mesure de l'intérêt à la pratique d'activité physique construite pour cette étude. L'analyse des réponses à chacune de ces échelles laisse présager des qualités métrologiques acceptables (coefficients alphas > 0,70). Les résultats révèlent des différences significatives en faveur des garçons à propos de la motivation, de l'estime de soi de même qu'à propos de l'intérêt à la pratique d'activités physiques. Ces résultats méritent une attention particulière et permettent de supposer que la différence du taux de participation entre les filles et les garçons, bien invisible aux yeux des éducateurs physiques, s'initie peut-être dès le primaire.

Harter, S. (1982) The Perceived Competence Scale for Children. Child Development, no 53, pp. 87-97.

Clark,W. (2008) L’activité sportive chez les enfants, Tendances sociales canadiennes. 85, 56-65. no 11-008-X au catalogue de Statistique Canada. Extrait le 15 février, 2011 de http://www.statcan.gc.ca/pub/11-008-x/2008001/article/10573-fra.pdf.

Deci, E.L., & Ryan, R.M. (2002) Handbook of self-determination research. Rochester : University of Rochester Press

O-39 Sport et altermondialisation : revue critique du modèle des positionnalités altermondialistes d’Harvey, Horne et Safai

Sébastien C.-O’Neill, Sciences de l’activité physique, Université d’Ottawa, Centre de recherche dans le sport et la société canadienne (CRSSC)

Si les connexions entre le sport et la mondialisation sont nombreuses et recoupent quantité de champs et de sous-champs d’études, il demeure intéressant de voir quels sont exactement les liens qui unissent les pratiques sportives, l’activité physique, le sport et la mondialisation. Tout en se concentrant sur la mondialisation et plus particulièrement sur l’étude de l’altermondialisation et du sport, le but de cette présentation est de revoir le modèle d’étude des positionnalités altermondialistes en sport élaboré par les chercheurs Harvey, Horne et Safai en 2009 dans l’article Alterglobalization, Global Social Movements, and the Possibility of Political Transformation Through Sport afin de proposer une nouvelle manière d’appréhender l’analyse et la classification des mouvements sociaux sportifs en rapport avec l’altermondialisme. Pour ce faire, nous miserons sur une vision diachronique de l’évolution du sport et de l’altermondialisation en contraste avec une vision de l’histoire compartimentée que l’on pourrait aussi qualifier de synchronique. Afin d’illustrer notre propos, nous prendrons comme exemple le SJ Bike Party, un organisme luttant pour les droits des cyclistes dans la ville nord-californienne de San José. Nous conclurons avec la présentation d’un modèle sommaire dit des trajectoires altermondialistes en sport.

O-40 Vers un transfert des sources de motivation chez les filles à la pratique de la danse vers les cours d'éducation physique

Bégin, Julie, Grenier, Johanne et Monfette, Olivia. UQAM

L'objectif de cette communication est d'identifier les sources de motivation à participer aux activités proposées lors des cours de danse qui pourraient être transférées aux cours d'éducation physique. Le taux de pratique régulière d'activité physique décroit selon l'âge et cette diminution est accentuée chez les filles (INSPQ, 2008). Pourtant, la pratique d'activité physique leur apporte plusieurs bienfaits et la variété des activités disponibles est très grande. L'engouement pour les activités de danse connaît un important essor depuis quelques années. Ce type d'activité physique attire les filles, qui lors des cours de danse, s'investissement suffisamment pour atteindre les recommandations officielles de pratique d'activité physique. Pourquoi ces mêmes filles sont-elles inactives et peinent à participer lors de leur cours d'éducation physique à l'école ? Est-ce possible de prendre en compte les sources de motivation en danse afin de les utiliser en éducation physique ? Les propos de 14 filles, âgé de 13 à 20 ans ont été recueillis lors d'entretiens semi-dirigés puis analysés selon le modèle B de méthode d'analyse de contenu de L'Écuyer (1988). Les analyses ont été effectuées dans le cadre de la théorie de l'autodétermination (Deci et Ryan, 2002). Les résultats révèlent des pistes d'intervention pertinentes afin d'augmenter la motivation des filles à participer lors de leur cours d'éducation physique. Ainsi, les sources de motivation intrinsèque en danse pourraient être reproduites sans trop d'aménagements lors des cours d'éducation physique et contribuer à favoriser une motivation autodéterminée chez les filles.

Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).Proportion de moyennement, peu ou pas actifs durant les loisirs, population de 12-17 ans, (2005). www.inspq.qc.ca

Deci, E.L., & Ryan, R.M. (2002). Handbook of self-determination research. Rochester : University of Rochester Press

L’Écuyer, R. (1988). L’analyse de contenu : notion et étapes. Dans J-P. Deslauriers (Éd.) Les méthodes de la recherche qualitative. 49-65, Québec : Presses de l’Université du Québec

O-41 Le processus d’empowerment par la pratique sportive : le cas d’adolescentes à risque de décrochage scolaire et de délinquance

Stéphanie Simard, Suzanne Laberge,et Martin Dusseault. Département de kinésiologie, U de M, et CSSS Jeanne-Mance, Montréal

Problématique : La pauvreté, l’exclusion et les pressions sociales du milieu peuvent amener certaines adolescentes provenant de milieux multiethniques et défavorisés à abandonner l’école et à s’engager dans des comportements délinquants. Le programme d’intervention psychosociale « Bien dans mes baskets » (BdmB) a été implanté en 2001 à l’école secondaire Jeanne-Mance de Montréal en réponse à la difficulté d’entrer en contact avec les jeunes à risque.

Objectif : L’étude vise à examiner comment et dans quelle mesure les expériences vécues au sein du programme BdmB ont pu servir de levier au processus d’empowerment chez d’anciennes participantes.

Méthodologie : Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès de six jeunes adultes (âge moyen = 19 ans) ayant été impliquées dans le programme BdmB durant leurs études secondaires. Le verbatim des entretiens a été transcrit afin de procéder à une analyse de contenu par thématiques.

Résultat : L’analyse descriptive des entretiens auprès des anciennes participantes suggère que les expériences qu’elles ont vécues au sein du programme ont favorisé le développement d’un meilleur sentiment de compétence personnelle. Leur persévérance scolaire ainsi que leur aspiration professionnelle semblent également avoir été favorisées par leur implication dans le programme et par la présence de modèles positifs au sein du programme. La trajectoire de vie post-BdmB et l'environnement social des participantes modulent cependant ces résultats.

Conclusion : La participation à un sport collectif combinée à une intervention psychosociale peut contribuer au développement de l’empowerment chez des adolescentes à risque de décrochage scolaire et de délinquance.

*Projet de recherche subventionné par la Fondation Lucie et André Chagnon
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