O-18 Analyse de la performance d’athlètes en ski de fond
Charles Castonguay, Richard Chouinard, Michael Lefebvre, Martin Lavallière, Mathieu Tremblay et Normand Teasdale. Groupe de recherche en analyse du mouvement et ergonomie (GRAME), Division de Kinésiologie, Faculté de Médecine, Université Laval
Objectifs
Développer un système permettant d’évaluer la performance des athlètes du Centre National d’Entraînement Pierre Harvey (CNEPH) et des équipes de relève; donner un support technique aux entraîneurs afin de quantifier la performance des skieurs de fond.
Méthodologie
La performance des athlètes en style classique et de patin est évaluée sur deux terrains standardisés de topographies connues. Le matériel expérimental utilisé sur le terrain est constitué d’un sac à dos incluant un GPS U-blox Xbee 4Hz, un cardiofréquencemètre et un mini-ordinateur portable. Les données sont acquises de manière synchrone avec un logiciel développé dans l’environnement Matlab. En laboratoire, des outils permettant le traitement et la visualisation des données ont aussi été développés.
Résultats
Les skieurs ont été testés sur les mêmes parcours. La variabilité des mesures spatiales est inférieure à 5 mètres. La précision des données de vitesse est de ±0,1m/s. L’analyse des données obtenues permet de quantifier la performance des skieurs évalués selon plusieurs variables : les variations de vitesse, de FC, de cadence (poussées/s, grandeur et durée des phases d’accélération et de décélération), de temps d’utilisation des différentes techniques pour un style précis pour chaque segment de terrain. Enfin, des comparaisons entre athlètes, techniques, segments, tours et jours d’évaluation peuvent être réalisées avec les outils de visualisation. Des exemples illustrant le potentiel de l’outil seront présentés.
Conclusion
L’analyse des résultats suggèrent que cet environnement de mesure peut être un outil d’évaluation de performance et de perfectionnement technique non-négligeable pour les entraîneurs et skieurs de fond du CNEPH.
O-19 Mise en relation des recommandations du modèle de DLTA de Volley-ball Québec et des contenus d’entraînement techniques, tactiques et moteurs proposés par des entraîneurs de volleyball masculin.
Jonathan Chevrier, Martin Roy, Sylvain Turcotte. Science de l’activité physique, Université de Sherbrooke
CONTEXTE : La Fédération de volley-ball du Québec (FVBQ) a élaboré un modèle de développement à long terme de l’athlète (DLTA) afin d’orienter le développement des habiletés techniques, tactiques et motrices chez les volleyeurs de tous les niveaux. Les lignes directrices de ce modèle sont d’ailleurs communiquées aux entraîneurs lors des activités de formation offertes par la FVBQ.
PROBLÉMATIQUE : Toutefois, nous ignorons dans quelle mesure les entraînements de ces derniers tiennent compte des recommandations émises.
OBJECTIF : L’objectif de cette étude est (a) de décrire les habiletés entraînées chez des athlètes de différents niveaux et (b) de les mettre en relation avec les lignes directrices proposées par le modèle du DLTA de la FVBQ.
MÉTHODOLOGIE : Une démarche multi-méthodologique a été utilisée auprès de cinq entraîneurs de différents niveaux (scolaire, collégial, universitaire). Des séances d’entraînement dirigées par chaque entraîneur ont été observées et analysées systématiquement à l'aide d’une grille d’observation (Cardinal et al., 2009). Des entretiens semi-dirigés ont été menés avant et après chaque séance, auprès de chaque entraîneur afin de mettre en relation leurs objectifs et les contenus d’entraînement proposés. Les entretiens ont fait l'objet d'une analyse de contenu (L’Écuyer, 1987) alors que les contenus proposés ont été comparés au modèle DLTA de la FVBQ.
RÉSULTATS et CONCLUSIONS : Les résultats révèlent que les entraîneurs appliquent peu les recommandations émises par la FVBQ puisque les athlètes de volleyball masculin accusent un retard important au niveau des habiletés ciblées dû à une amorce tardive de la pratique du volley-ball.
O-20 Analyse du départ en natation : développement et évaluation de l’efficacité d’un nouvel outil d’analyse de la performance
Mathieu Germain Robitaille, Mathieu Tremblay, Martin Lavallière, Sarah Imhoff, Paul Blais-Morisset, Nicholas Perron, Emmanuel Vergé, Normand Teasdale. Division de Kinésiologie, Faculté de Médecine, Univ Laval
Objectif. En natation, la performance du départ est mesurée au moment où la tête de l’athlète atteint la distance de 15 m et représente de 0.8 à 26.1 % du temps total de la course selon l’événement (1500 m et 50 m, respectivement)(Elipot et al. 2009). Lors du récent Championnat européen petit bassin 2010, 24 des 28 épreuves de 200 m et moins ont été gagnées par une seconde ou moins. On voit donc l’importance d’optimiser cette phase de la course. Le but de cette étude est d’évaluer si des nageurs montrent des déficits lors de cette phase et de déterminer l’efficacité de rétroactions quantitatives et visuelles pour améliorer leurs performances.
Méthodologie. Le bassin de l’Université Laval a été instrumenté de 4 caméras permettant de mesurer la performance de la position de départ sur le bloc jusqu’à la ligne de 15 m. Les images sont acquises à une fréquence de 50 Hz de façon synchrone. Pour chaque départ effectué, des variables temporelles, spatiales et angulaires (36 variables) sont extraites.
Résultats. Une base de données a été construite afin de permettre des comparaisons entre athlètes et techniques, et d’offrir un suivi de la performance. À ce jour, près de 400 départs de 29 athlètes sont analysés. Des interventions avec les entraîneurs ont permis d’identifier certains athlètes prioritaires. Des résultats préliminaires avec deux athlètes qui ont reçu des rétroactions afin d’améliorer la phase de glisse dans leurs départs seront présentés.
Conclusion. L’outil développé est une aide efficace pour l’analyse et l’amélioration de la performance.
O-21 Comparaison entre deux tests d’effort maximal aérobie et la consommation d’oxygène du vaste latéral mesurée par NIRS chez des cyclistes.
H. Ziadia, S. Bergeron-Vaillancourt, L. Laurencelle, F. Trudeau et C. Lajoie
Université du Québec à Trois-Rivières
L’objectif de cette étude préliminaire était de comparer un test d’effort maximal intermittent, 30 Watts (W) par palier de 5 min (I5), entrecoupé de périodes de récupération de 3 min (1 W/kg) par rapport à un test d’effort maximal continu de 10 W min par minute (C1), sur les variations (∆) de la déoxyhémoglobine (HHb) et de l’hémoglobine totale (THb) musculaire en utilisant un spectromètre optique proche infrarouge (NIRS). Quatre cyclistes ont réalisé les deux épreuves sur leurs vélos. L’oxygénation du vaste latéral (HHb et THb), la consommation d’oxygène (VO2), la fréquence cardiaque (FC) et la lactatémie ont été mesurées. Les résultats des tests C1 et I5 sont respectivement de 63,0 ± 5,7 et 62,6 ± 6,6 ml.min-1.kg-1 (r = 0,91, p = 0,09) pour la VO2, de 181,3 ± 8,1 et 182,5 ± 6,6 bpm (r = 0,94, p = 0,07) pour la FC et de 10,8 ± 1,5 et 13 ± 3,1 mM pour la lactatémie à VO2max. La puissance de travail correspondant à une lactatémie de 4 mM pour les tests C1 et I5 était respectivement de 231 (+9,5%) et 211 W. Les résultats du NIRS démontrent des corrélations significatives entre les ∆ HHb (r = 0,96, p = 0,05) et les ∆ THb (r = 0,97, p = 0,04) des 2 tests. En conclusion, la durée des paliers d’effort démontre peu de variation sur les variables d’oxygénation étudiées en comparaison à la lactatémie. Des paliers d’effort trop court pourraient surestimer la charge de travail associée à 4 mM.
O-22 Effets de l’augmentation du taux de port du casque dans les stations de ski alpin du Québec sur les blessures au complexe tête-cou de 1995 à 2009.
Benoit Tremblay, Claude Goulet et Denis Hamel Département d'éducation physique, Université Laval et Institut national de santé publique du Québec.
Objectif : Étudier la relation entre le taux de port du casque et l’incidence des blessures au complexe tête-cou subies par les skieurs et les surfeurs des neiges dans les stations de ski alpin du Québec au cours des saisons 1995-1996 à 2008-2009.
Méthodologie : Pour les blessures au complexe tête-cou, 33 118 rapports de secouristes ont été retenus. Pour déterminer la proportion de port du casque, des études par observation ont été réalisées de 2006 à 2010, alors que les rapports de secouristes ont été utilisés pour les années antérieures. Les données de participation (visites) proviennent de la Chaire de tourisme Transat de l’UQAM. Une étude comparative de l’évolution des taux de blessés au complexe tête-cou et des proportions de port du casque ont permis d’étudier les liens entre ces deux indicateurs
Résultats : Entre les saisons 1995-1996 à 2001-2002, les taux de blessures au complexe tête-cou ont augmenté de 158% passant de 2,15 blessures/10 000 visites (IC à 95% : 2,03-2,27) à 5,54 blessures/10 000 visites (IC à 95% : 5,35-5,73). Depuis 2001-2002, le taux de port du casque est passé de 16,1% à 77,4% en 2009-2010. Pendant cette période, les taux de blessures au complexe tête-cou ont diminué de 57% passant de 5,54 blessures/10 000 visites à 3,54 blessures/10 000 visites (IC à 95% : 3,39-3,69).
O-23 Rendement mécanique sur vélo aquatique selon deux niveaux d’immersion. État d’avancement de la recherche.
Mauricio Garzon, Martin Juneau, Luc Léger, Leonardo Garzon, Mario Leone, Alain Steve Comtois Département de kinésiologie, U de M, Département de kinanthropologie, UQAM, Programme de Sciences de l’activité physique et la santé, UQAC.
Les modèles de vélos aquatiques ne permettent pas d’établir la puissance externe avec précision en limitant la comparaison des effets aigus de l’exercice en immersion vs. terrain sec.
Objectif : Calculer le rendement mécanique selon deux niveaux d’immersion en fonction de la cadence de pédalage.
Méthodologie : 14 participants sains volontaires ont réalisé un test maximal sur vélo aquatique à deux niveaux d’immersion (mollet et poitrine). Le VO2 fût mesurée à l’aide d’un analyseur métabolique (K4b2, Cosmed, It). La cadence de pédalage initiale était de 40 rpm et augmenté de 10 rpm jusqu’à l’épuisement. La puissance prédite fut calculée en utilisant l’équation de Boundary (mécanique des fluides, Force = ½ M * V 2* A * CF où M (kg/m3) = densité de l’eau; V (m/sec) = vitesse du système de pédalage; A (cm2) = aire du système de pédalage, CF = coefficient de forme du système de pédalage) et les données anthropométriques des cuisses, des mollets et du pied.
Résultats : Le VO2 était moins élevé lors de l’immersion à la poitrine comparativement à l’immersion au mollet. Le rendement mécanique net pour l’immersion à la poitrine et au mollet était de ~23% et de ~17%, respectivement. Cela représente un rendement mécanique ~30% plus élevé pour le niveau d’immersion à la poitrine.
Conclusion : Le rendement mécanique durant un exercice en immersion au niveau de la poitrine sur vélo aquatique semble être amélioré en comparaison à l’immersion aux mollets. L’exercice en immersion peut diminuer le VO2 chez le sujet sain.
O-24 Feasibility of an eccentric cycle exercise protocol in severe patients with COPD
Jacinthe Baril, Danielle Vieira, Ruddy Richard, Helene Perrault, Tanja Taivassalo et Jean Bourbeau. Montreal Chest Institute and Department of Kinesiology, McGill University, Service de Médecine du Sport, Clermont-Ferrand, France et Physical Therapy Department, Universidade Federal de Minas Gerais, Belo Horizonte, Brazil
Ventilatory constraints in advanced Chronic Obstructive Pulmonary Disease (COPD) patients may limit their participation in traditional exercise rehabilitation. Eccentric cycling presents an interesting alternative due to the low metabolic and ventilatory costs associated with such high-force generating leg-muscle contractions; however, there has been reluctance in using this modality in deconditioned populations due to enhanced muscle damage and soreness associated with eccentric muscle contractions. Objective: The aim of this study was to assess the feasibility of progressively overloading the skeletal muscle but not the cardiorespiratory system using an eccentric cycling protocol in six severe COPD patients, with the view of minimizing potential side effects and maximizing compliance. Methods: Eccentric cycling was performed over 15 sessions, 3 times/week; 20 minutes/session with intensity progressively increased from a minimal 10-watt workload to a target of 60% concentric peak oxygen consumption ( ). Results: Muscle soreness was minimal and did not compromise weekly increases in workload. Creatine kinase remained within normal range or was only slightly elevated. By the end of 15 sessions, patients tolerated a 2.5-fold increase in workload while maintaining ~83% peak heart rate. At a metabolic cost corresponding to 60% of peak , ventilation were similar between traditional concentric and eccentric cycling while the workload was approximately five times higher in eccentric (p=0.02). Conclusion: This study showed that an eccentric cycling protocol based on progressive increases in workload can be performed by severe COPD patients with no side effects and high compliance, warranting further study into its efficacy as a training intervention.
O-25 Acute responses to high intensity intermittent exercise versus moderate intensity continuous exercise in patients with heart failure
Eve Normandin, Anil Nigam, Philippe Meyer, Martin Juneau, Thibaut Guiraud, Laurent Bosquet, Asmaa Mansour, et Mathieu Gayda. Institut de cardiologie et département de kinésiologie, U de M
Purpose: The purpose of this study was to compare cardiopulmonary responses, exercise adherence, perceived exertion, inflammation and cardiac biomarkers measured on optimized high intensity interval exercise (HIIE) compared to moderate intensity continuous exercise (MICE) in patients with CHF.
Methods: Twenty patients with CHF (61±9.9 years, LVEF=26±7%, VO2peak=16.9±5.6 mL/min/kg) were randomly assigned to an optimized HIIE corresponding to 2×8 min of 30s intervals at 100% of peak power output (PPO) and 30s passive recovery intervals and to a 22-min isocaloric MICE corresponding to 60% of PPO. Gas exchange, ECG and blood pressure were measured continuously. Cardiac troponin T (C-TnT), CRP and BNP were measured before, 20 minutes and 24 hours after HIIE and MICE. Endpoints were % of number of exercise session completed and time spent at high levels of VO2peak.
Results: Mean cardiopulmonary responses did not differ between MICE and HIIE. Higher exercise adherence (% of number of exercise session completed) and efficiency were observed on HIIE with a significant similar time spent above 90% of VO2peak compared to MICE. A tendency to lower perceived exertion (p=0.09) was observed during HIIE vs. MICE. Neither HIIE or MICE were responsible of any significant arrhythmias, or increased of CRP, BNP and Cardiac troponin T.
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