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Des vents à 315 km/h Maisons rasées, pylônes électriques arrachés, voitures renversées et survivants hébétés dans les rues: après le passage de Haiyan, accompagné de vagues de plusieurs mètres et de vents atteignant des pointes à 315 km/h, le paysage évoquait pour certains les destructions causées par le tsunami en Asie en décembre 2004. «Ce sont des destructions massives (...) La dernière fois que j'ai vu quelque chose de cette ampleur, c'était à la suite du tsunami dans l'océan Indien» qui avait fait 220.000 morts, a déclaré à Tacloban Sebastian Rhodes Stampa, chef de l'équipe de l'ONU chargée de la gestion des désastres. Plusieurs provinces ont été traversées par la tempête, sur un front de 600 km, et de nombreuses localités restaient coupées du monde dimanche. L'inquiétude était vive notamment concernant le sort des 40.000 habitants de Guiuan, sur Samar, point d'entrée du typhon dans ce pays vendredi. Aucun contact n'a pu être établi. Face à l'ampleur de la catastrophe, plusieurs pays ont proposé leur aide. Les Etats-Unis vont fournir des hélicoptères, des avions, des navires et des équipements destinés à la recherche et au sauvetage, après une demande de Manille, a annoncé le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagels. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont accordé dimanche une aide de près d'un demi-million de dollars US (370.000 euros), alloués à la Croix Rouge de l'archipel. De son côté, le PAM (Programme alimentaire mondial), une agence de l'ONU, est en train d'organiser le transfert de 40 tonnes d'aide alimentaire. L'UNICEF, l'agence onusienne pour l'enfance, a déjà préparé 60 tonnes de matériels de santé et de survie qui partiront d'un de ses centres de logistique à Copenhague et devraient arriver aux Philippines mardi. Typhons, séismes, volcans... La Commission européenne «a déjà envoyé une équipe pour assister les autorités, et nous sommes prêts à contribuer (aux secours) par une aide d'urgence si cela est requis», a fait savoir son président, José Manuel Chaque année, les Philippines sont touchées par une vingtaine de grosses tempêtes ou de typhons, entre juin et octobre. L'archipel est la première terre que rencontrent ces phénomènes météorologiques qui se forment au-dessus du Pacifique. Typhon, séismes, volcans... le pays subit régulièrement les foudres de la nature, avec presque à chaque fois un bilan d'autant plus meurtrier que la nation est pauvre et gangrénée par la corruption. Si le bilan des 10.000 morts se vérifie, Haiyan sera la catastrophe naturelle la plus grave de l'histoire récente des Philippines. La précédente date de 1976, lors qu'un séisme et un tsunami avaient causé la mort d'entre 5 et 8.000 personnes sur Mindanao, une île du sud. ![]() e en 2009 AFP PHOTO/ESA/AOES MEDIALAB ESPACE - Aucun débris ne devrait toutefois atteindre la Terre, en théorie... Le ciel ne devrait pas tomber sur nos têtes de Gaulois. Mais quand même… Dans la nuit de dimanche à lundi, le satellite Goce, lancé en 2009 pour cartographier les variations de la gravité terrestre, devrait se disloquer au-dessus de la Terre, autour de 80km d’altitude, prévient l'Agence spatiale européenne (ESA). Si la majeure partie des débris se consumera entièrement, les experts se refusent toutefois à considérer le risque que présente la chute de Goce pour les Terriens comme nul, lui préférant le qualificatif «très faible». Selon les prévisions de l'ESA, seulement une petite partie de sa masse initiale, environ 20%, soit 200 kg, devrait survivre à la rentrée dans l'atmosphère, et se désintégrer en plusieurs dizaines de fragments qui atteindront la surface de la planète. Vendredi, Goce se trouvait à environ 170 km de la Terre, et il était encore impossible de prévoir le moment exact et l'endroit où les débris du satellite retomberont. Panne sèche le 21 octobre Depuis mars 2009, Goce (Mission d'étude de la gravité et de la circulation océanique en régime stable) évoluait sur une orbite terrestre «à une altitude exceptionnellement faible pour un satellite de recherche». Son «gradiomètre», l'instrument qui mesure la gravité en 3D, a permis d'établir une cartographie des variations de la gravité terrestre «avec une précision inégalée», a souligné l'ESA. Les scientifiques ont également exploité les données de Goce pour établir la première carte mondiale à haute résolution de la frontière entre la croûte terrestre et le manteau, que l'on appelle le «moho». Goce est aussi devenu «le premier sismomètre en orbite» lorsqu'il a détecté des ondes sonores produites par le puissant tremblement de terre qui a frappé le Japon le 11 mars 2011. Attendue depuis plusieurs semaines, la panne sèche est finalement survenue le 21 octobre, signifiant la «fin de la mission» du satellite. Sa mort définitive, la nuit prochaine, ne devrait pas vous empêcher de dormir. De l'eau trouvée sur un astéroïde relance la thèse de la vie sur d'autres planètes ESPACE - Jamais l'alliance des deux «éléments clé» d'un corps céleste habitable, de l'eau et un corps rocheux, n'avait été détectée ensemble hors du système solaire... La vie pourrait être possible sur d'autres planètes hors de notre système solaire: c'est ce que suggère la découverte, pour la première fois, des restes d'un gros astéroïde riche en eau dans un autre système stellaire. Jamais jusqu'alors on avait détecté ensemble hors de notre système solaire de l'eau et un corps rocheux --les «deux éléments clé» pour qu'une planète soit habitable--, soulignent des chercheurs dans une étude européenne publiée jeudi dans la revue américaine Science. Des observations précédentes effectuées sur 12 exoplanètes détruites dont les restes étaient en orbite autour de naines blanches --des étoiles en fin de vie qui ont épuisé leur carburant nucléaire-- n'avaient pas montré la présence d'eau. Une étoile mourante Dans l'étude publiée jeudi, les reliquats d'un astéroïde, qui devait avoir au moins 90 km de diamètre, sont en orbite avec sans doute d'autres planètes autour d'une naine blanche baptisée GD 61 située à environ 170 années-lumière de la Terre --une année lumière équivaut à 9.460 milliards de km. «A ce stade de son existence tout ce qui reste de ce corps rocheux n'est que poussière et débris autour de son étoile mourante», commente le professeur Boris Gänsicke, du département de Physique de l'Université de Warwick, au Royaume-Uni, un des principaux co-auteur de l'étude. «Mais ce cimetière planétaire est une riche source d'informations», souligne-t-il: «ces restes contiennent des indices chimiques révélant l'existence de cet ancien astéroïde rocheux riche en eau». Une planète naine composée de 26% d'eau Ces astrophysiciens ont aussi détecté dans ces débris, du magnésium, du silicium, du fer et de l'oxygène, qui sont les ingrédients clé des roches. Plus grosse que le soleil Les planètes rocheuses comme la Terre se forment par l'agrégation d'astéroïdes et «le fait de trouver autant d'eau dans un tel corps céleste de grande taille signifie que les matériaux formant les planètes habitables et de telles planètes elles-mêmes ont existé ou existent encore dans le système stellaire GD 61 et probablement dans de nombreux autres systèmes similaires», relève Jay Farihi, un astrophysicien à l'Institut d'Astronomie de Cambridge, le principal auteur de cette découverte. L'astéroïde qui était peut-être une planète naine, était formé pour 26% d'eau, une proportion similaire à Ceres, dans notre système solaire. En comparaison la Terre est très sèche puisque l'eau ne représente que 0,02% de sa masse. Comme Ceres, l'eau devait exister sous forme de glace sous la surface de l'astéroïde. Dans sa vie antérieure, GD 61 était une étoile un peu plus grosse que notre Soleil, qui dans plusieurs milliards d'années subira le même sort. Une partie du système a survécu Selon ces astrophysiciens GD 61 a fini par épuiser son carburant il y a 200 millions d'années pour devenir une naine blanche. Une partie de son système planétaire a survécu, mais pas les astéroïdes et les planètes naines, dont l'orbite s'est alors fortement rapproché de l'étoile mourante, où ils ont été détruits par sa force gravitationnelle. Pour cette recherche, ces scientifiques se sont surtout appuyés sur des observations faites à partir d'un spectrographe à bord du télescope spatial Hubble utilisant les rayons ultraviolets qui ne peuvent être faites depuis le sol vu que l'atmosphère terrestre bloque ces rayonnements. Tweeter en forme ![]() ECONOMIE - Palmarès des nouveaux milliardaires et millionnaires après l'introduction en Bourse du réseau social Twitter... La genèse de Twitter a été chaotique mais plusieurs personnes ont touché le gros lot, jeudi, à Wall Street. Avec un envol de plus de 80% sur la première journée, la Silicon Valley compte de nombreux nouveaux millionnaires et quelques milliardaires supplémentaires. Sur le papier, en tout cas, alors que les actuels dirigeants doivent attendre six mois, et les employés environ trois mois, avant de vendre le gros de leurs titres. Evan Williams (cofondateur): 2,65 milliards de dollars A 41 ans, il touche le jackpot. Il n'a vendu que 1,6% de ses 12% de Twitter. Au prix actuel, il pèse 2,65 milliards de dollars. Alors PDG d'Odeo, un service de podcasts, Williams, l'un des pères de Blogger, recrute Jack Dorsey. Concurrencé par iTunes, ils cofondent Twitter avec Biz Stone et Noah Glass, sur une idée de Dorsey. Remplacé à la tête de Twitter par Dick Costolo en 2010, il a depuis lancé deux autres startups. Jack Dorsey (cofondateur): 1,09 milliard Selon la légende, il voulait faire de Twitter un service pour partager un simple statut, à sens unique. C'est après une soirée arrosée que Noah Glass aurait eu l'idée de s'orienter vers des conversations. Dorsey était déjà, sur le papier, un milliardaire via sa startup de paiement Square, qui pourrait faire ses débuts à Wall Street l'an prochain. Dick Costolo l'a fait revenir à Twitter après l'éviction d'Evan Williams et il partage son temps entre les deux entreprises. Dick Costolo (CEO): 370 millions Cet entrepreneur/comédien de stand-up, qui a fait carrière chez Andersen Consulting, a été nommé directeur général de Twitter en 2010. C'est l'artisan principal du développement du business model publicitaire du réseau. Biz Stone (cofondateur): somme inconnue Il n'est plus impliqué dans Twitter et n'est pas listé dans les documents officiels.A priori, cela veut simplement dire qu'il possède entre 0 et 5% de Twitter. Selon FastCompany, il devrait sans doute toucher plusieurs centaines de millions de dollars. Noah Glass (cofondateur): 0 dollar Le 4e homme s'est fait évincer aux premiers jours dans des luttes de pouvoir fratricides et n'aurait presque rien touché en sept ans. Les VCs (venture capitalists): plusieurs milliards de dollars Les premiers gros investisseurs dans Twitter s'appellent Benchmark Capital, Spark Capital, Union Squares Ventures et Rizvi Traverse. Ils possèdent tous au moins 5% de l'entreprise chacun, une part qui vaut aujourd'hui 1,25 milliard de dollars. Les employés: plusieurs centaines de nouveaux millionnaires Twitter ne compte que 2.400 employés. Tous ne possèdent pas d'actions, et les autres doivent attendre la mi-février pour les vendre. Si le cours reste à ce niveau, la Silicon Valley comptera quelques centaines de nouveaux millionnaires roulant en Tesla. Ashton Kutcher et Richard Branson: somme inconnue Ils ont tous les deux investi des sommes non divulguées dans Twitter en 2011. Jules Ferry: La supériorité de la race blanche, justification du colonialisme Le racisme en France, comme une maladie de notre société, inquiète devant les bouleversements de la mondialisation ? Non, le racisme revendiqué et raisonné est permanent dans notre histoire. Voici, à la tribune de la Chambre des députés, le 28 juillet 1885, un éloge de la supériorité de la race blanche : « Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». Mais quel est ce rat, juste bon pour la correctionnelle ? C’est Jules Ferry, idolâtré comme l’incarnation des valeurs de la République... Je rappelle que pour inaugurer son mandat, François Hollande lui avait rendu hommage, le 15 mai 2012. Oui, mais j’entends déjà : « Il ne faut pas tout mêler, et Jules Ferry a fait des choses très bien pour l’école… ». Non, non, non : il faut admettre les faits, le racisme congénital au cœur de la République. Comment traiter un problème si on refuse de l’examiner ? Le jour où la France voudra réellement se donner une politique pour combattre le racisme, elle devra commencer par regarder son histoire et sa République en face. Et débaptiser une kyrielle de rues et d’écoles… Ce serait la fin d’un scandale. Dégagez-moi des écoles cette crapule qui fondait son action politique sur le devoir des races supérieures… Je reproduis ici l’extrait de son discours du 28 juillet 1885, issu des archives de l’Assemblée nationale. Après avoir fait un éloge de la politique coloniale, condition du progrès économique de la France, Jules Ferry en vient au second point : « le côté humanitaire et civilisateur de la question ». ![]() M. Jules Ferry. Sur ce point, l'honorable M. Camille Pelletan raille beaucoup, avec l'esprit et la finesse qui lui sont propres ; il raille, il condamne, et il dit : Qu'est ce que c'est que cette civilisation qu'on impose à coups de canon ? Qu'est-ce sinon une autre forme de la barbarie ? Est-ce que ces populations de race inférieure n'ont pas autant de droits que vous ? Est-ce qu'elles ne sont pas maîtresses chez elles ? Est-ce qu'elles vous appellent ? Vous allez chez elles contre leur gré ; vous les violentez, mais vous ne les civilisez pas. Voilà, messieurs, la thèse ; je n'hésite pas à dire que ce n'est pas de la politique, cela, ni de l'histoire : c'est de la métaphysique politique... (Ah ! ah ! à l'extrême gauche.) Voix à gauche. Parfaitement ! ![]() |