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impolis Les portables, puis les smartphones, ont rendu les communications à distance presque immédiates. A tel point que nous avons tendance à oublier les règles élémentaires de politesse, et pas seulement dans le cadre privé... Non mais Allo ! Publié le 5 novembre 2013 ![]() 77 % des personnes interrogées considèrent qu’en 20 ans, les capacités à se comporter en société se sont détériorées. Crédit Reuters Atlantico : Selon une étude menée début septembre par Debrett’s, site britannique spécialisé dans les bonnes manières, 77 % des personnes interrogées considèrent qu’en 20 ans les capacités à se comporter en société se sont détériorées, et 72 % estiment que les téléphones portables en sont la principale raison. En favorisant l’immédiateté, les modes de communication moderne tels que les textos, les mails ou les twitts font-ils effectivement perdre de vue les règles essentielles de la politesse ? Sommes-nous entrés dans une société de l’incivilité ? Jean-Paul Brighelli : Ceux qui utilisent peu les nouvelles technologies sont les premiers à les incriminer — sans doute en a-t-il été de même avec l’imprimerie il y a cinq siècles… Cela dit, il est certain que ces technologies correspondent à un repliement sur soi — dans une société de plus en plus agressive— et en même temps à une inflation du narcissisme ("tout pour ma gueule"). Or la communication tient essentiellement dans le respect de l'autre — quelles que soient les visées de ce respect, hommage ou manipulation. Les instruments de la communication à distance, en éliminant de facto l'interlocuteur (du moins sa présence physique) incitent à ne tenir compte que du locuteur, et non de l'interlocuteur. Les nouvelles technologies favorisent-elles une plus grande porosité entre vie privée et vie professionnelle ? La familiarité qui prévaut dans la première risque-t-elle (et le fait-elle déjà) de s’imposer dans la deuxième, handicapant fortement les personnes qui n’y feraient pas assez attention ? Si oui, comment cette familiarité se manifeste-t-elle ? Les nouvelles technologies ont considérablement aménagé les horaires de travail : on est disponible désormais 24 heures sur 24. Effet pervers, en investissant le champ personnel, le milieu professionnel ne peut se plaindre de devoir en adopter le langage. En d'autres termes, quand les patrons respecteront le hiatus entre vie professionnelle et vie privée, peut-être recevront-ils des réponses rédigées en langage professionnel. On dit souvent que l’écriture texto a considérablement amenuisé les qualités rédactionnelles d’une grande partie de la population (les jeunes étant les premiers concernés). Y a-t-il effectivement un phénomène de délitement de l’expression, écrite comme orale ? Celui-ci trouve-t-il son origine dans l’introduction de cette nouvelle manière de communiquer, ou est-il plus ancien encore ? A quoi tient-il ? Les jeunes n'ont pas eu besoin des textos pour maltraiter l'orthographe, par exemple.L’école telle qu'elle se pratique a largement suffi à relativiser la notion même de règle.Les technologies ont été inventées parce qu'elles correspondaient à un état de civilisation (le désapprentissage des contraintes, grammaticales comme sociétales), et non le contraire. Faut-il militer pour une réintroduction des bonnes manières, dans le cadre professionnel aussi bien que privé ? La cause est-elle perdue, ou bien des solutions existent-elles ? Une technologie, en soi, est neutre. C'est l'usage que l'on en fait qui peut être critiqué. Et cet usage dépend de l'état de la société. C'est moins de leçons de politesse que les jeunes ont besoin que d'aspirations à une visée plus haute que le libéralisme, dont la vulgarité et la violence — gagner le plus possible en écrasant le plus de têtes possible — ont contaminé et finalement perverti la civilisation. On peut aussi utiliser les nouvelles technologies pour organiser un front du refus — qui n'est peut-être pas mûr, mais qui émergera — ou n'émergera pas. Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-telephone-portable-transforme-en-individus-penibles-et-impolis-jean-paul-brighelli-889890.html#HwJUTARRUQiagDZS.99 Par SOPHIE BARTCZAK À la une du Point.fr ![]() Yasser Arafat, une mort à un million de dollars ? À ne pas manquer Sciences Par Chloé Durand-Parenti Par Anne Jeanblanc `Peut-on maigrir grâce aux plantes ? Le Point.fr - Publié le 07/11/2013 à 11:22 - Modifié le 07/11/2013 à 12:33 Si la plante miracle n'existe pas, certaines permettent de mieux maîtriser son poids, en trois étapes : drainer, rassasier le corps et calmer l'esprit. Les médecins ont beau mettre en garde contre les régimes - qu'ils jugent inefficaces et dangereux -, le business en la matière est florissant. Et les plantes n'y échappent pas, dont les mérites sont vantés sous forme de coupe-faim et brûle-graisse en tout genre. Mais le recours aux plantes n'est pas à prendre à la légère : certains produits aux origines et ingrédients douteux comme l'Ephedra sinicasont désormais interdits en France à la suite d'accidents et de décès ; d'autres encore, comme des compléments à base de zestes d'orange amère bigaradier (Citrus aurantium), pourraient entraîner des effets indésirables et dangereux (jusqu'à l'infarctus du myocarde). Cependant, et même si la perte de poids n'est pas spectaculaire, employées intelligemment, certaines plantes contribuent effectivement à redresser l'aiguille de la balance, en douceur. Dans tous les cas, le conseil d'un professionnel de santé est préférable, entre autres pour individualiser le traitement, en prenant notamment en compte l'équilibre hormonal, prépondérant dans la prise de poids. Pour les personnes souffrant d'obésité, le suivi médical est impératif. Drainer pour éliminer Quand les kilos en trop fondent, le corps met en circulation des lipides et des toxines qui doivent être évacuées. C'est le rôle des plantes de drainage. "Les feuilles d'artichaut (Cyanara scolymus) ou le chardon-Marie (Silybum marianum) aident le foie à éliminer les graisses, tandis que le romarin retarde leur absorption par l'intestin. Les reins sont aussi soutenus dans leur fonction d'élimination avec l'orthosiphon", explique le docteur Jean-Michel Morel, qui enseigne la phytothérapie à la faculté de Besançon. Par ailleurs, les personnes en surpoids souffrent souvent de constipation chronique que l'on peut accompagner par des laxatifs doux comme les fleurs de guimauve et de mauve en tisane ou encore des graines de psyllium ou de lin. "Par ailleurs, certaines plantes comme le fucus, l'ascophylle ou le poivre augmentent la consommation de calories en stimulant la glande thyroïde, poursuit le docteur Morel. Leur usage prolongé est cependant potentiellement dangereux et leur prescription doit être soigneusement pesée." Enfin, la fameuse caféine de certaines plantes active l'élimination des graisses stockées. C'est le cas du maté, de la noix de kola et du guarana, qui pourraient être consommés en cures discontinues (3 semaines par exemple) ou du thé vert sous forme d'infusions quotidiennes (2 à 3 tasses). Rassasier En début de cure, pour ne pas céder à la tentation et quand la sensation de faim est trop forte, on peut avoir recours, ponctuellement seulement, à des plantes qui, en gonflant dans l'estomac, apportent l'impression de satiété. Le konjac (Amorphophallus konjac) est une plante asiatique réduite en farine qui peut absorber plus de 100 fois son volume en eau ! Pour être efficace, elle ne doit pas être prise l'estomac vide. Attention au dosage ! L'idéal est de commencer un peu le repas (une crudité par exemple) avant de la consommer et de penser à boire un peu d'eau par la suite afin qu'elle puisse gonfler dans l'estomac et apporter ainsi une sensation de satiété. La gomme de guar ou la gomme de sterculia ont également, dans une moindre mesure, le même effet. Détendre Le stress figure en bonne place, parmi les facteurs de prise de poids. Alors que nos rythmes de vie nous font manger n'importe quoi, n'importe quand, la nervosité nous conduit tout droit vers les produits sucrés et réconfortants. Pour inverser la tendance, la Griffonia (Griffonia simplicifolia) sera l'alliée incontournable, car elle permet d'augmenter le taux de sérotonine, l'hormone qui favorise la bonne humeur. En effet, les carences en sérotonine entraîneraient des pulsions sucrées, voire alcooliques, notamment en fin d'après-midi et en soirée. Pour calmer le besoin de sucre, le gymnema (Gymnema sylvestre) sera également un précieux partenaire, à utiliser avec précaution à cause de son effet hypoglycémiant notamment. La tisane "anti-pneu abdominal" du docteur Morel Paré de ces aides végétales, il vous reste à appliquer quelques conseils simples et connus : bouger, consommer des produits frais et variés, faire la part belle aux fruits et aux légumes, bien manger le matin et peu le soir, dormir suffisamment (le manque de sommeil stimule l'hormone de l'appétit) et, en cas de traitement, vérifier auprès de votre médecin que celui-ci n'est pas responsable de votre prise de poids. Enfin, il existe une tisane efficace pour accompagner votre perte de poids : le docteur Morel de Besançon recommande un mélange de plantes que vous pouvez faire préparer en pharmacie ou en herboristerie. Il s'agit d'associer 200 g d'aubier du tilleul, 30 g de racines de pissenlit, 30 g de racines de patience, 30 g de racines de fenouil, 50 g de feuilles d'artichaut, 50 g de feuilles d'olivier et 50 g de feuilles d'oranger. Trois cuillères à soupe pour un litre d'eau, porter à ébullition, laisser bouillir quelques minutes à feu doux, infuser une demi-heure et boire un litre par jour entre les repas, quatre jours par semaine, trois semaines par mois. En cure de trois mois successifs pour réduire le surpoids abdominal. ![]() Très bon blog ← La peste, une maladie ré-émergente ? La sélection scientifique de la semaine (numéro 95) → 6 novembre 2013, par Pierre Barthélémy Des chercheurs percent le secret de la météorite tombée en Russie en février A deux reprises en un peu plus d'un siècle, la Russie a reçu une visite dont elle se serait bien passée, avec l'entrée dans l'atmosphère de deux grosses météorites. La première, en 1908, est connue sous le nom d'événement de la Toungouska et n'a eu que de lointains témoins. Le bolide s'est vaporisé à quelques kilomètres d'altitude, au-dessus de la taïga dont elle a couché les arbres au sol, comme des spaghettis tombés d'une boîte, sur plus de 2 000 km2. La seconde visite a eu moins de répercussions physiques mais elle a en revanche fait le tour de la planète médiatique le 15 février dernier par la grâce des caméras numériques. A peine la météorite avait-elle traversé le ciel de la ville de Tcheliabinsk, sur le versant est de l'Oural, qu'une rafale de clichés et de films mitraillait Internet. C'est une autre rafale, moins spectaculaire mais plus scientifique, qui est déclenchée ce mercredi 6 novembre, avec la publication de trois études sur le "superbolide de Tcheliabinsk", comme les chercheurs l'appellent. Deux articles dans Nature (ici et là) et un dans Science qui, fait suffisamment rare pour être remarqué, a avancé la parution de cette étude d'un jour pour être en phase avec la grande revue concurrente. Il a donc fallu moins de neuf mois aux astronomes pour percer le secret de cet objet céleste que personne n'avait vu venir et dont on ignorait l'origine. Les chercheurs se sont amplement appuyés sur les vidéos postées sur le Web afin de reconstruire, à l'aide de logiciels astronomiques, la trajectoire finale de l'objet mais aussi son orbite avant son arrivée sur Terre. Voici donc la reconstitution scientifique de ce qui s'est passé ce 15 février 2013. C'est l'aube sur l'Oural mais c'est un astre inattendu, brillant comme 30 soleils, qui illumine soudain le petit matin. L'astéroïde mesure entre un peu moins de 20 mètres de diamètre et pèse entre 12 000 et 13 000 tonnes, soit plus que la tour Eiffel. Il est repéré pour la première fois à 97 km d'altitude et fonce à près de 69 000 km/h. Son entrée dans les couches de plus en plus denses de l'atmosphère l'échauffe rapidement et le porte à des températures infernales qui, tout en le rendant très lumineux, vont avoir raison de lui. A 83 km d'altitude, l'abrasion et la fragmentation du météore commencent et celui-ci va laisser un nuage de débris dans son sillage. De multiples dislocations se produisent entre 40 et 30 km d'altitude et, à 29 km, c'est une vingtaine de morceaux d'environ 10 tonnes chacun que l'on retrouve dans le ciel. Ceux-ci vont eux-mêmes se désintégrer au fur et à mesure de leur descente, éparpillant une pluie de petites météorites le long de la trajectoire finale. Brisé en morceaux, le bolide ralentit considérablement même si sa vitesse demeure considérable à nos yeux : 48 600 km/h à 20 km d'altitude, 23 000 km/h à 15 km, 11 500 km/h à 12 km... Seul un gros fragment de plus de 600 kg demeure entier et tombe dans un lac (à l'époque gelé) où il a été repêché en octobre. De ce trio d'études on tire plusieurs enseignements. Tout d'abord que l'énergie véhiculée par la météorite, estimée à plus de 500 kilotonnes de TNT, soit environ 35 fois la bombe atomique d'Hiroshima, est plus élevée que ce qui avait été estimé au départ. Il n'y a heureusement eu aucun tué lors de l'événement même si plus d'un millier de personnes ont été blessées, généralement coupées par les vitres que l'onde de choc a fait voler en éclats. L'enquête menée auprès de la population, que retrace l'étude de Science, précise que plusieurs habitants ont subi un "coup de soleil". Plus de 60 % des personnes interrogées ont déclaré avoir senti la chaleur émanant du bolide et certaines ont eu mal aux yeux tellement la lumière était intense. Autre enseignement : l'origine de la météorite. Au cours des six semaines précédant son arrivée sur Terre, elle se cachait dans la lumière du Soleil, si bien qu'elle était invisible pour les programmes chargés de détecter les astéroïdes susceptibles d'entrer en collision avec notre planète. Cela n'a pas empêché une des équipes de chercheurs de reconstituer son orbite. L'objet en question provient de la grande ceinture d'astéroïdes, située entre Mars et Jupiter. Surtout, sa trajectoire est presque calquée sur celle d'un corps nettement plus grand, l'astéroïde 86039, qui fait 2,2 km de diamètre. Pour les astronomes, c'est probablement plus qu'une coïncidence : il n'y a qu'une chance sur 10 000 pour que cela soit l'effet du seul hasard. Les chercheurs émettent donc l'hypothèse que l'astéroïde 86039 a été heurté par un de ses collègues et que, sous le choc, un gros rocher s'en est détaché, qui a fini sa course au-dessus de l'Oural. Surveillé depuis plusieurs années, 86039 fait quant à lui partie de ces vagabonds célestes potentiellement dangereux, dont la trajectoire risque de croiser la nôtre un jour. Son prochain passage est prévu pour mars 2014, à une distance de sécurité confortable d'environ 50 millions de kilomètres. Enfin, une des deux études publiées dans Nature revient sur les statistiques de ces vingt dernières années concernant l'entrée dans l'atmosphère d'astéroïdes semblables à celui de Tcheliabinsk, c'est-à-dire ceux dont le diamètre est compris entre 10 et 50 mètres. Même si l'analyse, restreinte à un échantillon assez faible, reste limitée, ses résultats sont surprenants puisqu'il en ressort que ce genre d'événement est dix fois plus fréquent que ce que l'on croyait jusqu'à présent ! Or, à la différence des astéroïdes très massifs (et donc très dangereux) qui sont bien suivis, les objets plus modestes sont nettement moins connus, alors qu'ils sont susceptibles de provoquer, localement, d'importants dégâts. Sur les quelque 10 000 astéroïdes identifiés susceptibles de se promener dans les parages de la Terre, moins de 1 500 entrent dans la classe des objets inférieurs à 30 mètres de diamètre alors qu'on estime leur nombre total à... plusieurs millions. Une manière de reconnaître que nous ne sommes pas équipés pour les détecter correctement. Tsunami au Japon en 2011: Une île de débris de la taille du Texas se dirige vers les Etats-Unis ![]() PLANETE - La plaque de déchets en provenance du Japon se trouve en ce moment au nord est d'Hawaï... Les débris du tsunami qui a frappé le Japon en 2011 n’ont pas fini de voyager. Parmi les cinq tonnes de restes de maisons, de bateaux et des morceaux de bois en tous genres qui ont été engloutis par l’océan en mars 2011, une plaque d’une tonne dérive actuellement vers les Etats-Unis, rapporte le Daily Mail. Bateaux, motos, quais… Selon les dernières observations de la National Oceanic and Atmospheric Association (NOAA) américaine, une plaque de détritus de la taille du Texas se situe actuellement au nord est des îles d’Hawaï. Une traînée de déchets, moins concentrée, a également été observée de l’Alaska jusqu’aux Philippines. Des objets sont déjà arrivés sur les côtes de l’ouest américain, mais seulement 27 sur quelque 1.600 ont pu être clairement liés au tsunami: un petit bateau trouvé à Hawaï, des quais entiers arrivés dans l’Etat de Washington et dans l’Oregon, une moto échouée en Colombie britannique au Canada… Ce sera toutefois plus difficile de déterminer la provenance de nombreux détritus ayant perdu leur forme initiale et, par chance, leur radioactivité. A.Ch. Plus d'informations sur ce sujet en vidéo /AP/SIPA ![]() ![]() 13 octobre 2013. CHRIS USHER/AP/SIPA DIPLOMATIE - «La France a eu le courage d'empêcher un mauvais accord sur le nucléaire iranien» a déclaré John McCain... Deux influents sénateurs américains, dont le républicain John McCain, ont salué la France dimanche pour avoir bloqué la signature d'un accord sur le programme nucléaire iranien entre Téhéran et les grandes puissances à Genève. «Vive la France», s'est écrié, en français dans le texte, le sénateur John McCain sur son compte Twitter. «La France a eu le courage d'empêcher un mauvais accord sur le nucléaire iranien», a-t-il déclaré au lendemain de l'annonce d'un échec d'un accord entre l'Iran et le groupe P5 1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).Lors de trois jours d'intenses négociations à Genève, les Français ont plusieurs fois publiquement dénoncé les points de blocage et le manque de garanties dans l'accord intérimaire en préparation. Ces prises de position lui ont valu d'être accusée par l'Iran d'avoir joué les trouble-fête autour de la table des négociations. «Dieu merci pour la France, Dieu merci pour ce refus d'un accord», a lancé de son côté le sénateur républicain Lindsey Graham sur CNN.«Voilà des mots qu'on n'a pas entendus depuis bien longtemps, mais laissez-moi vous expliquer: ils (les Français) sont en train de très bien prendre la main au Proche-Orient», a-t-il ajouté. Quatre exigences doivent être respectées Le sénateur Graham a expliqué qu'un texte bipartisane sur l'Iran était en préparation pour la semaine prochaine au Congrès, lequel a le pouvoir de décider les sanctions à l'encontre de l'Iran. Le Congrès a respecté jusqu'à présent la «pause» réclamée par le gouvernement américain, pour laisser le temps à la diplomatie avec l'Iran. «Notre but, a fait valoir le sénateur, est d'obtenir un accord sur le long terme. Nous ne voulons pas nous retrouver avec une Corée du Nord au Proche-Orient». Le texte de la semaine prochaine au Congrès comportera quatre exigences, selon le républicain: «l'arrêt de l'enrichissement (d'uranium), le démantèlement des centrifugeuses, l'arrêt de la construction d'un réacteur à plutonium et l'autorisation du contrôle par la communauté international de tout le cycle iranien (du combustible)». «Si un accord remplissait ces quatre exigences, je serais satisfait», sinon «le monde le regrettera», a-t-il fait valoir, rappelant l'inquiétude d'Israël face à la gestion du dossier iranien par l'administration Obama. Spirit Bomber larguant une bombe B61-11 au-dessus d'un lieu non précisé DOD ![]() Washington - Les Etats-Unis se lancent dans une ambitieuse modernisation de leur bombe nucléaire B61, essentielle pour l'avenir de leur arsenal et censée permettre de poursuivre les efforts de réduction des armements, mais dont nombre d'experts dénoncent le coût prohibitif et l'inutilité. En service dans l'US Air Force depuis la fin des années 1970, cette bombe, contrairement aux missiles tirés depuis les silos ou les sous-marins dont Washington dispose en nombre, est larguée par avion. Elle reste indispensable, ont plaidé des responsables de la défense lors d'une audition devant un panel de la Chambre des représentants la semaine passée. «La B61 est la seule arme de notre arsenal qui remplisse à la fois des missions tactiques et stratégiques», a plaidé le général Robert Kehler, patron du Strategic Command, le commandement responsable des forces stratégiques américaines: la puissance de chaque bombe, déclinée en quatre modèles, peut-être réglée pour aller de 0,3 à 360 kilotonnes, soit l'équivalent de 360.000 tonnes de TNT. Ce type de bombe est le seul à être entreposé -à environ 180 exemplaires- par les Américains sur le continent européen, dans des bases de l'Otan situées en Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas et Turquie. Le projet est de rassembler en un seul modèle, la B61-12, les différents types de bombes B61, d'en faire «une bombe nucléaire tout-en-un sous stéroïdes», ainsi que de renforcer sa sécurité et de réduire les coûts de maintenance, résume Hans Kristensen, analyste à la Federation of American Scientists (FAS), un groupe de réflexion. Il prévoit également de la doter d'un kit de guidage pour la rendre plus précise et donc de réduire la quantité de matière fissile nécessaire pour détruire un objectif. Conjuguée avec le retrait futur du service de la bombe B83, la plus puissante de l'arsenal américain (1,2 mégatonne), cette modernisation doit permettre de diviser par six la quantité totale de matière fissile contenue dans les bombes larguées par avion, s'est félicité Donald Cook, le numéro deux de l'Administration de sécurité nucléaire (NNSA). Dérapage inflationniste «Cette approche doit permettre le moment venu de réduire le nombre total d'armes» nucléaires, selon Madelyn Creedon, chargée des affaires stratégiques au Pentagone, qui rappelle la volonté renouvelée en juin à Berlin par Barack Obama de chercher à négocier avec la Russie une baisse du nombre d'armes nucléaires tactiques en Europe. Mais le programme de modernisation, qui n'en est qu'à ses débuts, a déjà dérapé: estimé à quatre milliards de dollars il y a deux ans, il s'établit dorénavant à 8,1 milliards, selon Mme Creedon. Un panel du Pentagone l'estime lui à un coût de 10 à 12 milliards de dollars. Cette inflation a déjà indisposé certains élus du Sénat qui ont dénoncé la démesure du programme et coupé d'un tiers le budget de 537 millions initialement alloué au projet pour 2014. «Les arguments contre la modernisation de la B61 sont simples: c'est inabordable, infaisable et inutile», assène Kingston Reif, du Bulletin des scientifiques atomistes. Sans être aussi véhément, Tom Collina, directeur de recherches à l'Arms Control Association, juge lui aussi que l'Air Force est trop ambitieuse en ces temps d'austérité budgétaire: elle doit déjà financer le développement du chasseur F-35, d'un nouveau bombardier à long rayon d'action et compte bien demander la mise au point d'un nouveau missile de croisière nucléaire à l'horizon 2030. Quant à la volonté du président américaine de chercher une baisse des armes nucléaires tactiques en Europe, il juge que «cela n'a aucun sens de dépenser des milliards pour moderniser des armes dont le président a déjà dit qu'il voulait se débarrasser». Et cette modernisation risque de s'avérer contre-productive dans la perspective de discussions avec Moscou, explique-t-il à l'AFP. En dépit de l'objectif affiché par Washington, les Russes, qui se reposent davantage sur l'arme nucléaire, notamment en raison la faiblesse relative de leurs forces conventionnelles, risquent d'être irrités, selon lui. «Je ne sais pas quelle sera leur réponse mais elle ne sera certainement pas positive». ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() JAPON - Les sinistrés du tsunami du 11 mars 2011 vont demander une indemnisation pour leur évacuation... Deux ans après le tsunami qui a dévasté Fukushima, les évacués de la région ont l’intention de rappeler cet anniversaire au gouvernement japonais. 350 personnes évacuées de la région vont intenter une «class-action» pour obtenir des indemnisations de 50.000 yens (environ 400 euros) pour chaque mois durant lequel ils ont été évacués, rapporte l’AFP. Leurs avocats présenteront le dossier devant la cour de justice de Fukushima le 11 mars prochain, date anniversaire de la catastrophe. «Retrouver Fukushima sans radiations» Les plaignants devraient également poursuivre Tepco, l’opérateur de la centrale dévastée, afin d’obliger la société à prendre des mesures de réduction des radiations dans la région. «C’est une plainte pour retrouver Fukushima sans radiations et sans énergie nucléaire», a déclaré Izutaro Managi, un des avocats. «Le gouvernement a fait la promotion de l’énergie nucléaire et a été étroitement impliqué. Il était pleinement conscient du danger de perdre le contrôle après un tsunami mais a négligé de prévenir un tel événement.» Après le tsunami, 160.000 personnes avaient été évacuées d’une zone d’une vingtaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daichii. Deux ans après, les opérations de décontamination se poursuivent mais les inquiétudes restent vives dans la population sur les niveaux de radioactivité encore présents dans les sols. D’autres images sur le nucléaire EDF n'augmentera pas ses tarifs cet hiver, assure Henri Proglio ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Nucléaire: l'Iran entame d'intenses négociations avant la réunion des «5+1» ![]() ![]() Bulgarie: nouvel arrêt à la centrale nucléaire de Kozlodoui ![]() 06 novembre 2013, par Frédéric Lemaitre L’audition de Snowden en Allemagne : un cauchemar pour Merkel ![]() Angela Merkel à Bruxelles, le 25 octobre. Francois Lenoir/REUTERS Déjà bien occupée à négocier avec le Parti social-démocrate (SPD) la formation de son troisième gouvernement, Angela Merkel a un autre souci en tête : l'audition d'Edward Snowden par une commission du Bundestag. Tout l'été, Angela Merkel a cherché à prendre ses distances avec l'ex-consultant américain. Elle lui a notamment reproché d'avoir informé la presse et non les parlementaires de son pays des pratiques de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine dont il avait eu connaissance. Mais ces derniers temps, le ton a changé. En révélant que le portable d'Angela Merkel était placé sur écoutes, l'Américain a prouvé aux Allemands que leurs interlocuteurs officiels à Washington les roulaient dans la farine. Surtout, l'entretien que le jeune Américain, réfugié à Moscou, a accordé jeudi 31 octobre à un député écologiste allemand, Hans-Christian Ströbele, a changé la donne. Désormais, le gouvernement ne peut plus faire comme si Edward Snowden n'avait rien à apporter à l'Allemagne. Si le Bundestag décide de créer une commission d'enquête sur les écoutes de la NSA, comme cela est très probable, Edward Snowden figurera en tête des personnalités qui devraient être auditionnées. Risque de crise diplomatique C'est moins ce que l'ex-consultant pourrait dire que les conditions de son audition qui inquiètent Angela Merkel et son entourage. Celle-ci devrait se dérouler soit à Moscou, soit en Allemagne. Angela Merkel veut à tout prix éviter qu'elle se déroule en Allemagne. Si l'Américain met le pied sur le sol allemand, il est clair qu'il demandera l'asile politique à l'Allemagne. Peut-être même que Vladimir Poutine lui interdira de rentrer à Moscou. Dès lors, les Etats-Unis demanderont son extradition, ce qu'Angela Merkel ne pourrait accepter sans provoquer un énorme scandale en Allemagne. Bref, dans ce scénario, l'Allemagne risquerait une crise diplomatique majeure avec Washington. C'est pour tenter de déminer le terrain que depuis lundi, Steffen Seibert, porte-parole de Mme Merkel, répète à qui veut l'entendre que "les relations transatlatiques sont d'une importance primordiale, en particulier pour Berlin". Le gouvernement allemand soutient désormais officiellement une autre démarche : l'audition d'Edward Snowden à Moscou. Le ministre de l'intérieur, Hans-Peter Friedrich – le même qui estimait en août qu'il n'y avait pas d'affaires d'écoutes – a déclaré mercredi 6 novembre devant une commission du Bundestag qu'il vérifiait la faisabilité d'une audition par des membres du Bundestag à Moscou. Il faudra en effet l'accord du Bundestag, puis celui de Vladimir Poutine et enfin d'Edward Snowden lui-même. Prudence du SPD Pour le Bundestag, Angela Merkel devrait pouvoir compter sur le soutien du SPD. Plus la formation du gouvernement approche, plus le Parti social-démocrate se montre prudent sur le sujet. "On ne peut pas inviter M. Snowden en Allemagne tant qu'on n'a pas totalement exclu qu'il sera ensuite extradé", a déclaré Thomas Oppermann, le responsable du SPD pour ces questions. Mais Vladimir Poutine va sans doute mettre des conditions à cette audition sur le sol russe. Que le Bundestag doive travailler sous le contrôle du Kremlin apparaît comme un exercice de haute voltige diplomatique. De plus, selon Hans-Christian Ströbele, le principal intéressé, Edward Snowen est d'un autre avis : "Il m'a dit qu'il ne veut pas être interrogé à Moscou mais qu'il aimerait recevoir l'asile ou un droit de séjour en Allemagne et qu'il est prêt à témoigner devant une commission d'enquête du Bundestag", déclare le député vert. Celui-ci, comme son parti et comme Die Linke, le parti de la gauche radicale, demande que l'Allemagne accorde le droit d'asile à l'Américain. Un véritable casse-tête pour Angela Merkel. Le Monde.fr avec AFP | 11.11.2013 à 08h31 • Mis à jour le 11.11.2013 à 08h36 ![]() Alors que la fronde contre l'écotaxe s'étend à d'autres départements hors de la Bretagne, la déclaration du ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier, ne devrait pas calmer la grogne. Ce dernier a en effet déclaré, lundi 11 novembre, qu'il n'y avait "pas d'enterrement de l'écotaxe", sans préciser la date à laquelle cette taxe sur les poids-lourds, censée entrer en vigueur le 1er janvier 2014 avant d'être repoussée, entrerait en vigueur. Le ministre délégué a rappelé au micro de RTL le souhait du gouvernement était de mettre en place une "modalité de financement des infrastructures (...) intelligente, acceptable et soutenable". Selon les informations du Monde, le retrait de la mesure n'a jamais été pas envisagé par le gouvernement, qui souhaite laisser le temps aux esprits de s'apaiser – et aux échéances électorales de passer. Et la date du 1er juillet 2014 serait désormais évoquée. "REMISES À PLAT" ![]() Après nombre de remises à plat et de reports, dus aux difficultés techniques de mise en place autant qu'aux négociations avec les transporteurs ou avec certaines régions comme la Bretagne ou l'Alsace, la fiscalité écologique sur les poids-lourds devait commencer à s'appliquer dans les semaines qui viennent. Lire la chronologie Ecotaxe : itinéraire d'une mesure qui faisait consensus Si le gouvernement n'a eu de cesse de promettre "remises à plat" et autres concertations, un tel retrait n'a jamais été sérieusement étudié. Et pour cause : il coûterait très cher à l'Etat, tenu par les engagements contractuels contractés auprès du consortium Ecomouv'. Lirer notre décryptage Ecotaxe : pourquoi le contrat Ecomouv' vire-t-il à la polémique ? et l'entretien avec Antoine Caput, vice-président d'Ecomouv' "La rémunération d'Ecomouv n'a rien de scandaleux" Selon les derniers chiffres de la préfecture de région, 44 radars sur les 109 radars routiers que compte la région ont été vandalisés depuis début novembre. Nouvelle alerte rouge dans l’agroalimentaire breton LE MONDE | 01.11.2013 à 12h00 • Mis à jour le 04.11.2013 à 11h44 |Par Laurence Girard Réagir Classer |