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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() MatièreS plastiqueS PLAN *Introduction I/ Historique II/ Matières Plastiques 1/ Définition 2/ Origine 3/ Synthèse 4/ Principales MP 5/ Composants auxiliaires III/ Usages IV/ Etiologie V/ Interaction contenant/ contenu dans l’emballage VI/ Mécanisme de dégradation thermique VII/ Toxicité VIII/ Impact sur l’environnement IX/ Protection des personnes exposées *Conclusion Présenté par : Dr S.Benbouabdellah *Introduction Les matières plastiques occupent une place prépondérante dans notre environnement et sont désormais présentes partout. Parmi les 5000 types de plastiques connus, seule une cinquantaine présente un intérêt économique. Plus de 90% de la production mondiale se compose des cinq familles de plastiques suivantes: Polyéthylène (PE) comprend le polyéthylène à basse densité (LDPE) et le polyéthylène à haute densité (HDPE) Polypropylène (PP) Chlorure de polyvinyle (PVC) Polystyrène solide (PS) et polystyrène expansé (PSE) Polyéthylène téréphtalate (PET). Aussi est-il primordial de savoir quel est leur comportement lorsqu’elles sont portées à température élevée ou lorsqu’elles sont impliquées dans un feu.
Dates Importantes de découvertes ![]() II/Matières Plastiques 1/Définition Les matières plastiques (ou plastiques) sont constituées d'une résine (« polymère») additionnée ou non de composants auxiliaires. La synthèse de la résine est réalisée à partir de molécules de faible poids moléculaire (« monomères»). Les réactions chimiques mises en jeu dans la formation des macromolécules sont de trois types : polymérisation, polycondensation et polyaddition. Les composants auxiliaires sont des constituants dont le rôle consiste: -soit à conférer des caractéristiques particulières aux produits finis, - soit à permettre la transformation de la matière plastique, -soit encore à en abaisser le prix de revient. 2/Origine ![]() ![]() ![]() On remarquera que: - Le pétrole (55%) - Le charbon (35%) - Le gaz naturel (10%) sont les trois origines essentielles des matières plastiques. Par la pétrochimie, on obtient - des bitumes, des huiles lourdes, des kérosènes - des naphtas (C'est à partir des naphtas que l'on extrait les produits de base des MP) - des essences et des éthers de pétrole 3/synthèse Les réactions chimiques mises en jeu dans la synthèse des macromolécules peuvent être de trois types : polymérisation – polycondensation – polyaddition. A/ Polymérisation C’est une réaction sans résidus qui, par soudure bout à bout des motifs monomères, mène aux polymères à chaîne plus ou moins longue; les cas types de polymérisation sont ceux des monomères à double liaison éthylénique tels que l’éthylène, le chlorure de vinyle et en général de tous les dérivés vinyliques. B/ Polycondensation Des molécules comportant deux ou plusieurs fonctions susceptibles de réagir entre elles peuvent s’associer en chaînes, avec élimination de petites molécules: eau, ammoniac, anhydride carbonique, hydracides, etc. L’exemple le plus typique et le plus cité est celui qui mène à l’obtention des polyamides: — à partir de molécules différentes : ![]() — à partir de molécules identiques : ![]() Les phénoplastes sont également obtenus par réaction de polycondensation du formol avec le phénol, les aminoplastes par polycondensation du formol avec l’urée ou la mélamine. C/ Polyaddition C’est une réaction d’addition de molécules différentes sans élimination de petites molécules comme dans les polycondensations. Ce type de réaction est peu courant dans la chimie actuelle des polymères. Théoriquement, les polyuréthannes sont obtenus par réaction d’addition d’isocyanates et d’alcools : ![]() Nota: Dans ces trois types de réaction, la valeur de n est très variable. La macromolécule ne se termine pas par une valence libre mais par : Un atome d’hydrogène ou un radical saturé pour les polymérisations ; Un groupe réactif (acide, isocyanate…) pour les polycondensations et les polyadditions. 4/Principales MP 4.1/Résines thermoplastiques Sont pour la plupart constitués par des enchaînements unidimensionnels, résultant de l'association de molécules simples. Ils sont mis en œuvre par élévation de température qui provoque la fusion ou le ramollissement; ils sont donc également déformables sous l’action de la chaleur. Les principales familles (Voir Tableau I) 4.2/ Résines thermodurcissables ou thermorigides Sont constitués par des macromolécules s’étendant dans les trois directions de l’espace, d’autant plus rigides que le réseau tridimensionnel est plus dense. Leur réticulation obtenue le plus souvent sous l’effet de la chaleur est irréversible; ces produits résistent mieux à l’effet de la chaleur. Les principales familles (voir tableau II). 4.3/ Résines naturelles Caoutchouc: Le caoutchouc ou poly (1,4-cis-isoprène) [-CH2-C(CH3)=CH-CH2-]n est extrait du latex de l’hévéa (Euphorbiacées) : solution aqueuse de polyisoprène et de diverses proteines et résines. Des élastomères de synthèse tendent à remplacer le caoutchouc naturel. Colophane: C’est le résidu de distillation de divers pins après évaporation de la fraction liquide (essence de térébenthine). Elle contient des acides résiniques, notamment les acides abiétiques et déhydro-abiétique. Oxydable, elle peut etre stabilisée par estérification ou hydrogénation. Cellulose: C’est polymère fibreux du glucose, dont le coton est la forme naturelle la plus pure. Nota Matériaux composites: Ils sont obtenus par association d’une résine thermodurcissable (polyester insaturé en solution dans du styrène, ou polyépoxydique, ou phénoplaste) et de fibres de verre et/ou de carbone et/ou p.aramides (kevlar) disposées en couches successives. Leur emploi se développe, notamment dans la construction navale et aéronautique, l’automobile, les sports de glisse, la construction, etc. 5/ Composants auxiliaires 5.1/ Catalyseurs Pour les résines thermoplastiques, les réactions de polymérisation sont amorcées par des catalyseurs appelés « accélérateurs », qui sont habituellement des peroxydes organiques (de benzoyle, de butyle, de méthyléthylcétone,etc.), produits inflammables et explosifs. Pour les résines thermorigides, les catalyseurs « durcisseurs » sont employés pour obtenir la réticulation. L’adjonction de catalyseurs, qui sont essentiellement des amines (aliphatique ou aromatique) et des anhydrides d’acides di-ou tricarboxyliques (anhydrides hexahydrophtalique, himique, maléique, méthyltétrahydrophtalique, phtalique, tétrachlorophtalique,trimellitique) assure la polymérisation finale. 5.2/ Adjuvants 5.2.1/ Plastifiants Ils modifient l’élasticité de la résine et augmentent sa flexibilité. Ce sont: -des esters de l’acide phtalique, tels que les phtalates de diméthyle, diéthyle, dibutyle, dioctyle, di (2-éthylhexyle), etc., produits huileux et peu volatils; -les tricrésylphosphates (TCP), liquides visqueux ininflammables et non volatils (en France il est interdit dans le PVC à usage alimentaire ou pharmaceutique); -des esters d’acides gras, comme l’adipate de di (2-éthylhexyle); -des composés organochlorés; -des glycols; -des polyesters, etc. 5.2.2/ Autres adjuvants -les charges, qui modifient les propriétés physiques, électriques et mécaniques des résines, sont minérales (alumine, amiante, argile, craie, fibre de verre, kaolin, particules métalliques,etc.) ou organiques (farine de bois, sciure,etc.). -les stabilisants et antioxydants empechent les décompositions de la résine; ce sont des dérivés métalliques (stéarate de plomb, organomercuriels,etc.) préviennent la dégradation de surface par les micro-organismes. -les ignifugeants (paraffines chlorées, organobromés comme le bromostyrène, trioxyde d’antimoine, etc.) s’opposent au feu mais n’empechent pas la pyrolyse des résines. -les agents porogènes sont des gaz (C02,N2), des fluorocarbures, des dérivés de l’hydrazine comme l’azodicarbonamide, permettent d’obtenir des matériaux expansés ou alvéolaires (mousses). -les lubrifiants (stéarates, cires) évitent l’adhésion de la résine aux outils. -les pigments sont de nature minérale (oxydes et sels de cadmium, cobalt, chrome, fer, plomb,etc.) ou organique (azoiques et diazoiques,noirs de carbone,etc.). III/ Usages 1/ PE Le polyéthylène est utilisé dans les applications suivantes: -films et sachets d’emballage, sacs à ordures -flacons d’emballage pour produits de nettoyage et cométiques, récipients souples -pièces moulées par injection ou par soufflage (bacs, corps creux, etc.)5 - fils et câbles - revêtements - tuyaux - fibres - divers (jouets, gilets pare-balles, etc.) De manière générale, les produits rigides (flacons de cosmétiques, récipients, etc.) sont en HDPE et les objets plus souples (sacs à ordures, récipients souples, sacs, etc.) en LDPE. 2/ PP (polypropylène) Le PP est présent sous forme: -de fibres dans les tapis et les textiles -de film dans les emballages -sous forme moulée, dans > Le secteur automobile (tableaux de bord, pare-chocs, etc.) > L’électroménager > les ustensiles ménagers (vaisselle pour four à micro-ondes, boîtes pouvant aller dans le lave-vaisselle, etc.) > les jouets > les bagages > le mobilier de jardin, etc. 3/ PVC La vaste gamme de propriétés du PVC permet de fabriquer les produits les plus divers. Mais en raison de sa résistance aux intempéries, plus de la moitié de la production est destinée au secteur de la construction: -châssis de fenêtres - canalisations d’eau et autres tuyaux - toiles et membranes de revêtement des toits et des sols - mobilier urbain, etc. Autres utilisations: - câbles électriques -bouteilles (notamment dans le domaine médical et pharmaceutique) - enduits -chaussures, etc. 4/ PS Les utilisations principales sont les suivantes: -boîtiers de CD («PS cristal» – transparent, cassant) - vaisselle en plastique (couverts en «PS choc», gobelets, flûtes transparentes et verres à pied pour cocktails en «PS cristal») - articles de décoration ou de bureau (règles, rapporteurs, etc.) - emballages alimentaires (gobelets de yoghourts en «PS choc») - matériel de calage pour objets fragiles (électronique) à l’intérieur des boîtes en carton, isolants pour glacières, flotteurs, caisses à poissons, etc., en EPS(PS expansé : materiau- mousse) - barquettes alimentaires en EPS - isolation thermique des bâtiments (EPS) 5/ PET Les deux principales sources de consommation du PET sont les emballages ainsi que les fibres non tissées fabriquées à partir du recyclage du PET, également appelées polyester pour les vêtements. Les applications du PET sont nombreuses : -bouteilles, flacons - toiles (tentes, parapentes, canapés) - textiles (polyester, vestes polaires) - électronique (écrans) -cartes de crédit - pièces pour véhicules -chaussures IV/ Etiologie A température ambiante, les matières plastiques sont généralement considérées comme présentant peu de danger; il y a lieu cependant de ne pas négliger la présence éventuelle de monomères, produits de départ, prépolymères, produits auxiliaires, ainsi que les risques liés aux résines elles-mêmes, qui peuvent être dangereuses par inhalation ou contacte cutané, et aux poussières de résines, même lorsque celles-ci sont sans nocivité spécifique. Portées à température élevée, les matières plastiques vont libérer des produits de dégradation, des adjuvants ou des monomères résiduels. La nature de ces émissions et leurs caractéristiques dépendent de nombreux facteurs (nature du polymère ou des additifs, apport énergétique, teneur en oxygène, etc.). La connaissance de ces éléments est essentielle pour l'évaluation des risques aux postes de travail (opérateurs), ou en cas d'incendie (personnel, intervenants...). V/ Interaction contenant/contenu dans l’emballage Plusieurs types d’interactions existent entre un emballage (contenant) et le produit emballé (contenu). L’inertie d’un emballage est rarement totale ce qui peut engendrer par exemple une altération des propriétés organoleptiques de l’aliment ou éventuellement un problème toxicologique. Ce contact contenant/contenu peut également influencer les propriétés mécaniques de l’emballage. Les principaux types d’interaction contenant/contenu sont les suivants : -La Migration de substances présentes dans le matériau d’emballage vers le produit. -La perméation de gaz : O2 vers l’aliment, CO2 vers l’extérieur de l’emballage. -La sorption (absorption) des constituants du produit par l’emballage (ex : arômes). ![]() 1/ La Migration La fabrication des matériaux thermoplastiques requiert l’emploi de nombreux additifs. Le choix des additifs est lié directement à leur paramètre de solubilité vis-à-vis du polymère choisi. Ces additifs ont tendance à diffuser hors de l’emballage et à se retrouver dans le produit. Ce problème d’origine technique a de toute évidence des conséquences sanitaires. La migration est le transfert des produits constituants l’emballage thermoplastique vers le produit conditionné. la liste ci-dessous qui regroupe les principaux produits migrant ne saurait être exhaustive : Les constituants des polymères synthétiques : - les monomères résiduels tels que le styrène, l’acide téréphtalique… ; - les prépolymères comme les téréphtalates de mono ou dihydroxyéthyle ; - les oligomères qui proviennent d’une polymérisation incomplète, tel que le polystyrène de bas poids moléculaire. Les produits de dégradation des polymères synthétiques : les polymères peuvent se dégrader au cours du temps ou lors de leur mise en œuvre. Par exemple, la photooxydation des polyoléfines, comme l’hydrolyse des polyesters, fragmente les chaînes carbonées en de plus petites molécules plus facilement transférées, mais rarement caractérisées. Les adjuvants des polymères synthétiques ou naturels : - les agents nécessaires à la polymérisation, comme les tensioactifs, les catalyseurs… ; - des agents nécessaires à la mise en œuvre ou à l’utilisation, comme les antistatiques, les colorants… ; - les modificateurs de propriétés mécaniques, comme les plastifiants… ; - les agents de stabilisation tels que les antioxydants et anti-UV…. -Différents types de migration : Migration globale : (LMG) ou transfert massique de tout composé vers l’aliment, elle est exprimée par la masse de l’ensemble de ce qui migre, sans prise en compte de la nature des différents éléments ayant migrés. Elle est limité en Europe à 60 mg/Kg d’aliment (ou 10 mg/dm2) au delà duquel un matériau est jugé inapte à être utilisé au contact des denrées alimentaires. Migration spécifique : La réglementation européenne a fixé une limite de migration spécifique (LMS) concernant les migrants de façon individuelle et basée sur des critères toxicologiques. Elle est fixée à partir de la Dose Journalière Tolérable (DJT en mg/kg de masse corporelle), en admettant qu’un individu moyen de 60 kg ingère quotidiennement 1 kg d’aliment emballé en contact avec un matériau de 6 dm2 de surface, soit : ![]() Nota : Une substance qui aurait une LMS supérieur à la limite de migration globale ne se voit pas attribuer de limite de migration spécifique. 2/ La perméabilité Généralement, on parle de perméation lorsqu’un gaz ou une vapeur organique entre en contact avec un polymère. Plus spécifiquement, la perméabilité est un flux de vapeur à travers une matrice. Ce flux part d’une zone où la vapeur a une certaine concentration vers une autre zone où le niveau de concentration est plus faible. La perméabilité consiste à mesurer au cours du temps la quantité d’une espèce qui traverse de part en part un film de polymère soumis à une différence d’activité de l’espèce considérée. Les propriétés de perméabilité d’un polymère dépendent de nombreux paramètres et en particulier des cinétiques de diffusion et de solubilité des perméants : P DS Où P est le coefficient de perméabilité ou perméabilité, D est le coefficient de diffusion, et S est le coefficient de solubilité. Tous les paramètres influant sur D et S joueront également des rôles importants sur la perméabilité. Généralement, ces coefficients évoluent dans le même sens. La perméabilité sera donc plus importante pour des molécules linéaires ou allongées que pour celles de géométrie sphérique. Par contre, une augmentation de la taille du perméant entraîne des effets opposés : une augmentation de la solubilité et une diminution du coefficient de diffusion. Cependant, d’une façon générale, la perméabilité dépend beaucoup plus des variations du coefficient de diffusion. (rôle du stockage et épaisseur de l’emballage). 3/ La sorption Le terme de sorption, par opposition à celui de désorption, est généralement utilisé pour décrire tout processus intégrant la pénétration puis la dispersion du diffusant dans la matrice. Ce processus inclut donc les phénomènes d’adsorption, d’absorption, de diffusion et de dispersion du diffusant dans un volume libre. Le transport des diffusants dépend donc de leur propre aptitude à se mouvoir et de la mobilité des chaînes du polymère considéré. Mis à part les substances réagissant chimiquement sur les polymères (bases et acides forts par exemple), les molécules des contenus sont susceptibles de s’adsorber sur les parois de l’emballage, puis de pénétrer dans les polymères lorsque leur masse et leur encombrement stérique ne sont pas trop importants. Etant donné la complexité des produits emballés, qu’ils appartiennent aux domaines alimentaires, cosmétiques ou parachimiques, le nombre de polluants potentiels est énorme. De plus, les études traitant de la sorption vers la matrice polymérique sont moins nombreuses que les travaux sur la migration. VI/ Mécanisme de dégradation thermique A/ aux températures de mise en œuvre : (tableau III, IV, V) -Aux températures de mise en œuvre les plus basses: (IL est difficile de fixer une température limite compte tenu des différents types et qualités de polymères), il n'y a pas rupture de la chaîne du polymère mais éventuellement libération de monomères résiduels (fonction du taux de conversion des monomères du produit initial) et/ou d’adjuvants : * libération de monomères ou produits de base résiduels (formaldéhyde, phénol, isocyanates...) avec certaines résines thermodurcissables (résines phénol-formaldéhyde, prépolymères polyuréthannes notamment); une libération de même nature peut avoir lieu avec certains thermoplastiques; * libération de produits auxiliaires volatils ou de solvants lorsqu'ils sont déjà présents dans la matière prétransformée -A des températures plus élevées, jusqu’à 400°C environ : la chaîne du polymère se modifie jusqu'à la rupture et on peut observer les phénomènes suivants: *débuts de décomposition: la dégradation dépend à la fois de la température de la transformation, du temps passé par la matière en fusion ou pâteuse dans l'appareil en chauffe et de la disponibilité en oxygène. Elle entraîne le dégagement de produits volatils, principalement des hydrocarbures aliphatiques et aromatiques légers, des composés oxygénés: alcools, cétones, aldéhydes, acides carboxyliques et parfois des composés particuliers comme le chlorure d’hydrogène pour le PVC ou des Hydrocarbures fluorés pour les polyfluoroéthènes ; * débuts de dépolymérisation: ils peuvent se produire avec certains polymères, tels que le polyméthacrylate de méthyle, le polystyrène... Les composés gazeux qui sont émis, doivent être considérés comme dangereux pour la santé: toxiques, corrosifs, irritants, allergisants, narcotiques... Ils peuvent être par ailleurs inflammables. B/ lors de la pyrolyse et de la combustion : (Tableau : III, IV, V) Les principaux gaz formés lors de la combustion ou de la pyrolyse qui la précède et l'accompagne, sont: - le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2), la vapeur d'eau; - le méthane et des hydrocarbures aliphatiques et aromatiques. Le monoxyde de carbone est très souvent le toxique majeur. Mais le danger supplémentaire apporté par les autres gaz de dégradation est loin d'être négligeable. Pour les matières plastiques contenant des atomes de chlore, fluor, azote, soufre, etc., il y a également formation: - de chlorure d'hydrogène et d'hydrocarbures chlorés (polymères chlorés); - de composés fluorés et de fluorure d'hydrogène (polyfluoroéthènes); - d'ammoniac, de nitriles, de cyanogène, de cyanure d'hydrogène et plus rarement d'oxydes d'azote (polymères azotés: polyamides, polyuréthannes, polyacrylonitrile, aminoplastes…); - de dioxyde de soufre, de sulfure d'hydrogène (polysulfones et polysulfure de phénylène). Un incendie de matières plastiques se caractérise également par un dégagement de fumées qui peut être important (polystyrène, polyesters, ABS...). Elles sont formées de fines particules solides et liquides en suspension dans le mélange des gaz de combustion. Elles résultent d'une dégradation incomplète et de nombreux produits comme les oligomères, les aldéhydes ou les acides gras peuvent y être décelés. Les composés chlorés ou bromés des matériaux ignifugés conduisent, en empêchant certaines réactions avec l'oxygène, à la formation d'une plus grande quantité de suies et de noir de carbone. Ils permettent ainsi de réduire la quantité totale de fumées en limitant ou même en arrêtant la combustion. VII/ Toxicité 1/Monomères La plupart des monomères sont des irritants pour la peau et les muqueuses, certains devenant meme caustiques à forte concentration (acide acrylique, acrylates,acrylamides, formaldehyde,isocyanates, phénol,styrène…) Quelques uns sont également sensibilisants : acide abiétique (colophane), formaldehyde, monomères epoxydes, proteine de latex (caoutchouc naturel) ils peuvent engendrer des récations immunoallergiques immédiate (rhinite, ashme, urticaire) ou retardée (alvéolite, eczéma). Le chloroprène, le chlorure de vinyle, le méthacrylate de méthyle, le styrène sont des depresseurs du système nerveux central. Certains subissent une activation métabolique conduisant à des comporsés génotoxiques suspectés d’etre cancérogène. 2/ Catalyseurs Les peroxydes organiques sont des caustiques. Les amines peuvent etre irritantes, sensibilisantes, voire caustiques, méthémoglobinisantes, et parfois cancérogènes (dérivés aminés aromatiques) .Les anhydrides d’acides sont aussi des irritants et sensibilisants, provoquant des réactions immédiates (urticaire, rhinite, asthme) ou retardée (eczéma). 3/ Adjuvants Les phtalates sont moyennemnt irritants, mais très rarement sensibilisants. Ils induisent les mono-oxygénases à cytochrome P450 (isoforme 4A) et les peroxysomes. Le phtalate de di-(2-éthylhexyle) est hépatotoxique et cancérogène chez l’animal. Le tri-o-crésylphosphate est légèrement anticholinestérasique, mais peut provoquer des neuropathies périphériques. Aussi toxicité des oxydes et sels de métaux (Cadmium, cobalt, chrome, plomb etc). 4/ Produits de pyrolyse Il s’agit essentiellement des monomères constitutifs des différentes matières plastiques, de caustiques (acide chlorhydrique, acide fluorhydrique, ammoniac), d’aldehyde (formaldehyde) et NO2 et de divers produits (cyanure d’hydrogène, sulfure d’hydrogène, CO, dérivés aminés aromatiques et métaux.) VIII/ Impact sur l’environnement Phase de production Les combustibles fossiles (pétrole en particulier) utilisés pour la fabrication des matières plastiques sont des sources importantes de gaz à effet de serre. De nombreux additifs toxiques (plomb, cadmium en particulier) ont été utilisés pour la fabrication de certaines matières plastiques courantes, telles le PVC. La directive 2000/53/EC de l'Union européenne en interdit désormais l'utilisation (plomb, cadmium, mercure, chrome VI). Phase d'utilisation -Des substances chimiques, en particulier présentes dans le plastique, seraient « au premier rang des accusés » de la chute de la qualité des spermatozoïdes (réduite de 50 % depuis 1950) et des maladies liées à l'appareil génital à travers les perturbateurs endocriniens. -Parmi les additifs les plus controversés figure le bisphénol A, très présent dans les plastiques alimentaires et notamment dans 90 % des biberons. Le BPA est soupçonné d'être un perturbateur endocrinien. L'Association médicale américaine a publié en octobre 2008 une étude concluant qu'une hausse de la concentration de BPA dans l'urine augmentait de 39 % les risques de diabète et de maladie cardiovasculaire. Au Canada, tous les biberons contenant du BPA ont été retirés du marché, en application du principe de précaution. -L'émanation (relargage) de certains plastiques présents dans l'habitat urbain est connue Au stade « déchet » -Les plastiques, à la différence des polymères naturels, sont peu dégradables et mal biodégradés. Parmi les produits finaux de dégradation, certains de leurs additifs sont des perturbateurs endocriniens, et d'autres (métaux lourds, colorants ou stabilisateurs) sont toxiques et non biodégradables. -Les plastiques flottants deviennent des déchets marins qui, même dans des zones éloignées, tuent des espèces protégées et menacées. Les sacs plastiques mangés par des tortues qui les confondent avec des méduses ne sont qu'un des exemples. Un autre problème est celui de nombreux albatros qui meurent, le gésier et l'estomac pleins de dizaines de jouets et objets en plastique, qu'ils ont ingéré en mer ou que leurs parents leur ont apportés au nid. Ces objets sont apportés par les parents à leurs poussins comme s'il s'agissait de nourriture (ils étaient couverts d'œufs ou d'organismes marins commestibles) et à la différence des os ou arêtes avalés par les oiseaux, ils ne peuvent être dissous par les sucs digestifs d'aucun animal, ni ressortir de l'estomac des poussins ou adultes qui finissent par en mourir. Les poussins d'albatros sont ainsi nombreux à mourir d'inanition après avoir ingéré parfois plusieurs dizaines d'objets en plastique (bouchons, morceaux de stylos, gadgets et autres jouets pour enfants, débris de récipients, etc.) Selon une étude publiée en 2011 par l'Institut océanographique de San Diego (Californie), on trouvait en 2009 des morceaux de plastique ingérés dans 1 poisson sur 10 dans le Pacifique Nord, et les poissons vivant aux profondeurs moyennes en ingèreraient 24 000 t/an environ. IX/ Protection des personnes exposés 1/ Surveillance biométrologique La surveillance biométrologique des personnes exposées comporte le dosage, le plus souvent urinaire et en fin de journée de travail, de certaines molécules inchangées et/ou de leurs métabolites : -glycérophtaliques : acide phtalique urinaire -phénoplastes : phénol urinaire ;p-t-butylphénol urinaire -polyacryliques pour l’acrylonitrile monomère : acide-2-cyanoéthylmercapturique urinaire -polychlorure de vinyle : acide thiodiglycolique urinaire -polystyrène : styrène sanguin,styrène urinaire, acides mandélique et phénylglycolique. -polyuréthanes : pour l’hexaméthylène-diisocyanate : hexaméthylène-diamine 2/ VME-VLE
*Conclusion : L'avenir de l'homme peut-il se concevoir sans les matières plastiques ? Perspective avec : recyclage et usage des bioplastique. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Bibliographie -Produits de dégradation thermique des matières plastiques (1999). Cahiers de notes documentaires-Hygiène et sécurité du travail (174) : 47-57 -Alain Viala (2007). Toxicologie des matières plastiques (II) : 927-938 -R.Lauwerys (2007). Matières plastiques (chapitre XX) : 969-974-Oussama Zaki. Thèse (2008). Contribution à l’étude et à la modélisation de l’influence des phénomènes de transferts de masse sur le comportement mécanique de flacons en polypropylène : 24-30. |
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