Résumé La présente recherche a pour objectif d’étudier dans quelle mesure les projets de modernisation transverses, inscrits au Plan d’Action Stratégique 2003 de la Direction des Affaires Administratives et Générales (daag),








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1-1 Environnement de l’administration publique

1-1-1 L’environnement international

1-1-1-1 Société du savoir et économie apprenante



De tout temps, la connaissance a été le moteur du développement scientifique, économique et culturel de l’homme, elle n’a jamais cessé de constituer l’essence même de la civilisation humaine.

Des organisations et des institutions chargées de créer et de diffuser la connaissance ont toujours existé aussi bien du côté public que du côté privé (édition, presse, bibliothèques, écoles et universités…). On assiste cependant, et depuis bien plus d’une décennie à l’avènement d’un nouveau modèle de société, à une nouvelle économie.

Une rupture est donc établie avec les époques précédentes, marquant le passage à une nouvelle ère où la création de la valeur est fondée de façon croissante sur les connaissances. Rupture accélérée par le développement des nouvelles technologies de l’Information et de la communication (TIC), où les actifs immatériels (les idées, l’information, l’innovation et les compétences) ont une importance de plus en plus grande dans une économie devenue largement basée sur le savoir. (Knowledge based Economy).

Parmi les facteurs qui animent cette rupture, on peut citer7 :

  1. L’accélération de la production de la connaissance : aussi bien en terme de création et d’accumulation qu’en terme de dépréciation. Cette tendance est à la fois le moteur et le résultat d’une forte intensité de progrès scientifique et technique. Un nouveau type d’institutions participe fondamentalement à ce phénomène dont notamment : les communautés de connaissances constituées de réseaux d’individus, dont l’objectif fondamental est la production et la circulation de savoirs nouveaux et dont les activités agissent comme facteur de transformation de l’économie toute entière.

  2. La montée au niveau macro-économique du capital intangible : en effet, les ressources naturelles et les éléments traditionnels du capital revêtent, de moins en moins, un caractère déterminant pour la compétitivité des organisations et des pays. Ce sont les améliorations de qualité des équipements et du Capital Humain dont la capacité explicative devient plus forte. De plus en plus d’investissements sont faits pour la production et la transmission de la connaissance (éducation, formation, recherche et Développement (R&D), information et coordination..) et pour l’amélioration du niveau physique du Capital Humain (santé, conditions de travail). A coté de cette évolution, on constate la montée fort puissante des activités centrées sur la science et la technologie (informatique, télécoms, pharmacie, aéronautique..) ainsi que l’accroissement continu des emplois consacrés à la production, au traitement et au transfert de l’information et de la connaissance.

  3. Le développement d’activités basées sur l’innovation : L’innovation devient l’activité dominante et ses sources sont plus diffuses : Les investissements et les dépenses qui y sont liés ont considérablement augmenté (ex. R&D). De la sorte, la nécessité d’innover devient plus grande dans une économie fortement concurrentielle et globalisée.

  4. La révolution des instruments du savoir et des nouvelles possibilités de traitement et de transmission de l’information : et qui permettent non seulement l’accès aux données de différents formats, mais également l’accès et la manipulation à distance de systèmes de connaissances (expérimentations à distance, apprentissage à distance, ..)

En effet, il s’agit d’une révolution qui remet en cause les fondements philosophiques, économiques, sociaux et politiques de la société d’aujourd’hui. D’un point de vue technique, on assiste à un développement sans précédant de l’outil technologique. Les technologies de l’information et de la communication, qui conjuguent informatique, télécommunication, audiovisuel, multimédia et services d’information, offrent de plus en plus de possibilités de progrès aux différentes disciplines de la science.

Le développement de ces technologies a permis également la dématérialisation des services et a participé à la tertiarisation des sociétés. Au niveau des pays à revenu élevé, la part des services dans le PIB est passée d’une moyenne de 54% en 1955 à 70% en 20008. De plus, les secteurs industriels et agricoles se basent de plus en plus sur des activités immatérielles. Ces activités puisent leurs ressources dans la production, le traitement, la transmission et la diffusion de l’information et marquent ainsi le passage à une société de l’immatériel. La montée d’Internet et des applications qui lui sont rattachées constitue un facteur central dans cette révolution.

Par ailleurs, les sociétés avancées ont connu l’émergence d’un Système Scientifique et Technique structuré, qui forme la base de l’évolution de la société. Ce système comprend diverses composantes : Recherche & développement, Ingénierie, Education et Formation, services d’information scientifiques et techniques...

La part des activités liées à ces composantes dans le PIB des pays à revenu élevé atteint 10 à 15%. Ce qui ramène le total de la part des activités liées à l’information et au savoir dans le PIB de ces pays à 25%9.

On assiste, par ailleurs à une banalisation des outils technologiques et à une accélération des modes d’apprentissage. Le concept d’«économie apprenante» est d’ailleurs préféré par beaucoup à de celui d’ « économie du savoir » étant donné que les dernières décennies se sont caractérisées par de vastes mouvements de destruction et de création de connaissances. « Ce qui importe c’est moins de posséder une connaissance spécifique que d’être apte à apprendre et à oublier. Tant les produits que les compétences ont aujourd’hui un cycle de vie plus court »10.

Pour les pays les moins avancés, la situation est toute autre. Dans son rapport annuel de 1998, la Banque Mondiale affirme que « les écarts en terme de connaissances entre pays riches et pays pauvres sont bien plus importants que les écarts de revenu11,…, d’ailleurs, plus que dans le patrimoine de connaissances, c’est dans la capacité à inventer que le décalage se fait sentir».

En effet, deux formes de savoirs ont une importance capitale pour les pays en développement :

  • les savoirs technologiques et savoir-faire tels que la nutrition, le génie logiciel ou les techniques comptables, et dont le manque accentue les inégalités face au savoir entre pays ou entre catégories de personnes ;

  • l’information socio-économique : comme la qualité d’un produit (l’usage de normes), l’efficacité d’un employé (la validation des acquis personnels) ou la solvabilité d’une entreprise (capacité d’endettement par exemple), dont dépend le fonctionnement des marchés et dont le manque pénalise particulièrement les plus pauvres.

Au niveau du Maroc, un rapport publié en mars 2004 par l’Université Al Akhawayne12, tire la sonnette d’alarme sur les enjeux de l’économie de la connaissance au Maroc, et ce, tant pour l’absence de capitalisation de son savoir que pour le manque de vision à long terme. Le nombre de chercheurs est très faible, les filières scientifiques sont de moins en moins prisées, les publications annuelles sont très peu nombreuses. En plus du fait que plus des trois quarts d’entre elles sont des publications conjointes, notamment avec des partenaires français et ceux de l’OCDE.

Par ailleurs, le Maroc a alloué, durant les années 1990, une moyenne de 7,3% de son PIB à l’éducation. Un taux très honorable comparé aux pays de l’OCDE qui consacrent 5,7% de leur PIB cumulé au financement des établissements d’enseignement, ou encore la France, qui investit 6,2% de sa richesse dans l’éducation.

Sauf que dans les pays de l’OCDE, l’économie de la connaissance contribue à plus de la moitié à la création de valeurs ajoutées.

Mais, comme l’indique le rapport, les performances du système de l’éducation ne sont pas uniquement sensibles à la quantité des ressources allouées, mais aussi à la prudence avec laquelle les fonds sont alloués et gérés à travers le secteur.

En 2005, A. Driouchi13, co-auteur du rapport suscité, confirme que Les différents indicateurs examinés montrent que les performances actuellement exprimées (de 1995 à 2001 et en 2004) sont en dessous des capacités potentiellement mobilisables, le domaine de la Recherche et Développement au Maroc est toujours en dessous des exigences de compétitivité et d’intégration dans l’économie de la connaissance. Par ailleurs, d’importants progrès ont été réalisés notamment en matières de réformes institutionnelles. Au niveau de secteurs comme l’éducation, la santé, l’innovation, les incitations économiques, les infrastructures de l’information et la création technologique.

Toutes ces réformes touchent directement le domaine de la connaissance.
Les impacts de ces réformes sur l’Indice de Développement Humain, l’Indice de l’Economie du Savoir et l’indice de Réalisation Technologique au court, moyen et long terme seraient ainsi évidents surtout que la majorité de ces réformes sont déjà appliquées ou en cours. Sachant que les effets de telles réformes ne cesseraient de se manifester durant le moyen et long termes, il faut ainsi s’attendre à une amélioration continue du positionnement du Maroc en matière d’économie de la connaissance et par conséquent des effets directs et indirects sur l’économie globale et sur la société en général.

1-1-1-2 L’Administration publique et les défis de la société du savoir


Selon une étude de l’OCDE, les bouleversements qui affectent les services publics à l’ère de la mondialisation trouvent leurs origines essentiellement dans une redéfinition des rôles et une remise en cause de l’équilibre spatial (nouvelles frontières géopolitiques) et des facteurs de développement (valorisation des compétences et du savoir).

Les organisations internationales manifestent de plus en plus d’intérêt pour la réforme des systèmes administratifs aussi bien au niveau des pays avancés qu’au niveau des pays en développement. Ainsi, par exemple, la décentralisation/déconcentration, l’autonomisation des services, la responsabilisation des fonctionnaires ou l’allégement des procédures administratives figurent parmi les médiations conseillées ou imposées aux administrations des pays en développement par les institutions internationales ou par les partenaires bilatéraux ou multilatéraux.14

L’économie du savoir comporte plusieurs aspects par lesquels elle exerce des pressions particulièrement fortes sur les organisations du secteur public15 :

    • La mondialisation et la privatisation du savoir : les pouvoirs publics n’ont plus le monopole du savoir dans leur domaine, l’information sur les politiques et les services étant aujourd’hui plus aisément accessible pour les citoyens, les groupes d’intérêt, les utilisateurs.

Ainsi, pour conserver la confiance des citoyens, les pouvoirs publics doivent élargir la base des connaissances sur laquelle leurs activités sont fondées, se tenir informés de nouvelles connaissances et les intégrer dans leurs politiques et processus.

    • L’infléchissement de la relation entre les administrations et les citoyens : les pouvoirs publics sont de plus en plus amenés à prendre des décisions sur des questions complexes pour satisfaire des usagers de mieux en mieux informés. De leur côté, les citoyens attendent de plus en plus de mesures et de services individualisés, ce qui crée de nouvelles exigences vis à vis des pouvoirs publics.

    • L’éclatement virtuel des monopoles publics : les nouvelles donnes de la société du savoir mettent les pouvoirs publics devant une concurrence accrue au niveaux national et international pour :

      1. Offrir des services de qualité : hôpitaux, universités…

      2. Attirer les meilleures recrues : Ministères, Multinationales…

      3. Développer une activité de recherche et attirer les financements : universités, centres de recherche..

En plus des facteurs précités, les services publics au niveau des pays dits ‘avancés’ sont également contraints par les problèmes liés à la mobilité des cadres et à la vieillesse de la population (départs massifs à la retraite).

Les pays en développement par contre, vivent un ensemble de problèmes qui, même en accentuant leurs écarts de la société du savoir, leurs imposent de prendre en main la gestion de leurs réserves de connaissances et la création et l’acquisition de nouveaux savoirs afin de survivre dans la nouvelle économie globalisée, on peut citer :

    • Les taux élevés d’analphabétisme et la faiblesse des structures liées à la production, au traitement et à la diffusion des connaissances (universités, bibliothèques, centres de recherche) ;

    • La fuite des cerveaux, et qui représente une véritable perte du Capital Humain pour ces pays ;

    • La culture liée à la tradition généralement orale de ces pays et qui limite les efforts de formalisation dans l’administration ;

    • Les exigences liées à la concurrence à l’échelle internationale, à la confiance des citoyens et aux indications faites par les Institutions internationales, et qui constituent des enjeux pour l’ouverture et la modernité au niveau de ces pays.



1-1-1-3 Les nouvelles orientations de l’administration publique.


Depuis près d’une décennie, les administrations publiques (particulièrement dans les pays avancés) ont pris conscience que les investissements en TIC ne présentent qu’une utilité limitée s’ils n’ont pas été soigneusement coordonnés avec les structures d’incitation en direction du personnel, s’il n’y a pas eu une réflexion approfondie sur d’autres aspects des ressources humaines, sur le type d’information que l’on souhaite rendre accessible, sur la façon d’obtenir et d’organiser les données, et sur les interactions avec le personnel.

Dans ce sens, une étude de l’OCDE a montré que le manque de stratégie et de vision sur les aboutissements des investissements lourds en TIC représente l’un des problèmes majeurs qui entravent le succès de tels projets dans les pays membres de l’organisation.16

Ainsi, plusieurs institutions ont pris des mesures afin de rompre la boucle qui faisait qu’il fallait investir en TIC pour accroître les données et les informations, lesquelles nécessitaient toujours plus d’investissement dans les TIC.17

De plus en plus, les administrations publiques sont conscientes de la valeur que revêtent les compétences de leur personnel et de la nécessité d’axer leurs efforts sur la valorisation des gisements de connaissances dont ils disposent. De ce fait, elles s’orientent de plus en plus vers le modèle de l’organisation apprenante auquel se sont converties bien avant, les entreprises privées.

Dans ce sens, les stratégies de gestion des connaissances visent à élever le niveau de compétences de l’organisation avec le même volume de compétences individuelles, en encourageant les pratiques et approches organisationnelles consistant à produire, exploiter et diffuser le savoir-faire et la connaissance.

A un niveau plus stratégique, la gouvernance de la connaissance se traduit par l’importance croissante donnée à celle-ci dans l’élaboration des politiques, et ce, en vue d’améliorer la gouvernance du secteur public18.

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