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Comment les entraîneurs peuvent-ils s’y prendre pour aider chaque athlète à progresser, à développer, puis à optimiser ses ressources pour atteindre son haut niveau ? Les solutions des uns peuvent-elles être celles des autres ? Comment la motricité athlétique se construit-elle et s’affine-t-elle ? Une démarche d’enseignement des lancers en milieu fédéral L’exemple du lancer de poids.
Présentation (succincte et un peu caricaturale) de quelques approches relatives à l’enseignement et l’entraînement des lancers en milieu fédéral : - Premier raisonnement : il faut copier le geste des meilleurs lanceurs du moment dans le moindre de ses détails. - Deuxième raisonnement : c’est le niveau de force (souvent maximale) qui est prioritaire. La solution la plus efficace pour le lanceur est de développer la force par l’intermédiaire d’exercices généraux de musculation. Ce raisonnement est valable pour tous les lanceurs sauf pour les jeunes qui eux doivent développer la vitesse. - Troisième raisonnement : il faut mettre en place une démarche permettant de faire construire par le lanceur les habiletés recherchées. L’objectif étant de passer d’un corps organisé pour exécuter des lancers dans la vie de tous les jours à l’organisation motrice exigée pour lancer loin. Critique de ces différents raisonnements : - Premier raisonnement : d’un point de vue moteur, le geste de l’expert est inaccessible au débutant ; la copie directe est donc impossible. De plus, deux lanceurs de même niveau moteur s’organisent différemment pour réaliser une même performance. Ce premier raisonnement est le point de départ d’une approche descriptive et souvent analytique (sans prise en compte du rythme) qui aboutit généralement à des consignes du même genre trop nombreuses et non applicables car issus d’un modèle extérieur construit par la motricité d’un autre athlète. Ainsi, les analyses descriptives, qui peuvent parfois être nécessaires, débouchent sur la copie du modèle dans le moindre de ses détails, et sur la précorrection comme démarche pédagogique. - Deuxième raisonnement : d’un point de vue moteur, les exercices généraux de musculation sont très éloignés des disciplines athlétiques (même des lancers). De plus, le développement séparé des qualités physiques (dans le cas présent travail de la force pour la force) ne permettra pas au lanceur d’atteindre son haut niveau. - Troisième raisonnement : pour le lanceur, apprendre à lancer mieux suppose la construction d’habiletés motrices de niveau en niveau en réponse aux problèmes successifs posés par l’entraîneur. La construction d’une « motricité athlétique » semble donc être la voie la plus pertinente pour que chaque lanceur puisse atteindre son haut niveau. Quant au développement de la force ; il n’est pas à négliger. Ce n’est cependant pas son développement dans l’absolu qu’il faut rechercher mais sont intégration au sein de la structure lancer.
- Comment passer de : la main guide le lancer à : la main est la conséquence de l’impulsion ? - Faut-il lancer sans élan (force) et comment passer du lancer sans élan au lancer avec élan (vitesse) ? - Comment passer d’un lancer dirigé par les extrémités, qui revient à négliger le proximal, (épaule et tronc) à un lancer utilisant l’arc lanceur pied gauche/épaule droite (pour un lanceur de poids droitier) ? … Bref ! Comment passer d’une motricité habituelle à une motricité athlétique ? La motricité habituelle s’est construite progressivement depuis la naissance et est très adaptée à la vie de tous les jours où la demande de précision est très importante. Cependant cette motricité ne permet pas d’être efficace en athlétisme. Il faut donc proposer une démarche permettant la construction d’une motricité athlétique. C’est en explorant les possibles, donc en multipliant apparemment les erreurs que le lanceur va les anticiper et ne plus les faire. Le moyen utilisé est donc l’exploration de toutes les solutions possibles jusqu’aux extrêmes dont parle Alain PIRON. Exemple : exercices avec beaucoup de vitesse/peu d’angulation puis peu de vitesse/beaucoup d’angulation. Les différents éléments de l’impulsion athlétique (angulation, membres libres, force, vitesse…) ont des grandeurs et entretiennent des rapports qui sont différents en fonction de la discipline athlétique et en fonction de l’athlète. Dans ce cadre les exercices généraux de force serviront, entre autre, à perturber l’équilibre de la structure constituée afin de permettre un rééquilibrage du système à un niveau supérieur. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Processus de construction de la motricité athlétique par exploration des extrêmes selon A. PIRON A : Angle sol/jambe gauche (angulation) Structure établissant les rapports entre les différents éléments constitutifs du lancer selon A. PIRON ![]() Vitesse ![]() ![]() L’impulsion athlétique selon A. PIRON ![]() Membres libres ![]() Angulation ![]() Force spécifique de l’appui Toute modification d’un des éléments de l’impulsion demande une modification des autres éléments et un rééquilibrage de l’ensemble de la structure. Ainsi, par exemple, toute augmentation de la vitesse sans augmentation de la force doit être compensée par une diminution de l’angle sol/jambe.
A noter que tous les éléments présentés concernent les lanceurs de poids droitiers.
Les caractéristiques du lanceur débutant sont les suivantes :
Ces caractéristiques ne sont pas particulières à un lanceur mais sont communes à l’ensemble des lanceurs de même niveau moteur. Ici niveau débutant. ![]() Comportement du lanceur de poids débutant
Les caractéristiques du lanceur expert sont les suivantes :
Accélération maximale de l’engin ![]() ![]() ![]() ![]() Vitesse du corps ![]() ![]() Ces caractéristiques ne sont pas particulières à un lanceur mais sont communes à l’ensemble des lanceurs de même niveau moteur. Ici niveau expert. ![]() ![]() Schéma de GRIGALKA – Comportement du lanceur de poids expert La démarche d’enseignement du lancer de poids a donc pour objectif la construction de l’arc lanceur pied gauche/épaule droite - approche plus fonctionnelle que descriptive – où selon l’analogie du perchiste et de sa perche proposée par GRIGALKA l’élan et l’avant dernier appui (appui droit) ont pour fonction de mettre en tension cet arc tout en favorisant sa constitution.
Chaque niveau d’apprentissage est conçu pour n’être qu’une étape vers le niveau suivant et intégrer le niveau précédent (stades d’intégration). Les situations de référence de chaque niveau sont obligatoirement globales et avec élan. Le temps passé à chaque stade n’est pas en rapport avec l’âge de l’athlète mais avec son niveau moteur ; c'est-à-dire ses savoir-faire du moment. Des indicateurs permettront de savoir si le niveau est atteint et si l’on peut construire le niveau suivant. Pour atteindre chaque niveau, afin de poursuivre un but précis, certains exercices peuvent être analytiques sans exiger pour autant la copie d’un modèle. Or, on peut constater que les enfants n’agissent que globalement. Il faudra donc être vigilant quant à leur utilisation et faire pratiquer la situation de référence (globale et avec élan) ou une situation proche de cette dernière de façon systématique. Il est donc important, concernant les enfants, de ne pas rester trop longtemps sur un même exercice analytique, lors d’une même séance, sans tenter de l’intégrer au geste global.
Lors de chaque niveau il faudra construire l’impulsion sur le dernier appui gauche. Tout d’abord, le lanceur devra rechercher la pose rapide du pied gauche à plat contre le butoir. Ensuite, il faudra favoriser l’augmentation de la pression jambe gauche en proposant des situations telles que surélevé appui droit, écart important entre le deux appuis ou encore lancers sur jambe gauche uniquement. Enfin, il faudra permettre le balayage du secteur d’impulsion (sur appui gauche) en jouant sur la vitesse et l’angle formé par le sol et la jambe du lanceur (angulation). De plus, il conviendra, dès le début de l’apprentissage, de favoriser l’étirement/renvoi des muscles de l’épaule droite et du tronc.
Objectif : être capable de lancer loin sur un élan adapté dans une direction donnée. Situation de référence : lancer avec un déplacement en pas chassé de profil. Verticalité du corps, déplacement latéral, simplicité des appuis, pose rapide pied gauche. Faible perturbation des repères du débutant. Indicateurs de réussite permettant de savoir si le niveau est atteint :
Consignes possibles :
Exemples d’exercices permettant d’atteindre le niveau 1
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![]() | «esprit de compétition», mais plus pour atteindre un «objectif» que pour figurer en haut des classements | ![]() | «Que nous enseignent la biosphère et les écosystèmes pour optimiser l’usage de nos ressources ?» |
![]() | «séparation» (Branch). Puis divers critères sont utilisés pour identifier les sous-ensembles qui peuvent contenir la solution optimale... | ![]() | «affront sur affront» (c’est le titre donné par Hugo à cet acte), lui reprochant les crimes qu’elle a commis. Puis ils révèlent à... |
![]() | «convention récepteur» et «convention générateur» pour un dipôle quelconque ? Donner explicitement, pour chaque orientation, la relation... | ![]() | «dire» à notre robot de charger ses batteries lorsqu’elles sont bientôt vides ou de lui indiquer qu’il peut continuer ses pâtés d’ordures... |
![]() | ![]() | «L'éducation devrait rendre le patient capable d'acquérir et maintenir les ressources nécessaires pour gérer d'une manière optimale... | |
![]() | «Je t’aime» : rien de tel que ces trois mots pour leur faire savoir que vous les aimez | ![]() | «pension poétique». IL est destitué et arrêté sur l'ordre de Louis XIV en 1661 pour malversations. La Fontaine écrit en faveur de... |