Du même auteur, publiés aux Éditions T. G








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Parlant de mes problèmes, je me demande ce que fait mon Sébastien. Aucune réponse, mort et enterré. Je crois que Gaby repart ce soir pour Vancouver. Comme l'heure recule à chaque fuseau horaire, s'il part d'ici à 21h, il arrivera là-bas à 21h. Qu'il soit heureux d'ainsi arrêter le temps. Ce que je veux dire c'est que l'avion peut partir n'importe quand, ce soir ou demain matin, ce n'est pas comme l'Europe où l'on part toujours en soirée pour arriver là-bas le matin. Là on fait un bon dans le futur. Ainsi Sébastien passe ses dernières heures avec Gaby, peut-être même qu'il ne reviendra pas chez lui puisque Gaby pourrait partir demain seulement. C'est raté je crois ma rencontre avec lui. Et puis, qu'aurions-nous fait ? Des cafés chez Pam's, à me faire remplir le cerveau de ses reproches sur notre vie passée et son désir de coucher avec tout le peuple de Toronto, je les ai suffisamment souffert. Il faudrait commencer à agir comme de vrais amis, et non pas comme un couple sur le bord du ravin de la séparation qui tente d'éclaircir l'histoire de l'humanité depuis dix mille ans. Ça le fatigue, moi de même.

Voilà, mission accomplie. J'arrive d'aller reporter Sébastien. Fascinant comme soirée. Rien de mieux que de, et personne n'osera parler de coïncidence, rencontrer Richard à cinq heures du matin sur Church Street. Sébastien est arrivé chez lui paniqué vers les 21h00. Quoi ? Il était là à cette heure avec un autre homme ? Tout de suite il voulait que l'on aille prendre un café. Nous avons été chez Taco Bell manger un burrito et des nachos. Là il voulait savoir, il brûlait de poser des questions. Bien sûr, il n'était pas question pour moi de répondre sans lui faire remarquer qu'une journée avant il se lamentait que je posais des questions. Ainsi il m'a raconté un peu ses deux dernières journées. Le premier soir, il était au The Barn. Bien, la semaine prochaine je serai au Barn. Hier il est sorti avec Marc, son agent de musique et quelques-unes de ses amies hétéros. Tout le monde a couché là, il m'a bien spécifié qu'il n'avait pas fait l'amour avec Marc, ce que je doute, mais I don't give a shit, Christ ! La soirée d'avant il serait sorti seul, aurait rencontré des gens s'intéressants à lui, mais pas suffisamment beaux pour qu'il se décide à coucher avec. Eh bien, je peux le croire. J'ai souffert lors de ce discours, car je lisais entre les lignes. C'est bien possible qu'il ne veuille plus coucher avec son petit agent de musique. Mais il me fallait tout écouter religieusement, sans dire un mot ou dire quoi que ce soit. Si je montrais de l'embarras ou de la souffrance, il arrêtait sec, prêt à me repousser. Bientôt il pourra me raconter ses plans de cul en détails, et là j'aurai besoin de penser très fort à la Vierge Marie pour ne pas entendre un mot de cet enfer. Après c'était à mon tour de lui raconter ma soirée d'hier. The Woody's, Boots. Ces deux bars, où je me suis fait des amis. Il n'a pas osé demander si j'avais couché avec quelqu'un, ça je crois qu'il le savait. J'ignore s'il a couché avec quelqu'un depuis mon arrivée, je pense que non, mais c'est bien possible. Il faut que je me retienne de lui poser la question. Ça rassure de voir que toutes mes réactions par rapport à lui, il les a en rapport à moi lorsque c'est moi qui soudainement sors et rencontre du monde. Ce soir je savourais le pouvoir que j'avais sur lui, ma supériorité sur la situation. Mais je n'ai pas aimé l'idée où il ne considère aucunement de revenir avec moi. Il ne voit que l'aspect d'avoir un genre de membre de sa famille ici, pour être moins perdu, car le Sébastien est aussi perdu que moi, malgré son ami Richard. Il était fier que l'on puisse ainsi échanger nos sorties et presque nos histoires parallèles. En fait, lui dire que j'ai couché avec un autre ne semble pas l'affecter. Mais ça a libéré certains fantômes. Il est venu dans la chambre. Il a refusé que je le touche, mais il m'a pris dans ses bras. Je n'étais pas hystérique, j'ai pu lui commencer un massage qu'il a arrêté. Puis je l'ai sécurisé, il s'est laissé faire. Puis il s'est déshabillé, moi de même. Pas besoin de dire qu'avant la fin du massage, voilà qu'il pénétrait en moi, et moi sur le dos plutôt que sur le ventre. C'est la première fois que ça fonctionne dans cette position qu'il préfère, ce fut génial. Rien de comparable avec l'autre d'hier, Alain. Après la soirée Sébastien était heureux, moi de même. Il a dit comme cela : oui, on pourra de temps à autres faire l'amour ensemble. À ce rythme, il comprendra très vite qu'avec moi il jouit comme un malade. J'ignore s'il pénètre les autres, il dit non, mais je ne lui fais plus confiance. Il ment plus que la moitié du temps. Retourner avec lui est une assurance que la fidélité n'existera plus. En plus à Toronto, alors que l'on habite dans le red light district et que juste en face de l'appartement sur Saint-Joseph, il y a un bar gai. D'autant plus que la seule raison pour laquelle il m'a laissé semble être ce besoin soudain de liberté, coucher avec du monde. Mais cette envie soudaine ne semble pas futile. Cet agent de musique, il pourra trouver des endroits pour Sébastien. S'ils n'avaient pas couché ensemble, il n'aurait peut-être pas fait les efforts. Aujourd'hui Sébastien lui a joué sa musique au piano, ainsi qu'aux autres filles. Patrick a dit qu'il tenterait de trouver des endroits, mais ce n'est pas évident puisque ce genre de musique, ce n'est pas toutes les places qui en jouent. Moi j'ai apporté la pièce manquante au casse-tête. Ma seule et unique cassette démo de Sébastien que j'ai traînée de Londres jusqu'à Jonquière, via Paris, emporté à Granada et à New York, aujourd'hui montré à Raymond, et voilà pourquoi je l'avais par miracle dans ma poche. La force qu'il m'a fallu pour me débarrasser de cette seule cassette, ce seul souvenir que j'aurai de mon Sébastien lorsque je ne le verrai plus. En plus, ma photo des rails de chemin de fer dans le parc Montsouris, ça aussi ça me fait mal. Il dit qu'il m'en donnera une autre, mais je sais qu'il n'en a plus de ces photos à Ottawa. Il aurait peut-être la musique, mais dites-moi quand il pourra et voudra m'en donner une copie ? Si important pour moi, voilà la cassette envolée. Mais je suis fidèle à « mes » rêves de sa réussite dans la musique. Mon courage à deux mains, je lui ai remis la cassette à la condition qu'il la remette à son Marc. Ça devient lourd, cette histoire. Je remets la plus grande de mes possessions à l'amant de mon copain. Il me faut vouloir en christ, alors que j'aurais juste envie de lui dire DE CREVER MON ESTI DE CALICE DE TABARNACK DE P'TIT CHRIST D'ENFANT POURRI ! Mais je prends sur moi, je crois en la destinée de mon Sébastien, et c'est moi qui suis le vrai agent de sa destinée. C'est la raison pourquoi nous ne sommes plus ensemble. Les parents de Sébastien l'ont ramené à la raison, les ordinateurs, c'est bien plus sérieux et payant que la musique. On verra. Tandis que moi, ma destinée, je l'ai presque sacrifiée à celle de Sébastien. Me voilà encore perdu à Toronto, tentant de l'aider à faire déboucher sa carrière en musique. Convaincu que s'il a le malheur de donner quelques concerts, son succès est assuré. J'ai eu l'impression d'être venu à Toronto juste pour apporter cette cassette, la sortir de ma poche comme par enchantement (alors que j'ignorais qu'elle se trouvait là) pour la remettre le plus naturellement du monde à Sébastien. Ensuite je me suis rendu compte de ce que je venais de faire, me séparer de cet objet qui valait tout pour moi. Sa musique, c'est lui, c'est mon Sébastien à moi. Maintenant je l'ai perdu en entier. Je n'ai plus de lien, sinon qu'il me fourra à l'occasion, entre deux autres qu'il rencontra au Barn chaque fin de semaine. Si je suis venu à Toronto que pour remettre cette cassette et repartir, ce sera déjà ça. Si cela pouvait vraiment faire déboucher Sébastien dans les arts, je ne regretterais rien. Ainsi je puis espérer un nouvel âge avec Sébastien, mais j'ai bien peur que de coucher ensemble ne changera rien à son sentiment de séparation. Il ne veut pas plus de moi qu'avant. Just a nice little fuck, d'autant plus si notre recherche de sexe du week-end n'a pas fonctionnée comme prévu. Je suis méchant, mais je me demande comment je pourrais ne pas l'être dans le contexte. Parce que dans cette méchanceté, il y a tellement de vérité. J'admets qu'elle est dite d'une manière excessivement cynique, mais que voulez-vous, ce n'est pas une période très intéressante de ma vie à l'heure actuelle. Je me sens comme un moins que rien, j'ai perdu toute confiance en moi, mon estime, mon amour propre. Je couche avec plusieurs personnes, je suis entre ciel et terre, j'avoue que d'attraper le sida, au niveau où j'en suis, je m'en fous littéralement. Ce serait peut-être une bonne chose. Mais la mort serait trop lente. Je ne veux pas attendre dix ans, il faudrait que ce soit instantané. Surtout que là, attraper le Sida ne garantit plus ta mort, ils ont enfin trouvé le moyen de te garder en vie toute ta vie, probablement à l'état de zombi j'imagine. Je vis à l'heure d'un jeune qui boit trop et qui sort, couche avec le premier du bord. Un jeune qui pourrait prendre des drogues et mourir d'une surdose sur un coin de rue quelque part dans la ville. Ça me rendrait heureux, j'en éprouverais un sentiment d'extase qui me comblerait l'intérieur. Mon Dieu, je crois que je ferais mieux d'aller dormir et de ne plus trop penser. Pourtant, j'aurai de quoi me réjouir. J'ai réussi à capter toute l'attention de Sébastien, à l'emmener chez moi, à faire l'amour, à lui faire dire tout ce que je voulais savoir ou presque sans même lui poser une question. C'est une nouvelle ère qui s'ouvre, sur la bonne pente. Déjà ce soir je voyais difficilement que je repartirais de Toronto. Pas après ce qui s'est passé ce soir. Il y a tout de même de l'espoir. Les prochains jours m'en diront davantage. La scène gaie joue pour moi, on ne rencontre pas tant que ça des gens intéressants et c'est assez difficile de les avoir plus que pour un one night stand. Je resterai certainement deux semaines. Les choses évoluent, c'est bon signe. Mais il semble si assuré lorsqu'il m'assurait encore hier qu'il serait seul pour une période qui irait au-delà de six mois. Wow, il planifiait en sauter des petits gars de Toronto ! Oui, ne soyons pas naïf et innocent. Et tâchons de bien dormir tout de même. Quelque chose me dit que ce ne sera pas difficile, la nuit dernière je n'ai pas dormi. Ah le Sébastien. Pourquoi nous donner autant de troubles ? Pour cet agent qui t'ouvrira les portes de la musique ? Et maintenant tu vas revenir à moi ?

Le temps passe, je m'en fous. Ma vie est tellement en suspension dans le vide qu'il est inévitable que quelque chose de radical surviendra et m'embarquera avec lui au loin. Je suis prêt à tout, aucun lien ne m'attachant à quoi que ce soit. La vie torontoise m'écœure, Sébastien m'écœure, je m'écœure. Un peu de normalité me ferait du bien, une certaine stabilité avec l'impression de n'avoir rien à accomplir qui demande des tonnes d'énergie. Je suis fatigué mort, mes nuits dans cette chambre d'hôtel deviennent de plus en plus pénible, il fait si froid, bien en dessous de zéro, que je me mets à tousser comme un malade vers les cinq heures. Ne sachant plus quoi faire pour arrêter et me réchauffer. Le manque d'amis commence à se faire ressentir. Sébastien pas du tout un ami, a pain in the ass, ça oui. À me mentir, à me cacher des choses, à me dire que l'on ne sort plus ensemble et que l'on ne sortira plus ensemble dans le futur. Mais faisons l'amour, je suis en manque ces temps-ci. Le sexe, plus on en a, plus on en veut. C'est comme l'alcool et la drogue. De plus, chose intéressante, les deux oncles et la tante que j'ai à Toronto sont tous plus ou moins dérangés dans le cerveau, ma tante Charlotte en tête. Raymond se ressent encore de ses problèmes d'alcool et de drogues, en plus que tous ses amis, au lieu d'être gais, sont plutôt des alcooliques anonymes. Hier, chez Hélène, une de ses grandes amies qui demeure sur Church Street, ils parlaient de tous leurs amis en train de mourir un en arrière de l'autre. C'est l'âge, une vie d'enfer, ça pète tôt, ça règle tous les problèmes. Il y en a une à l'hôpital qui est sur la morphine, et il lui apporte deux bouteilles d'alcool par deux ou trois jours. Ils disent qu'ils ne sont pas en train de la corrompre, ils l'aident à partir plus calmement. Euthanasie donc. Comment peut-il m'initier autant à tout cet univers ? Qu'ai-je fait au bon Dieu pour être ainsi lancé dans un milieu de drogués et d'alcooliques juste au-dessus de tous leurs problèmes, prêts à replonger dedans à la moindre alerte ? Et là, Raymond ambitionne, hier il disait que j'étais brillant, une lumière qui se comparaît à Dieu. Ok, je suis imbu de ma personne, mais pas à ce point. L'ours, mon autre oncle italien, lui, on les connaît ses problèmes. Il est sur les antidépresseurs et battait sa femme. Ma tante Charlotte m'annonce en grande pompe que si elle a réussi à avoir une pension d'invalidité, c'est qu'elle était violente et qu'elle était devenue incapable de se contrôler avec les enfants. Elle m'annonce que je suis moi aussi une personne violente, à cause de la conversation de l'autre jour sur la séparation du Québec, où je me suis levé en disant que ça suffisait, je ne voulais plus en parler. Ce qu'elle oublie, et ce qu'ils oublient, c'est que toute la famille me criait après, eux aussi d'une nature très violente dans ce cas. C'est juger un peu vite le monde tout cela. Il ne faudrait tout de même pas me catégoriser violent pour cet épisode, c'est un peu fort. Il y a un bout à chercher des poux chez les autres. Et puis, si on veut en chercher des poux, moi, je puis en trouver. Mon père, Georges, Roméo et d'autres m'ont dit que Charlotte déraillait et qu'elle inventait des histoires assez effrayantes. Je n'y avais jamais goûté avant hier soir où le plus sérieux du monde elle m'annonce que sa mère lui aurait avoué que mon grand-père aurait tué un homme, cela, parce qu'il avait abusé sexuellement mon père. Mes grands-parents auraient ensuite été l'enterrer le lendemain en allant aux framboises. Après avoir parlé avec mon père, toute cette histoire est impossible. L'homme en question est mort à Jonquière en 1990. Et puis, Charlotte elle-même me dit qu'elle en a parlé à Marie le lendemain que grand-maman lui aurait conté cette histoire et Marie disait que c'était impossible, ils n'avaient pas d'automobile à cette époque. En plus, toute l'histoire de la confession où mon grand-père pleurait car il voulait être pardonné, Marie dit qu'elle était toujours présente et que jamais cela eut lieu. Bien, Charlotte m'invente des histoires fuckées maintenant, je devrais aller la voir plus souvent, elle m'inspirera en plus de me divertir. Je me demande si de tels jeux peuvent devenir dangereux. Est-ce que ce sont les drogues qu'elle prend qui lui soufflent de tels épisodes créés de toutes pièces ? Aucun doute, ma vie à Toronto s'annonce pas mal lourde. À qui donc puis-je faire confiance ? Tout le monde me ment aller-retour. Raymond, je commence à voir sa vie par bribes, souvent par les autres qu'il me présente. C'est surprenant qu'il veuille bien me les présenter. Il méprise la vie torontoise gaie, le sexe à tous les coins de rues, les gars qui vont coucher avec trois personnes par jour pendant des années. Mais il m'avoue peu à peu que c'était exactement son rythme de vie et qu'il y ait passé plusieurs années dans ce calvaire. C'est facile de mépriser quelque chose dont, à 53 ans, on n'a plus accès, et d'autant plus facile à mépriser pour me montrer une image de lui assagie alors qu'il a vécu plus fort que tout ce monde que je rencontre dans ces bars. Car il ne faut pas se leurrer, les back room de ces bars, le Bijou, et tout cet enfer, il en était un habitué. Mais cela, il me l'avoue petit à petit, un jour il pourra arrêter les mensonges, lorsque je saurai tout. Et encore, en trente ans, des choses ont eu le temps de survenir, je ne suis même pas certain de vouloir les connaître. Tout le monde me ment à Toronto ! De quoi ont-ils peur ? La vérité, cette bête noire. Raymond me racontait qu'ils avaient joué au jeu de la vérité une fois lorsqu'il faisait ses études à l'Université Laval à Québec. Une série d'étudiants se prenant pour le nombril du monde, comme il se doit dans ce genre de contexte, s'étaient assis autour d'une table. Plusieurs avaient couchés avec d'autres, certains avaient sortis ensemble, s'étaient trompés entre-temps, d'autres avaient de l'homosexualité inavouée, et puis d'autres avaient des problèmes inavouables comme cela en public. La morale de l'histoire, c'est que la vérité ne se dit pas, la vérité fait mal, elle apporte les mauvais jugements, les sous catégories humaines, les détritus de la société, alors que tout s'équivaut, que tout le monde est aussi fucké que tout le monde, avec sa série d'actions impensables que nous aurions crues impossibles venant de telle personne. La pureté en ce monde n'existe pas, la vérité non plus. Et lorsque les problèmes sont trop flagrants, alors les mensonges sont encore plus effrayants, et il devient impossible de cacher entièrement la vérité. Triste monde où l'on vit. La spiritualité ne nous sauve pas. Je m'en fous ! Ce monde m'écœure, j'espère qu'il y aura de meilleur temps à l'humanité ! J'ai trouvé une Bible anglaise dans un tiroir de la chambre d'hôtel, je relisais le passage sur Sodome et Gomorrhe, pour ma part, il faudrait répéter cela pour l'humanité au complet. Et ne venez pas me parler de Hare Krishna, j'en ai ma claque des illuminés névrosés, quand ce n'est pas le sexe ou l'alcool et les drogues, c'est la religion et la spiritualité poussées à outrance. N'y a-t-il pas de juste milieu dans ce monde ? Peut-on encore être maître de sa propre destinée et de sa propre conscience plutôt que de la remettre dans les mains de Hare Krishna et ses pseudo-maîtres guides spirituels, ou les remettre dans les mains des drogues et des bas-fonds de la société ? Oui, mon Dieu, vaut mieux demeurer chez soi à cultiver son petit jardin en ignorant le reste du monde, ça évite de partager tous les problèmes de l'Univers. Et le pire, je dis ici la vérité, lorsque j'aurai terminé une étape importante de ma vie, je mettrai un point finale à ces 1000 ou 2000 pages de bull shit sur mes expériences en société. Eh bien, s'il me faut publier cela un jour, la vérité disparaîtra avec l'essentiel. On en ressortira 300 pages, et les gens en seront découragés au possible. S'ils savaient combien la vérité est bien plus effrayante encore...
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