Projet de facilitation du voyage lointain en fauteuil roulant








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CHAp II : mise en œuvre d’un

projet de facilitation du voyage lointain en fauteuil roulant
A. Démarche : étapes de mon projet de recherche
Je reprends ici la structure des étapes proposées dans la pédagogie du projet, pour présenter la démarche que j’ai moi-même appliquée au projet de recherche faisant l’objet de ce mémoire.


  1. Temps global : du DESIR au PROJET 

Phase de libération des connaissances, des intérêts, des interrogations


    • Mon intérêt s’est focalisé sur le voyage en tant qu’activité ergothérapeutique dans la mesure où il a été pour moi une expérience unique. Je persiste dans ma conviction que la mise en oeuvre d’un tel projet peut être un déclencheur d’énergies nouvelles susceptibles de changer la vie de ceux qui auront le désir et la possibilité de le réaliser.




    • Mes connaissances ont révélé que tant les moyens que la finalité de cette activité sont instructifs :

En effet, l’élaboration d’un projet constitue déjà une activité riche d’enseignement. Il soulève la question préliminaire de la motivation et le rôle de l’ergothérapeute est ici primordial.

De plus, la finalité d’un tel projet est susceptible d’entraîner un changement positif dans l’existence d’une personne réputée « inadaptée ».


    • Par ailleurs, force est de constater le peu d’informations disponibles  sur le « marché » en ce qui concerne les voyages lointains en situation de handicap physique : les guides « adaptés » envisagent tous des pays européens. Les guides propres aux pays lointains se bornent à la signalisation d’un logo général relatif à l’accessibilité des personnes handicapées.

Il est clair qu’en l’absence d’informations de base, les personnes n’ayant pas d’expériences de ce genre de voyage ne trouveront rien pour les inciter à se lancer.
Pour toutes ces raisons, il est justifié pour l’ergothérapeute de travailler à la facilitation de ce projet.

  1. Temps analytique : phase de PREPARATION, de  recherche et de découverte




  1. définition des hypothèses de travail




    • Buts/résultats à atteindre 

          • Le but recherché dans ce mémoire est d’apporter au voyageur potentiel et inexpérimenté l’information lui faisant défaut. Cette information doit l’éclairer sur la meilleure manière d’aborder cette aventure, mais aussi sur tout ce qu’elle peut lui apporter d’enrichissant. Ces connaissances bénéficieront par ailleurs à l’ergothérapeute qui, mieux informé, pourra ainsi jouer son rôle de guide.


Les informations que je me propose de recueillir dans ce mémoire porte sur deux aspects :

  • le voyage proprement dit (j’en avais pour ma part déjà accumulé un certain nombre à l’occasion d’expériences personnelles).

  • le voyage avec handicap, particulièrement en fauteuil (il me fallait encore rechercher des informations, voire en faire l’expérience moi-même).




          • On considérera aussi le caractère « préventif » de ce travail dans la mesure où il vise à ce que le voyageur puisse évaluer à l’avance ce qu’un tel voyage peut nécessiter et requérir.




          • De cette manière, il pourra servir de guide afin de faire correspondre au mieux capacités existantes et exigences requises.




          • Il servira aussi de trame de travail pour l’élaboration d’un plan d’action.




          • Enfin, un tel projet de voyage doit être l’occasion d’une expérience positive et satisfaisante, renforçant l’estime de soi, la confiance, et par là-même l’investissement ultérieur dans d’autres activités significatives pour la personne.




    • Mes objectifs seront remplis si, grâce à cet outil d’information, le voyageur/l’ergothérapeute sont capables :




  • d’analyser les exigences de l’activité, ainsi que les facteurs culturels, institutionnels, physiques et sociaux qui pourraient éventuellement constituer des obstacles.




  • d’évaluer la capacité de la personne d’y faire face adéquatement.




  • d’évaluer quels sont ses besoins et la façon de les satisfaire.




  • de réfléchir à son potentiel de flexibilité, d’adaptation.




  • de trouver des facilitateurs aux obstacles identifiés (se préparer à l’avance, prévoir des systèmes D, des aides techniques…)




  • de concevoir les étapes de mise en œuvre du projet.




  • Enfin, ce projet pourra être l’occasion pour la personne d’entamer une réflexion sur d’éventuelles barrières psychologiques, et sur une profonde découverte de soi.




  1. Plan d’action




    • Dans cette démarche, j’ai eu besoin de rassembler des informations sur des notions théoriques telles que la pédagogie du projet, la motivation, mais aussi le contexte actuel du tourisme des personnes handicapées…j’ai également eu besoin d’informations pratiques sur le voyage des personnes à mobilité réduite, sur les obstacles jugés les plus problématiques par les intéressés et les solutions qu’ils ont pu imaginer …




    • Je disposais déjà de certaines ressources, tant théoriques (par exemple sur le rôle de l’ergothérapeute et l’occupation…) que pratiques (sur la base de ma propre expérience du voyage dans ce genre de pays).




    • Les obstacles possibles étaient le fait de ne pas pouvoir partir faire l’expérience d’un voyage par moi-même, comme je l’espérais, et de ne devoir donc compter que sur des informations indirectes. Je courrais également le risque de ne pas arriver à rencontrer suffisamment de personnes ayant fait ce genre de voyage et susceptibles de me fournir une information substantielle.




    • Mes tâches consistèrent donc à :

  • présenter clairement les buts, objectifs et moyens de ce projet dans un document de cinq pages. Cette présentation - initialement destinée à des financeurs potentiels d’un voyage d’étude au Mexique - a aussi été l’occasion de poser les premières balises de mon projet.

  • Pour ma partie pratique : à déterminer les informations essentielles à recueillir (aspects très concrets du voyage, l’avion, l’hébergement, les systèmes D…) et le matérialiser sous la forme d’un questionnaire. Ce questionnaire fut destiné à des particuliers ayant beaucoup voyagé ou à des associations organisant ce genre de voyage. Parallèlement et au fur et à mesure, j’ai donc du élaborer une liste de contacts de personnes susceptibles d’être concernées par un tel questionnaire.

  • Pour ma partie théorique : effectuer des recherches bibliographiques sur les thèmes théoriques (documents imprimés et électroniques) et sur le contexte plus vaste du voyage (statistiques, rapports…).




    • Critères et échantillonnage : une certaine évolution a eu lieu à ce niveau. En effet, il est certain que mon sujet concerne un pourcentage très réduit de la « clientèle handicapée ». Peu de personnes en situation de handicap, encore inexpérimentées dans le voyage, vont partir à l’aventure dans un pays où tout semble moins confortable. Certains l’ont fait, mais ils ne sont pas nombreux. En conséquence, je me suis rapidement heurtée à l’insuffisance de mes sources d’information. Considérant que l’information que je pouvais recueillir servirait à tout nouveau voyageur et non pas seulement aux plus aventuriers d’entre eux, j’ai élargi mes critères et envoyé mon questionnaire à des personnes qui n’avaient voyagé que dans des pays a priori « accessibles » (ex. Europe, USA, Canada…).




    • Mon échéancier consistait à :

  1. Rédiger le document de présentation des objectifs du projet (été 2003)

  2. Elaborer la liste des personnes-contact (été 2003 – février 2004)

  3. Faire le plan du travail (avant la Toussaint 2003)

  4. Rassembler les documents bibliographiques (décembre 2003)

  5. Commencer la rédaction (novembre 2003 – mai 2004)

  6. Développer les contacts, les entretiens, les envois et synthèses des questionnaires (tout au long du travail : septembre 2003 à mai 2004)




  1. REALISATION : COLLECTE des données


Tout au long du projet, j’ai enrichi mes sources bibliographiques, pris de nouveaux contacts, rencontrés des personnes ressource, des voyageurs expérimentés, et récolté de nouvelles réponses.


  1. Temps synthétique : structuration des données




  1. traitement des données


Une fois les informations collectées, je les ai organisées, mises en relation : la plupart se complétaient, certaines étant contradictoires. Dans ce dernier cas, il a été nécessaire de vérifier l’information auprès d’autres sources. Si le doute persistait, il était explicité comme tel dans le texte.
Lors de cette confrontation entre mes interrogations et les réponses reçues, il est apparu nécessaire d’adapter le contenu du questionnaire. Il apparaissait en effet que les personnes ne répondaient pas nécessairement à mes questions, ou bien y répondaient de façon trop générale, ce qui ne m’avançait en rien. J’ai donc retravaillé mes questions, en essayant de mieux les focaliser sans être pour autant incitative.
De plus, certaines questions ne sont apparues qu’au fur et à mesure de la recherche. Par exemple, je n’ai commencé à recueillir des témoignages sur les intérêts personnels attribués au voyage qu’en deuxième partie de mon travail. Il s’est avéré que demander aux mêmes personnes de répondre une deuxième fois à mes questions a été laborieux. J’ai n’ai donc recueilli qu’une dizaine de réponse et je me suis fondée sur d’autres récits bibliographiques.


  1. ELABORATION du produit 


Lors de la rédaction, il s’est avéré nécessaire d’insister sur des points dont l’importance n’avait pas été mesurée au premier abord. Les développements sur la motivation, et sur la pédagogie du projet - dont la philosophie est fort semblable à celle de l’ergothérapie - en sont un exemple. Il est aussi apparu nécessaire de resituer l’activité « voyage » dans le contexte de la théorie de l’ergothérapie et d’en déduire le rôle de l’ergothérapeute.


  1. Communication et évaluation


Cette phase est encore à venir ; elle consistera en une présentation de mon projet au sein de l’Institut, avec des retours sans aucun doute enrichissants. Ce travail sera aussi communiqué à des personnes intéressées – à titre personnel ou professionnel - par la problématique des voyages en situation de handicap. Cette communication sera peut-être l’occasion de savoir si ce travail est susceptible de les aider, et quels peuvent en être les prolongements intéressants.
Suite à différentes rencontres, il s’avère qu’un développement possible de ce sujet porte sur la problématique de la sensibilisation des professionnels du tourisme à l’intérêt d’un tourisme accessible. Dans certains pays, un tourisme accessible à tous constituerait une plus-value compétitive sur un marché en mal de renouveau. Des initiatives encore naissantes dans ce sens doivent être encouragées et enrichies. L’occasion de concilier des intérêts différents et généralement contradictoires peut donner lieu à une dynamique intéressante où l’ergothérapeute trouverait naturellement sa place.

B. Résultats : CONSEILS PRATIQUES pour le VOYAGE en pays lointain en fauteuil roulant
Pour partir en voyage dans de bonnes conditions, il est indispensable de bien préparer son affaire sans surestimer ses capacités. Certains particulièrement aventureux partiront sans préparation mais, l’imprévu étant de toute façon toujours au rendez-vous, il est préférable d’avoir, par exemple, recensé préalablement les adresses d’hébergement accessibles (à défaut d’adaptés, rares dans ces pays). En effet, l’hébergement est un point qui suscite beaucoup d’inquiétudes chez les personnes en fauteuil, et nous verrons comment y remédier.

D’ores et déjà, un bon moyen de se préparer au mieux aux conditions du pays en question est de prendre contact avec des personnes qui y vivent. Pour cela, l’émission de la RTBF, les « Belges du bout du monde »1 et les Alliances Françaises locales peuvent être d’excellentes sources de contacts et d’informations.
Tous les « handitrotteurs » que nous avons rencontrés avaient rapporté d’excellents souvenirs de voyage. Au retour, c’est toujours avec plaisir que l’on se souvient des meilleurs moments, y compris les petites ou grosses angoisses qui se sont finalement bien terminées ! Personne ne nous a dit avoir regretté ses expériences, galères comprises pour les plus audacieux – comme passer un an en mer sur un voilier non adapté - et en apprendre, pour le futur, à savoir respecter ses limites. Tous ont confirmé qu’avec un peu de sens de l’aventure et des bonnes capacités d’adaptation, il est possible de faire face à tous les imprévus.
Nous attirons l’attention sur le fait que de nombreuses références dans cette partie proviennent de France pour la simple raison qu’il y existe plus d’associations, de magazines, d’agences et donc d’informations disponibles. Cependant, nombreuses sont celles qui peuvent être appliquées à la Belgique.
B.1. l’avion : Reservation et Formalites
Il faut savoir qu’il n'existe pas, a priori, de réglementation spécifique concernant l'accessibilité du transport aérien aux personnes en situation de handicap. Ce  sont les textes généraux en matière de droit au déplacement pour les personnes handicapées qui s'appliquent, y compris ceux qui prohibent toute pratique discriminatoire.

Certains textes - non juridiquement opposables – ont pourtant été signés et peuvent être invoqués pour rappeler certains engagements à valeur d’obligation morale (obligation de moyen et non de résultat). Il faut cependant noter que, quels que soient les textes invoqués, le commandant de bord aura toujours le dernier mot.
En France, un Code de Bonne Pratique à bord des avions a été signé le 30 mai 2000 par sept compagnies aériennes (c’est peu, mais Air France est compris) sous les auspices de la Direction de l’Aviation Civile (DGAC). Il porte sur l’accessibilité, le traitement et le service offerts aux personnes handicapées dans les avions. Ces compagnies se sont également engagées à la formation spécifique de leur personnel. Les dispositions les plus importantes se retrouvent dans le corps de ce chapitre (voir texte complet en annexe). La brochure est disponible auprès de la DGAC (voir coordonnées en bibliographie). De même, un « Engagement des compagnies aériennes européennes à l’égard des services aux passagers » a été aussi signé en France, mais n’est pas opposable juridiquement.
La DGAC française nous donne ici quelques informations valables en France, mais qui préfigure aussi ce à quoi l’on peut vraisemblablement s’attendre à trouver en Belgique1.


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