«Les grands leaders : Toi qu’est-ce qui te branche?» Public cible
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| Plan d’animation « Les grands leaders : Toi qu’est-ce qui te branche?» Public cible : élèves du niveau secondaire (peut être adapté pour le 3e cycle du primaire) Durée : 60-75 minutes Matériel requis : ordinateur, rétroprojecteur ou tableau interactif, connexion à Internet. DIAPO 1 Posez cette question aux élèves : Que veut dire être un « grand leader » selon toi? Éléments de réponses possibles :
Maintenant, à quoi ça sert de s’impliquer et de devenir un leader?
Lors de cette animation, nous allons vous présenter des grands leaders qui ont changé les choses autour d’eux et inspirer plusieurs personnes à en faire tout autant. Nous allons aussi comprendre comment cette thématique peut vous rejoindre beaucoup plus facilement que vous ne le croyez. Nous allons tenter de savoir : « Toi, qu’est-ce qui te branche? ». Et qui sait, peut-être qu’à la fin de cette animation vous vous rendrez compte que vous êtes peut-être beaucoup plus «grand leader» que vous ne le croyez. DIAPO 2 Connaissez-vous les trois saints? S’indigner S’informer S’impliquer Trois petits mots qui prennent de leur sens et font naître en chacun le désir de devenir leader. Tout naît de ce principe. DIAPO 3 Le premier étant : S’indigner. Être leader ça commence d’abord par s’indigner. Q : Qu’est-ce que ça veut dire s’indigner selon vous? Définition selon le Larousse : Éprouver un sentiment de colère, de révolte ou d’injustice provoqué par une situation. Quand tu vois quelque chose d’injuste et que cela vient te chercher… C’est entre autres dire : « Je ne suis pas d’accord avec ça ». Nous pouvons nous indigner parfois de choses qui sont très loin de nous, par exemple de ne pas tolérer que de jeunes enfants soient obligés de travailler dans un autre pays. Cela peut également être quelque chose de plus près de nous, par exemple, ne pas tolérer que les autres soient méchants avec notre ami. Posez la question suivante aux élèves : Q : Est-ce qu’il y a des choses qui vous dérangent autour de vous? Q : Des choses que vous avez de la difficulté à tolérer, à accepter? Quelques exemples : - Je ne suis pas d’accord que l’on continue de polluer la planète; - Je suis contre l’intimidation; - Je ne tolère pas la discrimination… S’indigner c’est de dire : « Cette injustice-là, elle me dérange ». Il est très rare qu’aucune cause ne nous touche ou ne nous concerne pas du tout, sinon c’est ce que l’on pourrait appeler de l’indifférence. Toutefois, nous ne pouvons être forcément interpellés par toutes les causes qui nous entourent, certaines choses viennent nous chercher plus que d’autres. Nous faisons presque toujours partie du problème et/ou de la solution. S’indigner c’est donc être interpelé par une cause. Maintenant qu’on a identifié ce qui nous dérange. Que fait-on? DIAPO 4 Présenter le deuxième Saint : S’informer. Pour poursuivre notre cheminement de futur leader, il faut s’informer. Cette partie est très importante, car une fois indigné, il est important de s’informer davantage sur cette cause qui nous tient à cœur. Premièrement, afin de mieux savoir défendre notre cause et deuxièmement afin de mieux approfondir nos connaissances sur cet enjeu. En étant bien informés, nous avons les arguments nécessaires afin de poser des gestes cohérents qui nous aideront à atteindre réellement l’objectif que l’on vise. Il faut porter attention au fait que nous retrouvons souvent des points de vue trop radicaux d’un côté comme de l’autre : tout est rarement complètement noir ou blanc…Les médias peuvent avoir une grande influence sur nos manières de penser. C’est pourquoi il faut chercher plus loin que les simples bulletins de nouvelles. Donner en exemple que l’on peut lire un article très biaisé dans un journal et trouver l’information presque opposée dans un autre article. Il est important de prendre le temps de lire différentes opinions sur le sujet afin de développer un esprit critique. Ce point ne consiste pas à faire le procès des grands médias de masse, mais simplement d’amener l’élève à ne pas se fier qu’au bulletin de nouvelles qui fait souvent un survol de la situation. Amener l’élève à vouloir lire ou apprendre sur le sujet ailleurs que dans les médias de masse. Par exemple, pourquoi ne pas lire un bon livre sur l’intimidation si tel est notre cause. S’informer nous permet également de mieux nous positionner par rapport à notre opinion. En apprenant plus sur la problématique qui nous dérange, nous pouvons avoir plus d’arguments pour continuer notre travail de sensibilisation auprès de nos pairs. Nous pouvons aussi décider que nous étions mal informés sur le sujet que l’on croyait injuste, mais après réflexions cette situation ne l’est pas vraiment. Maintenant que nous avons réfléchi et que l’on connaît mieux la cause qui nous « indigne » nous sommes en mesure d’agir! DIAPO 5 Présenter le troisième Saint : S’impliquer. C’est s’engager. Qu’est-ce que ça veut dire selon vous s’impliquer? Laissez les élèves s’exprimer sur la question. S’impliquer c’est : Participer volontairement et activement à la vie sociale dans l’intention d’améliorer les choses au sein d’un groupe, d’un établissement, d’une communauté ou à l’échelle du monde. S’impliquer c’est mettre sa pensée, sa parole et son action au service d’une cause, afin de rendre le monde meilleur et de faire partie de la solution. Voilà ! Rendre le monde meilleur et faire partie de la solution, nous nous rapprochons de plus en plus des ingrédients magiques pour devenir leader, vous ne trouvez pas? S’impliquer c’est également faire preuve de solidarité envers l’autre. Se mobiliser dans une cause qui permettra de rendre le monde plus pacifique, plus équitable et plus solidaire. D’ailleurs, n’oublions pas que le fait de parler de sa cause nous permet d’influencer positivement les gens qui nous entourent. Plus nous sensibilisons les gens autour de nous, plus nous devenons nombreux à nous indigner, à nous informer et à nous mettre en action pour une même cause. C’est ce qu’on appelle la force du nombre. Et si jamais notre désir d’implication ne rejoint pas notre entourage, n’oublions pas que nous risquons de rencontrer plusieurs personnes qui partagent les mêmes valeurs que nous dans notre implication. Par exemple : « J’aimerais m’impliquer dans la brigade verte de mon école, car j’ai vu plusieurs reportages sur la protection de l’environnement, mais mes amis ne veulent pas du tout entrer dans ce groupe. Surprise ! Depuis que je commence à m’impliquer dans ce groupe le midi, je me rends compte que Catherine et Francis sont des personnes avec qui j’ai beaucoup de plaisir. Pourtant, je ne leur avais jamais parlé jusqu’à maintenant ! » La solidarité n’est pas un gage de succès garanti, mais le chemin lui-même en vaut la chandelle. Pourquoi? Parce que lorsque l’on décide de s’impliquer, de faire un leader de soi-même, on aide autant une communauté, un groupe (même si la finalité n’est pas toujours comme on l’aurait souhaité) mais, individuellement nous aussi nous grandissons puisque l’on fait un don de soi pour une cause que nous avons choisie. J’aimerais également être honnête avec vous en vous rappelant que l’engagement, ce n’est pas toujours « confortable ». Cela ne nous tente pas toujours… ex. : se lever à 6h pour aller manifester ou de collecter des denrées non périssables à l’épicerie pour les plus démunis… MAIS, lorsque l’on se rappelle l’importance du geste ou encore lorsque l’on constate la passion des gens qui s’impliquent avec nous, on peut en retirer une grande satisfaction. Je vous présente différents leaders qui ont tout d’abord commencé par s’indigner et s’informer pour ensuite s’impliquer dans leur communauté ou leur pays. Ces gens ont fait de très grandes choses pour changer le monde, mais pour nous un leader est aussi une personne qui s’investit à la hauteur de ses capacités et qui pose des gestes pour changer petit à petit le monde. Plusieurs leaders restent malheureusement dans l’ombre, mais sont souvent très reconnus au sein de leur communauté. DIAPO 6 Connaissez-vous ces gens? Vous pouvez laisser parler les élèves sur ce qu’ils connaissent de ces leaders, mais important de préciser ces points : brève description de leur emploi du temps, de leurs origines, de leurs premières implications et de la cause pour laquelle ils se sont impliqués (élément déclencheur). Diapo 7 : Ela Bhatt et les droits des femmes Ela Bhatt est une femme indienne qui a accompli de très grandes choses pour les droits des femmes et des travailleurs en Inde. Ce qui lui tient à cœur : la condition des femmes (la violence qu’elles subissent, le manque de scolarisation, les salaires moins élevés…). Ela Bhatt désire que celles-ci puissent vivre des conditions égalitaires aux hommes. Elle souhaite que les choses changent. Diapo 8 : S’INDIGNER Q : Avez-vous des exemples d’injustices que vivent les femmes dans le monde?
Diapo 9 : S’INFORMER Au niveau de l’égalité homme/femme, pour ne nommer que cet exemple, le salaire des femmes demeure en moyenne 23 % plus bas que ceux des hommes, en moyenne, dans le monde.1 En Inde, les femmes étaient payées la moitié du salaire des hommes pour le même travail dans les usines de textile. Imaginez le quotidien d’une fillette québécoise et comparez-le à celui d’une fillette née en Inde, comme Ela Bhatt. Quelles sont les similarités et les différences entre leurs deux modes de vie? Diapo 10 : S’IMPLIQUER En Inde le droit des femmes est souvent non respecté. Ela Bhatt, avocate de profession, remarque ces injustices et décide donc d’aider les femmes exploitées et maltraitées dans les usines qui fabriquaient du tissu (textile) à moindre coût en Inde. Comme les femmes étaient payées la moitié du salaire des hommes pour le même travail, elle a fondé la SEWA, organisme de protection des travailleuses « Association des travailleuses autonomes ») qui compte aujourd’hui 1 million de membres. C’est aussi une des femmes qui a mis sur pied dans sa communauté le « microcrédit », des banques « coopératives » faisant des prêts aux femmes pour qu’elles démarrent leur entreprise. Par exemple, pour qu’une femme puisse s’acheter une machine à coudre et quelques tissus. Diapo 11 : Changer le monde Dans un pays où la pauvreté est partout et où les femmes sont très souvent mises à l’écart, elle a choisi d’avoir confiance en elles et de leur donner des moyens concrets pour changer la situation. Diapo 12 : Différentes personnes qui ont les droits des femmes à coeur!! Thérèse Casgrain (Québec) Thérèse Casgrain, née à Montréal en 1896, était une féministe et une femme politique québécoise qui s’est notamment illustrée par son combat acharné pour l’obtention du droit de vote pour les femmes. Elle a mis sur pied la Fédération des femmes du Québec en 1966 et a été nommée sénatrice par le premier ministre P.-E. Trudeau à la fin de sa vie. Magalie Marcelin (Haïti) Figure connue de la lutte pour les droits des femmes et des fillettes en Haïti, Magalie Marcelin est malheureusement décédée à l’âge de 47 ans lors du séisme qui a frappé Haïti en janvier 2010. Expulsée de son pays à l’âge de 18 ans par le régime Duvalier, elle étudie le droit à Montréal avant de revenir en Haïti à la fin de la dictature. Elle met sur pied l’organisme Kay Fanm, la « Maison des femmes », où elle se dévoue corps et âme à la défense, la protection et la réhabilitation des femmes et des fillettes victimes de violence physique et sexuelle. Léa Clermont-Dion - Saine image corporelle Après avoir elle-même été confrontée à la problématique de l'anorexie, cette jeune québécoise a commencé à s'intéresser à la problématique de l'image corporelle des filles et des femmes, ainsi qu'au phénomène de l'hypersexualisation des jeunes filles. Elle a donc, avec la collaboration de Jacinthe Veillette, fait circuler une pétition pour une image corporelle plus saine à l'échelle du Québec. De cette initiative a découlé l'adoption, par l'Assemblée nationale du Québec, de la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. Diapo 13 : Et moi dans tout ça! Fais preuve de considération envers les femmes de ton entourage. Évite et dénonce la discrimination, peu importe les critères sur lesquels elle se base : sexe origine, religion, situation financière, orientation sexuelle, apparence, etc. Sensibilise ton entourage… Faites entendre vos idées auprès de votre famille, de vos amis pour qu’eux aussi puissent changer les choses à leur manière. Pour changer les choses, faire évoluer les mentalités, il faut d’abord en parler. Le milieu scolaire et les travaux scolaires sont d’excellentes façons pour prendre parole (projet à ton école sur la condition de la femme du monde, présentation orale, etc.) Parles-en à ton entourage. Diapo 14 : Peter Benenson et la liberté d’expression Dès son adolescence, Peter Benenson s’est démarqué. Il ne s’est pas démarqué en faisant des mauvais coups, mais bien par son désir de faire la différence pour les gens qu’on oubliait (les laissés-pour-compte). Ce qui lui tient à cœur :
Diapo 15 : S’INDIGNER Un jour, il tomba sur un article de journal qui disait que deux jeunes étudiants du Portugal, pays à l’époque dirigée par un dictateur, avaient été arrêtés et condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la liberté. Peter Benenson avait été fâché, indigné, car cela compromettait la liberté d’expression. Diapo 16 : S’INFORMER Et pourquoi la liberté d’expression est si importante? Pour pouvoir exprimer ses opinions sans craindre d’être victime de représailles (de violence, etc.). Posez la question suivante : Q : Quelles seraient les conséquences de vivre dans un monde où la liberté d’expression n’existerait pas? La liberté d’expression est un droit qui est reconnu et protégé par la Déclaration universelle des droits de l’homme. Mais, encore aujourd’hui, dans plusieurs pays, simplement pour s’être exprimées, en paroles, en arts ou sur internet, certaines personnes sont victimes d’intimidation, de torture, jetées en prison ou même tuées. Souvent, ce sont des journalistes et/ou de simples citoyens, et malheureusement, ce sont très souvent les gouvernements qui sont responsables de ces gestes. Vidéo (1min.42) : La liberté d'expression est fragile, pour bien la défendre, il faut mieux la connaître. Vidéo créée par 1jour1actu. Diapo 17 :S’IMPLIQUER Quand Peter Benenson a entendu l’histoire des 2 Portugais emprisonnés pour avoir porté un toast à la liberté, il a « donné des mains » à ses valeurs et a invité la population à écrire des lettres pour dénoncer les traitements subis par ces deux étudiants et à exiger leur libération. Tout ce qu’il avait utilisé pour faire ce geste était accessible à tous : du papier, un crayon et des voix qui dénoncent. L’organisme Amnistie Internationale venait de naître. Diapo 18 : S’IMPLIQUER Amnistie Internationale travaille pour la défense des droits humains dans le monde, avec 3 millions de membres dans 150 pays. Elle a travaillé pour faire libérer 50 000 prisonniers d’opinion et a remporté le prix Nobel de la paix en 1977. Diapo 19 : Changer le monde Peter Benenson a contribué à changer le monde en attirant l’attention des citoyens de la planète sur l’importance du respect de la liberté d’expression. Il a réussi, à partir d’un événement qui a suscité son indignation, à mobiliser des millions de personnes, à ouvrir des cellules de prison et à faire reculer des gouvernements par des moyens accessibles à tous : du papier, un crayon et des voix qui dénoncent. Diapo 20 : Différents leaders qui ont liberté d’expression à cœur Le groupe Loco Locass (Québec) Loco Locass, un trio de rap québécois actif depuis l’an 2000, se démarque par son franc-parler, sa maîtrise de la langue française et son engagement indéfectible pour la cause du peuple québécois et l’indépendance de cette province. Portant un regard très critique sur la société, il aborde des thématiques comme la démocratie, le suicide chez les jeunes, l’identité québécoise, la situation des peuples autochtones, etc. L’organisme Reporters sans Frontières (France) Initiative de quatre journalistes français, cet organisme fondé en France en 1985 a trois objectifs principaux : protéger et faire respecter les droits des journalistes, notamment par la promotion de la liberté de presse; lutter contre la censure et pour l’accès à l’information; rapporter et dénoncer les atteintes aux droits (meurtres, mauvais traitements, emprisonnement…) des journalistes aux quatre coins du monde. Diapo 21 : Et moi dans tout ça! Si la liberté d’expression et le respect des droits humains te préoccupent, inscris-toi à Amnistie internationale. Tu pourras ainsi t’informer et passer à l’action. Tu pourras aussi participer aux campagnes proposées ou, s’il y en a un, joins-toi au comité présent dans ton école. Défends tes points de vue avec ouverture d’esprit et respect…et laisse les autres faire de même. N’hésite pas à dénoncer, auprès des autorités compétentes, les injustices dont tu es victime. Diapo 22 : Jean Vanier et l’acceptation de la différence Jean Vanier est un Suisse qui avait quitté l’armée (la Marine royale canadienne) pour aller étudier la théologie et la philosophie à Paris. Ce qui lui tient à cœur : Les gens qui ont des différences physiques et intellectuelles. Diapo 23 : S’INDIGNER Un jour, il a visité un asile psychiatrique et a été très touché par leurs conditions de vie difficiles que vivaient les gens ayant une déficience. Diapo 24 : S’INFORMER La déficience intellectuelle est une condition génétique présente dès la naissance. Au Canada, 2 % de la population est touchée par une déficience intellectuelle.2 À réfléchir Vous êtes-vous déjà demandé ce qui vous arriverait si vous deviez perdre une partie de vos facultés intellectuelles? Les gens qui vous entourent vous aimeraient-ils autant? Est-ce qu'ils le démontreraient de la même manière? Seriez-vous encore accepté par vos amis? En principe, si vous êtes un individu patient, vous demeureriez patient. Si vous êtes une personne affectueuse, vous le seriez encore. Vous auriez encore les mêmes qualités et les mêmes défauts, seules vos capacités seraient réduites.3 Diapo 25 : S’IMPLIQUER Si certaines personnes handicapées peuvent compter sur leur entourage, d’autres manquent parfois de ressources et de moyens pour faire respecter leurs droits. Jean Vanier a donc décidé de fonder un organisme appelé L’Arche (milieu de vie sain) pour dépasser les frontières des différences physiques et intellectuelles et diffuser le message que chaque humain mérite d’être considéré et traité avec dignité, amour et compassion. La cohabitation à long terme entre des personnes présentant ou non une déficience intellectuelle est le propre de L’Arche. C'est un endroit où sont partagées en toute mutualité les occupations quotidiennes banales et des activités de groupe diversifiées. Diapo 26 : Changer le monde Jean Vanier fait partie de ces personnes qui ont donné leur vie pour se mettre au service des exclus de la société. Par ses valeurs d’accueil et d’acceptation de l’autre il change le monde à sa façon. Diapo 27 : Des personnes qui militent activement pour l’intégration et la dignité des personnes différentes et marginalisées Emmett « Pops » Johns (Québec) Né à Montréal en 1928, Emmett Johns a rapidement su qu’il souhaitait devenir prêtre. Après avoir mis sur pied différentes ressources destinées aux jeunes filles en difficulté, il fonde l’organisme Le Bon Dieu dans la rue en 1988 pour venir en aide aux jeunes sans-abris de Montréal. Depuis ce jour, celui que l’on surnomme « Pops » a accueilli plus de 70 000 jeunes sans-logis et distribué des dizaines de milliers de sacs de provisions (nourriture, vêtements, produits d’hygiène personnelle, etc.). Mère Teresa Anjeze Gonxhe Bojaxhiu, mieux connue sous le nom de « Mère Teresa », était une religieuse catholique indienne originaire de l'Albanie qui a donné sa vie pour prendre soin des plus démunis. Elle a fondé sa propre congrégation religieuse, les « Missionnaires de la Charité », en 1950 pour se dédier aux pauvres, aux malades, aux marginaux et aux mourants. Elle a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1979 et a été béatifiée par le pape Jean-Paul II en 2003, 6 ans après son décès. Diapo 28 : Et moi dans tout ça! Nous pouvons tous apprendre à mieux connaître les gens différents sans les juger; offrir de son temps pour accompagner les personnes de son école qui présentent des handicaps ou faire des activités avec elles; dénoncer les actes discriminatoires auxquels nous sommes confrontés au quotidien. Vous pouvez aussi vous impliquer auprès des organisations qui œuvrent auprès des gens présentant une déficience intellectuelle tel que l’Arche. Diapo 29 : Frans Van der Hoff et la justice sociale La justice sociale est un principe politique et moral qui a pour objectif une égalité des droits et une solidarité collective qui permettent une distribution juste et équitable des richesses, qu'elles soient matérielles ou symboliques, entre les différents membres de la société.4 Frans Van der Hoff est né au sein d’une famille de 17 enfants. Il connaissait donc déjà la vie en communauté et le partage. Au cours de ses études à l’université, il s’est intéressé à la justice sociale. Diapo 30 : S’INDIGNER Il a voyagé au Mexique et a rencontré des paysans autochtones qui cultivaient le café et qui n’étaient payé que des miettes. Frans Van der Hoff refuse d’accepter l’injustice que subissent les petits producteurs et agriculteurs, surtout ceux des pays de sud. Diapo 31 : S’INFORMER Les conditions de travail des producteurs violent fréquemment les droits de la personne
Diapo 32 : S’IMPLIQUER Frans Van der Hoff a aidé ces gens à faire une coopérative pour qu’ils puissent vendre le café à un prix plus élevé et soient mieux respectés. L’idée d’un commerce équitable est née. Un commerce différent qui respecte l’environnement et les droits des gens qui travaillent dans les autres pays d’où nous achetons plusieurs produits (café, chocolat, épices, vêtements, etc.). Avec ce type commerce, l’égalité entre femmes et hommes est respectée et de meilleurs salaires et de meilleures conditions de vie sont offerts aux agriculteurs. Les coopératives reçoivent une prime équitable pour leur produit et avec ce surplus des écoles, des systèmes d’aqueduc (puits), des centres de santé, peuvent être construits dans la communauté. Diapo 33 : Changer le monde Par sa solidarité et ses convictions, Frans Van der Hoff a changé le monde à sa façon. Il a mis à contribution sa vision à long terme et sa capacité d’organisation pour initier un changement social qui a aujourd’hui des répercussions dans plusieurs pays. Diapo 34 : Des personnes qui ont le commerce équitable et la justice économique à coeur Laure Waridel, cette Québécoise originaire de la Suisse, est celle qui a popularisé l'expression « Acheter, c'est voter! ». Elle est aussi ofondatrice de l'organisme Équiterre, elle est une pionnière dans la promotion du commerce équitable et du développement durable au Québec et a fait de la consommation socialement responsable son principal cheval de bataille. L’Association québécoise du commerce équitable Depuis maintenant plusieurs années, de nombreuses entreprises et organisations québécoises s’efforcent de promouvoir et de développer le Commerce Équitable au Québec.. Que ce soit par le biais d’activités de sensibilisation ou de vente de produits, beaucoup d’investissement et d’énergie sont faits pour défendre un mode de commerce plus juste envers les communautés productrices du Sud. C’est pourquoi des acteurs de tout le Québec se sont regroupés et ont décidé de créer une association autonome afin d’être un interlocuteur fort et incontournable sur la scène québécoise. Diapo 35 : Et moi dans tout ça!
Diapo 36 : Martin Luther King junior Martin Luther King junior est un pasteur protestant qui a consacré sa vie à la lutte pacifique pour les droits des Noirs aux États-Unis. Il faut savoir que l’esclavage a longtemps existé aux États-Unis et que plusieurs lois interdisaient aux gens de couleurs d’avoir les mêmes droits que les blancs. Martin Luther-King, dans les années 1950 et 1960 encourage les Afro-Américains à s’opposer au racisme dont ils sont victimes par des gestes non violents. Les nombreuses manifestations pacifiques menées par Martin Luther King finiront par interdire la ségrégation raciale aux États-Unis. En 1963, il prononce son célèbre discours I have a dream : « Je fais le rêve qu’un jour, jusqu’au fin fond de la Géorgie, du Mississippi et de l’Alabama, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront vivre ensemble comme des frères. » Diapo 37 : Gandhi : C’est qui Gandhi? (1 min.42)  Petite vidéo animée réalisée par 1jour1actu afin de vous présenter Gandhi en moins de deux minutes. http://www.1jour1actu.com/info-animee/cest-qui-gandhi/ Né en Inde. Gandhi était au départ un avocat puis politicien. Il a travaillé beaucoup à l’Indépendance de l’Inde. En effet, autrefois, l’Inde était sous le règne de l’Angleterre. À ce moment, les Indiens vivaient beaucoup de racisme, d’exploitation et de discrimination de la part des Anglais. Un important massacre eut lieu en 1919 où plusieurs civils indiens furent tués. Cet à partir de ce moment que l’indignation de Gandhi fût soulevée de plus belle initiant donc un mouvement de non-violence. Travaillant toujours à l’indépendance de l’Inde, Gandhi a mobilisé de plus en plus d’Indiens. Ses actions dans le cadre de ce mouvement sont notamment reconnues par diverses grèves de la faim. Le 15 août 1947, l’Indépendance de l’Inde est prononcée. Arun Gandhi a fait la majorité de ses actions pacifiques en Afrique du Sud et en Inde. La colère, lui disait son grand-père, est un sentiment puissant qu’il faut savoir contrôler pour qu’il alimente des gestes positifs. Toutefois, l’inaction revient à approuver les actes violents. Il faut donc prendre position de façon non violente par des marches ou de la sensibilisation par des discours en public. Gandhi combat l’injustice dans le monde en pratiquant la non-violence; il refuse de participer à des actes qui peuvent nuire aux autres. Pour lui, il faut d’abord savoir se maitriser soi-même avant de pouvoir agir sur les autres. Les idées et les actions de cet homme continuent d’exercer une influence considérable chez de nombreuses personnes et des organisations soucieuses de contrer les injustices par des moyens non violents. Voici une citation de Gandhi à méditer: « Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde. ». Q : Qu’est-ce que cela veut dire selon vous? Cela veut dire qu’il ne faut pas toujours attendre après les autres pour faire des gestes qui suivent les valeurs qui nous tiennent à cœur. Il suffit d’avoir de l’énergie, de la passion et penser que nous pouvons faire une différence. Nous devons être le changement et non pas attendre qu’il se produise. Diapo 38 : Vous, est-ce qu’il y a des choses que vous souhaiteriez changer autour de vous? Après la description de chacun des grands leaders. Posez la question suivante : « Vous, est-ce qu’il y a des choses que vous souhaiteriez changer autour de vous? » (Les jeunes vont probablement mentionner des exemples à grande échelle, ex : arrêter la guerre, parler d’environnement, la discrimination. Nous vous suggérons de ne pas réagir aux réponses puisqu’à la fin vous aurez à poser à nouveau la question à la fin de l’animation. Générez une discussion ou un débat en classe à partir des questions suivantes : Peut-on vraiment comprendre et avoir de la compassion par rapport à une situation que l’on n’a pas soi-même vécue (ex. : handicap, pauvreté, discrimination…)? Si oui, qu’est-ce qui fait en sorte que certaines situations nous interpellent particulièrement +? L’objectif étant qu’ils réfléchissent à cette question tout au long de l’animation. Vous pouvez rajouter : « Je vous invite à continuer de réfléchir à cette question tout au long de mon animation » Diapo 39 : Activité : Pour vous qu’est-ce qu’un leader? (10 min.) Maintenant, j’aurais une autre question pour vous. Je vous demande de vous réunir en équipe de 3 (Nombre que vous pouvez aisément modifier en fonction de ce qui vous convient le mieux) afin de réfléchir ensemble sur votre vision de ce qu’est un « Leader». À quoi cela vous fait-il penser? Y a-t-il des gens qui représentent des leaders autour de vous? Il n’est pas nécessaire que ceux-ci soient au même niveau de leadership que les personnes présentées dans cette animation Au bout de 7 minutes, les élèves reprennent leurs places respectives. Chaque équipe nous présentera alors ses réflexions. Après chacune des réflexions nommées par les équipes, vous pouvez écrire un mot qui représente celles-ci sur un papier que vous allez ensuite coller à même la silhouette. Par exemple, l’équipe 1 dit : «Moi je pense qu’il faut ne pas être gêné pour être leader ». L’animateur pourrait écrire sur le papier «Confiance en soi». Et ainsi de suite. Diapo 40 : C’est quoi être un leader? Souvent un leader nous fait penser à quelqu’un qui est en avant, qui est chef d’un groupe ou d’une communauté. Celui qui fait valoir ses idées haut et fort, un politicien ou un personnage marquant dans l’histoire de l’humanité parce qu’il a provoqué un changement à l’échelle mondiale ou encore, une personnalité que l’on voit souvent à la télévision. Ce sont des gens qui peuvent transformer leur monde, leur école, leur ville, leur état, leur pays et de leur quartier - où ils émergent, ils produisent des solutions qui inspirent les gens. Ce sont des gens avec la passion, la compassion, et le caractère. Les leaders visionnaires sont en mesure de montrer le chemin aux autres, pour aider les gens à se préparer pour l'avenir, et apporter de l'espoir et la foi. Des gens qui s’engagent, qui s’impliquent. Ce sont des gens qui se sont indignés dans leur cœur. Qui se sont informés avec leurs yeux et leur tête et qui ont décidé d’agir. De se mettre les deux jambes dans l’action. Et qu’est-ce que ça me donne de devenir leader?
Faire référence aux leaders présentés au départ. Nous n’avons pas tort de croire que ces gens sont des leaders effectivement. Cela dit, est-ce qu’il faut attendre d’en arriver là pour se considérer leader? D’ailleurs, tous ces grands leaders ne sont pas nés leaders. Ils ont tous d’abord passé par une série d’étapes et de petits gestes au quotidien qui les ont menés jusque-là. Diapo 41 : Conclusion : on ne nait pas leader, on le devient. Il y a plusieurs façons de le faire et plusieurs causes sont valables, il faut trouver la nôtre… on rencontre des obstacles et parfois, les impacts ne se font pas ressentir tout de suite… on peut inspirer d’autres personnes… on ne sait jamais où cela peut nous mener. Il n’est pas nécessaire d’avoir des aptitudes exceptionnelles, des talents hors du commun ou de grandes ressources financières pour arriver à changer les choses : il faut d’abord une passion, de l’énergie et la conviction profonde que nos gestes, aussi petits soient-ils, peuvent faire la différence. Découvre ta façon de changer le monde….et crée un effet d’entraînement! Pour aller plus loin : http://www.in-terre-actif.com/394/album_thematique_comprendre_pour_agir_les_grands_leaders 1 ONU Femmes, tableau des progrès 2012 3 http://larchemauricie.org/fr/etre_accepte 4 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Justice_sociale.htm |
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