Epoque de l’émergence du sujet moderne








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En littérature ces découvertes nourrissent des réflexions.



  • Chapitre 28 Pantagruel : Met en scène le narrateur qui découvre un nouveau monde, dans la bouche du géant Pantagruel. Texte loufoque. La confrontation avec un monde « autre » bouscule tous nos repères. Idée que ce nouveau monde est le géant pantagruel lui même, image de cette époque « nouvelle ».



  • Essais « les Coches » Montaigne : Méditations personnelles sur la découverte de l'Amérique, rencontre avec un autre monde : indications politiques, morales.....Il dénonce l'exploitation des exactions réelles. → Eloge de la différence , montre son intérêt pour les nouveaux peuples ; Cet autre est un peu de notre famille, idée de fraternité : famille, enfance, corps. Eloge de la variété des arts mis en pratique par les peuples. Il y a une réflexion sur le dialogue, l'échange, les qualités des amérindiens .



  • Mondialisation a mis du temps à être perçue



  • On continue à se déplacer à pied , à cheval, en bateau. Les modifications dans le quotidien ne sont pas immédiates.

  • La première unification du monde est celle des microbes : la population des Antilles a été anéantie par des microbes venus d'Espagne.

  • Christophe Colomb était l'instrument d'un destin messianique , c'est un héros de la réalité. Colomb continue de lire le monde selon des références mythiques, et non selon des références scientifiques. Il lit le monde avec le cadre de la connaissance médiévale, et non pas avec l'expérience. A ses yeux, ce qui est ancien prime sur ce qui est nouveau.



  • Il a fallu au moins une génération pour reconnaître que la découverte de l'Amérique a changé la vision du monde et qu'on y devienne sensible.

  • Fossier : « L’Amérique fille du moyen âge, mère de la modernité ».



  • La notion même de découverte est liée à une historiographie qui a vu un produit de cette renaissance.......................................



  • Cette notion de grande découverte a été critiquée.



  • Ce n'est pas une lente marche vers l'absolutisme qui caractérise la modernité , ce n'est pas non plus le triomphe progressif de la science, d'un rationalisme (cartésien) , c'est plutôt le fait précisément à partir de la fin du XV e siècle,les échelles adoptées dans la vision du monde sont des échelles planétaires ; Idée de la compression des espaces intercontinentaux, mobilisation sans limite des êtres et des choses.



  • humanisme et modernité séance 2

    Tache de l’humanisme : former l’homme par la connaissance et par l’éthique.

    Commentaire chapitre 8 de Pantagruel :

    Extrait où Pantagruel est à Paris et suit des études classiques. Il vient de rencontrer l’étudiant limousin, et va visiter la bibliothèque de Saint Victor (dans cette bibliothèque se trouvent des parodies des ouvrages classiques) .Ce chapitre est encadré par deux chapitres où l’on observe la présence de la parodie scolastique. Un doute est émit sur le fait que le programme humaniste marque réellement une rupture avec le savoir du moyen âge.

    Il y’a une valeur symbolique de la lettre que Pantagruel reçoit de son père Gargantua : elle décrit l’opposition entre le moyen âge et la renaissance. L’humanisme que recèle cette lettre doit être compris en tant que renaissance culturelle et nouvelle par rapport à la conception de l’Homme (comparé avec le moyen âge)

    On distingue deux moments dans la lettre :

    1) médiation générale: méditation sur la condition humaine et méditation sur l’époque, les possibilités d’épanouissement intellectuel et spirituel

    2) programme d’étude proprement dit : programme intellectuel (étude des lettres, langues, style, histoire, géographie, étude des sciences) et programme moral (mise en pratique de l’enseignement reçu)

    Le chapitre se clôt, Pantagruel reprend plus vivement ses études.

    Double effet :

    -montre le contraste entre les inégalités du moyen âge et de la renaissance. Réflexion sur les études encadrées par une réflexion morale et religieuse. Méditation sur l’homme et sur l’époque qui introduit un propos philosophique.

    -montre qu’il existe quand même une certaine continuité entre ces deux périodes

    1ere partie de la lettre : Gargantua reclasse les ouvrages humanistes dans une époque : place l’homme dans une époque hiérarchisée. Gargantua distingue nettement le ciel et dieu (immortalité, perfection) et la terre des hommes (imperfection, mortalité)

    La terre est un monde de changement, un monde en perpétuelle métamorphose : différent du ciel qui est le monde de la permanence. Changement = chance offerte à l’Homme, dieu est le conservateur de l’homme.

    Programme humaniste =transmission filiale et progrès. Transmission de père en fils intellectuelle et spirituelle. Pantagruel est le reflet de l’âme de Gargantua. Reflexion sur la responsabilité humaine (dans la transmission)

    Réflexion sur le progrès : progrès considérable en comparaison au moyen âge. Volonté de Gargantua que Pantagruel aille plus loin que lui. Mais pour lui tout ne relève pas du progrès. Rabelais dénonce ici l’artillerie, c’est l’arme des lâches. Souligne les limites du renouveau de la renaissance, responsabilité morale devant la renaissance.

    2eme partie de la lettre : On retrouve l’idée du retour aux sources.

    Volonté de Gargantua que Pantagruel suive son exemple .Montre un géant affamé de savoir qui traduit le modèle de l’ambition encyclopédique des humanistes. Le gigantisme prend son sens dans la soif de savoir universel. « Il s’agit d’embrasser tout le rond des sciences » G.budet. Cette idée d’Encyclopédie fondée sur l’idée de cercles, c’est voir les sciences dans leur totalité cohérente.

    Structure des études : Quadrivium, Trivium (arts du langage : grammaire, rhétorique et logique). Ce qui est nouveau  c’est l’insistance sur certaines disciplines : langues anciennes autres que le latin (grec , hébreu , arabe ) , histoire et géographie , cosmographie , étude de la bible qui évoque un des grands phénomènes humaniste à la renaissance : l’évangélisme ( se contenter de lire le texte , et non les commentaires ) . Le savoir ésotérique comme la kabbale suppose une initiation .Les cadres du savoir ancien semblent exposés sous la déferlante des contenus nouveaux.

    Le droit, les sciences naturelles et la médecine évoquent un autre système de référence : la sphère du corps social.

    En plus de cela de nouvelles méthodes apparaissent : Gargantua recommande l’imitation, idée fondamentale des anciens pour forger le style. Il recommande aussi de conférer avec philosophie afin de renforcer son étude critique.

    Autre nouveauté, le terme d’anatomie, on commence à pratiquer les dissections sur les humains et plus seulement sur les animaux.

    Il parle aussi de la sagesse chrétienne, c’est un don de Dieu qu’il faut développer et mettre au service de Dieu. « Foie avec pratique de la charité ». Exercice du pouvoir au service du prochain. Ici Gargantua développe un idéal humaniste profondément chrétien.

    Deux versants de l’humanisme : science et conscience + sapience (sagesse)

    Différentes interprétations de cette lettre ont été faites (exemplier)

    Humanisme et modernité 4

    Apparition d’un nouveau média au XVe : imprimerie à caractère mobile, inventé par Gutenberg, les caractères représentent chacun une lettre. (Exemple d’une gravure qui montre un atelier d’imprimerie, gravure de type danse macabre, rappelle à l’homme sa mortalité : voir moodle)

    Cette invention arrive dans toute l’Europe, surtout dans les villes ou siégeaient les cours et les universités : Venise (Alde Manuce invente le caractère italique), Lyon (carrefour des grands axes marchands), Paris, Anvers, Bâle, Francfort : présence de foires du livre. Apparition de dynasties d’imprimeurs-libraires.

    Postérité :

    1962 : Macluhan parle de la galaxie Gutenberg : c’est pour lui le premier état d’une évolution qui conduit à l’unification du monde : Diffusion rapide du media.

    1979 : Eisenstein, La révolution de l’imprimerie .

    Depuis la fin des années 1970, l’Histoire du livre devient un objet d’étude important.

    Certes, l’imprimerie est une vraie révolution, mais ce constat est à nuancer :

    • La diffusion orale perdure, de même que la diffusion manuscrite.

    • L’imprimé, d’un point de vue visuel ne fait que suivre le manuscrit : il est imprimé sur deux colonnes et l’apparition du paragraphe ne se fait que vers 1520

    • On garde des témoignages sur des réticences à adopter l’imprimerie : La multiplication des livres est source de désarroi face au savoir / Les textes diffusés vont être dégradés à cause de l’ignorance concernant le typographe / Les textes peuvent être aussi dégradés a cause des lecteurs incapables de comprendre : diffusion hâtives et fautives de textes / Les livres corrompent les esprits en diffusant largement des textes immoraux « la plume est une vierge, l’imprimerie est une putain ». De plus la poésie lyrique ne sera imprimé que très tardivement : considérée comme une activité aristocratique pudique, on ne peut imaginer diffuser à grande échelle des sentiments personnels.

    • Les livres ne touchent qu’un public restreint (le prix reste élevé, peu de gens savent lire : ce qui explique que les étudiants continuent de copier leur manuscrit jusqu’au 18e)

    • L’essentiel de la production sont : des affiches, des pancartes, des feuilles volantes. L’écrit s’empare des murs, de l’espace publique. Le passage à l’imprimerie rend la présence de l’écrit dans les rues beaucoup plus simple entrainant une diffusion de l’info plus rapide.

    Malgré cela, l’imprimerie est une vraie révolution :

    • Possibilité de reproduire sans faute et en grand nombre le même texte : facilite le retour aux sources des humanistes. En effet, cela permet l’impression et la diffusion de textes antiques sans faute en en grand nombre. Pas de révolution du point de vue intellectuel mais les usages faits de ces textes sont révolutionnés.

    • Diffusion rapide des textes imprimés.

    • Naissance d’une marchandise standardisée : marché du livre, apparition d’un métier nouveau, apparition d’un nouveau milieu culturel. En effet l’atelier d’imprimeur est un lieu technique et intellectuel ( auteurs , techniciens , graveurs , traducteurs , correcteurs ) , on imprime , on discute , on écrit .Par exemple, Erasme travaille à l’atelier de Venise , à l’atelier de Bâle . Le texte devient un enjeu économique. Au verso de la page de titre au 16e, présence d’un privilège qui protège l’imprimeur de la récurrence, du plagiat, du pillage (mais efficacité moyenne du privilège)

    • Les conditions de la production littéraire se modifient : les auteurs sont liés aux imprimeurs et a une vie culturelle autour des métiers de l’édition : ces auteurs font face à un lectorat élargie ce qui implique une évolution des demandes. Là ou la demande est la plus forte c’est dans le registre des romans de chevalerie, des romans sentimentaux (ex : roman espagnol : L’Amadis de Gaulle)

    • Relation différente avec les lecteurs  dans les années 1520 / 1530 : recueil poétique d’un seul auteur. L’écrivain se pense comme une œuvre personnelle et plus comme une communauté d’auteurs. Apparition du terme de monument poétique : l’auteur décide de l’ordre de ses pièces, de ses poèmes , l’œuvre est pensé du début à la fin .

    • Naissance d’un sentiment de république des lettres : c’est un espace européen ouvert, où l’on observe l’accélération des échanges, le sentiment d’appartenir à une république des lettres. Le monde alphabétisé correspond essentiellement par lettres. Par exemple : Erasme, Lettres de Saint Jérôme (1526), ils les rassemblent dans un recueil, c’est un exemple de la méthode, de la façon d’écrire des lettres : cela devient une référence pour l’art épistolaire. En Europe les correspondances créent des réseaux d’amitié et permettent de diffuser les idéaux d’une république humaniste. Ajouté à cela les échanges d’objets, de manuscrits alimentant cette passion pour l’antiquité. C’est une Europe sans frontières pours les savants. Erasme : il se veut « citoyen du monde » sa patrie c’est « la culture puisée aux sources antiques »

    • Diffusion des idées religieuses : diffusion des idées de la reforme .Le 16e est marqué par le fait que la reforme est « fille de Gutenberg »: l’imprimerie joue un rôle de démultiplicateur de diffusion de la reforme. Un geyser incontrôlé d’ouvrages de peu de valeur apparait et contribue à diffuser les idées de Luther, des réformateurs et de ceux contre la reforme. Les nouveautés théologiques rencontrent un succès très grand : Luther est lu en France dès 1522. On passe du livre érudit au pamphlet, aux feuilles volantes. Le débat religieux provoque la naissance d’un marché du livre religieux. Cette diffusion est tellement importante  que les autorités perdent le contrôle : panique devant le caractère insaisissable des ces info qui circulent : tentatives de censures, d’inquisition. En réaction on observe l’inventivité des imprimeurs pour faire circuler ces livres de façon clandestine. La censure fait au contraire de la pub pour les ouvrages interdits. A Genève se sont refugiées des imprimeurs francophones partageant les idées de la réforme : Genève devient un grand centre de production du livre. Le psautier de Marot et Bèze est un grand succès : c’est le geste identitaire des reformés : propagande des reformés.

    Bataille de la communication : les feuilles volantes font la force de Luther même si il est difficile d’en mesurer l’impact. Elargissement du terrain des luttes religieuses et idéologiques : ces luttes gagnent le terrain de la rue (affiches, chansons). Des peintres s’engagent pour la cause luthérienne (Cranach, Dürer) : portrait de Luther, gravures polémiques. Ces portraits, gravures sont reproduits grâce à l’imprimerie et diffusées : gravures de propagande. Les graveurs se prêtent au jeu de la polémique (ex : caricature du pape représenté en âne, ou Luther présenté en cornemuse jouée par le diable, ou gravure éloge de Luther)

    Imprimer et diffuser la bible : 1520 / 1540 la Bible est la grande vedette des ateliers d’imprimeurs. L’imprimerie permet une lecture personnelle de la bible, on s’émancipe de la tutelle de l’Eglise. Mais la bible reste tres cher : certains continuent de la copier.

    L’invention de l’imprimerie a transformé la production livresque : mutation culture

    Circulation livre : joue un rôle dans la constitution européenne des lecteurs : république des lettres

    Diffusion rapide : accélère les mouvements de reforme religieuse

    Première grande révolution des médias qui modifie les conditions d’accès au savoir et la perception des espaces de l’autre

    C’est sur cette toile de fond que vont se poser les grandes questions humanistes.

    Humanisme et modernité 5

    Toile de fond : mondialisation, imprimerie => premier grand media qui contribue à la mise en place d'esprit européen de lecture et à la diffusion du savoir livresque.

    Question de la dignité de l’Homme.

    Quelle est pour un homme de la Renaissance, la place de l’homme dans le monde ?

    • Il est au centre et au bas du monde : géocentrisme

    • Il est lui-même un « petit monde » : harmonie du monde

    • Il est un être indéfini ; problème de la dignité humaine


    Cette réflexion est une tradition ancienne. Mais on observe un renouvellement de la question au 15e (Pic de la Mirandole : néo platonisme florentin)  avec l’élaboration d’une nouvelle pensée philosophique.

    Cette interrogation prend place dans un cadre médiévale : géocentrisme + harmonie des éléments

    Une réflexion sur la dignité de l’homme fondée essentiellement sur la notion de liberté.
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