Les grands écrits :
La BIBLE Jusqu’en 1789 on ne peut pas séparer représentation politique et religieuse.
Le système : .1.image <> représentation <> réalité.2.
Fonctionne dans les 2 sens : de 2 à 1 « à quelle question cet objet est il la réponse ? »
De 1 à 2 « chaque œuvre produit une réponse à la question que pose l’artiste. L’artiste s’exprime par l’image car il n’y arrive pas par les mots.
Tout discours religieux produit des œuvres d’art, la fonction religieuse crée de l’objet. Quelles divisions ?
- Polythéisme : indous, Amériques du Sud, cultures Africaines.... on manque de textes car ce sont des croyances essentiellement exprimées par l’objet symbolique.
- Monothéisme : Islam, Judaïsme, Christianisme…. Sont des religions « du livre ». Cette religion du livre est dite BIBLE, identique pour chaque religion, sauf chez les catholiques où il y a eu une division
* ancien testament : depuis la création du monde jusqu’à 200 avjc.
* nouveau testament : naissance / vie / mort du Christ.
Ces 2 textes ont été acceptés par l’Islam, mais complétés par le Coran. L’iconophobie de l’image vient de Dieu lui-même, du décalogue (les 10 commandements) qui imposent l’unicité du dieu, et interdit sa représentation pour ne pas l’idolifier. Les premiers textes de la Bible datent de 2000 avjc. Les derniers sont mis à l’écrit en 80avjc et reprennent les traditions orales, mésopotamiennes ou égyptiennes beaucoup plus anciennes.
Pour citer la bible : LIVRE + Chapitre + Verset : Gen-1-2 ou Gen-1-2,3 ou ou Gen-1-2-4 (verset 2 à 4). Qu’est ce que La BIBLE ?
Certains disent que c’est la parole de Dieu, or dieu ne parle pas. Mais dieu inspire par le biais de chefs religieux (patriarches, prophètes, prêtres, etc.).
La Bible ne raconte pas dieu, mais la vie du Peuple Juif et comment ces tribus nomades se sont sédentarisées, ont acquis Terre+chef+lois et ont ainsi gagné une histoire, une identité et une culture.
Mieux vaut commencer la lecture par Abraham, pasteur Nomade : c’est le moment fondateur du judaïsme où Abraham entend une voix qui lui ordonne de quitter son pays pour créer une nation. Cette phrase aujourd’hui si longue se résumait à 2 mots d’hébreu qui signifiaient « viens vers moi ». le texte nous est donc parvenu après avoir traversé des situations culturelles dues aux époques, suivant que les peuples furent en guerre ou en situation de domination.
Le peuple juif est fortement marqué par sa géographie : la terre promise à Abraham est une bande de terre coincée sur la côté Est de la méditerranée : Israël. C’est un lieu de passage et de transition très fréquenté par de nombreuses tribus. On est au centre d’un brassage qui s’illustre par la création d’une nouvelle culture avec des influences Babyloniennes, Assyriennes, Grecques, Romaines,etc… Ce brassage culturel va donner le Livre. Rq : le mythe fondateur à l’époque, 1800avjc. (« suis moi » ; « deviens toi-même ») est une notion relativement moderne pour l’époque. Puis Abraham enfant Isaac, qui enfante Jacob, qui devient Israël.
Dans la bible il y a l’espace historique (datation) mais aussi des genres littéraires : à chaque type d’écriture correspond un cycle culturel qui est la modernité de l’époque. Conception juive du temps. - Avant 1000 avjc.
Essentiellement des traditions orales pas assez d’écrits. C’et l’époques des « 12 tribus d’Israël », plus ou moins réduites en esclavage par les Egyptiens.
Moïse, fils d’une esclave juive, est laissé dans un panier à la dérive sur le Nil pour éviter à sa mère de le tuer. Le nourrisson est recueilli par la fille du pharaon, qui l’élève comme son fils. Se sachant juif, Moïse ne supporte pas de voir son peuple asservi et il obtient le droit pour lui et ses tribus de quitter le pays : c’est l’exode et la traversée de la Mer rouge. Le peuple arrive à Canaan et y construit un temple pour son Dieu : Jérusalem. - 933 avjc.
Division du royaume en 2 parties : au Sud Juda > Yahvé > tradition Yahvéhiste > capitale Jérusalem. Au Nord > Elohim > tradition Elohiste > capitale Samhan.
Ces 2 royaumes racontent leur propre histoire : Dieu est appelé Yahvé dans l’un, Elohim dans l’autre. Ce système fonctionne jusqu’en … - 587 avjc.
Habu attrape les Juifs et les déporte à Babylone. Ils sont transformés en esclaves : toujours peu de textes écrits, mais beaucoup de traditions orales, transmises par les prêtres de l’époque, qui étaient alors au sommet de la hiérarchie sociale.
A cause de l’esclavage, beaucoup de vieillards meurent, et avec eux nombres de traditions orales, comme si on brûlait une bibliothèque. Se rendant compte de ces pertes le peuple juif pose alors son savoir par écrit et donnent le niveau P du code sacerdotal.
On a donc 3 sources différentes : Yahvésites, Elohistes et Sacerdotal ; 3 brouillons qui se terminent en … - 538 avjc.
Chute de l’empire Perse, rétablissement de la démocratie à Israël. - 400 avjc.
Sous l’impulsion du roi ESDRAS, qui convoque un groupe pour compiler les textes, se fait le Deuteronome (ou « pentateuque » en Grec ou « Fhora » en Juif) : c’est un ensemble de 5 livres auxquels vont se rajouter les livres des prophètes, les psaumes et les livres sapientiaux.
►Cet ensemble donne l’ancien testament.
Pour un juif le temps n’est pas comme une notion de progrès, mais une notion d’alliance, matérialisée par la promesse. - 63 avjc.
Prise de Jerusalem par les romains : la promesse qu’on attend à l’époque : le Messi , le libérateur… le catholiques disent que c’est le christ, les juifs l’attendent toujours. → Ce qui fait la richesse de la Bible, ce n’est pas que ce n’est qu’une histoire d’une peuplade. Les textes sont universels, on peut les interpréter quelque soit l’époque sans risquer la censure, par un phénomène d’assimilation.
On a un livre qui est pour tout l’occident une source d’histoire commune et qui permet de faire passer des messages d’actualité.
Ces interprétations étaient évidentes jusqu’en 1850. Mais ce genre d’allusion se perd. Ces livres étaient la base de la culture générale jusqu’au 20ème siècle, ils nous permettent de lire 20 siècles d’histoire occidentale. Qu’est ce que les religions issues de la bible peuvent apporter aux œuvre d’art ?
C’est un point sensible car nos esprits ne fonctionnent plus comme autrefois : il est compliqué pour nous de lire un texte écrit en plus de 1000 ans. Il est difficile aujourd’hui de différencier la Bible de l’objet Bible en tant qu’œuvre fondatrice. Ces textes sont considérés par certains comme des objets d étude, par d’autre comme des textes fondateurs, d’où la difficulté. Même dans le christianisme populaire se pose ce problème, car cette croyance est très proche du quotidien des gens, car les anciens dieux celtes et latins se sont infiltrés (l’hagiographie des saints successeurs de ces dieux a endossé leurs fonctions).
Les plus vieux sanctuaires pour la vierge sont construits près des sources, à côté de représentations des déesses romaines et gauloises. Pourquoi aussi a-t-on fixé la naissance du Christ au 25 décembre ? : Au départ il s’agit d’une grande fête romaine du solstice d’hiver. De même, Halloween correspond à la base à la fête dans morts des romains, qui a subit ensuite une différenciation : une tradition de ridiculisation (halloween), une tradition sans peur (Toussaint). Voilà comment, à partir d’une même base, on exorcise la peur en la ridiculisant ou en la sanctifiant.
Le christianisme a donc à assumer un héritage et il est beaucoup plus grave de nier les pluralités qui sont en nous et nous gouvernent, que de nier un seul dieu théorique, qui serait la cause première et rien de plus. L’erreur du christianisme est qu’on a voulu à l’époque se mettre en accord avec les pensées philosophiques grecques, ce qui a donné lieu à plusieurs erreurs : pour les Grecs il ne peut y avoir de pluralité.
Quand on est monothéiste, on file fatalement vers le déisme (= un dieu complètement différent des hommes, grand architecte de l’univers).
Mais dès que l’on incarne une divinité, elle acquiert des attributs, donc des pluralités. Il est évident que ce type de dieu supérieur est incompatible avec celui de la Bible qui s’intéresse aux hommes et crée des échanges avec eux. Cet échange à son paroxysme dans le nouveau testament, quand dieu s’incarne.
Les chrétiens refusent un des philosophes : « Dieu se fit homme afin que les hommes devient Dieu, c'est-à-dire dignes de respect ».
Ex : « Cette femme doit-elle être punie pour son adultère ? » Dieu répond « Oui, mais que celui qui n’a jamais fauté lui jette la première pierre ».
« Summa Injuria » : La perfection du droit, c’est la plus grande des injustices : une loi qui ne tient pas compte du contexte est fondamentalement injuste.
Structure de la Bible : Les livres
Attention : un livre n’est qu’un récit, certains sont longs de 2 ou 3 pages.
Les pophètes.
23.eraïe
24.jérémie
25.lamentations
26.erechiel
27.daniel
28.osée
29.joël
30.amos
31.atytas
32.jonas
33.michee
34.nahum
35.habacuc
36.sophonie
37.aggée
38.zacharie
39.malachie Les livres poétiques.
18.job
19. psaumes
20.proverbes
21.ecclésiaste
22.cantique Les Livres Historiques
6.josué
7.juges
8.ruth
9.1 samuel
10.2 samuel
11 rois
12.2 rois
13.1 chroniques
14.2 chroniques
15.esdras
16.néthémie
17.esther Ancien testament.
Le Pentateuque (= Thora).
1.genèse
2.exode
3.lévitique
4.nombres
5.deutéronome
- Les livres historiques racontent l’histoire des juifs après
leur exil de Babylone.
Les juifs réactualisent en permanence les textes de l’Ancien
Testament, c'est-à-dire qu’ils y interprètent les évènements contemporains. Cette façon de voir les textes bibliques est difficile à concevoir pour nous les occidentaux, mais il faut savoir que c’est la façon de voir de 95% du monde.
Le fait d’objectiviser le texte est une notion complètement occidentale. Les autres épitres
59.jacques
60.1 pierre
61.2 pierre
62.1jean
63.2jean
64.3jean
65.jude Les épîtres de Paul
45.roamins
46.1 corinthiens
47.2 corinthiens
48.galates
49.ephesiens
50.phillopiens
51.colossiens
52.1 thessalcoiciens.
53.2 thessalcoiciens.
54.1 timothée
55.2 timothée
56.tite
57.philémon
58.hébreux Nouveau testaement.
Les évangiles
40.mathieu
41.marc
42.luc
43.jean Les actes
44.actes
- Actes = après la mort du christ.
- Autres épîtres = 60 à 80 : diffusion du christianisme dans l’empire romain
- Apocalypse = récit très poétique de la fin du monde mais le problème est qu’il n’y a aucune clé d’interprétation, c’est un récit très imagé. La création du monde de Jérome Bosch.  Dans ces tableaux, le château ou la citée représentée est toujours jérusalem. Mais dès qu’on représente le Christ, on verra deux citées : Jérusalem terrestre et Jérusalem céleste. La représentation du paradis est celle du peuple sémite de l’époque, qui subissait beaucoup le désert et trouvait merveilleux le premier coin d’eau.
Dans la vision européenne il y a 2 visions : le gouffre qui fait peur ou l’endroit rassurant, signe de vie et d’abondance : c’est la vision de la méditerranée qui ne connaît pas de famine. On est toujours dans des populations qui se construisent autour des lieux fondateurs. Le problème reste la multiplicité : il y a donc des conflits pour les mêmes terres autour de la méditerranée.
En particulier en Israël, où sont présents Juifs et Arabes, où beaucoup de peuples du Nord transitent, ainsi que des peuples d’Afrique puisque le Sahara est encore traversable. Ces racines remontent à Abraham. Avant lui, les gens vivaient dans un univers mental tout à fait différent. Tous les mythes de toutes les tribus décrivent à peu de la même façon le commencement du monde : il y avait, alors, un contact facile entre la terre et les cieux, la mort n’existait as et le monde était parfait. Avant Abraham, tous les rites tendaient à revenir à cette perfection originelle, à abolir le passé historique et à vivre conformément à ce qu’avaient fait les Grands Ancêtres. C’est dans ce contexte là que la parole de dieu est adressée à Abraham et que dieu en conclut une Alliance avec lui. Pour ceux qui sont embarqués dans son aventure, le temps, le temps change alors de sens. Il ne s’agit plus d’imiter le passé mais d’inventer le futur ; le bonheur n’est plus dans un retour en arrière mais dans une promesse qui va se réaliser dans l’avenir.
Dieu dit à Abraham : « Dans ta semence, seront bénies toutes les nations » Tout repose donc sur sa descendance or Abraham n’a pas d’enfant et il vieillit sa femme Sarah est ménopausée depuis longtemps – puisque la Bible dit qu’elle n’a plus ce qu’ont les femmes » - mais elle a alors une idée elle se souvient d’une vielle loi mésopotamienne, qui permettait de se faire remplacer par une servante quand elle étaient stériles c’est ainsi qu’Abraham, sur la demande de son épouse, couche avec une servante, Agar l’Egyptienne, qui se retrouve enceinte. Tous les conflits actuels vont partir de là.
Dès qu’Agar est enceint, elle méprise complètement la vieille Sarah qui ne porte pas, elle, l’enfant de la Promesse. Les rapports entre les deux femmes tournent très mal. Sarah se plaint à Abraham qui répond : « c’est ta servante, fais ce que tu veux » Sarah maltraite tellement Agar qu’elle s’enfuit dans le désert. Un ange apparaît qui lui demande de retourner chez sa maîtresse et de se soumettre. Il lui promet de multiplier da descendance et lui annonce la naissance d’un fils qui s’appellera Ismaël, ce qui signifie « Dieu entend », parce que Dieu a entendu a plainte. L’ange dit : « Ismaël » plantera sa tente en face de ses frères », ce qui équivaut à une déclaration de Guerre. Agar retourne chez Sarah, Ismaël naît et devient l’enfant chéri d’Abraham. Et puis, treize ans plus tard, survient le miracle : le couple rajeunit et Sarah enfante à son tour. Une fois qu’Isaac est né. Sarah ne peut plus supporter l’enfant inutile qu’elle a fait faire par la servante. Dès qu’Isaac est sevré – certitude qu’il survivra – elle fait chasser Agar et Ismaël : ‘il ne faut pas que le fils de la servante hérite avec mon fils ». C’est le début du conflit qui dure depuis 4000 ans. Dans ce récit on a 2 éléments fondamentaux : désert + ange. Dans la bible le désert n’est pas négatif : c’est un lieu de retraite et de silence pour méditer et prier, où en récompense, dieu parle via les anges qui sont à la base « des paroles envoyées par Dieu » « dieu entend quand le pauvre crie ». → Ce texte nous permet de comprendre comment se construit un récit biblique.
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