Introduction L’idée de se constituer en une seule nation, les ETATS-UNIS D’AFRIQUE, date des réflexions des nationalistes africains entre autres Kwamé NKRUMAH, Patrice LUMUMBA, Modibo KEITA, Nelson MANDELA, etc. Ce rêve n’a jamais vu le jour. Notre réflexion est d’appeler la conscience politique africaine à revenir à ce destin commun qui est de réaliser enfin ce noble et glorieux rêve. La rencontre des chefs d’Etats en 2007 à Accra, a vivement relancé cet espoir panafricain. Une chose est certaine, en nous unissant, nous pourrons modifier positivement le cours de l’histoire de notre continent. Nous devons refuser d’assister passivement au processus de précarisation continue et programmée, de banalisation et de balkanisation de l’Afrique qui compte un milliards de peuple dont le tiers végète dans une situation de pauvreté les privant du minimum vital et paradoxalement l’Afrique est l’une des parties les plus riches au monde. L’Afrique, une réserve pour le développement selon la géographe du développement Sylvie BRUNEL, est la partie du monde où les forces qui doivent œuvrer pour son émergence s’unissent pour précariser son sort et l’éloignent de tout essor pour la hisser au rang des régions développées. Nous, Africains, devons repenser notre devenir, notre développement, c’est plus qu’un devoir car nous sommes et nous serons comptables des conséquences désastreuses du tourbillon d’échec dans lequel nous naviguons vers un devenir inconnu et non maîtrisé. Tous les autres ont, à un moment, décidé de s’arrêter pour réfléchir et prendre en main leur destinée, leur développement. Nous devons cesser de subir l’histoire, cessons d’être victimes et soyons les acteurs de notre destin. L’Afrique n’est en rien un continent moins que les autres, elle doit traiter d’égal à égal avec les autres, mais maintenant, elle est consommatrice des plats d’ailleurs sur tous les plans et particulièrement sur le plan de son développement. L’Afrique n’est naturellement pas une terre de désolation, un continent voué aux maladies, à la faim, à la guerre, à la mendicité… Les causes de ses problèmes sont plutôt anthropiques et politiques. Tout se passe aujourd’hui comme si les autres n’existent pas, nous n’existerons pas, c’est le contraire, ils existent parce que nous sommes, nous sommes la solution facile aux problèmes compliqués des autres. Nous estimons que le moment est venu pour rompre avec ce processus qui ne fait que nous aliéner et prédisposer nos générations futures à la précarité et au dédain du continent. Ce mépris qui s’exprime quotidiennement par le suicide collectif de la jeunesse africaine, désemparée, désespérée, perdue, abandonnée, qui s’offre aux gros poissons de la méditerranée à la porte de l’Europe. Quelle désolation ! Notre maison, l’Afrique, brûle et nous regardons ailleurs, nous attendons la solution d’ailleurs, le développement de l’Afrique est, et sera notre responsabilité et non celle des autres. Pour cesser d’être le continent de tous les paradoxes et de toutes les contradictions, nous devons nous unir en une seule nation. Etant très insatisfait de l’état des choses en Afrique et surtout très inquiet de l’avenir incertain du continent tant au niveau politique qu’au niveau de son développement, nous nous sommes donné le devoir de réfléchir à la fois sur les grands obstacles de son développement qui sont en fait, les forces qui font tourner en rond le continent dans son ensemble et sur quarante raisons pour instaurer la nouvelle patrie. Les raisons du retard de l’Afrique sont celles qui doivent nous pousser à nous unir pour sortir de cette ornière de précarité. Notre problème est avant tout politique avec des répercutions socio-économiques. Notre réflexion sera présentée en quatre parties.
Dans une première partie nous répondrons sommairement aux deux grandes questions qui motivent notre sortie avant d’exposer et d’expliquer brièvement les quarante raisons (dont la plupart sont les handicaps majeurs de notre développement) dans une deuxième partie.
Nous consacrerons une troisième partie aux obstacles majeurs à la constitution des États-Unis d’Afrique puis aux propositions de moyens pour franchir ces grands obstacles et nous éluciderons les raisons qui font que "LA CONSTITUTION DES ETATS-UNIS D’AFRIQUE N’A TOUJOURS PAS EU LIEU DEPUIS LES INDEPENDANCES" pour enfin présenter ce qu’il faut faire pour hâter la constitution des Etats-Unis d’Afrique.
Dans une dernière partie nous adresserons des lettres respectivement aux Présidents des Etats africains, aux Africains en général, aux descendants des Africains arrachés par l’entreprise esclavagiste et enfin pour clore notre réflexion, nous présenterons une poésie intitulée "OH AFRIQUE NOTRE PATRIE !" qui sera un appel à toute l’Afrique à oser se décider pour un réel et véritable engagement à la maîtrise de sa destinée.
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