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Trouvère :
Exemples : - Chrétien de TROYES : Lancelot ou le chevalier de la charrette Mais différent des adultères aboutissant à un mariage : Erec et Enides ; Cligès ( il se marie avec Fénice : c'est un mariage au terme d'un parcours d'obstacles importants car elle est mariée à l'oncle de Cligès. Elle ne consomme pas le mariage grâce à une potion magique : elle ne veut pas se partager entre deux hommes et commettre l'adultère et « ne veut pas être comme la reine Iseult » .) Yvain ou le chevalier au lion : exaltation d'un amour conjugal. → Troyes est favorable à cette institution qui s'imposera avec le temps. - André le Chapelain : De amore, traité sur l'amour en latin, où on peut y voir la théorisation de la fin'amor. Ce serait le chapelain de Marie de Champagne. C'est un art d'aimer spécifique du médiéval mais écrit en latin sous la forme de jugements d'amour. ( pratique sociale dans les cours de la seconde moitié du XIIe siècle, rendue par des femmes ( Aliénor d'AQUITAINE, Marie de CHAMPAGNE … ) qui tranchent des questions casuistiques amoureuses. D'où le véritable amour est dit possible que dans une relation adultère et impossible dans le mariage. Cf : doc 1 « Lettre envoyée par la comtesse de CHAMPAGNE » Justifié par le mariage arrangé. Mais la célébration de l'adultère et une provocation très forte conte l'église. Au XIIIe siècle De amore sera mis à l'index. Avec le De amore c'est aussi la célébration des corps. Mais il s'agit que des deux premières parties, qui célèbrent l'amour courtois, la troisième condamne cet amour de manière très violente et tient un discours misogyne très présent à l'époque. Il est alors impossible de connaître son point de vue. Le texte se finit par une condamnation de l'amour adultère pour des raisons religieuses. DUBY Yvain ou le chevalier au lion : Il épouse la veuve et devient seigneur, ainsi la femme devient instrument de l'ascension sociale. Il y dit que le seigneur est le gagnant car la femme est instrumentalisée par le seigneur : un instrument politique pour asservir un groupe de jeune et pour qu'ils prouvent leur valeurs.
Dans l'épilogue ( vs. 8189 – 8195 ) : L'auteur y fait la célébration des amants. Sa conclusion concorde : il soutient les amants et réaffirme la valeur didactique du roman. Les qualités des amants parfaits sont loyauté, constance, discrétion. Cette impérative du secret est déjà présente dans les poésies des troubadours et trouvères. Lancelot ou le chevalier de la charrette : l'amour est dénoncé mais faussement ( ce n'est pas Lancelot qui est pris pour cible ) mais lorsque la révélation de l'adultère est faite les répercussions sont catastrophiques. Dans le roman de Coucy. Il pourrait y avoir un procès ( recourir à des voies légales comme les différents procès de femmes adultères : condamnation à mort ). Ici le seigneur de Fayel ne souhaite pas mettre l'affaire au grand jour mais il se venge par lui-même. Cette vengeance est condamnée : l'époux est condamnée ce qui légitime l'adultère.
Viennent-ils alors dégrader l'image de la fin'amor ? Le roman de JAKEMES interroge plusieurs fois l'exemplarité de ces amants et interrogent le lecteur si cet idéal va résister aux épreuves de la réalité, ou s'il sera trivial au point que les amants commettent des actes répréhensibles au delà même de l'adultère.
On peut découper le roman en trois temps de longueur inégale. Ces temps comprennent trois visions complémentaire de la passion, et trois images différentes des liens entre roman et lyrisme.
C'est le temps de l'exemplarité amoureuse au terme d'un apprentissage. Les deux amants s'initient progressivement à la fin'amor, à ses exigences. Au terme de cet apprentissage, ils vont vivre leur amour dans une relation d'égalité ( sans distance de la supériorité sociale de la Dame ) Comment la Dame s'initie-t-elle à l'amour courtois ? Le rôle de la dame est mis en valeur : elle met en interrogation les valeurs du chevalier et elle le met à l'épreuve, non pas pour qu'il s'illustre mais pour prouver sa sincérité. Elle s'interroge aussi sur l'immoralité de l'adultère, et mène une réflexion sur le sacrifice de son honneur : la perspective sociale est plus importante par rapport à religieuse. L'initiation à la fin'amor de Coucy : Elle est plus facile car il est poète : Qu'est-ce que cela sous entend sur ces précédentes relations amoureuses ?
Après ce double apprentissage : la deuxième partie concerne l'affrontement des obstacles : ( jusqu'au vers 6861 ). La dame de Vermandois est le losangier / la losangière :( = la médisante / elle peut agir par jalousie ou par dépit amoureux. ) C'est ici que les amants recourent aux armes de la ruse et du mensonge. La critique repère alors quelques liens avec l'univers des fabliaux. Un fabliau est un texte bref qui raconte l'histoire d'une ruse. Les personnages privilégiés sont les femmes et les hommes avec qui elles sont adultères. Mais l'amour adultère des fabliaux n'est pas courtois ( image satirique de la femme ).
Structure du roman :
C'est le temps de l'exemplarité amoureuse au terme d'un apprentissage. Les deux amants s'initient progressivement à la fin'amor, à ses exigences. Au terme de cet apprentissage, ils vont vivre leur amour dans une relation d'égalité ( sans distance de la supériorité sociale de la Dame ). Comment la Dame s'initie-t-elle à l'amour courtois ? Le rôle de la dame est mis en valeur : elle met en interrogation les valeurs du chevalier et elle le met à l'épreuve, non pas pour qu'il s'illustre mais pour prouver sa sincérité. Elle s'interroge aussi sur l'immoralité de l'adultère, et mène une réflexion sur le sacrifice de son honneur : la perspective sociale est plus importante par rapport à religieuse. L'initiation à la fin'amor de Coucy : Elle est plus facile car il est poète : Qu'est-ce que cela sous entend sur ces précédentes relations amoureuses ?
Le lyrisme est très important dans cette première parite. Il participe pleinement à l'écriture complémentaire, permettant la didactique de l'auteur. La première chanson a été composée par le châtelain pour agir sur sa dame. Elle a donc une fonction narrative et est instrumentalisée. Les autres chansons sont composées dans la solitude. L'auteur cite également deux lettres. Les lettres sont une forme d'écriture poétique utilisant un lyrisme plus personnelle. C'est également un lyrisme partagé ( p. 304 – 310 ).
Après ce double apprentissage : la deuxième partie concerne l'affrontement des obstacles. La dame de Vermandois est le losangier / la losangière :( = la médisante / elle peut agir par jalousie ou par dépit amoureux. ) C'est ici que les amants recourent aux armes de la ruse et du mensonge. La critique repère alors quelques liens avec l'univers des fabliaux. Un fabliau ( conte pour rire ) est un texte bref qui raconte l'histoire d'une ruse. Les personnages privilégiés sont les femmes et les hommes avec qui elles sont adultères. Mais l'amour adultère des fabliaux n'est pas courtois ( image satirique de la femme ). → En apparence la sublime image de la fin'amor peut être dégradée.
Plus aucune pièce lyrique n'est enchâssée dans la trame narrative. La vision de l'amour se modifie, et avec lui le lien du lyrisme ( comme une brèche entre l'écriture romanesque et l'image de la fin'amor. ). Cependant l'auteur dit que son personnage compose une chanson, après le premier rendez-vous clandestin de l'amant, mais l'auteur ne la cite pas ( p. 341 , vs 3499 ? ). Il y écrit sa joie. Il compose cette chanson pendant un déplacement ( pendant un temps mort du récit ). Les critiques les ont appelées des chansons déplacement. Il y a une autre chanson déplacement à la page 406 ( avant la vengeance avec la dame de Vermandois ). C'est l'allégorie Amour qu'il lui apprend à composer ce poème. Mais là non plus la chanson n'est pas citée. Au vers 4950 : l'auteur fait appel à la mémoire du lecteur qui est supposé déjà connaître cette chanson ( il fait référence à la réalité historique ). Si ces deux chansons ne son pas citées, cela peut révéler le signe d'une discontinuité dans la trame romanesque et l'image de la fin'amor des trouvères.
Remarque : Coucy la trompe grâce à son discours courtois. Ce discours courtois peut être hypocrite, peut aussi être une ruse, une rhétorique à des fins pervers.
Dans cette deuxième partie nous pouvons y déceler des échos avec Tristan et Iseult.
Il s'agit de la dernière partie qui concerne la mort des amants, c'est aussi la plus courte. Le dénouement tragique / dramatique permet à l'auteur de renouer avec l'idéal de la fin'amor. Le mari pensait tuer cet amour mais en exécutant son plan il fait entrer les amants dans la légende et leur donne une sorte d'immortalité. L'auteur renoue, en même temps qu'il renoue avec l'idéal de la fin'amor, avec la citation de poésie lyrique. Il enchâsse de nouvelles pièces poétiques, mais celles-ci sont plus variées et qui montrent l'exemplarité de l'amour des amants.
Ce sont donc des formes poétiques diverses. Ils peuvent même être différent des chants courtois. C'est le cas pour le virelai. Le virelai est une forme poétique avec des refrains qui nait au cours du XIIIe siècle. COUCY ne peut donc pas être l'auteur de celui-ci. On suppose que l'auteur de ce virelai est le romancier lui-même. Ce qui renforce la figure du romancier et la figure ou les figures du poètes. L'auteur s'approprie des genres poétiques tel que le salut d'amour et le genre du congé. Le genre du congé est un texte poétique de circonstance. Le poète prend congé des gens qui l'entourent dans des conditions dramatiques ( la maladie généralement ). Jean BODEL a écrit également une lettre de congé ( c'est un poète du nord de la France, qui est atteint de la lèpre. Il écrit avant son départ en léproserie. ). Puis les conditions de ce genre peuvent être moins dramatique et peuvent concerne un simple départ comme par exemple Adam de LA HALLE. La diversité de lyrisme contribue à renforcer le sublime de l'exemplarité de cette passion. La fin du roman amène une reconnaissance posthume de la part de la société du le couple adultère et donc de la fin'amor car la cruauté de l'époux à dépasser ce qui est acceptable.
Il y a, de toute évidence, des liens intertextuels avec d'autres textes exploitant la légende du cœur mangé. On ne connait pas l'origine de cette légende. La première occurrence de celle-ci apparaît dans le romans de THOMAS Trisant et Iseult ( cf : p. 64 ). Iseult est une musicienne. La musique joue un rôle important dans le roman. Dans un passage, elle chante une chanson à la harpe tirée du Lai de Guiron. Malheureusement, ce dernier n'a pas été conservé et nous n'en connaissons l'existence qu'à partir de ce roman qui résume alors la légende du cœur mangé comme fantasme.
Au début du XIIIe siècle : Guilheme de CABESTANH, que l'auteur a surement dû connaître a insérer la légende su cœur mangé in les vidas et les razos (< raisons / motifs ). Le genre des vidas et des razos : ce sont deux formes d'écritures brèves qui recueillent une grandes partie des chansons du poète. La vie du poètes est compris dans les vidas et les circonstances d'écriture des poèmes sont compris dans les razos. C'est également une invention de la vie d'un troubadour à partir de leurs chansons. C'est aussi une invention sur les circonstances précises qui peuvent donner naissance à la création poétique. Ces questions semblent inspirer les auteurs de ces textes mais aussi dans Tristan et Iseult lorsqu'il écrit des poèmes, c'est donc une dimension méta-littéraire qui intrigue ces auteurs. Exemple : « le lais du chèvrefeuille » ( nous apprend dans quelles circonstances précises, quelles émotions, Tristan invente et écrit le texte ). Un texte en langue d'oc du début du XIIIe siècle a pu influencé JAKEMéS . Ce dernier é été traduit par STENDHAL. cf : doc 1 De l'amour traduit par STENDHAL.
STENDHAL pose son style de traduction. Il « traduire mot à mot ». On appelle ça le style troubadour ( qui garde les tournures médiévales, les tournures syntaxiques pour garder des traces de l'altérité de cette langue médiévale et pour garder la couleur de l'époque. )
C'est un temps bref. Il est à remarquer que l'amour de la Madona nait avant celui de son seigneur. La seule épreuve qu'elle lui fait passer est celle d'écrire des chansons. La création de chansons plait à la dame et renforce son amour, c'est un instrument de séduction.
Il devient suspicieux à partir des on-dits que les chansons font naitre. Les chansons ont alors un rôle narratif. Il cite Bernard de VENTADOUR, plus précisément, une strophe de celui-ci. Normalement un troubadour ne cite pas le nom de sa dame. Mais une nouvelle chanson influe sur le cour des événements, ce qui distingue ce texte du roman du châtelain de Coucy et de la dame de Fayel.
Ce dernier est très court. Le mari tue de lui-même l'amant et récupère sa tête et son coeur ( à distinguer alors du roman du châtelain de Coucy et de la dame de Fayel où le châtelain meurt sur le chemin du retour de la croisade. De plus, dans l'oeuvre de JAKEMéS, la dame ne se suicide pas mais la mort de celle-ci est quasi miraculeuse. Alors qu'ici la dame meurt en fuyant, c'est quasi un accident provoqué, et donc quasi un crime de l'époux, et alors deux meurtres.
La justice condamne le mari, tandis que les amants sont mis à l'exemple ( reconnaissance ) par l'autorité politique ( le roi et les grands seigneurs ) et les amants parfaits qui prient dieu pour leur âme. Cela sous-entend une généralisation de l'adultère dans cette société. Ce texte s'oppose alors à l'église, bien que celle-ci est perçue comme favorable à ce couple.
Après le XIIIe siècle : d'autres occurrences apparaissent, notamment dans des textes plus ou moins misogynes ( in Lais d'Ignauré où le personnage principal a une multiplicité d'amantes auxquelles il fait croire qu'il leurs est fidèle. Une fois les affaires révélées, surtout révélées aux maris, ces derniers décident de se venger sur le personnage et ses amantes en donnant son sexe à manger à ses amantes. ).
L'écriture du prologue est caractéristique du roman, et ce, dès le XIIe, dès les origines de cet univers littéraire. Le prologue sert à se justifier :
= Discours méta-littéraire Comment justifier l'écriture d'un texte frictionnel et profane ? Aux XIIe et XIIIe siècle, les auteurs justifient l'écriture d'un texte profane par l'intermédiaire d'un alibi. Ce dernier peut être une source ( c'est à dire invocation de source réelle ou non ) qui tient d'autorité et de vérité historique. L'auteur peut aussi faire référence à un mécène responsable de l'écriture du texte et qui assume la responsabilité du texte. Rappel : Marie de CHAMPAGNE : commanditaire de lancelot ou le chevalier de la charrette qui aurait même choisi le sujet, Chrétien de Troyes n'aurait alors qu'un travail de « conjointure » Le texte peut être inspiré par un sentiment personnel : l'amour. Comme dans la poésie des troubadours et des trouvères. La création romanesques prend alors son origine dans le sentiment amoureux et tient alors d'un pseudo discours autobiographique. Ou alors ( autre justificatif ) : la porté didactique. L'ambition didactique peut permette de justifier l'œuvre. Cela sous-entend le véhiculement véhiculé des connaissances, tels que des valeurs, des modèles de comportement, des idéaux, des modèles de monologue ou de dialogue, mais aussi toutes les connaissances possibles et imaginables ( politiques, historiques … ).
Ici, la volonté didactique est présente dans tout le roman et déjà dans le prologue. Notamment avec le passage du commandement d'amour et de l'amour de sa dame. ( Il apparaît qu'à la fin du prologue [ v. 51 ], en relation avec l'idéal amoureux et la situation social des auteurs et les difficultés qu'ils éprouvent pour écrire des textes ). L'allégorie amour est introduite et revendique une exemplarité éthique et contraire aux valeurs chrétiennes. Elle est décrite comme une voie pour une vie honorable. Or il dépeint un amour adultère et donc se confond avec l'exercice de la vertu. L'objectif est alors de Retracer une histoire exemplaire afin de transmettre des valeurs amoureuses. À qui transmettre ces valeurs ?
Aux amoureux d'abord. Il y a une réelle sélection du public, celui des amoureux. Pourquoi ce public ? L'auteur veut provoquer un sentiment de joie dans le cœur des amants. Il veut les conforter sur l'exemplarité de cet amour adultère mais il ne semble pas annoncer une issue très favorable. Il ajoute aussi la possible double réception : l'oralité ou la lecture. Bien que la lecture individuelle tend à se développer. Il oppose sont publics aux mauvais. Ceux-ci refusent le bien au sens éthique. Puis il oppose les mauvais aux princes et aux comtes ( les grands aristocrates poètes, qui auraient composé des chants, des dits et des partures : ce sont les trois genres poétiques du XIIIe ).
Il s'agit là de l'expression la plus noble de la fin'amor.
Cette poésie n'est pas destinée à être chantée ni accompagnée de musique. Leur contenu sont divers et l'amour ne concerne qu'une infime partie de ce genre.
C'est le jeu parti. Il se développe au XIIIe siècle dans le nord de la France. C'est un débat supposé opposer deux poètes, dans un même, texte sur une question de casuistique amoureuse à l'intérieur ( jeu rhétorique ). Il est naît au XIIIe siècle par l'intermédiaire des puits ( compétition poétique ). Exemple : le prince poète : Guillaume IX d'AQUITAINE ( Premier troubadour attesté ) et le comte de Champagne ( Thibaut de CHAMPAGNE ). L’immeuble comme espace romanesque • Cours n°1 : - Perec : C’est un auteur adepte des romans expérimentaux (La Disparition, sans la lettre « e » ; Les Choses, qui est l’histoire d’un couple matérialiste ; W ou le Souvenir d’Enfance, construit sur une 1 contrainte, à savoir l’alternance entre la vie et le cauchemar). Perec écrit des œuvres à clef. C’est également un fou des chiffres (logarithmes etc). Il fait partie de l’Oulipo dès 1967= Ouvroir de littérature potentielle (avec Queneau), qui appuie la création littéraire sur un système de contraintes, souvent dues à des maths. On se dégage du mythe pour la mécanique. Né le 7 mars 1936 et mort en 1982, Perec est le fils de juifs d’origine polonaise, émigrés à Paris vers 1930. Il habitait rue Vilin (important). Son père meurt en 1940 à la guerre (engagé volontaire), sa mère l’expédie loin de Paris en 1941 et est déportée en 1943 afin de mourir à Auschwitz. Son nom est francisé pour cacher ses origines. Une fois la guerre terminée, il revient et entame une psychanalyse avec Françoise Dolto. Perec donne une grande importance à la recherche du souvenir, liée à une recherche d’exhaustivité. Vers 1962, il devient documentaliste, ce qui le rapproche du domaine des maths et remporte le prix Renaudot pour Les Choses en 1965, ainsi que le Prix Féminin pour La Vie Mode d’Emploi en 1978. - La Vie Mode d’Emploi : Travail considérable (20 mois d’écriture pour 10 années de projet). C’est un roman qui a pour but d’épuiser le réel, qui serait ici un immeuble. Tout le roman décrit un seul instant, à savoir la mort de Bartlebooth (chapitres figées, des tableaux qui décrivent ce qui se passe lorsque ce bonhomme meurt). Les chapitres sont statiques (annulation du temps), mais la narration est permise par des récits enchâssés et des flash-back. Le personnage qui meurt est un double de Perec, tout comme Valène, qui peint l’immeuble au même moment. La métaphore du puzzle renvoie au fait qu’un instant, s’il est pris tout seul, n’a aucun sens. L’immeuble est construit sur le modèle Haussmannien, lui-même basé sur une hiérarchisation sociale (plus on grimpe dans les étages, plus on est pauvre), ce qui permet à tous de se rencontrer. C’est cette mixité sociale qui intéresse Perec. C’est un immeuble théorique (10 par 10), avec 99 chapitres (manque une case pour sa mère disparue). Perec utilise la technique du cavalier (contrainte par procédé mathématique), ce qui implique qu’il n’y a pas de liens entre les différents chapitres. Le rôle de l’auteur est donc de créer du sens pour quelque chose qui, à la base, n’en a pas. Pour cela, il s’appuie sur des cahiers des charges de la VME (listes de mots, citations, réparties via un principe de distribution d’éléments de listes, qui est un procédé mathématique). Du coup, l’auteur doit relier les choses entre elles. On a un jeu permanent sur la création de liens (métaphore sociale, un individu qui n’a de sens qu’en côtoyant d’autres individus). - Alaa el Aswani = Son œuvre a été publiée en 2002 et a eu un immense succès dans le monde arabe. Son modèle est Naguib Mahfouz. L’auteur est lui aussi intéressé par la mixité sociale. Il fait partie du mouvement Kifaya, qui implique un ras le bol du peuple égyptien. C’est l’un des précurseurs de la révolte en Egypte. En bénéficiant de rapides traductions à travers le monde, Alaa a été protégé par ça. Le roman a précipité la prise de conscience. Il s’agit d’une critique très acerbe du régime et des mouvements islamistes radicaux (= perversion de l’Islam). C’est un roman assez cru, qui rend compte de la dure réalité de là-bas, avec une volonté de parler de tous les égyptiens, ce qui amène à des caricatures, des types. • Cours n°2 : - Le cahier des charges répertorie les listes, les algorithmes etc, que Perec va redistribuer dans ses chapitres. Il cherche à se surprendre lui-même, notamment en donnant du sens à des éléments qui, à la base, n’en ont pas. Ex : les dominos, où l’on pense au jeu, alors qu’ils sont utilisés pour un trousseau de clefs. Les dominos perdent leur sens premier pour un autre. On a l’idée que l’élément seul n’a pas de sens. Il ne l’obtient que lorsqu’il est situé dans un contexte précis. « Il établit une grille par thème (style de mobilier, objets, animaux, formes, couleurs, ressort…), chaque case de la grille de 10 par 10 contenant un nombre qui reporte à une liste (Un carré gréco-latin). Il tire les coordonnées à partir des coordonnées où se situe son cavalier virtuel dans la réalisation du chapitre (le chapitre 1 commence arbitrairement dans la cage d'escalier en (6,4)). Les cases X,Y de deux grilles sont sans doublons. Ces contraintes lui font créer une fiche par chapitre, contenant une liste de mots/thèmes à utiliser dans le chapitre. » Perec élargit le domaine linguistique à un domaine plus vaste, celui de la vie. Sur ses feuillets, on y retrouve des éléments que Perec doit intégrer, afin de construire une architecture dont le sens n’est visible qu’en liant ces différents éléments entre eux. Les mathématiques permettent une distinction entre l’œuvre et l’auteur tandis que la distribution non-aléatoire permet de réfléchir sur le sens romanesque. Il s’agit là d’une vision pessimiste du monde (totalitarisme etc), soumis à des mesures, aux maths, à la recherche de la perfection. Perec parvient à s’en échapper (mais comment ?). - Le préambule : L’auteur explique comment fonctionne son livre. Avec la métaphore du puzzle, on a l’idée que « le tout est différent de l’ensemble de ses parties ». Ce qui l’intéresse, c’est ce que le langage ne dit pas et cela s’exprime par la contrainte. L’ensemble du livre est donc une énigme où le lecteur peut, s’il le désire, essayer de la résoudre. Métaphore Sphinx/Œdipe Faiseur/Poseur de Puzzle = cette fois, c’est Perec qui crée l’énigme (Sphinx) et c’est nous, lecteurs, qui devons la (les !) résoudre. La figure de l’artisan y est aussi très présente, puisque Perec fait du romancier à un artisan qui fabrique un objet (le livre), avec une certaine utilité (divertissement), qui obéit à des règles et qui s’adresse à quelqu’un. On retrouve la dimension « mode d’emploi », si bien que le livre peut être abordé de plusieurs façons. Cela est renforcé par la présence de schémas (allusion directe à la seconde guerre mondiale avec la croix gammée), réutilisés aux pages 240 & cie. Perec remet ces premières pages dans un autre contexte : le sens est différent en fonction de la place qu’elles occupent dans l’œuvre (dans la préambule, ça avait un sens métalittéraire). Cependant, il y a des différences entre les deux formes (insistance sur la croix gammée, thématique de la disparition). Le sens se situe alors dans ces différences. Le préambule n’explique pas le texte (ce n’est pas une clef), mais il s’agit d’un art poétique qui dit comment on doit lire le livre. L’auteur nous propose des énigmes à plusieurs niveaux. De plus, il pratique aussi l’art combinatoire, où le sens surgit de la combinaison des différents éléments. On doit résoudre par nous-mêmes ses énigmes. Chaque chapitre est alors une pièce de puzzle qu’il faut saisir en rapport avec le reste.
L’auteur met l’accent sur la partie technique de la création de la colle pour le puzzle : c’est une métaphore des relations entre les individus. Elle met en contact mais également dissous et annule/ détruit l’individu au profit d’une perfection de la société où on ne voit aucun contact. Société totalitaire avec origine nazi. Lien direct entre la demande de Bartlebooth et Morellet interné : les pièces le mènent à l’aliénation Divertissement : chose qui me fait regarder ailleurs. C’est ce que fait le texte : il fait regarder ailleurs au lieu de penser à la mort « le temps mort ». Tout est fait pour nous détourner de l’intrigue principale (la mort). Tout est fait pour ne pas le montrer. Le reste du texte est donc un masque. Théorie sur l’oisiveté et ce que l’on fait pour contrer celui-ci : ensemble du texte contre cela. Toute les productions de texte sont un moyen de retarder le moment fatidique. Jeux de mot très présent dans les œuvres de Perec : Morellet change de fonction sociale et celle-là n’a plus aucun sens. Il a été annulé comme pièce sociale comme pour le puzzle. Il perd donc sa qualité sociale et il est sorti de l’immeuble. « Préparateur à Polytechnique -> Préparateur Pyrotechnique ». Quand il quitte l’immeuble il perd sa vie sociale. Ecriture plutôt comique : personnage ridicule par leur modestie. Fossé entre leurs perceptions et comment les voit. Morellet ce sent comme un inventeur alors qu’il est lui-même fou. Il fait des explosions qui sont dangereuses seulement pour lui. Impact sur le réel quasi nul. Différence entre l’importance qu’il se donne à lui-même et la modestie de son impact sur le monde (jusque quelques carreaux). Perec utilise des personnages lambda. Il n’est important que comme pièce du puzzle et pas en tant que lui-même. Série de réflexion sur l’espace. Roman qui est d’un point de vue de la narration une négation de l’espace et du temps. (Espace très petit et espace-temps nul.). Parallèlement l’espace est dynamique. L’intégrale des pièces de l’immeuble subissent des changements. C’est le cas grâce à des flash-back et la fixité du temps comme moyen de référence. L’immeuble est comme un corps ou les cellules meurt, s’agglomère, se sépare mais le corps reste comme un tout. Le grain de sable du système : La folie qui remet en cause ce système. Analogie avec le nazisme : cherche la perfection mais échec car grain de sable : Pérec qui échappe aux camps : échec. La folie de Morellet fait que le système est bancale. Derrière ce texte on retrouve Auschwitz : ce camp fournissait de la main d’œuvre aux chimistes allemands. Perec : fascination pour l’ordre de l’universel. Il y a différents systèmes qui cohabitent et tout devrait rentrer dans l’ordre. Mais la folie/ l’impureté fait qu’il y a des éléments qui ne fonctionne pas. D’ailleurs il manque une case. C’est la différence de Perec avec l’Oulipo. Morellet ne rentre pas dans les classes. On est à une étape du texte où le lecteur sait comment marche l’écriture. Moment où les choses se mettent en place. On connait le personnage principal qui est l’âme lecteur et on sait comment hiérarchiser les informations. On a un élément de plus dans l’énigme du roman. Le projet de B. est présenté comme l’immeuble en entier. Chaque partie fonctionne comme une cellule. L’écriture permet en permanence de passer du l’échelle du corps à celui de la cellule. Tout devrait être détruit à la fin mais on sait que ça ne marchera pas car le roman existe.
Texte qui recèle beaucoup de parodies dont la plus importante c’est le policier. Il y a aussi des inventions comme la colle. On a donc aussi des parodies des textes scientifiques. Dissertation : Tellement riche qu’on n’a plus de désir à combler. Le luxe absolu pour Perec avoir une pièce qui ne sert à rien. But qui est alors de décrire le monde et spécifiquement un fragment de celui-ci. Est-ce possible ? Importance de la notion de programme.
C’est la mort de Bartlebooth qui relie chacune des histoires. Phrase qui se répète (appelé clinamen) ce qui joue dans le système. Ce n’est pas un copier/coller de la même phrase mais une variante. Jeu du texte qui est dans cette variation. Moment figé/ anachronologique de la résolution du texte. Le roman est clos car il les a réunis. LE w de la fin c’est la signature de Winkcler qui se venge de Bartlebooth. Sa vengeance c’est que la dernière pièce du puzzle ne sera pas la pièce attendu ce qui tue Bartlebooth. Ce qui ne tient pas debout c’est que ce n’est pas le dernier puzzle il lui en reste 61 à résoudre. Elle n’est donc pas vraiment assouvie Résolution et absence de résolution. Il y a toujours un détail qui cloche ce qui limite physiquement. La pièce X symbolise le lecteur qui est la variable et qui fait bouger le roman. XY c’est aussi une équation mathématique avec les abscisses et les ordonné. On a un jeu sur les variable avec la négation du temps et du spatiale ce qui est interdit par la fin du roman car c’est le W. La pièce ressemble avec un tombeau. Cela reprend l’idée de progression dans le temps ainsi qu’une progression « l’éternelle et l’éphémère ». On pose un traité de mathématique romanesque avec une cette mise en scène. Le X réapparait pour être mieux nié à la fin. Rappelle de ce qui a été présenté dans le roman. On a une déconstruction de l’œuvre. Construction du texte en deux parties qui est sous-jacente au texte. Cinoc 2 : On à la chambre de Cinoc et le passé de l’ancienne locataire. A chaque nouveau paragraphe on a une nouvelle définition du roman. On a une sorte de mise en abyme du roman lui-même. Le lecteur se perd dans le labyrinthe qu’est le roman de Perec. L’immeuble apparait comme une ville avec la mise en abyme comme avec les photographies ou encore les tableaux. Dans l’obsession de Bartlebooth à vouloir tout maitriser de A à Z dans sa vie, il nie sa propre vie (son propre X) il à oublier qu’il existe vraiment et que c’est la mort. C’est le sens du livre : il nie la négation du X et cherche à l’oublier mais il le voit et en meurt. On a ici la notion de divertissement. Chapitre sur Cinoc : il y a le 1 et le 2. Le chapitre 99 ne parle que du Cinoc 1 car on le voit. Perec ne parle que des pièces occupés. Chaque personnage constitue l’âme de l’immeuble. Dans ce chapitre il privilégie les pièces où l’âme est là. On a donc un chapitre presque vide et l’autre avec une accumulation de personnage. Le livre défend la définition de Perec du roman. C’est un lieu et un personnage en action. On a aussi des listes qui rappellent l’ensemble du roman avec une nouvelle mise en abyme. Ex : Napoléon III : Haussman à vécu à cette époque. Eléments qui rappellent les deux guerres mondiales. (W qui est pour Pérec la croix gammée). Mort de l’individu et projet de B. repris dans le roman. Le fait qu’on arrive à la fin prouve qu’il y a eu de la chronologie. Il s’est passé quelque chose entre l’éphémère et l’éternelle. B. lui n’a pas pris en compte la réalité. C’est l’erreur de tout système qui n’est pas lié à la réalité physique. Le lecteur est lui-même situé entre les deux : c’est le temps du roman. Fonctionnement de la vie qui n’obéit pas au système. Réseau entre les personnages qui existe sans B. Ode à l’artisanat : consiste à laisser des objets. Il y en a une longue énumération dans le texte. But qui est de laisser des traces (elles sont parfois fausses). On a dans le roman l’accumulation d’actions minuscules individuelles qui semble dénué de sens mais c’est en fait des traces qui constituent le roman en lui-même qui est d’ailleurs une trace. Cf biographie de Perec : sa mère est partie sans trace. Perec parle d’infra-ordinaire. (Concentration du chapitre la dessus : moins intéressant que l’ordinaire).
Le nom de Cinoc a été trafiqué comme celui de Perec. (Cinoc : zinzin). On ne peut donc pas l’appeler comme ça. Il y a là la même histoire que Pérec (au début Peretz). On a un double de Pérec qui pour rentrer chez lui voit des lettres (la dernière est un W) sur sa porte. Le jeu sur les graphies et l’apparence physique des lettres qui apparait dans plusieurs chapitre et à relier avec le souvenir d’enfance de Pérec qui la reconnait. On a une démarche psychanalytique. Les lettres ont une signification sans les mots. Les lettres sont incluses dans l’énigme. étude de texte : Prologue du Roman de la rose de Guillaume DE LORRIS ( vers 1220 ) & de Jean DE MEUNG ( vers 1270
Le prologue se présente en deux parties : Premièrement un discours générale sur le rêve, puis une anecdote particulière et autobiographique ( expérience personnelle du rêve )
Il ne donne pas son nom et ne constitue donc pas un vrai pacte autobiographique mais plutôt un pacte avec le lecteur pour promouvoir sa subjectivité. Le rapprochement songe-mensonge montre l'opinion commune et c'est contre cet opinion que l'auteur se légitime.
Le rêve est présent dans la bible. Mais le Diable est aussi producteur d'image. Ici il s'agit d'un rêve profane, distinct de l'aspect annonciateur religieux. Il s'agit de son avenir amoureux et offre une didactique. Il se pose comme une œuvre d'autorité, bien qu'il soit affirmé par un individu anonyme.
Le dieu Amour relève de la fin' amour ( religion de l'amour ). Le texte se pose alors comme un traité d'un art d'aimer au même titre que l'Art d'aimer d'OVIDE, mais en s'éloignant, ou encore comme le traité de De amore d'André LE CAPELAIN ( traité en latin sur l'amour et les femmes ) étude de texte : Prologue du Roman d'Alexandre le Grand de Thomas KENT ( vers 1175 )
L'auteur se donne une autorité grâce à l'objet de son roman qui relève de l'Histoire et du personnage authentique qu'il présente donc comme véridique. → Implique une concurrence avec la langue latine. L'auteur revendique son nom mais n'indique pas la source de sa traduction.
/ ! \ « translation » comprend une adaptation libre ( adaptation, amplification possibles. ). Il n'y pas de recherche de fidélité au texte source. Malgré le désire de fidélité au texte source, l'auteur revendique sa volonté d'ajouts d'ornements, de « belles paroles », pour la beauté et le plaisir du lecteur. → C'est une traduction ascensum ( respect du sens tout en changeant la forme )
Pourquoi cette traduction ? Le Français facilite la réception du texte et donc les connaissances à transmettre. Le français a donc une visée didactique. Marguerite Duras Ensemble du cycle indien :
Ce sont les deux premiers livres d’un ensemble plus vaste. Il existe un troisième livre « L’amour » (1971) pour former un triptyque. Il en existe un second filmique :
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