Histoire de Kabylie








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Mohand Ou Idir Aït Amrane


Mohand Ou Idir Aït Amrane, né en mars 1924 à Tikidount (Ouacifs), en Kabylie, est un poète, militant nationaliste algérien durant la guerre d'Algérie et grand défenseur de la culture berbère.

Il rejoint le Lycée Bugeaud d'Alger et se retrouve avec des condisciples, tels Hocine Aït Ahmed et Amar Ould Hamouda, qui formeront plus tard le noyau actif des militants kabyles du mouvement national au sein duquel il se bat pour la reconnaissance de la dimension amazigh (berbère) du peuple algérien et écrit en janvier 1945 "Ekker a mmis oumazigh" (Debout fils d’Amazigh), chant patriotique amazigh algérien . Mais il subit, dans les rangs du PPA-MTLD, la purge, initiée par Messali Hadj, des éléments accusés de "berbérisme".

Détenu pour son activité militante et parfaitement multilingue, il intègrera, après sa libération de prison en 1962 la fonction publique et sera nommé Préfet d'Orléansville (Ech Chelif). Il se retire de toute activité politique en 1965 et réintègre l'enseignement au poste d'Inspecteur d'Académie à Tiaret. Après un différend avec Abdelkrim Benmahmoud, alors ministre de l'Éducation Nationale, il retrouve l'activité politique auprès du Commandant Slimane (Ahmed Kaïd) qui le nomme Contrôleur National du Parti du FLN, poste qu'il occupera jusqu'en 1979. Il réintègre encore une fois, et jusqu'à sa retraite, l'enseignement au poste d'Inspecteur d'Académie pour la wilaya d'Ech Chélif. Il en profite pour publier ses Mémoires après avoir intégré la direction du RCD dont il devient membre du Conseil National.

Le combat pour l'amazighité auquel il aura voué une grande partie de son existence ayant fait des avancées considérables au cours des années 80 et 90, il aura le privilège de présider le Haut Commissariat à l'Amazighité de sa création en 1994, jusqu'à sa disparition en novembre 2004.

En plus de son activité politique, il aura, par son œuvre poétique, puissamment contribué à l'éveil de la conscience nationale par l'édition des poèmes devenus hymnes chantés par les combattants de la lutte de libération et les militants du combat identitaire après le mouvement d'Avril 1980.

Abane Ramdane

Abane Ramdane est l'un des acteurs de la guerre d'Algérie.

Biographie


Né en 1920 à azouza, village de Larbaa Nath Irathen (Tizi Ouzou) en Kabylie (Algérie). Issu d'une famille modeste, il obtient le Baccalauréat en 1941au lycée Duverier de Blida. Il est d'abord sous-officier dans l'armée francaise pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, il entre au PPA et à l'OS.

Arreté en 1951, il est condamné à 6 ans de prison d'ou il organise une série de grèves. Libéré en 1955, il rejoint aussitôt le FLN. Il trace alors les grandes lignes du mouvement révolutionnaire et est organise le congrès de La Soummam. Les grandes lignes de son projet consistent à créer un État dans lequel l'élément politique l'emporte sur l'élément militaire. Il a également opté pour le pluralisme politique et linguistique en Algérie. Principal organisateur avec Ben M'hidi du congrés de la Soummam le 20 Aout 56, Abane Ramdane etait connu comme un fin politicien, mais son franc-parler et sa grande instruction, outre sa vision moderne de la future Algerie indépendante lui valent des inimitiés. Victime des luttes internes entres les colonels, partisans du pouvoir militaire, et les défenseurs du primat accordé au politique, il est isolé puis attiré dans un guet-apens au Maroc. Sur l'ordre des "colonels" du CCE , notamment Lakhdar Ben Tobbal, Abdelhafid Boussouf et Belkacem Krim, Abane y est étranglé le 26 décembre 1957. Belkacem Krim niera plus tard avoir approuvé le projet de la liquidation d'Abane. En fait, une vingtaine de dirigeants de l'epoque dont Ahmed Ben Bella avaient approuvé l'execution de cet heros national dont le projet de societé reste toujours à construire.

Amirouche Aït Hamouda


Amirouche Aït Hamouda, plus connu sous le nom de Colonel Amirouche, est un colonel de l'Armée de Libération Nationale, né en 1926 dans le village de Tassaft Ouguemoune (faisant actuellement partie de la commune d'Iboudraren) dans les montagnes du Djurdjura en Kabylie (Algérie). Fils posthume d'Amirouche Aït Hamouda et Fatima Aït Mendès.

Initié au militantisme par Bachir Boumaza au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sur le chantier de construction du barrage de Kherrata, il s'installe à Relizane (ouest de l'Algérie) où son activité et son courage physique font l'admiration des militants de la cause nationale. A la création de l'O.S (Organisation Spéciale), groupe paramilitaire chargé de la préparation des combattants pour la lutte armée, il est l'adjoint de Ounès Benattia auquel il succède après l'arrestation de ce dernier.

En 1950, sur ordre de ses chefs, et dans le cadre de la crise profonde qui secoue alors le mouvement national, il quitte l'Algérie pour la France où son engagement dans les rangs des durs lui vaut un passage à tabac qui le laisse pour mort après un meeting houleux à la Mutualité à Paris. Il y reste jusqu'en septembre 1954 date à laquelle il revient en Algérie et participe à la préparation du déclenchement de la lutte armée aux environs de l'Arbâa des Ouacifs où il est initié au maniement des explosifs par Mokhtar Kaci-Abdallah.

Le premier novembre 1954, il entre dans la clandestinité sous les ordres de Amar Aït Chikh et assiste en 1955, impuissant, au simulacre de procès, organisé, à l'instigation de Krim Belkacem, qui aboutit à l'assassinat d' Amar Ould Hamouda (figure connue du mouvement national). Dur au mal, infatigable, habile tacticien, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie jusqu'au grade de commandant.

C'est à ce titre, et en qualité de responsable de la zone de la Soummam en basse Kabylie, qu'il assure la sécurité du Congrès de La Soummam qui jettera les bases idéologiques du combat libérateur et assoira le socle de l'État Algérien moderne.

Lors de la crise de la Wilaya 1, après la mort de Mostefa Ben Boulaïd et la liquidation de chefs prestigieux tels Abbas Laghrour, Bachir Chihani et quelques autres, il est chargé par le CNRA (Conseil National de la Révolution Algérienne) de remettre de l'ordre dans les rangs des combattants. Il s'acquitte avec brio de cette mission et redonne à la Wilaya 1 son unité perdue et récupère, en lui sauvant la vie, le futur colonel Haouès (Ahmed Ben Abderrazzak).

Lors du départ de Saïd Mohammedi vers l'extérieur, le conseil de Wilaya le désigne comme successeur, ce qu'il refuse pour ne pas violer la règle de l'ALN qui exige que le poste revienne à l'officier le plus ancien dans le grade, en l'occurrence, Saïd Yazouren dit Vrirouche. Ce dernier, envoyé à Tunis, y est maintenu pour permettre la désignation d'Amirouche au grade de colonel.

L'épisode douloureux du complot dit de "la bleuite" affecte profondément la wilaya 3 et donne lieu à des liquidations physiques massives au sein des unités combattantes. Grâce à l'abnégation d'adjoints prestigieux, tels les commandants Ahcène Mahiuoz, H'Mimi (Ahmed Feddal), Moh Ouali (Slimani Mohand Ouali), Ali Azzi, Lamara Hamel, il remet en route les unités combattantes mais souffre de l'absence totale d'approvisionnement en armes en provenance de l'extérieur. Il décide alors, avec le colonel Haouès de se rendre à Tunis demander des comptes au GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) et envoie une mission d'approche vers la Wilaya 2 dont le chef, le colonel Ali Kafi avise Lakhdar Bentobbal de l'arrivée prochaine des colonels. Ce dernier avise Krim Belkacem et Abdelhafid Boussouf et ils décident ensemble de laisser le temps au service français du chiffre de décoder les messages de l'ALN.

Suivi à la trace par les troupes françaises, le groupe des colonels, escortés par le commandant Amor Driss, tombe dans une embuscade mortelle au lieu dit Djebel Thameur le 29 mars 1959.

Hocine Aït Ahmed


Hocine Aït Ahmed est un homme politique algérien né le 20 août 1926 à Ain El Hamam en Kabylie. Docteur en droit, il est l'un des principaux chefs du Front de libération nationale (FLN). Aït Ahmed démissionne du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organismes du nouveau pouvoir la crise de l'été 1962. En septembre 1963 il fonde le Front des forces socialistes (FFS) qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique.

Arrêté et condamné à mort en 1964, il s'évade de la prison d'El Harrach en mai 1966. Exilé en Suisse, il rentre en Algérie après les émeutes de 1988 mais quitte de nouveau son pays après l'assassinat de Mohamed Boudiaf en 1992. Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie, notamment à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération (1er novembre 1954).

À 16 ans, encore lycéen, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA). Il devient, rapidement, le plus jeune membre du Comité central auquel il présente, en 1948, un rapport décisif sur les formes et la stratégie de la lutte armée pour l’indépendance.

Lors du congrès clandestin du PPA tenu à Belcourt en 1947, il avait déjà préconisé la création d'une Organisation spéciale (OS) chargée de la formation des cadres militaires et de la mise en place d’un dispositif clandestin pour initier et développer la lutte armée.

Désigné par le Comité central du PPA au Bureau politique, il se voit confié la direction de l'OS, en remplacement de Mohamed Belouizad, atteint de tuberculose. Durant deux ans, il a mis en place - à l’échelle nationale - les structures pour la formation politiquue et militaire pour mener à bien la guerre de libération.

C’est dans ce contexte qu’il organise le hold-up de la poste d’Oran, qui permit, en mars 1949, de s’emparer d’une importante somme d’argent, sans effusion de sang.

L’aile ‘légaliste’ des instances dirigeantes du PPA-MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques), exclut pour « berbérisme » Aït Ahmed et porte Ahmed Ben Bella à la tête de l’OS, dont il était le responsable en Oranie.

La découverte de l'OS par les services de renseignement français précipite la dissolution de l'OS.

Le 1er mai 1952 Aït Ahmed s'installe au Caire. Recherché par les autorités françaises, il est désigné membre de la délégation du PPA-MTLD, en exil au Caire. Aït Ahmed insiste sur l'importance de la diplomatie pour donner une visibilité politique au plan international du mouvement e libération.

Il assiste à la première Conférence des partis socialistes asiatiques, réunie en janvier 1953 à Rangoon en Birmanie. L’une des premières résolutions adoptée par cette organisation d'inspiration marxiste consiste à soutenir la lutte de libération du Maghreb. La Conférence met en place un bureau anti-colonial dont le rôle, notamment, est de suivre les luttes anti-coloniales auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU).

Aït Ahmed se rend au Pakistan, en Inde et en Indonésie pour créer des Comités de soutien à la cause de l'indépendance algérienne.

En avril 1955, il dirige la délégation algérienne à la Conférence de Bandung. Les résolutions prises par cette Conférence en faveur du droit à l’autodétermination et à l’indépendance des trois pays du Maghreb ont été préparées par les trois partis nationalistes (Tunisie, Maroc, Algérie) qui ont su mener une action commune sur la base d’un ‘Mémorandum Maghrébin’.
En avril 1956, il ouvre et dirige le bureau de la délégation du FLN à New York. En septembre 1955, le problème algérien est inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l'ONU. Ce qui provoque le retrait retentissant de la délégation française, présidée par le Premier ministre Antoine Pinay.

En octobre 1956, Aït Ahmed est arrêté par les autorités française, en compagnie de Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Ahmed Ben Bella et Mostefa Lacheref, dans l’avion qui les conduisait du Maroc à Tunis où devait se tenir une Conférence maghrébine de la Paix.

Tout au long de sa détention, Aït Ahmed communique avec les dirigeants du FLN-ALN (Armée de Libération Nationale) (voir “La guerre et l’après guerre”, éditions de Minuit, 1963, Paris). Dans la plus importante de ces communications, Aït Ahmed en appelle avec urgence à la création d’un Gouvernement provisoire en exil. Il considère que cette initiative peut contribuer à résorber la crise interne suscitée par des responsables qui s’opposent au Congrès de la Soummam, (tenu en août 1956) et préparent un congrès antagoniste.

Membre du Conseil National de la Révolution algérienne (CNRA) et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Hocine Aït Ahmed, dès sa libération, en 1962, prend une position ferme contre la violence de l’Etat-major des frontières. Il met en garde les notables politiques contre un processus de crise qui risque de dégénérer en guerre civile .

Il dénonce le groupe de Tlemcen et le groupe Tizi-Ouzou. Il appelle les forces d’avant-gardes – femmes, syndicats, étudiants etc. – pour faire barrage aux affrontements autodestructeurs. Les grandes manifestations populaires au cri de «Sbaa snin barakat!» (Sept ans cela suffit !) avaient pu interrompre momentanément ces violences.

Elu membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC) - sur une liste unique de candidats dont il dénonce le principe -, il accepte néanmoins d’y siéger pour un double objectif. Premièrement s’efforcer d’initier à partir de cette institution une vie politique avec des débats publiques en y associant la société. Deuxièmement veiller à ce que la commission chargée d’élaborer la constitution au sein de l’ANC termine son projet de constitution et le soumette aux débats libres et démocratiques des « élus » de la nation. Il fallait que l’ANC adopte la projet de constitution dans les délais légaux afin de le soumettre au corps électoral par voie référendaire.

Le FLN refusant la démocratisation, Ferhat Abbas, président de l'Assemblée Constituante baffouée, démissionne. Plusieurs députés suivent son exemple dont Aït Ahmed qui fonde alors, en septembre 1963, le Front des forces socialistes (FFS).

La répression du FLN s’abat sur la Kabylie et présente le FFS comme un mouvement séparatiste.

Alors que des violences de l'armée contre la population civil se poursuivent, des maquis de résistance s'organisent. Les tentatives de consiliation du FFS échouent ne permettant pas d'éviter la poursuite des massacres et l'installation de la dictature. Arrêté en octobre 1964, Aït Ahmed est condamné à mort, puis gracié. Il est mis en prison à Lambèse.

Voulant écarter Houari Boumediene, le Président Ahmed Ben Bella prétend vouloir s’ouvrir à la société et entrer dans un processus de négociation avec le FFS. Suite à des négociations menées à l’étranger, le FLN (Parti unique) et le FFS parviennent à un accord, qui sera rendu public par la presse nationale le 16 juin 1965.

Trois jours plus tard (le 19 juin 1965), le coup d’Etat, perpétré par Houari Boumediene met fin aux espoirs de voir le pluralisme et la démocratie d'instaurer en Algérie.

Le 1er mai 1966, Aït Ahmed s’évade de la prison d’El Harrach, et se réfugie en Suisse. Il n'a de cesse de militer pour la promotion et la défense des droits de l’homme et pour l’unité du Maghreb.

Il obtient sa licence en droit à Lausanne en Suisse. Puis, il soutient une thèse de doctorat, à Nancy, en 1975, sur «Les droits de l’homme dans la Charte et la pratique de l’OUA».

À l’occasion du «Printemps berbère» (1980), il joue avec le FFS un rôle modérateur d'encadrement politique des militants afin d’empêcher l’irruption de la violence et inscrire la revendications linguistique et culturelle dans l’exigence du pluralisme politique au niveau national.

Le 16 décembre 1985 il lance avec Ahmed Ben Bella un appel au peuple algérien pour l’instauration de la démocratie et le respect des droits de l’homme est lancé depuis Londres. Les deux anciens du FLN font de la restitution au peuple algérien de son droit à l’autodétermination la pierre angulaire d’une «Alternative démocratique».

Les événements sanglants d’octobre 1988 et ses répercussions internationales pousse la dictature algérienne a un semblant d'ouverture.

Aït Ahmed rentre en Algérie en novembre 1989. Après plusieurs péripéties, le FFS est finalement reconnu.

À l’occasion de l’annulation du premier tour des élections législatives de 1991, Hocine Aït-Ahmed met en garde contre le danger de voir les armes prendre le pas sur les urnes. Son parti organise, le 2 janvier 1992, la plus grande manifestation que la capitale ait connu depuis l’indépendance, avec pour credo «Ni État policier, ni République intégriste».

En juin 1992, une semaine avant l’assassinat de Mohamed Boudiaf, Aït Ahmed propose une Conférence nationale destinée à promouvoir une sortie de crise sur le modèle sud-africain.

Après l’assassinat de Boudiaf, le climat de terreur et le verrouillage total de la vie publique s'aggravant, Aït Ahmed préfère s'exiler pour continuer à mener son combat.

En 1995, Aït Ahmed signe à Rome, avec les représentants de six autres formations et des personnalités politiques, une plate-forme pour la sortie de la crise et le retour à la paix.

Les signataires du "contrat national de Rome" s'entendent sur un contrat politique constitué d'un ensemble d’engagements dont les plus importants sont l’alternance au pouvoir, la liberté de culte, la primauté de la loi légitime sur tout autre loi issue d’assemblées non élues légitimement, l’égalité des citoyens sans distinction d’aucune sorte, l’accession au pouvoir par des moyens pacifiques, le rejet de la violence pour se maintenir au pouvoir ou pour y parvenir.

Le 2 février 1999, il est de nouveau en Algérie. Sa candidature à l’élection présidentielle est annoncée trois jours plus tard.

Après une campagne électorale menée à travers tout le pays, il décide, avec Six autres candidats, de se retirer de l'élection. Ils dénoncent la fraude qui, selon eux, a déjà commencé. Abdelaziz Bouteflika est élu avec une forte majorité.

Victime d’un infarctus, Aït Ahmed est transféré en Suisse à l’hôpital de Lausanne pour y être opéré. Après sa convalescence, il a repris toutes ses activité au sein du FFS.

Aït Ahmed poursuit son combat politique pour contribuer à sortir l’Algérie de l'omerta' internationale dont est victime le peuple algérien. Le FFS reste l'un des plus importants parti politique d'opposition.

Mohand-Aârav Bessaoud


Ex-officier de l’ALN, militant de longue date du Mouvement national algérien et membre fondateur de l’Académie berbère, Agraw Imazighen, Bessaoud Mohand Aârav s’est éteint le premier janvier 2001, en début d’après-midi, dans un hôpital londonien, des suites d’une longue maladie. Agé de 78 ans, il est né en 1924 à Tagemmunt n Lejdid, dans la commune de At-Douala. Bessaoud Mohand Aârav a eu un parcours militant et politique aussi atypique qu’iconoclaste.

Des qualités (ou des défauts pour ses contradicteurs) qui font l’“épaisseur” psychologique de l’homme : entier dans ses prises de position qui ne sacrifient rien à la demi-mesure, ni au compromis, affichant tout haut par l’action et le verbe ce qu’il pense et ses convictions. Des convictions qu’il affichera du reste durant son action militante au sein du Mouvement national et dans les rangs de l’ALN où il obtient le grade d’officier et aussi dans une foisonnante littérature, alliant l’essai critique, les mémoires, le roman et la poésie. Imprégné de l’idéologie nationaliste et indépendante de l’Etoile Nord-Africaine (ENA), fondée en 1926 à Paris par un groupe de militants et syndicalistes kabyles (Imach Amar, Si Djillali, Aït Toudert, Bounoune, etc.) et admirateur d’Ali Laïmèche, nationaliste et auteur du célèbre poème Ekker a mmi-s Umazigh, attribué à tort à Ait Amrane Mohand Ou-Yidir, Bessaoud Mohand Aârav délaisse son métier d’instituteur et rejoindra les rangs de l’ALN, dès le déclenchement de la Guerre de Libération en 1954.

En janvier 1955, Krim Belkacem le nomme responsable des liaisons pour la Kabylie et il accède rapidement au grade d’officier. Il activera en Wilaya III (Kabylie) puis dans l’Algérois avant de partir au Maroc. Exilé en France, il crée en 1966, avec un groupe d’intellectuels dont le professeur Mohamed Arkoun, Taos Amrouche et de militants berbéristes, l’Académie berbère, association qui cristallisera les énergies militantes en faveur de la cause identitaire et contribuera à l’éclosion d’une conscience et à l’éveil revendicatif pour la reconnaissance de l’identité et la culture amazighes.

En 1978, les autorités françaises, pressées par Boumediène, contraignirent Bessaoud Mohand Aârav à quitter le territoire français. Il s’installera en Angleterre jusqu’à son retour au pays en 1997, après moult tentatives pour se faire délivrer un passeport. Refusé dans un premier temps, le statut d’ancien combattant lui sera finalement concédé, suite à la constitution d’un comité de soutien (Le CMAB ou Comité Mohand-Aârav Bessaoud. Atteint d’une maladie handicapante (le syndrome de Parkinson) Bessaoud Mohand Aârav fera des séjours répétés et prolongés à l’hôpital.

C’est à Londres, qu’il a rejoint dans le courant de l’été 2001, alors que la Kabylie brûle et des dizaines de jeunes Kabyles étaient déjà tombés, et que des centaines d'autres étaient handicapés, pour la plupart à vie, sous les balles d'une institution de la République Algérienne Démocratique et Populaire, la gendarmerie (voir Le printemps noir de Kabylie), pour des soins, qu’il s’est éteint en début d’après-midi du 1er janvier 2002. Il est enterré, à Aqawej, le 11 janvier, à la veille de Yennayer. Lors de son enterrement, et depuis la veille, des milliers de personnes de tous âges, ont tenu à lui rendre hommage.

Krim Belkacem


Krim Belkacem est un révolutionnaire algérien et un des dirigeants du Front de libération nationale. Né le 14 septembre 1922 à Draâ El Mizan en Kabylie, il a été assassiné à Francfort le 18 octobre 1970.

Titulaire d'un certificat d'études à Alger, Krim Belkacem obtient un emploi auprès de la municipalité de Draa al Mizan. Son père, inquiet de l'intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux. Le jeune homme se retrouve mobilisé en 1943 dans le 1er Régiment des Tirailleurs Algériens où il est promu caporal-chef.
Démobilisé, Krim Belkacem adhère au PPA (Parti populaire algérien). Les autorités françaises se rendant compte de son influence sur la population le convoque le 23 mars 1947 pour atteinte à la souveraineté de l'État. Aprés avoir pris l'avis du P.P.A, il prend le maquis. Des menaces et des mesures de rétorsion sont exercés sur son père qui refuse de livrer son fils. En représailles, il dresse une embuscade contre le caïd (son propre cousin) et le garde-champétre. Le garde-champétre est tué. En 1947 et 1950 il est jugé pour différents meurtres et condamné à mort par contumace. Il devient responsable du P.P.A-M.T.L.D pour toute la Kabylie et à la tête des 22 maquisards qui composent son état-major et multiplie les contacts directs avec les militants et la population.

Son plus proche collaborateur est Amar Ouamrane. Le 9 juin 1954, Krim rencontre à Alger Ben Boulaid, puis Boudiaf et Didouche, qui parviennent à le convaincre de la nécessité d'une troisième force.

Il passe un accord avec les cinq responsables du groupe des 22 rompt avec Messali en août 1954, sans tenir au courant les militants de son initiative. Devenu le sixième membre de la direction intérieure du F.L.N les six chefs historiques, Krim est le responsable de la zone de Kabylie au moment du déclenchement de l'insurrection, le 1er novembre 1954.

Il entre au C.E.E au lendemain du congrès de la Soummam en 1956 et domine le F.L.N-A.L.N en 1958-1959 comme vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et ministre des Forces armées.

Belkacem, qui a quitté l'Algérie après la bataille d'Alger, est alors allié à Ben Tobbal et Abdelhafid Boussouf contre Abane Ramdane. Vice-président du Conseil et ministre des Forces armées du GPRA en 1958, ministre des Affaires étrangères en 1960, de l'intérieur en 1961, il entame les négociations avec la France Accords d'Évian en 1962.

Belkacem s'oppose à la création, par Ahmed Ben Bella, Houari Boumedienne et Mohamed Khider, du bureau politique du FLN. Il ne tarde pas à être forcé de se retirer. Après le coup d'État du 19 juin 1965, Krim Belkacem revient en politique dans l'opposition à la dictature. Accusé d'avoir organisé une tentative d'assassinat contre Boumedienne il est condamné à mort par contumace par la justice algérienne. Exilé à Francfort, Krim Belkacem y est assassiné le 18 octobre 1970; probablement avec la complicité des services secrets algériens de l'époque. Belkacem a été réhabilité. Depuis le 24 octobre 1984 il repose au Carré des Martyrs.

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