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4-La division égale du travail entre les ouvriers et les membres de la direction en distinguant entre, d’une part, la conception (du ressort des membres de la direction) et, d’autre part, l’exécution (par les ouvriers) dans le cadre de la coopération entre les deux parties. C’est cette division du travail, précise TAYLOR, qui a permis aux entreprises d’être gérées scientifiquement et d’instaurer la paix (absence de grèves et de conflits relatifs). TAYLOR a choisi l’exemple de base-ball pour illustrer cette idée de spécialisation dans le cadre de la coopération entre les membres de l’organisation. 5- Individualisation du travail et du salaire : car TAYLOR était convaincu que le travail individuel est supérieur au travail collectif car : « comme on eut ainsi fait disparaître le système de travail par équipe, on peut réunir un groupe peu commun de pelleteurs qualifiés de minerai, grâce à une sélection attentive des ouvriers et à l’entraînement scientifique de chacun d’entre eux. A chacun de ces ouvriers, on donna un wagon à décharger chaque jour et son salaire ne dépendait que de son propre travail. L’homme qui déchargeait la plus grande quantité de minerai recevait le salaire le plus élevé. »2. 6-Étude des mouvement et du temps : qui consiste à étudier les mouvements des ouvriers dans l’exécution des tâches afin d’éliminer tous les mouvements inutiles et gagner par conséquent au niveau du rendement individuel. Pour ce principe, on a fait appel à plusieurs techniques et particulièrement le chronométrage. Néanmoins, le nom de son ami et disciple, Frank GILBERTH reste enregistré dans l’héritage Taylorien en raison de ses expériences sur la pose de briques3. A ce sujet il dit : « En analysant minutieusement tous les mouvements nécessaires pour poser une brique, Franck GILBRETH parvint à porter le nombre de briques qu’un homme pouvait poser en une heure de 175 à 300, obtenant ainsi une augmentation de 100% de la productivité. »1 Quelles que soient les positions exprimées à l’égard de la pensée Taylorienne, il demeure important pour nous de mettre l’accent sur le changement d’une méthode de travail ou d’un système général. Dans la situation de FAYOL, de TAYLOR ou les autres premiers théoriciens de l’organisation, la question de l’introduction du changement technologique organisationnel et managérial ne fût pas une opération aisée en raison des résistances manifestées par les opposants au nouveau système. FAYOL a préconisé la formation et la refonte de l’enseignement, l’inculcation de la culture administrative dans la famille et surtout la communication directe que le chef était appelé à adopter en direction de ses subordonnés. TAYLOR, de son côté, a beaucoup insisté sur le changement de l’état d’esprit comme il l’a bien précisé : «mais le remplacement du mode empirique de direction par le système scientifique de direction ne consiste pas seulement en une étude de la vitesse convenable d’exécution du travail et des outils à utiliser dans l’atelier, il nécessite également un changement complet de l’état d" esprit des ouvriers de l’atelier vis- à–vis de leur travail et de leurs employeurs. »2 De cela, tout changement technique ou technologique, comme l’introduction d’un nouvel outil dans une entreprise, s’effectue d’une manière très vite ce qui ne constitue nullement le cas lorsqu’il s’agit du changement de l’état d’esprit collectif des ouvriers. Avant d’exposer les principes communs entre les différents auteurs dits classiques et l’analyse critique de ce courant de pensée, on préfère compléter les grandes idées de FAYOL et de TAYLOR par celles de MOONEY et REILLEY, l’école de SCHELDON et enfin celle de Mary Parker FOLETT. MAX WEBER LA BUREAUCRATIE RATIONNELLE Max WEBER1 est reconnu pour ses ouvrages de référence suivants: le savant et la politique (1959) ; Économie et société (1971) ; l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1964) et Essais sur la théorie de la science (1965). Son œuvre « Économie et Société englobe l’essentiel de ses idées dans le domaine de l’organisation. Comment WEBER a-t-il conçu l’organisation ? La problématique centrale de WEBER fut la suivante : pourquoi les individus obéissent-ils aux ordres ? WEBER reste parmi les sociologues qui ont le plus influencé la sociologie des organisations. Les différents manuels le présentent comme l’un des fondateurs de cette science en compagnie de FAYOL et de TAYLOR. D’autres préfèrent dire la théorie Weberienne. Raymond ARON décrit Weber dans les termes suivants : « Max Weber appartient à l’école des sociologues qui s’intéressent à la société à partir de l’intérêt qu’ils portent à la chose publique. De même que Machiavel, il est de ces sociologues qui sont des nostalgiques de l’action politique et auraient voulu prendre part à la bataille politique et exercer le pouvoir. IL rêvait d’être un homme d’Etat. En fait, il n’a pas été un homme politique, mais seulement un conseiller du principe, ainsi qu’il convient, non écouté. ».2 Pour cela, la pensée organisationnelle Weberienne doit être située dans son contexte intellectuel. Beaucoup de sociologues considèrent que la pensée de WEBER se situe dans la sociologie compréhensive. Nous, de notre part, nous pensons que son œuvre sur l’organisation bureaucratique démontre que WEBER reste un idéologue du modèle capitaliste. Il a enrichi la culture rationnelle développée par FAYOL et TAYLOR. Nous nous limitons à la présentation des principes fondamentaux contenus dans la théorie de l’organisation chez ce ‘’père de la bureaucratie administrative’’. WEBER était très préoccupé par la question de la légitimité de la domination. Il a énuméré ses principes comme-suit :
Nous remarquons que WEBER était très préoccupé par la compréhension de son temps à partir d’une analyse faisant appel à plusieurs facteurs : sociologiques, politiques et juridiques. Les formes d’organisation qui découlent de cette vision reposent sur les concepts suivants : l’autorité, l’attitude du subordonné et l’aptitude du chef d’exercer cette autorité. Nous présentons chaque type d’organisation selon le schéma de pensée sus-présentés :
Cette organisation est caractérisée par :
De cette typologie Weberienne des trois formes d’organisations, comment justifie-t-il cette légitimité ? Pour mieux comprendre la pensée profonde de WEBER, nous avons préféré reprendre un extrait de son ouvrage de référence. Il dit qu’ « Il existe en principe- nous commencerons par là- trois raisons internes qui justifient la domination, et par conséquent il existe trois fondements de la légitimité. Tout d’abord l’autorité de l’ « éternel hier », c’est-à-dire celles des coutumes sanctifiées par leur validité immémoriale et par l’habitude enracinée en l’homme de les respecter. Tel est le « pouvoir traditionnel » que le patriarche ou le seigneur terrien exerçaient autrefois. En second lieu l’autorité fondée sur la grâce personnelle et extraordinaire d’un individu (charisme) ; elle se caractérise par le dévouement tout personnel des sujets à la cause d’un homme et par leur confiance en sa seule personne en tant qu’elle se singularise par des qualités prodigieuses, par l’héroïsme ou d’autres particularités exemplaires qui font le chef. C’est là le pouvoir « charismatique » que le prophète exerçait, ou – dans le domaine politique – le chef de guerre élu, le souverain plébiscité, le grand démagogue ou le chef d’un parti politique. Il y a enfin l’autorité qui s’impose en vertu de la « légalité », en vertu de la croyance en la validité d’un statut légal et d’une « compétence » positive fondée sur des règles établies rationnellement, en d’autres termes l’autorité fondée sur l’obéissance qui s’acquitte des obligations conformément au statut établi. C’est là le pouvoir tel que l’exerce le « serviteur de l’Etat » moderne, ainsi que tous les détenteurs du pouvoir qui s’en rapprochent sous ce rapport. »1 De ce qui précède, nous déduisons que Weber ait fondé sa théorie sur une trilogie qui ressemble étrangement à la loi de COMTE sur les trois états. Fidèle à sa typologie fondée sur l’élaboration des « types idéaux », il a classé l’organisation bureaucratique comme la forme la plus rationnelle des trois formes développées. Pour WEBER, à l’inverse de MICHELS (1911) et CROZIER (1963), le terme bureaucratique renvoie à l’efficacité et à la rationalité. Cette rationalité organisationnelle est très perceptibles à partir des caractéristiques accordées par l’auteur à l’organisation. Ces caractéristiques sont surtout de nature normatives et non subjectives (poste de travail ; procédures ; structure hiérarchique ; règles écrites ; experts ; rejet des coutumes et des traditions ; rejet du pouvoir héréditaire ; …etc). Aussi WEBER n’exclue aucune organisation de sa typologie (prison, armée, justice…etc). A ce sujet, il précise : « l’administration purement bureaucratique ….est de, toute expérience, la forme de pratique de la domination la plus rationnel du point de vue formel. Dans tous les domaines (Etats, Eglise, Armée, Parti, Entreprise économique, Groupement d’intérêts, association, fondations, etc), le développement des formes « modernes » de groupement s’identifie tout simplement au développement et à la progression constante dde l’administration bureaucratique : la naissance de celle-ci est, pour ainsi dire, la spore de l’Etat occidental moderne. »1 WEBER qui, au début, a été considéré comme un marxiste pour être classé ensuite comme l’un des principaux idéologues du capitalisme, a inséré la rationalisation de l’organisation dans la société comme un processus menant au capitalisme. Pour cela il a consacré son ouvrage « le savant et le politique » au rôle que doit jouer la science dans un monde en désenchantement selon ses termes. Les idées de WEBER dans le domaine de la rationalisation des organisations, en plus de la contribution des deux fondateurs du management : FAYOL et TAYLOR, ont permis de confirmer que la rationalité dans les organisations soit une fin indissociable de la construction du capitalisme. Par contre, dans l’ex bloc des socialistes l'accent était surtout orientée vers la confrontation idéologique et la course à l’armement. Comment la pensée sociologique des organisations s’est- elle constituée ? En l’absence de tout consensus sur le développement de la sociologie des organisations, il demeure important de souligner que sa naissance et son développement s’est produit dans un contexte très particulier du développement des idées sociologiques (et de la sociologie en général) et aussi en relation directe avec la confrontation idéologique entre les socialistes et les capitalistes. Nous pensons que la pensée organisationnelle et même sociologique ait existé avant même que TAYLOR, FAYOL, WEBER, GOULDNER et les autres théoriciens ont fourni leur théorie. MARX a analysé l’organisation du capitalisme dans sa dimension macroéconomique et microéconomique. Il a étudié les rapports de production dans son volet économique et même sociologique. IBN-KHALDOUN a offert une vision globale et sociologique de l’organisation globale (la société) de même pour l’organisation économique et commerciale. De ce point de vue, il reste difficile d’attribuer la sociologie des organisations aux Allemands, Français ou Américains. L’histoire de la création de la sociologie en général se répète dans celle des organisations. Néanmoins, l’apport direct de certains sociologues dans sa constitution doit être souligné. L’influence de T. PARSONS (qui a diffusé les idées de WEBER aux U.S.A), de K.MERTON ; de GOULDNER ; de E. DURKHEIM est très remarquée dans la formulation et la croissance de la sociologie des organisations. Leur intérêt s’inscrit surtout dans l’approche théorique et empirique que chacun d’eux a tenté de développer. Pour cela, nous préférons s’inspirer de l’ouvrage fort intéressant de BALLE1 qui a pu fournir une synthèse cohérente sur le développement de cette partie importante de la sociologie générale. Ces thèmes développés par les sociologues dans leur pensée organisationnelle sont :
L’héritage des premiers sociologues de la pensée sociologique des organisations reste d’actualité. La mondialisation du modèle économique capitaliste signifie pour nous, une nécessité d’une autre lecture de ces auteurs. En effet, ils ont donné lieu à la naissance d’une sociologie au secours du capitalisme ; une sociologie des organisations au secours de la rationalité des organisations et une méthodologie propre à leur vision. L’influence de leur pensée sur la pensée capitaliste est ressentie jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, tout l’édifice organisationnel et managérial du modèle capitaliste comporte la vision de PAROSN (la Théorie Générale des Systèmes) ; la vision de MERTON (la théorie de la contingence managériale), la théorie de la crise des systèmes (DURKHEIM)..etc. La domination, en cours, du modèle capitaliste (Les organismes auxiliaires du capitalisme : F.M.I et Banque mondiale préfèrent utiliser un terme moins choquant à savoir l’économie du marché) ne peut être conçue comme une domination purement économique. Lorsque WEBER a démontré que l’éthique protestante est au cœur du capitalisme, il a voulu dire que le capitalisme est un système philosophique , un ensemble de traditions, une culture et un système de valeurs et point un modèle d’entreprise ou un ensemble de techniques de gestion. Le capitalisme est une culture fondée sur un système économique qui fait appel à un marché dont ses mécanismes sont régis par la concurrence libre et auto- régulée. Par conséquent, lorsque les pays ex-socialistes, comme l’Algérie, ont adopté (plutôt contraints d’adopter) le modèle capitaliste, ils doivent développer toute une autre pensée dont la problématique centrale reste la suivante : ce modèle à caractère protestant est-il compatible avec la culture et la civilisation de ces sociétés ? Dans son ouvrage célèbre « l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme »,1 il a fourni une précision importante car: « les chefs d’entreprise et les détenteurs de capitaux aussi bien que les représentants des couches supérieures qualifiées de la main- d’œuvre et, plus encore, le personnel technique et commercial hautement éduqué des entreprises modernes, sont en grande majorité protestants ».2 Après la deuxième guerre mondiale, la sociologie des organisations a pris une orientation méthodologique très diversifiée. De l’approche théorique, à l’étude de cas, …etc. Nous pouvons classer la sociologie des organisations en deux principaux courants méthodologiques : le courant théorique………pratique ; le deuxième courant : pratique…………..théorique. Ces deux tendances méthodologiques s’insèrent dans les deux écoles de pensée qui ont caractérisé la sociologie des années 40-60. L’école américaine, basée sur l’empirisme et les données du terrain, et l’école française et européenne orientée plus vers la théorie et la construction de modèle d’analyse et de conceptualisation. Mais depuis quelques années (les 20 dernières années), nous remarquons une nette tendance de distinction entre le management, comme science de l’action, et la sociologie des organisations ou de l’entreprise, qui tente de résister à cette volonté d’hégémonie des sciences de gestion. Cette dualité se contredit fondamentalement avec la conception actuelle de l’organisation qui est profondément systémique et de conjonction de plusieurs domaines du savoir : économie, politique, sociologie, psychologie…etc. Depuis les années 60, la réflexion portant sur l’organisation s’est intensifiée et s’est spécialisée : le processus de décision, le comportement organisationnel, la communication, l’organisation formel et informel, ….etc. En ce qui nous concerne, nous nous limitons aux contributions des principaux sociologues des organisations pour terminer ensuite avec la problématique posée actuellement. |
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