Lettre ouverte au professeur Peter Trawny, éditeur des Réflexions II-XV (Cahiers noirs 1931-1941) de Martin Heidegger et auteur du livre Heidegger et l’antisémitisme








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Karl Payer
Lettre ouverte au professeur Peter Trawny, éditeur des Réflexions II-XV (Cahiers noirs 1931-1941) de Martin Heidegger et auteur du livre Heidegger et l’antisémitisme.
Cher monsieur Trawny !
C’est avec beaucoup d’intérêt mais aussi un grand saisissement que j’ai lu votre livre Heidegger et l'antisémitisme. De même ce que vous avez écrit sur „Heidegger et les Juifs“ dans les deux postfaces aux tomes 95 et 96 de l’œuvre intégrale de Heidegger que vous venez d’éditer („Réflexions VII-XI“ et „Réflexions XII-XV“) m’a plongé dans la stupéfaction.
Heidegger est depuis longtemps suspecté d’avoir été jusqu’au bout national-socialiste et d’avoir eu une pensée national-socialiste. Ce qu’il a lui-même dit et écrit à ce sujet, on n’y accorde aucun crédit. Avec la publication des flexions, cette suspicion n’a plus guère lieu d’être. Pourtant elle persiste – inconsciemment tout au moins – comme le montre dans votre postface aux carnets noirs de 1938/39 la juxtaposition des expressions „déclarations sur le judaïsme“ et „interprétation de la vie quotidienne sous le national-socialisme“. Je vous cite : „L’arrière-plan de ces déclarations sur le judaïsme et de l’interprétation de la vie quotidienne sous le national-socialisme est de toute évidence constitué par toutes ces pensées que nous connaissons grâce aux traités sur l'histoire de l'être que Heidegger rédige à la même époque (…)“ (Martin Heidegger: Gesamtausgabe, IV. Abteilung: Hinweise und Aufzeichnungen, Band 95: Überlegungen VII-XI (Schwarze Hefte 1938/39). Vittorio Klostermann, Frankfurt am Main 2014, S. 452.) – Comme si les propos de Heidegger sur le national-socialisme n’étaient qu’une critique superficielle des manifestations quotidiennes de celui-ci et ne témoignaient pas d’une opposition fondamentale au national-socialisme lui-même, c’est-à-dire à son essence.
Quand l’éditeur scientifique des flexions de Heidegger „détecte“ dans celles-ci des pensées antisémites, réelles ou supposées, et présente au grand public – lequel n’a, en général, lu aucun ouvrage de Heidegger – comme „antisémites“ des phrases sorties de leur contexte (et de la „réflexion“ qu’elles requièrent), et va même pour cela jusqu’à forger sa propre terminologie (p. ex. „antisémitisme inscrit dans l’histoire de l’être“), alors le débat autour de Heidegger comme homme et comme philosophe prend une nouvelle dimension. (NdT : allusion au titre de l’article Eine neue Dimension rédigé par Peter Trawny pour le journal allemand Die Zeit du 27 décembre 2013, juste avant la publication conjointe des Réflexions de Heidegger et de son livre Heidegger et l’antisémitisme en mars 2014.)
C’est pourquoi j’aimerais dans le cadre de ma confrontation personnelle avec l’œuvre de Heidegger prendre position par rapport aux thèses que vous énoncez et les mettre en parallèle avec mes propres réflexions.
La question qui nous préoccupe ici est de savoir d’une part si la manière dont vous présentez et interprétez la pensée heideggérienne est conforme à celle-ci ou bien si elle n’est qu’un procès d’intention – et d’autre part si mes considérations introduisent dans sa pensée quelque chose qui ne s’y trouve pas du tout ou bien si elles y sont conformes. Autrement dit : mon propos est de savoir si votre présentation doit s’entendre comme une destruction ou une déconstruction. Dans le premier cas, Heidegger serait effectivement un antisémite, dans l’autre ce que vous appelez antisémitisme inscrit dans l’histoire de l’être serait quelque chose que vous avez „inventé“ à l’occasion de votre confrontation avec Heidegger, tout comme Heidegger a „inventé“ sa pensée historiale en se confrontant aux œuvres des grands philosophes et à Hölderlin. (Cf. Peter Trawny, Heidegger et l'antisémitisme (cité dans la traduction française de Julia Christ et Jean-Claude Monod, Paris, Editions du Seuil 2014) : „Même s’il ne reprend pas à son compte la “pensée raciale” propre à la “machination”, une proximité avec l’idéologie du national-socialisme peut malgré tout être reconstruite.“(NdT)) Il y a bien sûr la possibilité qu’aussi bien mon interprétation que la vôtre soient aux antipodes de sa pensée. Il se peut que nous contaminions tous deux cette pensée avec des idées qui lui sont étrangères.
Réflexions – insinuations :
Les flexions de Heidegger sont des „réflexions“. Autrement dit elles ne prétendent pas avoir un caractère définitif. Les réflexions (Über-legungen) – contrairement aux explications (Aus-legungen) – plaquent quelque chose sur l’objet considéré. Elles sont très reconnaissables et se donnent pour ce qu’elles sont. Je peux appliquer à un même objet des réflexions qui se contredisent et s’excluent les unes les autres. Les réflexions ont la propriété d’appeler de nouvelles réflexions, y compris celles qui leur sont contraires. Elles appellent à être contredites. Elles nous mettent au défi de nous confronter à l’objet et aux différentes réflexions qui peuvent s’y appliquer.
Les insinuations (Unter-stellungen) par contre se cachent derrière l’objet, elles veulent rester invisibles. Elles l’altèrent et le distordent, le falsifient. Elles arrivent facilement hélas à se camoufler sous forme de constatations. C’est ce qui rend tout si compliqué et si difficile.
Vous voulez prouver que les réflexions de Heidegger – quelques rares réflexions ! – sur les Juifs et le judaïsme sont en réalité des insinuations. Je souhaiterais montrer dans cette discussion que ce sont vos explications des réflexions de Heidegger qui sont des insinuations.
Puisque que nous aimons tous les deux la pensée de Heidegger, il est à espérer que vous vous trompez dans votre explication et que mes réflexions ne sont pas d’hypocrites insinuations. Cela dit, elles appartiennent à la région d’essence de l’arraisonnement (Ge-stell).
Positions – oppositions:
Faisons comme si nous ne connaissions pas les réflexions de Heidegger et que nous les lisions pour la première fois. Commençons par en prendre deux, en les mettant l’une à côté de l’autre:
Première Réflexion : (Rédigée par Heidegger vers 1941 (NdT).)
Début de la troisième année de guerre planétaire. – Le sens commun aimerait calculer l’histoire et exige un „bilan“. Du reste il reste toujours des incurables à qui il n’est pas possible de faire entendre raison avec des entreprises de ce genre, quel qu’en soit le degré de perfection. Dans la mesure donc où on ne pense qu’historiquement et pas historialement et où on intègre même le planétarisme dans la mutation de l’histoire, au lieu de n’en faire tout au plus qu’un usage géographique comme cadre des données „historiques“, dans la mesure où on ne tolère que les „faits“, qui ne sont toujours qu’à moitié vrais et donc erronés, il est possible de faire les constatations suivantes :

1°) Nous sommes vainqueurs maintenant depuis deux ans.

2°) Le nombre de personnes à ravitailler s’accroît, puisque les territoires conquis tombent à leur tour sous le coup du blocus.

3°) Les territoires à administrer s’étendent de plus en plus.

4°) Les possibilités d’action politique sont toutes épuisées, puisqu’il n’y a plus de partenaire.

5°) Le risque majeur de guerre sur plusieurs fronts qui passait pour écarté grâce à une politique géniale, est devenu réalité de notre fait.

6°) L’occasion d’une décision essentielle au sein de l’unique conflit guerrier encore restant s’est évanouie.

7°) Dans tous les domaines où l’on procède et planifie, le seul but visible est une pure et simple continuation de ce qui s’est fait jusque là.

8°) La tendance, chez tous les belligérants à agir de la même façon, se généralise.

9°) (…)

10°) L’habile dissimulation de cette situation aussi bien européenne qu’allemande, et du passage de l’isolement de l’Europe à son encerclement, on appelle cela „ordre nouveau“.

Par contre, il faut bien considérer comme un atout en faveur de la conduite de la présente guerre, relativement à ce qui s’est passé lors de la première Guerre mondiale, le fait que l’on puisse tirer des leçons de cette dernière, et que l’on en ait tiré. Mais pour en user encore à temps comme il conviendrait avec les dix points mentionnés ci-dessus – lesquels (sous quelque variante que ce soit) ne peuvent que troubler la vision claire de l’histoire vraie et éloigner de la méditation – il faudrait que notre propagande partout si bien aguerrie se résolve à les prendre au sérieux.

(Martin Heidegger: Gesamtausgabe, IV. Abteilung: Hinweise und Aufzeichnungen, Band 96: Überlegungen XII-XV (Schwarze Hefte 1939-1941). Vittorio Klostermann, Frankfurt am Main 2014, S. 261-262.)
Ma réflexion sur ce texte :
Heidegger souligne expressément que cette réflexion n’est pas une interprétation historiale de la seconde Guerre mondiale mais qu’il se livre à un calcul de type seulement historique, en tirant du point de vue allemand le bilan de deux années de guerre. Le bilan de cette guerre insensée est terrifiant. Malgré tout le déploiement de puissance de l’Allemagne national-socialiste, tous les buts ont disparu, il n’y a plus il n’y a plus qu’une simple continuation de ce qui s’est fait jusque là, on ne peut plus espérer de décision essentielle au sein du conflit armé, toute possibilité d’action politique est épuisée. Et que fait la propagande nazie ? Elle dissimule cette situation en la désignant par l’euphémisme d’“ordre nouveau“. – Cette réflexion est dirigée contre les Nazis et leur propagande. Heidegger aurait bien pu l’envoyer aux nazis par courrier – et il a bien fait de la garder secrète par devers lui.
Deuxième Réflexion :
Le judaïsme mondial, aiguillonné par les émigrants qu’on a laissés partir d’Allemagne, est partout insaisissable, et n’a besoin malgré tout ce déploiement de puissance de participer nulle part aux actions militaires, tandis qu’il ne nous reste plus qu’à sacrifier le meilleur sang des meilleurs de notre peuple.

(Martin Heidegger: GA, IV. Abteilung: Hinweise und Aufzeichnungen, volume 96: Réflexions XII-XV (Carnets noirs 1939-1941). Vittorio Klostermann, Frankfurt am Main 2014, p. 262.))
Votre explication :
L'avantage de la „juiverie mondiale“ dans le combat déclenché par la „machination“ contre „nous“ consiste en sa capacité à guider les destinées depuis n'importe où, en restant „partout insaisissable“. (…) Heidegger a toujours été partial concernant la guerre et le sacrifice de soldats allemands – et il ne pouvait pas s’empêcher de doter sa partialité d’une note historiale.

(Peter Trawny: Heidegger und der Mythos der jüdischen Weltverschwörung. 1. Auflage. Vittorio Klostermann, Frankfurt am Main 2014, S. 49-50. Traduction française par Julia Christ et Jean-Claude Monod : Peter Trawny, Heidegger et l'antisémitisme - Sur les "Cahiers noirs", Editions du Seuil, Paris 2014.)
Or, vous le savez, ces deux réflexions ne vont pas seulement ensemble mais forment dans leur intégralité une seule et unique réflexion. La voici maintenant sans coupure :
Début de la troisième année de guerre planétaire. – Le sens commun aimerait calculer l’histoire et exige un „bilan“. Du reste il reste toujours des incurables à qui il n’est pas possible de faire entendre raison avec des entreprises de ce genre, quel qu’en soit le degré de perfection. Dans la mesure donc où on ne pense qu’historiquement et pas historialement et où on intègre même le planétarisme dans la mutation de l’histoire, au lieu de n’en faire tout au plus qu’un usage géographique comme cadre des données „historiques“, dans la mesure où on ne tolère que les „faits“, qui ne sont toujours qu’à moitié vrais et donc erronés, il est possible de faire les constatations suivantes :

1°) Nous sommes vainqueurs maintenant depuis deux ans.

2°) Le nombre de personnes à ravitailler s’accroît, puisque les territoires conquis tombent à leur tour sous le coup du blocus.

3°) Les territoires à administrer s’étendent de plus en plus.

4°) Les possibilités d’action politique sont toutes épuisées, puisqu’il n’y a plus de partenaire.

5°) Le risque majeur de guerre sur plusieurs fronts qui passait pour écarté grâce à une politique géniale, est devenu réalité de notre fait.

6°) L’occasion d’une décision essentielle au sein de l’unique conflit guerrier encore restant s’est évanouie.

7°) Dans tous les domaines où l’on procède et planifie, le seul but visible est une pure et simple continuation de ce qui s’est fait jusque là.

8°) La tendance, chez tous les belligérants à agir de la même façon, se généralise.

9°) Le judaïsme mondial, aiguillonné par les émigrants qu’on a laissés partir d’Allemagne, est partout insaisissable, et n’a besoin malgré tout ce déploiement de puissance de participer nulle part aux actions militaires, tandis qu’il ne nous reste plus qu’à sacrifier le meilleur sang des meilleurs de notre peuple.

10°) L’habile dissimulation de cette situation aussi bien européenne qu’allemande, et du passage de l’isolement de l’Europe à son encerclement, on appelle cela „ordre nouveau“.

Par contre, il faut bien considérer comme un atout en faveur de la conduite de la présente guerre, relativement à ce qui s’est passé lors de la première Guerre mondiale, le fait que l’on puisse tirer des leçons de cette dernière, et que l’on en ait tiré. Mais pour en user encore à temps comme il conviendrait avec les dix points mentionnés ci-dessus – lesquels (sous quelque variante que ce soit) ne peuvent que troubler la vision claire de l’histoire vraie et éloigner de la méditation – il faudrait que notre propagande partout si bien aguerrie se résolve à les prendre au sérieux.

(Martin Heidegger: GA, IV. Abteilung: Hinweise und Aufzeichnungen, volume 96: Réflexions XII-XV (Carnets noirs 1939-1941). Vittorio Klostermann, Frankfurt am Main 2014, S. 261-262.)
Heidegger selon votre interprétation parle au 9ème point du „déploiement de puissance du judaïsme“. Je lis au contraire „malgré tout ce déploiement de puissance de l’Allemagne national-socialiste“. Il décrit en effet ce déploiement de puissance dans les points précédents. Je lis ainsi le 9ème point dans son contexte, celui de la réflexion entière: Vous autres Nazis ! Que faites-vous de notre jeunesse allemande ! Vous vous figurez être en lutte contre le judaïsme mondial – de fait, vous êtes en quelque sorte en lutte contre le judaïsme mondial ! Vous l’avez certes aiguillonné par vos décisions et vos actes, mais vous êtes hors d’état de le saisir ; dans cette lutte il vous échappe complètement. Tout ce que vous claironnez là est pure propagande ! En réalité cela ne sert qu’à cacher le fait que malgré tout ce déploiement de puissance, réussite que l’on ne peut vous contester, vous n’êtes parvenus à rien d’autre qu’à jeter au feu notre jeunesse et à l’envoyer à la mort. (Remarque : l’expression „lutte“ ici employée par moi est une tentative d’interprétation du champ lexical d’„aiguillonné“ et „partout insaisissable“. Je l’emploie comme paraphrase du concept de „guerre des mots“ par opposition à „actions militaires“.)
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