Synthèse d’espèces chimiques
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DESCRIPTIF DE SUJET DESTINE AU PROFESSEUR
ENONCE DESTINE AUX ELEVES CONTEXTE La partie chimie du programme est terminée, il ne reste plus que « Synthèse d’espèces chimiques » à traiter. Le travail se fait sous forme d’un livret d’activité où les élèves découvrent les notions d’espèces chimiques existant dans la nature, puis leurs synthèses. Enfin, ils se rendent compte que l’homme peut aussi créer des espèces chimiques n’existant pas dans la nature. VOTRE PORTE DOCUMENTS    Traiter un sujet de réflexion Bien lire le sujet et surligner les mots importants. Pour une vidéo, noter les phrases clés. Rédiger l'introduction - indiquez le thème, reformulez avec vos propres mots le problème posé, annoncez votre prise de position. Développez votre réflexion -  citez un argument par paragraphe suivi d’exemples (au moins deux).- utilisez des connecteurs Concluez : résumez votre point de vue. L'argumentation, lexique
Lors d’une argumentation, l'argumentateur expose sa thèse. Il cherche à convaincre le destinataire de partager son opinion en présentant ses arguments accompagnés d'exemples. Activité n°1 : Les parfums Document n°1 : Influences olfactives. Par Nicolas Olczyk, ROUGE CURACAO  M  atières premières naturelles ou synthétiques ? L’éternel faux débat.Dans les magasins de vente, les ingrédients parfumés de synthèse sont souvent montrés du doigt. Pour simplifier, on assimile souvent synthèse à mauvaise qualité, voire… à allergie. Pour certains, la qualité d’un parfum semble se limiter à la question « Naturel ou synthétique ? ». Il est tout de même bon de rappeler qu’un grand parfum est composé de produits naturels ET de produits de synthèse. Aromates, épices, agrumes… dans les parfums, nombreux sont les composants issus directement de la nature. En revanche, pour des raisons financières, écologiques (espèces protégées ou en quantité insuffisante, problèmes de déforestation…), mais aussi parce que de nombreux végétaux ne se prêtent pas à la distillation (et n’existent donc pas sous une forme « naturelle ») de nombreuses matières premières sont créées en laboratoire. Cela n’empêche pas les grandes maisons d’utiliser dans un parfum à la fois des matières premières de synthèse et des essences de rose, de jasmin… U  ne autre raison est la créativité extraordinaire des nouvelles matières créées en labo. Au delà des molécules issues de la chimie, le parfumeur peut avoir recours à d’autres alternatives aux huiles essentielles et absolues. Le headspace, par exemple, est une technique qui permet de capturer le véritable parfum d’une fleur, ou d’un espace plus immatériel (une rivière, une forêt…) et de le recréer à l’identique, quand il est la plupart du temps impossible à extraire naturellement. On fait donc du plus vrai que nature, en somme.Le headspace de rose donne paradoxalement une note plus proche de l’odeur de la fleur que l’huile essentielle. L’essence de rose est un très beau produit, qui est cher et utilisé parcimonieusement dans les créations modernes. Mais, lors de blind tests, certaines personnes ne la reconnaissent pas et évoquent… l’artichaut ou la citronnelle. Par ailleurs, certaines molécules ont une odeur qui n’existe pas à l’état naturel. C’est le cas de notes aquatiques, de certaines notes boisées, musquées… La synthèse permet en effet de proposer des notes inédites non présentes dans la nature. Or la qualité d’un parfum est aussi fondée sur sa capacité d’innover… Et non sur le fait qu’il soit 50, 75 ou 100% naturel ! Il est important de rappeler aux consommateurs que sans la synthèse, il n’y aurait pas de beaux parfums. Les marques ou les enseignes ne doivent pas refuser d’aborder ces questions dans la formation du personnel de vente. Car un client qui est mal informé ou qui se pose des questions est aussi un client qui diffère ou annule son achat.  La marque alternative Comme des Garçons® a été jusqu’à lancer une ligne de parfums baptisée Synthetic. Les parfums ont des notes de pressing, de garage ou de skai ! Pour la petite histoire, un des produits de synthèse le plus utilisé est la coumarine*. Cette molécule, découverte à la fin du 19ème siècle, a révolutionné l’industrie du parfum par sa note inédite de foin séché et de vanille. Cette note, qui apporte un charme indispensable à la plupart des créations masculines et féminines actuelles, a été utilisée pour l’une des premières fois en 1889 dans le parfum Jicky® par Guerlain®. Parfois, sur les points de vente, certain(e)s vendeurs(ses) vont jusqu’à raconter que leurs parfums n’utilisent que, ou principalement des produits naturels, ce qui est bien sûr faux. A ce sujet, le journaliste américain Chandler Burr dans le New York Times a écrit un intéressant article qui rappelle qu’une des raisons du succès de Chanel N°5® était due l’utilisation pour la première fois d’aldéhydes**, une famille de produits de synthèse aux notes très typées. Vu le succès continu de N°5® depuis son lancement en 1921, on est en droit de penser que les clients sont, eux aussi, contents que la synthèse existe. Adaptation d’un dossier écrit pour Marionnaud (*) Obtenue par synthèse chimique, la coumarine est une molécule qui existe également à l’état naturel dans la fève tonka. (**) Pour plus de précisions, voir l’explication apportée dans le commentaire N°3 ci-dessous. Document n°2 : Visualise la vidéo suivante : http://www.dailymotion.com/video/xsj4nz_cosmetiques-comment-fabrique-t-on-un-parfum_news « Cosmétiques : Comment fabrique-t-on un parfum ? » de l’AFP (agence France presse). Document n°3 : Visualise la vidéo suivante : http://www.youtube.com/watch?v=BiAd2fFgmO0&hd=1 « L'huile de figue de barbarie, un trésor pour le Maroc » de l’AFP.  V  ous souhaitez travailler comme vendeur de parfums dans la Cosmétic Valley. Lors de votre entretien d’embauche vous devez prouver qu’il est obligatoire d’utiliser des substances de synthèse lors de la fabrication d’un parfum tout en altérant en rien sa qualité. Pour préparer votre entretien d’embauche, vous utiliserez les documents proposés ainsi que vos connaissances. Vous présenterez votre travail sous la forme d’un diaporama comportant au minimum quatre diapositives : Une introduction, deux paragraphes argumentés et une conclusion. Activité n°2 : L’indigo Document n°1 : Regarder le diaporama réalisé par Jacques Livage. www.labos.upmc.fr/lcmcp/files/livage/...2005/01-colorants_naturels.ppt (essentiellement les 8 premières diapositives) Document n°2 : Visionner la vidéo suivante http://youtu.be/JqU44oPS8I0 « la fabrication d’un jeans .mp4 » Document n°3 : Au salon du jean on sort les bouteilles pour parler écologie Michael Loccisano afp-2012 Des jeans colorés grâce à du vin, des fils de tissage fabriqués avec des bouteilles de soda : le salon "Denim by Première vision" a présenté mercredi et jeudi à Paris les nouvelles technologies en faveur de l'environnement d'un secteur régulièrement qualifié de pollueur. Trop d'eau consommée, trop d'électricité, trop de produits toxiques sont les arguments soutenus par des ONG qui réclament aussi plus de recyclage. La plupart des 87 entreprises réunies à Paris (tisseurs, finisseurs, délaveurs...), le haut de gamme de cette industrie, en ont fait un réel sujet de préoccupation, par intérêt économique aussi. Depuis plusieurs années, les techniques ont évolué comme l'apparition du laser pour délaver ou faire des empreintes sur les jeans, remplaçant la pierre ponce ou le sable, grands consommateurs d'eau et nocifs pour la santé des ouvriers textile. L'italien ITV a présenté un nouveau procédé "Wine-tex", pour remplacer l'indigo, la teinture du jean majoritairement chimique, par du vin ou du fer. La société américaine Cone Denim, qui fournit le géant Levi's®, accueille ses clients avec des bouteilles plastiques remplies de flocons marrons ou verts. L'explication se lit sur les étiquettes de jeans: "soda pop green" ou "beer bottle brown". Une partie du fil pour fabriquer ces jeans provient du recyclage de bouteilles de bière et de soda. Pour faire un jean, "il faut sept bouteilles en moyenne", explique Kara Nicholas, une des responsables du marketing de la maison. La production de cette toile denim particulière ne représente cependant encore que 10% de l'ensemble des collections. L'Espagnol Tavex est venu présenter sa dernière technologie : de l'indigo économe en eau, alors que cette teinture, chimique ou naturelle, nécessite plusieurs bains pour se fixer à la fibre. Tavex explique avoir trouvé une technique spéciale de fixation chimique de la teinture. "On économise 300.000 litres d'eau par jour soit 12 litres par jean avec ce procédé", déclare le responsable marketing pour l'Europe. A l'appui de sa démonstration, il montre une bouteille pleine d'eau foncée - le bain traditionnel - et une autre presque claire, celle issue de cette technique baptisée "Acquasave". Pour lui, l'intérêt est aussi économique, avec un allègement des factures d'eau mais aussi de retraitement des eaux. La consommation de denim est "un énorme business", évalué autour de 100 milliards de dollars, dont 80% rien que pour les jeans, rappelle le président du salon Philippe Pasquet. Malgré ces différentes innovations plus respectueuses de l’environnement, il reste encore du chemin à parcourir, ne serait-ce que parce que le coton, grand consommateur d'eau et de pesticides, est toujours dominant dans la fabrication du tissu. L'idée de récupération ou de nouvelle vie donnée à son bon vieux jean gagne aussi du terrain. Pour le consultant et spécialiste du denim Philippe Friedmann, l'air du temps est justement au « home made », à la customisation, au sur-mesure dans cette éternelle quête du Graal pour avoir le parfait denim".  |
