I-qu’est ce que la sociologie ?








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Domaines de la sociologie S1
Plan de cours 

I-Qu’est ce que la sociologie ?

1- Genèse de la sociologie

2-La sociologie : la fille des révolutions

2.1-Révolution politique : la révolution française

2.2-Révolution économique : la révolution industrielle

2.3-Révolution intellectuelle : le triomphe du rationalisme (un bref aperçu du siècle des Lumières), de la science et du positivisme.

3-Quelques définitions de la sociologie : Auguste comte, Emile Durkheim et Max Weber

3-Quelques fondements de l’approche sociologique 

4-La sociologie : en quoi diffère-t-elle des autres sciences sociales ?

II- Quelques domaines de la sociologie

1-La complexité, la richesse et l’ampleur de la pratique sociologique

2-Sociologie de l’école 

2.1-Sociologie de l’école ou sociologie de l’éducation

2.2-Quelques essais théoriques sur l’école : Emile Durkheim, Pierre Bourdieu, Baudelot et Establet.

3- La sociologie des religions

3.1- Sociologie des religions ou sociologie religieuse

3.2- La spécificité de l’approche sociologique dans la compréhension du fait religieux

3.3-Les traditions sociologiques et le fait religieux : Durkheim, Marx et Weber

3- Sociologie de la famille

3.1- La spécificité de l’approche sociologique dans la compréhension du fait familial

3.2- Les fonctions de la famille

3.3-Les mutation du lien familial : la multiplication des formes familiales

Objectifs du cours : à la fin du cours, l’étudiant devra être capable de :

1-Nommer et décrire les éléments qui composent la perspective sociologique
2-Distinguer le savoir sociologique du sens commun (Les interprétations de la réalité par les acteurs sociaux), c’est-à-dire la connaissance scientifique des sociologues de "la sociologie spontanée" des acteurs sociaux grâce à la familiarisation avec la démarche sociologique sous ces aspects à la fois théoriques et méthodologiques.

3-Avoir déjà une première idée des grands domaines de la sociologie.

Références bibliographiques :

1-Claude Giraud, Histoire de la sociologie, Paris, PUF, Coll, Que-sais-je ?, PUF, 3e édition, 2004

2-Marie Duru-Bellat et Agnès Henriot-Van Zanten (Dir.) Sociologie de l'école. Paris, A.Colin, 1997

3-Jean-Paul Willaime, Sociologie des religions. Paris, PUF, 1995

4-François de Singly, Sociologie de la famille contemporaine. Paris, Armand Colin, 2004

Introduction :

Dans ce cours, nous explorerons, d’une manière succincte, les subdivisions internes de la discipline en cernant ses principaux domaines d’études. Il ne s’agit pas d’établir l’inventaire exhaustif des questions et des domaines dans lesquels le travail sociologique s’est jusqu’ici déployé, ni d’évoquer l’ensemble des auteurs et des recherches qui y ont été impliqués, mais de donner un bref aperçu sur les fondamentaux de la discipline.

Ainsi, nous ne tenterons pas de tracer l'histoire de la sociologie, une telle entreprise nous mènerait beaucoup trop loin, mais  de mettre en perspective, dans un premier temps, certaines problématiques de la discipline qui nous semblent très intéressants et super instructifs en termes pédagogique et didactique et de donner, dans un second temps, une idée sur les grands domaines de la sociologie. Ce faisant, on peut montrer l’ampleur et la richesse de la pratique sociologique, la diversité des thèmes qu’elle étudie et la complexité de ses contours. Une complexité qui a été l’objet, dés le début de la sociologie, d’une abondante littérature.

De fait, il est intéressant de remarquer que la sociologie est une n’est pas une discipline simple et homogène, mais un champ disciplinaire qui reste éclaté entre plusieurs courants/écoles de pensée, différentes approches/modèles théoriques et où se déploient des spécialités telles que la sociologie de l’éducation, la sociologie rurale, la sociologie urbaine, la sociologie du développement, etc.

Toutefois, le fait de reconnaitre que la sociologie est une vaste maison qui abrite beaucoup du monde pour mettre l’accent sur la diversité de ses paradigmes n’empêche aucunement, qu’entre toutes ces spécialités, il y ait un tronc commun. Les sociologues tendent à s’accorder sur les contours de cette discipline de savoir comme s’il ne s’agissait que de querelles de famille. Un cadre général qui, fonde la spécificité de la sociologie, qui rallie la grande majorité des sociologues appartenant à différentes écoles de pensée, permettant de reconnaitre la sociologie comme science originale, est arrivé à s’établir.

Il s’agit un accord épistémologique entre les sociologues au-delà de leurs divergences théoriques, un « système d’habitudes intellectuelles »,d’après l’expression d’Auguste Comte, propre au métier de sociologue, un savoir sociologique commun dont les sociologues contemporains s’en inspirent et s’y réfèrent, une unanimité ou un consensus sur ce que signifie « penser de manière sociologique », et « faire de la sociologie ».

Ce consensus donne la possibilité de décliner cette approche sur les divers domaines d’intervention de la sociologie tel que : la religion (sociologie des religions), l’éducation (sociologie de l’éducation), la famille (sociologie de la famille), le travail (sociologie du travail ou d’emploi  ), les organisations (Sociologie des organisations),  le genre (sociologie du genre), le pouvoir politique ( sociologie politique), le monde rural (la sociologie rural) et urbain (sociologie urbain), la santé (sociologie de la santé), l’immigration (sociologie d’immigration), la consommation (sociologie de consommation), etc.

Toutefois, s’il est particulièrement utile pour les étudiants du premier semestre d’avoir déjà une première idée des grands domaines de la sociologie nous allons privilégier l’étendue plutôt que la profondeur en se limitant à faire connaitre, en guise d’esquisse, l’angle d’approche de la spécialité sociologique concernée, les questions fondamentales qu’elle se pose, la méthodologie qu’elle applique, et l’objectif général qu’elle essaie d’atteindre.
I-Qu’est ce que la sociologie ?

La première démarche qui s'impose à quiconque veut traiter d'une science, est de définir, de délimiter aussi exactement que possible son objet. C’est pourquoi nous tenons à faire une idée aussi claire que possible de ce qui forme le domaine de la sociologie. En effet, la question qu’est ce que la sociologie, soulève de nombreuses sous-questions, telles que: Comment peut-on définir la sociologie ? Qu’étudie-t-elle, comment et avec quelles méthodes ? Autrement dit, comment peut-on définir la sociologie, par son objet ou par ses méthodes et son regard ?

S’interroger sur la « définition de la sociologie » ou sur le contenu et l’objet de la sociologie appelle deux remarques préliminaires :

1- Il est difficile de définir la sociologie sans rappeler :

A- Le caractère relatif de la spécificité disciplinaire souligné justement par Vilfredo Pareto1 qui a écrit en 1917 :

« Nous n'avons une définition rigoureuse d'aucune science, pas même des diverses disciplines mathématiques, et l’on ne peut en avoir, parce que c’est seulement à notre usage que nous divisons en différentes parties l’objet de notre connaissance, et qu'une telle division est artificielle et varie avec le temps. Qui peut dire où sont les limites entre la chimie et la physique, entre la physique et la mécanique ?Que devons-nous faire de la thermodynamique ? La mettrons-nous avec la physique ? Elle n'y serait pas trop mal. Préférons-nous lui faire une place dans la mécanique ? Elle n'y serait pas étrangère; et s'il nous plaît d'en faire une science distincte, personne ne pourra nous le reprocher. Mais, au lieu de perdre du temps à trouver sa place, ne vaudrait-il pas mieux étudier les faits dont elle s'occupe ? Laissons là les noms, regardons aux choses ».

C’est en ce sens qu’il y a d’autonomie plutôt qu’indépendance des disciplines scientifiques. Par conséquent, on ne doit pas s’attendre à trouver des lignes de démarcations qui les départagent parce qu’elles cultivent des champs d’investigation commune.
B- L’un des textes de Durkheim où il a écrit :

« C’est trop exiger que de vouloir qu'une science circonscrive son objet avec une précision excessive, car la partie de la réalité que l'on se propose d'étudier n'est jamais séparée des autres par une frontière précise. Dans la nature, en effet, tout est si lié qu'il ne peut y avoir ni de solution de continuité entre les différentes sciences, ni de frontières trop précises »2.
C- La boutade de Raymond Aron :

« La sociologie paraît être caractérisée par une perpétuelle recherche d’elle-même. Sur un point et peut- être sur un seul, tous les sociologues sont d’accord : ’’ la difficulté de définir la sociologie’’. Autrement dit, les sociologues ne sont d'accord entre eux que sur un point : la difficulté de définir la sociologie »3.
En d’autres termes, la particularité de la sociologie est que les sociologues ont du mal à s’entendre sur ce qui est de la sociologie et ce qui n’en est pas.

Car les limites du domaine, les objectifs ou les visées des auteurs, les procédures autorisées, comportent des ambigüités qui se rencontrent rarement dans les disciplines intellectuelles. Ne parlons pas des sciences de la nature, les philosophes peuvent être en désaccord sur la valeur ou l’intérêt d’une construction philosophique tout en reconnaissant, sans équivoque, l’appartenance du propos au champ de la philosophie. En effet, la question posée et les démarches mises en œuvre, peu conclusives ou peu fécondes éventuellement, appartiennent à l’univers des pratiques intellectuelles reconnues dans la communauté.

De même, les historiens peuvent discuter de la plausibilité ou du degré de certitude d’une interprétation historique, la trouver trop aventureuse, insuffisamment étayée par les éléments d’appui trouvés sans, pour autant, condamner son auteur aux ténèbres extérieures et en laissant en dehors la question épistémologique de la scientificité de l’histoire ou des explications historiques.

D- La citation de Guy Rocher 

« La sociologie est une vaste, très vaste demeure, aux pièces multiples. Chaque sociologue peut y faire sa place, y trouver sa nourriture, y entretenir son identité intellectuelle ou professionnelle. La vaste demeure, par son existence et ses frontières, nous procure une certaine unité, ou peut-être seulement l’illusion nécessaire d’une unité de la discipline. En revanche, les subdivisions de la demeure ouvrent sur la diversité, une diversité créée et entretenue par ceux-là même qui l’habitent »4 .

Car si au niveau institutionnel, la sociologie est aujourd'hui parvenue au statut de discipline constituée5, avec ses méthodes, ses concepts et ses terrains, ses institutions de recherche et d’enseignement, ses sanctions académiques et professionnelles, ses spécialistes reconnus et sa propre contribution à la connaissance du social, on ne peut pas dire qu'entre les différents théoriciens, sa délimitation et sa définition fasse l'objet d'un véritable consensus.

De fait, l’objet de la sociologie n’est pas et ne peut être un objet défini une fois pour toute, et il apparaît donc indéniable que les frontières de la sociologie sont difficiles à définir et que sa délimitation varie suivant les courant théoriques, d’une part, d’autre part, il n'existe pas de critères suffisamment précis pour le définir rigoureusement. Et même si certains auteurs parviennent à un accord temporaire sur le « contenu » de la sociologie, les approches pour l'étudier demeurent assez variables d'un courant à un autre. Une variabilité qui se manifeste non seulement au niveau du choix de l’objet d’étude mais également au niveau de l’échelle d’observation et du choix des facteurs qu'il faut retenir pour expliquer ou interpréter la nature et la dynamique de l'objet d'étude.

Néanmoins, si la délimitation de la sociologie n'est pas à l'heure actuelle réellement stabilisée, cela ne l'empêche pas d'être une discipline vigoureuse qui produit de nombreux résultats théoriques et empiriques.

Soulignons ici que la pluralité théorique et la diversité conceptuelle en sociologie ne sont pas un signe de faiblesse ou de confusion, mais au contraire un signe de dynamisme et de vitalité, en rapport avec la complexité de la société et des institutions socioculturelles. Et si l’on n’accède pas à des lois universelles du type de celles qui ont cours dans les sciences dites exactes-ce qui est d’ailleurs ne doit constituer en aucun cas la finalité des sciences sociales-, les généralisations théoriques auxquelles aboutit la sociologie permettent d’atteindre une certaine forme d’intelligibilité, un certain seuil de compréhension des formes sociales et culturels.

A ce sujet, nous mentionnons un exemple, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir plus en détail, pour illustrer cette diversité : l’échelle d’observation/l’ordre d’observation et d’explication ou le niveau de lecture/d’approche et la démarche d’interprétation du sociologue.

Il est indéniable que l’analyse sociologique se scinde très sommairement en deux niveaux horizontaux, considérés comme antagonistes, conçus en fait comme deux moments d’investigation, comme des unités d’observations appelés « paradigme6 », modèle théorique, matrice disciplinaire, système de croyances, courant de pensée; tradition de pensée. Chaque paradigme propose une manière différente d'éclairer un problème et définit sa propre conception du social : comme « totalité » déterminant les conduites individuelles (Holisme) ou comme « agrégation des conduites individuelles » (individualisme méthodologique).

Soulignons ici que la première définition, la plus simple de la macrosociologie et de la macrosociologie se fonde sur la taille. Dans ce sens, l'opposition renvoie à l'unité d'observation ultime. C’est ainsi que la microsociologie, dont la source théorique est la phénoménologie7, se limiterait au traitement des petites unités8, c’est-à-dire des petits groupes en nombre limité, des petits groupes sociaux (comme la famille, le couple, les pairs, un groupe de jeunes, un groupes de sans-abris, comportements des voyageurs des transports publics) en se basant habituellement sur l’observation plutôt que sur les statistiques, tandis que la macrosociologie analyserait les groupes, collectivités, communautés, organisations, institutions ou même des sociétés.

De fait, le paradigme macrosociologique tend à considérer que les phénomènes sociaux sont inaccessibles à ceux qui sont directement impliqués dans ceux-ci, que l’acteur est aveugle aux raisons profondes qui pèsent sur ses choix. Ses actions, ses pensée ne peuvent être saisies qu’au terme d’une démarche d’”objectivation” des conduites extérieures. On rapporte ses choix électoraux ou de consommation à sa classe sociale, à sa catégorie socioprofessionnelle, à l’analyse de ses déterminismes inconscients par exemple. Autrement dit, l’homme serait un “bloc”, façonné par un ensemble stable de principes (habitus, schèmes, normes, style de vie....)9.

Toutefois, la nouvelle façon d’envisager l’étude sociologique (le paradigme microsociologique) rejette ce postulat. Si l’acteur possède une certaine compétence, analyse, délibère, soupèse, le sociologue doit prendre en compte ses réflexions et délibérations intérieures. Comment ce médecin, cette femme au foyer ou ce clochard pense-il, analyse-t-il en situation? Quelle implication a cette pensée sur son action ? S’il analyse la situation sociale dans laquelle il agit, l’acteur social peut même être considéré comme un sociologue à sa manière. Par exemple le consommateur avisé scrute, compare, hésite, s’informe avant d’acheter. Toutes ces stratégies sont parfois très élaborées et ne peuvent se réduire à quelques conditionnements sociaux.

En effet ; l’opposition entre le micro et le macro pose la question préjudicielle de savoir si la sociologie a pour objet central l’étude des totalités ou des systèmes, ou, tout au contraire, l’étude des comportements individuels et de leur agrégation. Ainsi, les sociologues peuvent être grossièrement divisés en deux groupes principaux : ceux qui considèrent les processus sociaux comme marchant, pour ainsi dire, par leurs seuls moyens, selon leur propre nature et leurs lois, et entrainant les gens qui sont soumis à eux, et ceux qui considèrent les processus sociaux comme étant le résultat compliqué des êtres humains.

Il s’agit d’une polémique acharnée entre la pensée holiste et la pensée individualiste. Ici on peut rappeler le nom de Karl Popper qui a polémiqué dans son ouvrage « Misère de l’historicisme » (1955), contre toute illusion de découvrir des lois générales de l’histoire ou des explications totalisantes. Ainsi, Popper a polémiqué contre l’« historicisme »10 qui prétendrait découvrir des « lois », des « tendances générales » du développement historique, déceler les nécessités internes et par là annoncer l’avenir.

Toutefois, la divergence de leurs présupposés théoriques et méthodologiques voire idéologiques (une divergence sur le rapport individu/société ‘’savoir si l’individu est plus libre ou s’il est encore défini par les structures sociales’’, subjectivisme/objectivisme, acteur/système, agent/structure) n’empêche en rien le fait qu’ils se retrouvent, di facto, interpénétrés dans la complexe réalité du social.

De fait, comme le rappelle François Dubet: « il n’y a donc pas à choisir entre l’individu et la société, les deux objets nous étant données ensemble avec le paradoxe qui leur est associé: l’individu est pleinement social et la société est la résultante des actions individuelle. En fait, le problème du sociologue reste des plus classiques: l’individu est le lieu où s’articulent l’acteur et le système, l’action et les faits sociaux, la subjectivité et l’objectivité, la construction de la société et l’imposition de la société aux acteurs 11».Parce que la société (entendons par là les institutions, les structures sociales...) n’est rien d’autre que le résultat de l’action des individus, action qui s’est objectivée au cours de l’histoire et que nous percevons comme extérieure à nous. C’est ce que rappelle la fameuse dialectique mise en évidence par Peter Berger et Thomas Luckmann12: « la société est une production humaine, la société est une réalité objective, l’homme est production sociale ».

Rappelons ici que la sociologie durkheimienne et la sociologie marxiste relèvent d’une approche holiste/macrosociologique, alors que la sociologie wébérienne relève d’une approche individualiste/microsociologique.

2- La sociologie peut être définie étymologiquement comme la science de la société. Parce que le terme de sociologie est forgé par Emmanuel-Joseph Sieyès13 à partir du préfixe « socio » du mot latin socius signifiant « compagnon, associé » et du suffixe « logie » du terme grec ancien λόγος logos, signifiant « discours, parole ». Il s'agit donc étymologiquement d'une science des relations.

Mais le terme est popularisé par Auguste Comte dans le sens d'une « physique sociale » à partir de 1839. Ainsi, l'emploi du mot sociologie serait né d'une petite querelle : Auguste Comte, secrétaire de Saint-Simon de 1817 à 1823, veut reprendre l'idée de création d'une science de la société. Il la nomme d'abord « physique sociale », mais il s’est immédiatement rendu compte que le belge Adolphe Quételet a déjà utilisé ce mot, dans son ouvrage intitulé "Essai de physique sociale", pour désigner des travaux statistiques portant sur les phénomènes sociaux. En effet, il a renoncé à la « physique sociale, et le mot « sociologie » est dès lors préféré et retenu.

Force est de constater donc qu’il serait vain de prétendre donner une définition succincte et claire de la sociologie à partir de sa définition étymologique. Car, une présentation de la discipline ne prend véritablement de sens qu’à partir d’un examen de son contenu ou plus précisément de ses contenus expérimentaux et intellectuels pour savoir de quoi on parle lorsqu’on emploi le mot sociologie.

Ainsi, le premier élément à retenir pour la définition de la sociologie est son projet. De fait, malgré l’hétérogénéité théorique et les ruptures historiques que l’on constate à l’intérieur de la discipline, il a en effet toujours existé un point de vue spécifique de la sociologie sur le réel, ce qui fait sa singularité et son originalité, un projet fondamental et permanent de la discipline. En effet ; un court retour en arrière par le biais d’un effort de contextualisation nous semble nécessaire pour cerner la teneur, la portée et les contours de ce projet en montrant comment est apparue historiquement l’explication spécifiquement sociologique.

Autrement dit, nous nous attachons à expliciter les contextes historiques, politiques, économiques et sociaux qui ont vu émerger la sociologie en tant que discipline et en tant que science. Des contextes qui ne sont pas sans intérêt pour comprendre les portées et les pratiques actuelles de la discipline et la diversité des courants et des écoles qui la traversent.

Nous aurons alors à revisiter les problèmes politiques, économiques et sociaux, les conditions d’existence, que ceux qu’on appelle sommairement « les fondateurs de la sociologie » avaient à analyser, à expliquer, à donner à comprendre, à essayer de corriger, de soulager ou de guérir. Chacun à sa manière et chacun selon l’éclairage que fut le sien. Des manières et des éclairages qui ont abouti à des pratiques aujourd’hui différenciées de faire de la sociologie.
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