Chapitre premier








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Notes


Je voudrais citer au long les états de service du capitaine Pierre de Repentigny, après l’homicide dont il est question dans ces mémoires, mais le cadre de cet ouvrage ne me permet d’en donner que des extraits bien succincts, tirés du journal militaire du chevalier de Lévis.

« M. de Repentigny prend le commandement des forts de la Presqu’île et de la rivière au Bœuf, le 30 juillet 1751.

Le capitaine de Repentigny commande, le 7 Octobre 1755, un parti de 600 Canadiens à l’affaire du baron Dieskau, lac Saint-Sacrement.

Le 12 Septembre 1758, M. le chevalier de Lévis forme un détachement de 300 hommes, soldats de la marine, Canadiens et sauvages, aux ordres du capitaine de Repentigny, sur le même lac Saint-Sacrement, etc.

Le capitaine de Repentigny est devant Québec, le 13 Septembre 1759. Le 20, il est chargé d’un détachement de 400 hommes sur le front du haut de la rivière du Cap Rouge, etc. Le 17 Novembre 1759, il commande un détachement de 300 hommes, à la Pointe-aux-Trembles. Du 1er Décembre 1759 au 1er juin 1760, il tient les postes avancés jusqu’à Saint-Augustin, et fait de fréquentes découvertes. À l’occasion de la bataille du 20 Avril 1860, M. de Lévis rend ce témoignage : « Le bataillon de la ville de Montréal, aux ordres du capitaine de Repentigny, a servi avec le même courage que les troupes réglées. »

Extrait des archives de la marine, en France.


État des services de Philippe-Ignace Aubert de Gaspé, capitaine d’Infanterie, Chevalier admis à l’ordre royal et militaire de Saint-Louis.

États des services dans les colonies.

En 1727, il est entré cadet dans les troupes et a fait exactement le service dans les garnisons jusqu’en 1737, qu’il fit la campagne contre les sauvages (Renards), sous les ordres de M. de Noyelle.

En 1739, il fut fait enseigne en second et fit la campagne, sous les ordres de M. le baron de Longueuil, pour aller réduire les sauvages Natchez et Chikakas.

En 1742, il fut détaché pour aller tenir garnison à Michillimakinac, et y a servi trois ans sous les ordres de M. de Verchères.

En 1745, il a été fait enseigne en pied et a fait la campagne de l’Acadie, en cette qualité, sous le commandement de M. de Ramezay. Il y resta pendant l’été. L’hiver suivant, il fut détaché, avec M. de Coulombier de Villiers, aux mines, d’où ils chassèrent les Anglais. En 1750, il fut détaché pour aller faire bâtir un fort à la rivière Saint-Jean, où il a commandé pendant deux années et demie.

En 1753, il a monté, dans l’hiver, à la Belle-Rivière, pour l’établissement qu’on y avait, et il était avec M. de Villiers, pour prendre le fort Necessity sur les Anglais.

En 1755, il fut détaché, cinq mois, avec M. de Villiers, pour couvrir le fort Niagara et empêcher les incursions des Anglais sur ce fort.

En 1756, il fut fait capitaine, il passa l’espace de six mois au portage de Carillon, sous les ordres de M. de La Corne, et l’hiver suivant il fut commander au fort Saint-Frédéric, où il a été jusqu’au printemps de 1757, où on lui donna l’ordre de se rendre au portage de Carillon, pour y commander, et de là il a fait la campagne, sous les ordres de M. de Montcalm, pour la prise du fort George.

En 1758, il a eu ordre de se rendre à Carillon, où il a resté pendant l’été, sous les ordres de M. de Montcalm, et s’est trouvé à l’affaire du 8 Juillet, où les ennemis furent repoussés avec grandes pertes.

En 1759, il eut ordre, dès le printemps, de se rendre à Carillon, jusqu’à l’évacuation qu’on a faite de ce fort, pour y commander deux piquets des troupes de la marine ; et de là il s’est rendu à l’Île-aux-Noix, où il est resté jusqu’à la dernière saison.

En 1760, il se trouvait à la bataille gagnée sur les Anglais, le 28 Avril, après laquelle, ayant accepté la place de capitaine des grenadiers que l’on avait formés des troupes de la compagnie, au lieu de M. de La Ronde Denis, qui avait été tué dans l’affaire ; il a commandé cette compagnie pendant le siège et à la tranchée, qui a été ouverte, l’espace de dix-huit jours, après la levée du siège.

Il est revenu à Deschambault continuer ses services avec la compagnie des grenadiers, sous les ordres de M. Dumas

D’après les certificats de MM. de Ramesay et de Noyelle, il s’est acquitté de ses devoirs avec valeur, zèle et distinction.

Gaspé




Expectative d’Enseigne en second, Canada,

25 mars 1738,

Enseigne...........do...........do.....

1 avril 1739,

Do......... en pied..........

1745,

Lieutenant.........

1749,

Capitaine.........

1756,

Chevalier de Saint-Louis.......

24 mars 1761.

À cet état de services de mon grand-père, je crois devoir ajouter une anecdote, ne serait-ce que pour démontrer que la vie ou la mort d’un homme tiennent souvent à des incidents bien futiles en apparence.

Le capitaine de Gaspé fumait paisiblement la pipe, pendant le siège de Québec, en 1760, avec deux de ses frères d’armes, les capitaines Vassal et de Bonne, dans une excavation faite la veille par une bombe ennemie. Cette retraite les mettait à l’abri d’un vent glacial du nord-est, accompagné d’une pluie qui tombait à torrents, et semblait aussi devoir les protéger des bombes et des boulets de l’ennemi.

– Il faudra que le diable s’en mêle, dit en riant le capitaine Vassal, si une autre bombe vient nous déterrer dans ce trou par cette nuit sombre. Ainsi fumons et jasons en paix.

Ils étaient là depuis quelques minutes, devisant avec la gaieté habituelle des Français, lorsque le capitaine de Gaspé, croyant entendre quelqu’un qui l’appelait, dit, en sortant de l’excavation :

– On craint apparemment que nos jambes s’engorgent faute d’exercice.

Mais il était à peine éloigné de quelques pas, qu’une seconde bombe, tombant dans la retraite qu’il venait de laisser, tua ses deux amis.

Feu le juge de Bonne et feu le colonel Vassal, adjudant-général des milices canadiennes, pendant la guerre de 1812, s’entretenaient souvent avec mon père de cette fatalité qui les avaient fait tous deux orphelins, tandis qu’un hasard providentiel avait sauvé la vie au père de leur ami.
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