Commémoration du 11 novembre par les Amis du Vieux Saint-Marcel et l’association républicaine des anciens combattants, avec la participation de Marseille Patrimoine et Mémoire








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date de publication16.04.2017
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Commémoration du 11 novembre par les Amis du Vieux Saint-Marcel et l’association républicaine des anciens combattants, avec la participation de Marseille Patrimoine et Mémoire. Compte rendu par M-A Pastor.

Dans un premier temps : Ouverture de l’exposition « La Grande Guerre de 14-18 ».

Deux conférences suivent :

1-« 1914 aurait pu être l’année de la femme, elle a été celle de la guerre » par Renée Dray-Bensousan.

« Au début de l’année 1915, environ 3,7 millions d’hommes avaient été mobilisés. Toute la vie économique du pays s’était arrêtée. Mais, fort heureusement, Dieu avait créé la femme ».

Après le conflit, l’idée que la Grande Guerre a émancipé la femme est très répandue. Il faut pourtant attendre les années 60-70 pour que l’on s’intéresse au rôle des femmes pendant la guerre. Les féministes sont très agités en 1914, et posent la question de savoir si les femmes doivent voter ? Année de la femme ? Non, année de la guerre. L’économie du pays est complètement bouleversée, le président du conseil  Viviani va s’adresser aux femmes et son discours sera placardé sur le mur des villes : »Remplacez sur le champ du travail, ceux qui sont au champ de bataille ». Les femmes répondent : oui.

Marguerite Durand : »Femmes, votre pays a besoin de vous, que le droit de vote soit oui ou non ».On assiste à la mise sur pied d’une industrie de guerre à partir des arsenaux et des entreprises privées reconverties. Les hommes n’étant pas là, on s’adresse tout naturellement aux femmes. Elles se font embaucher mais ne viennent qu’après la main-d’œuvre des civils et de celle des colonies.

En 1915, elles sont encore exclues du service national. Elles auront un rôle dans la santé, comme Marie Curie qui se mobilise avec sa fille pour soigner les blessés, ou comme Lucia Tichadou qui a joué un rôle important  s’improvisant infirmière à Brienne-le-Chateau. Elles acceptent de travailler dans des conditions très difficiles, la plupart d’entre elles n’ont pas le physique pour porter de lourdes charges. On a le témoignage de Marcelle Capy : »Chaque obus pèse 7kg, en 11h de travail, 2 500 obus passent entre mes mains », en un jour elle soulève 35 000 kg…

Que font-elles ? Elles travaillent dans la section de confection de baraquements, fabriquent des douilles à l’arsenal de Toulouse, des torpilles pour les mortiers de tranchées dans les forges de Saint-Etienne, s’activent à la construction du PLM, à l’atelier de montage des films de l’usine Pathé, dans une fabrique de sacs de terre, occupent tous les postes : conducteur de tramway, et à la ferme trois femmes remplacent un cheval pour tirer la charrue…Dans les usines Renault de Billancourt : en 1914, sur 4 970 personnes, il y a 190 femmes ; en 1918, sur 21 400 personnes, il y en a 6 770.

Il y a aussi : les femmes de l’ombre. Elles sont en mission étrangère, automobiliste dans l’armée, s’engagent comme Louise de Bettignies « La Jeanne d’Arc du nord » comme agent de renseignements. Mata Hari sera fusillée pour espionnage en 1917, Edith Cavel pour haute trahison.

Les femmes étrangères s’engagent aussi, c’est Anne Morgan qui conduira 350 jeunes américaines à fonder les organisations humanitaires ; Anna Coleman américaine et sculpteur consacrera son temps aux gueules cassées et s’installera à Paris.

Les femmes deviennent un objet pour « vendre »la guerre, sur les affiches de propagande, on les voit recoudre un bouton, couper le blé…, on utilise aussi les enfants : jouets, cartes postales… Il faut maintenir le moral des troupes, naissent les marraines de guerre.

En 1917 commencent les mutineries de la guerre. Les femmes commencent à revendiquer : pour les conditions de vie pénibles, pour que s’arrête la guerre. Hélène Brion : »Assez d’hommes tués. La Paix ». Et elles devront attendre 30 ans avant de pouvoir voter.

2-« La Marine Française durant la Grande Guerre Evocation» par Jean-Noël Béverini. Intervention qui a le soutien et les souhaits de l’amiral Flohic, aide de camp du Général de Gaulle de 1959 à 1969, qui a rejoint les FFL à Londres à 20 ans et a participé au débarquement du 6 juin 1944.

Le rôle de la marine est capital dans la victoire de 14-18.Etienne Taillemite : »Cette guerre a été gagnée sur mer au milieu de l’Atlantique ».

Etat de la marine avant la guerre de 1914 : 7000 000 tonnes de bâtiments de combat (aujourd’hui 300 000 tonnes). Quelle apparence ! Des croiseurs de premier ordre, comme : Charlemagne, Le Gaulois, Le Suffren, qui sont des forteresses sur l’eau. Mais, aux essais : les moutons embarqués dans les tonnelles ne sortent pas vivants après les salves de tirs. On a des cuirassés nouveaux, mais on ne sait pas comment ils fonctionnent. Comme l’Angleterre, on va participer à la course à l’armement. A l’aube de la guerre, la France n’est plus qu’au 5ième rang. Un amiral affirme que la marine française n’est pas prête. Le ministre Camille Pelletan est un « désastre » et fait prendre un retard considérable à la France. En 1908, un bateau explose à Toulon, le « Iéna », la marine est montrée du doigt. On ne » fait pas le poids » face aux cuirassés allemands, on n’en a que 4 et ils « marchent » au charbon, les allemands en ont 21 et une grande partie d’entre eux« marchent » au mazout. Le responsable est le politique qui n’a pas saisi l’importance de la préparation au conflit. Ce ne sont pas les côtes qu’il fallait défendre mais la flotte ennemie. Quant aux sous-marins, ils ne sont pas opérationnels… Les amiraux posent des réflexions, mais la politique n’envoie pas de réponses. Entre 1871 et 1914, 42 ministres se sont succédé, pas de continuité possible. En Allemagne, le ministre reste 20 ans au même poste, et en Angleterre, Barnaby dirige les constructions pendant 40 ans. C’est le marin qui va sauver la marine, son moral est au plus haut.

Dès le début de la guerre, il faut assurer l’espace maritime. Il faut empêcher l’approvisionnement de l’Allemagne et de l’Autriche. Une mission consiste à embarquer les troupes d’Afrique de Nord, régiment de tirailleurs, pour les acheminer vers la bataille de la Marne qui se déroule du 5 au 12 septembre 1914 et, à empêcher que la flotte autrichienne ne sorte de l’Adriatique. Les garnisons parisiennes sont sur le front, on envoie les fusiliers marins à Paris. Quand les allemands arrivent par la Belgique, c’est la brigade des fusiliers marins qu’on envoie pour arrêter l’avancée allemande afin que les troupes puissent embarquer à Dunkerque. Les jeunes matelots de 16 ans et demi, appelés « les demoiselles de la marine »sont envoyés à terre pour combattre, ils résisteront aux allemands et seront renforcés, le 26 octobre, par les tirailleurs sénégalais, amenés par la marine. Au bout de trois semaines, le 10 novembre, ils sont encore là.

Et, où chercher l’acier quand la Meurthe et la Moselle sont envahies ? On a besoin du fer russe que l’on va transporter par mer .Il faut donc pouvoir conserver cette ligne qui passe par la Turquie, qui le 18 mars 1915 a pris le parti de l’Allemagne. Il faut ouvrir les détroits.

Aux Dardanelles, à 12h, 4 bâtiments français s’avancent, c’est la catastrophe : le Bouvet coule en une minute, le Gaulois torpillé s’échoue, le Danton est coulé au large de la Sardaigne…On a perdu nos bâtiments et les anglais les leurs. L’Allemagne a déclaré la guerre marine. Il y avait le blocus anglais en mer, pour les allemands c’était une question de survie de couler les bâtiments. En 1917, il y a 1 700 000 tonnes au fond de l’eau.

Il fallait évoluer ce que la politique n’avait pas pris en compte. On oublie souvent le rôle de la marine qu’il faut porter haut, cela n’enlève rien au rôle des poilus que se sont sacrifiés sur le front.

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