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Conclusion : Le sport unit les patrons et les salariés. Comment faire en sorte que les relations humaines dans l'entreprise s'améliorent ? Jeudi 8 et vendredi 9 novembre au matin, les 15 000 salariés du Technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines) et des quatre autres centres d'ingénierie du constructeur automobile étaient invités à poser le crayon et la souris d'ordinateur pendant cinq heures pour "une journée de l'équipe". Cette initiative censée permettre de parler de la relation humaine, créer de la cohésion et de la solidarité fait partie du plan de soutien lancé en mars après trois suicides de salariés du Technocentre. Renault, qui s'est adjoint les services de la Cegos, un cabinet de conseil, pour l'organisation de cette journée, avait choisi comme thème le rugby : "Non pas parce qu'il y a eu la Coupe du monde, mais plutôt parce que les valeurs de ce sport répondent bien à ce que l'on cherche, à savoir la cohésion", explique Bernard Ollivier, directeur des établissements d'ingénierie. Coût total de l'opération : 5 millions d'euros. "Pas un coût, mais plutôt un investissement", préfère dire M. Ollivier. Pour l'occasion, les 1 500 chefs d'UET (unité élémentaire de travail) s'étaient transformés en capitaine d'équipe. Auparavant, ils avaient reçu une formation adaptée, un kit d'animation comprenant un DVD explicatif, des fiches et un ballon en carton. Chaque salarié devait, lui, se glisser dans la peau d'un "rugbyman". Il devait puiser dans des mots - fierté, collectif, leader, relations humaines... - et des photos de rugby - mêlée, placage... - pour s'exprimer, notamment sur l'esprit d'équipe. Certains salariés ont joué le jeu à fond, amenant drapeaux de clubs de rugby ou encore ballon ovale, mais d'autres n'ont pas du tout apprécié. "On n'est pas des clowns, on n'a pas fait l'école du cirque !", lance Alain Guéguène, élu SUD. Toutefois, "les gens se sont un peu lâchés, évoquant la charge de travail, les projets de plus en plus nombreux et des délais de plus en plus courts pour les réaliser", ajoute M. Guéguène. Selon Marcel Sarpeaux, élu CFE-CGC et secrétaire du comité d'établissement, la charge de travail et l'adaptation des ressources aux besoins sont souvent revenues dans les discussions. Mais, selon lui, les retombées de cette journée sont plus positives que négatives. "Certains salariés m'ont déjà dit qu'il fallait recommencer", affirme-t-il. Pour mesurer le taux d'appréciation, la direction a envoyé un questionnaire. "Nous avons déjà reçu 3 000 réponses : entre 75 % et 80 % des gens se disent satisfaits de la qualité des échanges", se félicite M. Ollivier. Rendez-vous est déjà prix pour une autre "journée de l'équipe" Chapitre 2: Une Persévérance Salutaire Contre Le Sport « le sport est un anti-humanisme de principe » Dans ce nouvel essai, Jean-Marie Brohm réitère sa thèse fondamentale qu’il ne cesse de démontrer depuis 40 ans : le sport est un opium du peuple. Sa démonstration dialectique se loge tout contre celle des apologistes du sport : intellectuels, sociologues, journalistes, syndicalistes qui tendent tous, à des titres divers, à nier cette thèse. Ce qui permet de comprendre fondamentalement ce qu'est le sport, c'est avant tout sa condition de possibilité : le mode de production capitaliste dans sa phase globalisée. Et non pas le sport lui-même. C'est en ce sens que la thèse de Brohm est dialectique et ouvre à la complexité. La sociologie critique du sport Et c’est une entreprise salvatrice que ce livre, tellement notre époque est devenue rétive à toute pensée critique : déconstruire les « allant-de-soi » qui font du sport une fête, un plaisir, un effort libérateur ou un gage de santé est une activité critique précieuse. L’idéologie sportive s’apparente à une foi religieuse spécifique. Cet essai reste attaché au réel et à sa dynamique plutôt que d'envisager des plans pour les « marmites de l'avenir » sportif. La réfutation du dogme selon lequel, malgré tout le mal qui gangrène le sport, le bien fini toujours par triompher, est mise en valeur tout au long de l'exposé. Le bien, ce serait toujours et malgré tout la victoire sur le mal, c'est-à-dire la paix des peuples, un idéal sacré porteur de valeurs dans un monde éclaté, un référent incontournable de l’humanité, une source de joie qui compense les misères quotidiennes. Le contenu du texte est double : contrairement à beaucoup de sociologues du sport, Jean-Marie Brohm expose ses implications politiques et ne se cache pas derrière une posture « scientifique » ; posture qui reste bien trop souvent aveugle aux fonctions politiques du sport-spectacle de masse. Faire oeuvre scientifique, c’est aussi remettre en cause ce qui est convenu et ouvrir à la conscience des pans de réalités restés dans l’ombre. Révéler ses propres implications de chercheur est un gage de scientificité contrairement à ce que pensent les positivistes scientistes. Deuxièmement, en tant qu’universitaire, il développe des notions permettant la compréhension (et l’intervention !) De l’institution sportive. Le sport c’est l’opium du peuple ! C’est ce deuxième point qui pourra plus particulièrement intéresser les militants souhaitant ne pas laisser cet aspect du capitalisme dans le silence et le désert. Selon Jean-Marie Brohm, le sport est en rapport avec le développement récent du capital. Il repère deux tendances au sein de la marchandisation du monde par le sport : le développement du « mode de production sportif » (le sport en tant qu’entreprise capitaliste spécifique) et « la spectacularisation universelle » du sport (colonisation de la vie quotidienne) qui a des effets politiques funestes pour l’émancipation de la communauté humaine (« Gemeinwesen » disait Marx). Fort de sa démonstration, il n’est pas avar de définitions sur le sport. Bien sûr, elles ne correspondent en rien à celles convenues où le sport est réduit à un exercice physique bénéfique, ou encore à un lieu de socialité particulier qui compense les violences de la société, voire (pire) à un « outil d’émancipation populaire » ou même « féministe ». « (…) le sport, dit Jean-Marie Brohm — et cette thèse est la clef de toutes les divergences qui séparent radicalement la Théorie critique du sport de toutes les variantes de la sociologie positiviste — n’est pas un innocent ensemble de “pratiques physiques”, un anodin système de “jeux”, un “espace de distinctions” ou une éducation du corps mais une agence intégrée et intégriste du capitalisme mondialisé. Le sport apparaît alors sous son vrai visage : un appareil d’hégémonie multiforme dont la fonction essentielle est de distiller l’idéologie dominante comme le foie secrète la bile »[4]. Plus loin, on trouve la définition suivante : « le sport est non seulement une politique de diversion sociale, de canalisation émotionnelle des masses, mais plus fondamentalement encore une coercition anthropologique majeure qui renforce et légitime l’idéologie productiviste et le principe de rendement de la société capitaliste. Le sport est ainsi une injonction autoritaire au dépassement de soi et des autres, la mise en œuvre institutionnelle de cette contrainte sans cesse énoncée au surpassement »[5]. Ces définitions justifient pleinement le titre de l’ouvrage : « la tyrannie sportive » est en quelques sorte un despotisme sans tyrans, une servitude volontaire qui génère de vastes troupeaux par-delà le monde sans oppression voyante. Le sous-titre, « Théorie critique d’un opium du peuple » laisse supposer que le sport de compétition n’est pas le seul opium. Cependant, la démonstration montre qu’il est parmi les plus virulents parce que le capitalisme globalisé se nourrit de l'idéologie sportive. Doit-on pour autant suivre Jean-Marie lorsqu’il dit : « c’est pourquoi la critique du sport est la condition préliminaire de toute critique sociale » ?[6] Nous laissons le lecteur se faire son propre jugement en engageant éventuellement le débat. Le sujet de la critique du sport En tout cas, loin de cet universitaire, l’idée de considérer le peuple comme un troupeau. Tout son essai engage au contraire ce dernier à retrouver sa dignité et sa conscience : en ce sens « le peuple » n’est pas la foule ou la meute qui se pavane devant les jeux du cirque. « La Théorie critique du sport envisage à cet égard une lutte combinée : d’une part la destruction de la logique aliénante du sport de compétition et de ses avatars par la contestation globale du capitalisme, d’autre part l’abolition des catégories du capital et du fétichisme de la marchandise par la mise en question systématique de l’institution sportive »[7]. Cette critique radicale peut trouver une perspective pratique mais elle est loin d’être évidente : ce n'est pas l'objet du livre. Mais même sur le plan théorique, Jean-Marie Brohm n’est pas tendre avec les théoriciens (souvent des universitaires comme lui, formés par lui) qui tentent de faire œuvre critique sur le sujet : « (…) les débris sectaires issus de Théorie critique ou influencés par elle et qui se sont lovés dans les niches carriéristes ou les revues pseudo-critiques ont mené un combat à la vie à la mort contre les fondateurs qui eux ont continué le mouvement… ». Qui peut pratiquer la critique selon lui ? On le devine lorsqu’il parle de l’histoire de la Théorie critique du sport et en particulier dans les années 1960-1970 où, dit-il, elle était évidente à gauche et à l’extrême gauche ou chez les enseignants d’Éducation Physique. Ce sont les luttes à venir (à réactualiser ?) Elles-mêmes qui peuvent s’emparer de la Théorie critique du sport et la développer dialectiquement. Les travaux pratiques de la théorie restent à inventer ! Tableau à compléter.
Source : http://www.jeunesse-sports.gouv.fr/ Partie 1 : Pratique du sport Chapitre 1 : Les bienfaits du sport La pratique régulière d'une activité sportive associée à une alimentation équilibrée fait aujourd'hui partie intégrante de notre hygiène de vie quotidienne et joue un rôle prépondérant dans le cas de certaines pathologies chez l'enfant et l'adulte. Rôle social du sport Les relations sociales créées par les manifestations sportives et les clubs sont des moyens d'intégration à un groupe, d'échanges et de convivialité permettant de lutter contre l'isolement. Stabilisation du poids La sédentarisation de nos activités professionnelles et une alimentation souvent trop riche rendent nécessaire une dépense physique régulière. Un sport intensif de courte durée peut faire dépenser 200 à 300 kcalories mais ce sont les stocks glucidiques qui sont utilisés. Pour perdre du poids, mieux vaut opter pour des activités d'intensité moyenne, régulières et prolongées afin de brûler les graisses : marche, course à petites foulées, natation, ski de fond ou danse. Les dépenses énergétiques par sport sont difficiles à quantifier car elles dépendent de l'individu. Marche à pied : 5 km en 1h ou 2h font brûler la même quantité de calories. La marche rapide fait brûler davantage de calories : les marcheurs des JO sur 20 km à 14-15 km/h brûlent plus d'énergie que s'ils avaient couru. Jogging et course : 10 km en 1/2h ou en 2 h permettent de brûler 800 calories pour un homme de 80 kg. Allonger la foulée permet de brûler 15% de plus. Natation : pour la même distance, on brûle 4 fois plus de calories qu'à la course. La brasse est plus efficace que le crawl. Le muscle pesant davantage que le tissu adipeux, le résultat sur la balance est atténué. Le sport favorise cependant la réduction de la graisse sous-cutanée et la silhouette est plus fine et tonique. En cas d'entraînement intensif et régulier, le tissu adipeux s'abaisse à 10% du poids corporel pour les filles et à 5% pour les garçons. Dans un corps entraîné, les calories des repas sont utilisées par le muscle plutôt que stockées dans la graisse. Après un amaigrissement, le sport est très utile pour stabiliser le poids sur le long terme, surtout en l'associant à une alimentation équilibrée. La grossesse Sauf contre-indications, une activité sportive peut être maintenue tout au long de la grossesse. A partir du 2ème trimestre, il est cependant préférable de prendre des précautions. Le sport ne doit pas solliciter exagérément le cur ni imposer trop de secousses. Les réflexes sont diminués et l'équilibre un peu modifié. Le sport contribue à maintenir la tonicité de la peau et à entretenir la musculature abdominale. Il stimule le retour veineux et permet de lutter contre les jambes lourdes et les varices. Sports conseillés : marche (20mn/jour), natation, gymnastique et danses douces, yoga, vélo sur terrain plat Sports inadaptés : tennis, jogging (les ligaments sont plus fragiles durant la grossesse) Sports à supprimer : sports collectifs violents ou de combat (judo, karaté), équitation, ski, patinage, plongée sous-marine. La pratique sportive doit s'accompagner : D'une alimentation équilibrée riche en potassium, calcium, magnésium (légumes, fruits, viandes...) Afin d'éviter les crampes plus fréquentes chez la femme enceinte D'une hydratation suffisante avant, pendant et après l'effort D'un temps de repos adapté. Régulation du transit L'inactivité physique associée à une alimentation pauvre en fibres constitue la cause essentielle des constipations. La marche - excellente activité facilitant la digestion - et la pratique quotidienne d'exercices d'entretien des muscles abdominaux ont un effet bénéfique sur le fonctionnement des intestins. Sujets à l'angoisse et au stress, les athlètes de haut niveau sont souvent victimes de colopathies. La relaxation et la détente constituent aussi des atouts majeurs pour lutter contre la constipation. Maintien du capital musculaire L'exercice physique modifie les muscles en augmentant leur volume et leur force. Ces modifications améliorent l'utilisation du glucose de la cellule musculaire. Toutefois cette amélioration n'est pas acquise et diminue à l'arrêt de toute activité sportive. Le volume musculaire peut augmenter sans que sa force soit modifiée : c'est la « gonflette ». Un entraînement sectoriel (ex. Biceps) avec des poids légers (1 ou 2 kg) associé à une restriction du flux sanguin provoque ce type d'hypertrophie. Retardement du processus de vieillissement L'activité physique s'oppose aux effets du vieillissement : maintien de la capacité aérobie à un niveau permettant la poursuite d'activités courantes ou de loisirs et amélioration de la force musculaire préservant l'autonomie. Une étude réalisée sur des sujets jeunes en bonne condition physique montre que plusieurs semaines de repos forcé provoquent des réductions spectaculaires : débit cardiaque (26%), capacité respiratoire (30%), consommation maximale d'oxygène (30%), masse musculaire (1.5%) correspondant à 30 ans de vieillissement. Prévention de la perte osseuse La déminéralisation touche plus la femme que l'homme : à 90 ans, elle a perdu 50 à 55% de son contenu minéral osseux contre 15 à 20% chez l'homme. La perte osseuse après la ménopause s'accroît fortement et atteint 3 à 5% par an dans les 5 ans après. Une activité physique modérée et régulière (gymnastique volontaire, marche, natation, cyclotourisme) est recommandée pour prévenir l'ostéoporose post-ménopausique, en association avec un supplémentation en calcium ou un traitement hormonal substitutif. L'exercice physique améliore les capacités cardio-respiratoires et le tonus musculaire en évitant ainsi les chutes responsables de fractures. Pour un sportif ayant toujours pratiqué, il suffit de surveiller régulièrement les réactions à l'effort. Les compétitions de sports de ballon sont à éviter et le jogging doit être pratiqué à durée et intensité faibles. Chapitre 2 : Attention On compte en France quelques 26 millions de sportifs. Mais tous ne le pratiquent pas de la même manière. En dehors des sportifs de haut niveau, on distingue ainsi 14 millions de non licenciés de tous âges. Leur pratique occasionnelle est le plus souvent bénéfique pour la santé… à condition d’éviter les accidents ! Plus que les bénéfices pour la santé, le sport est pratiqué par plaisir. Mais l’activité physique peut également être la cause de traumatismes plus ou moins graves. Rapide panorama en chiffres. Sport : le plaisir avant tout ! Les accidents sportifs en chiffresselon les derniers chiffres du Baromètre Santé 2000, près de la moitié de la population française (44 %) déclare avoir pratiqué un sport au cours des sept derniers jours. Et alors qu’on accuse bien souvent les hommes de négliger leur santé, il apparaît que leur pratique est plus régulière et plus longue que celle des femmes. Mais cette démocratisation du sport ne s’est pas toujours accompagnée d’une amélioration de la santé et de la sécurité des individus, comme le soulignait alors l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). D’ailleurs, le sport est avant tout associé à la recherche d’un plaisir (71,9 %) avant la recherche d’une meilleure santé (59,6 %) ou la rencontre d’amis (39,8 %). Les activités individuelles sont privilégiées, en particulier la marche ou la randonnée (20,4 %), le jogging (15,4 %), la gymnastique (13,4 %), la natation (11,3 %) puis viennent ensuite l’athlétisme, le tennis, les arts martiaux ou le yoga. Seulement 26,3 % des sportifs pratiquent un sport collectif avec par ordre décroissant football, basket, volley-ball, handball et rugby. Protection rapprochée pour les ados Parmi les accidents sportifs, la tranche 10-24 ans est particulièrement touchée. Les nouvelles formes de pratiques sportives privilégient la liberté, le fun, la glisse. Skateboard, rollers, VTT envahissent ainsi les espaces publics. Ces sports urbains et ludiques riment également avec une prise de risque plus importante. Pour les 10-24 ans, plus de la moitié des accidents sont causés par un sport de ballon. Les sports provoquant le plus grand nombre d’accidents sont : Le football (30 %) ; L’ensemble handball-volley-basket-rugby (24 %) ; La gymnastique sportive (6 %); Le ski (6 %) ; Le cyclisme (6 %) ; L’athlétisme (4 %) ; Les sports de contact (4 %)… Mais la forte proportion des accidents dus aux sports de ballon s’explique principalement par leur pratique massive. A vélo, le casque est indispensable ! Les accidents causés par les nouvelles pratiques sportives sont parfois graves. Lors d’une chute à vélo, la tête est touchée plus d’une fois sur trois (38 %) avec des conséquences pouvant entraîner des séquelles graves voire fatales. 255 cyclistes sont tués et 6 520 blessés chaque année. Face à ces chiffres, une étude américaine a permis de souligner que le port du casque réduit de 80 % la gravité des traumatismes crâniens et de 88 % celle des lésions au cerveau. Malgré cet indéniable bénéfice, seuls 8 % des cyclistes français déclarent avoir porté un casque lors de leur dernière sortie. Palmarès des traumatismes Différentes parties du corps sont touchées en fonction du sport pratiqué : Les membres inférieurs (56,8 %) et plus particulièrement la cheville et le genou ; Les membres supérieurs (26,8 %) et plus particulièrement la tête et le cou. Si l’on se limite à la fréquence des traumatismes sportifs : Entorses : 25 % ; Lésions musculaires : 23 % ; Tendinopathies : 22 % ; Contusions : 10 % ; Elongations, déchirures musculaires : 10 % ; Fractures : 5 %. Les plus grands pourvoyeurs d’entorses restent le jogging, le tennis et les sports de ballon. Concernant les fractures, les sports de contact et l’équitation tiennent la tête. Mais que ces chiffres ne vous empêchent pas de pratiquer votre exercice favori ! Les vertus du sport ont ainsi été l’objet de la dernière journée mondiale de la santé de l’Organisation Mondiale de la Santé. Rappelez-vous qu’une activité physique régulière permet de réduire le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’obésité. N’hésitez pas à chausser vos baskets ! Bibliographie Michel Caillat : L’idéologie du sport – Edtition : La Passion Eds De - 216 pages Natacha Ordioni : Sport et Société – Edition : Ellipses – 198 pages Annick Davisse, Catherine Louveau : SPORTS, ECOLE, SOCIETE - La Différence Des Sexes, Féminin, Masculin Et Activités Sportives – Edition : L’harmathan – 344 pages Partie 2 : Sport et Société Chapitre 1:Ideologie Du Sport Sport sans idéologie? " Les idéologies sont mortes, le ciel des idées est vide. Vive la politique douce, le consensus humanitariste, le pragmatisme moral ". Tel est le message désabusé de la fin du xxe siècle. La mode est aux faits, plus aux idées, à l'élan messianique plus à la théorie sociale, à l'évidence froide plus au méta-concept. Cette vogue du relativisme idéologique, du " tout se vaut ", de l'apolitisme obsessionnel de l'admiration béate, du sacrifice calculé, de la charité orchestre, est l'épicentre de tous les errements " Moins tu comprends, plus tu es disposé à admirer " disait Wilhelm Reich à son petit homme. Petits hommes nous sommes petits hommes nous admirons et nous nous admirons. Nos héros ont pour nom Sabine et Balavoine, hommes de cœur, morts au champ d'honneur lors de l'expédition coloniale des temps modernes, le Paris-Dakar. Nos guides s'appellent Coluche, l'abbé Pierre et Mère Térésa. Leur action, pour généreuse qu'elle soit, relève davantage du constat et de la démarche individuelle que de l'explication et de la prise de conscience collective. Les contradictions et les luttes d'intérêts de notre société hypertendue sont gommées, la solidarité est fabriquée. Nous sommes à l'âge de la soft-idéologie, forme la plus subtile et la plus néfaste de l'idéologie (1). Dans notre monde chaleureux, solidaire, formidable ou le superficiel et l'éphémère sont érigés en valeurs suprêmes, faut-il être inconscient ou kamikaze pour soupçonner le sport d'être un vecteur idéologique virulent ? Qui peut imaginer que le sport, synonyme de liberté, de fraternité, de justice, de morale, de pureté, tous ces mots-clés de la soft-idéologie, est en soi une politique, une vision de l'homme et de la société ? Contre la toute puissance de l'appareil sportif qui juge rarement opportun de dire la vérité. Contre le matraquage incessant d'une presse toujours plus racoleuse et insignifiante. Contre le désintérêt total des intellectuels pour un sujet jugé frivole. Contre l'engouement délirant d'une large partie de la population. Contre la mode qui met la raison en sommeil, le présent ouvrage se veut une ouverture décisive dans cet immense point aveugle qu'est l'idéologie sportive. Son auteur ne se fait pas d'illusions, il les combat. Il sait qu'il ne sera épargné ni par l'ironie méprisante (" il s'est défoulé lui qui ne fut jamais un grand sportif "), ni par l'injure feutré (" tout ça ne vaut pas qu’on s'y arrête "), ni par le dience de compassion (" le pauvre, laissons-le en paix "). Les Lucky Luke de la pensée-minute, allergiques à l'emploi même du mot idéologie (synonyme de goulag évidemment!) S'insurgeront en dénonçant la méthode. Les thuriféraires du sport useront de tous les qualificatifs (falsificateur du passé, historien de pacotille, petit prince de l'amalgame) pour refuser le débat d'idées. Combattre le terrorisme des phrases-couperet, des slogans et des anathèmes c'est aussi le sens de ce travail. Le sport dans beaucoup de discours. Le sport, entendu ici comme activité physique compétitive institutionnalisée, n'est pas seulement gestes, mouvements, techniques. Il est avant tout discours. Plus que n’importe quel autre domaine, il fait bavarder, commenter, discuter. Ses institutions, ses pratiques, ses événements s'inscrivent en permanence dans un réseau de paroles, de disputes, de jugements, de flux verbal. " Ça parle " beaucoup en sport. Ce qui frappe c'est l'extrême diversité et l'extraordinaire densité des discours au sein desquels se révèlent quatre grands types idéaux: - Les discours fondateurs, souvent militants ou de prédication, qui font la réalité du sport en disant sa loi. Pour Pierre de Coubertin, chef incontesté de la tribu des Olympiens, " le sport est une contrainte corporelle entretenue par la pratique passionnée de l'effort superflu " (…..). L'effort ne peut être rendu craintif et prudent sans que sa vitalité s'en trouve compromise. Il lui faut la liberté de l'excès. C'est là son essence, c'est sa raison d'être, c'est le secret de sa valeur morale " (2). Georges Hébert, autre grand maître à penser, précurseur de la méthode naturelle, prend un autre parti, celui du " sport vrai, éducateur par essence, avant tout dominé par la raison d'utilité (…), préservé de l'excès ou de l'outrance par un élément éducatif essentiel: la mesure "(3). La définition même du sport met donc en présence deux constructions idéologiques opposées. - Les discours didactiques chargés d'imposer une image légitime des attitudes et techniques du corps. Sous couvert d'informations objectives, ils véhiculent toute une somme de propositions normatives, axiologiques. Maurice Baquet, reconnu comme théoricien du régime de Vichy puis référence pédagogique de la FSGT (fédération liée au PCF), adresse ainsi ses conseils aux dirigeants et éducateurs sportifs: " s’il (le dirigeant) laisse courir de pauvres petites carcasses non éduquées, non développées , il encourra des reproches mérités, car il ne sera pas véritablement utile à la jeunesse et à la race (...). Il peut, il doit dire: ceci est bien pour le corps et pour la santé; et cela est une bonne réclame pour le club - cette petite patrie - mais encore, cette façon d'agir est malsaine et nuisible (...). Quand il possède la confiance de ses élèves, l’éducateur les oriente progressivement, les dirige, même contre leurs préférences (...). Je n'avance pas qu’il doive interdire tout plaisir et toute distraction, mais il doit recommander une vie régulière et sobre (4). " On peut noter que ce discours " théorique " masque, en réalité, un tissu de propositions idéologiques. - Les discours apololitiques, de défense inconditionnelle, qui tentent de répondre aux " détracteurs du sport ". Ils peuvent revêtir la forme du déni de réalité (longtemps, par exemple, l’existence du dopage dans certains sports ne fut pas admise) ou la forme plus fine de la reconnaissance euphémisée, de la négation atténuée. C’est le discours du " oui mais " (oui il y a de la violence et beaucoup trop d'argent mais pas plus qu'ailleurs), modalité principale de la théorie (si on peut la nommer ainsi) du sport dévoyé ou defiguré. Georges Hébert écrit en 1925: " Ses tendances actuelles, ses abus donnent lieu à des critiques sévères et justifiées de la part des pédagogues aussi bien que des sportifs attachés à la pureté de leur cause (…). Nous nous gardons toutefois de confondre, comme le font nombre de ceux qui l'attaquent inconsidérément (….), le sport dans son essence propre avec la manière de le concevoir ou de le pratiquer (5). " La distinction du sport-en-soi et du sport-application permet tous les ergotages sur le degré de perversion de l'idéal fantomatique du sport. On préfère finalement parler de ce qui n'existe pas (l’idée olympique, la pureté, la loyauté, etc.) Pour ne pas avoir à parler de ce qui existe (les tricheries, les brutalités, etc.). Enfin, forme ultime du discours apologétique, i'affirmation positive qui revalorise le rôle et le statut du sport. Après la révolte de mai 1968, L'Équipe montre bien l'importance de l'activité sportive dans le maintien de l'ordre menacé: " Le sport, c'est aussi le terrain de la réconciliation humaine; le stade est le carrefour où les diverses classes de la société, sans renier leurs convictions, apprennent à s'estimer et à se comprendre (6). " l'idéologie sportive est de type religieux et de tendance expansionniste; elle part à la conquête des firmes dans une sorte de prédication militante et de croisade dithyrambique perpétuelle. " Le sport c'est l'école de la vie " nous dit le RPR (7) auquel le parti communiste fait écho par la voix de Georges Marchais en proclamant: " Le combat pour le sport, c'est le combat pour la vie, pour l'avenir. " Rien de moins ! - Les discours de célébration des exploits, commémoratifs ou d'acclamations, ceux qui pullulent dans la presse sportive en nous rapportant les hauts faits de la performance humaine. Ces narrations au style épique, emphatique, homérique, sont autant de chants de gloire aux héros. Jules Gritti parle justement de " biographie héroïque ": " Le trait le plus ostensible de la littérature sportive consiste dans le sacre durable ou le pavoisement momentané de certains noms de héros. " Ce qui frappe c'est l'insistance portée aux dieux du stade et à leurs légendes. Le pilote automobile Niki Lauda devient un " fantôme irréel, insaisissable, inaccessible. Hors du temps "(10). Tout l'arsenal de la pensée mythique est mobilisé pour décrire la transgression des " murs magiques " ou des " frontières de rêve " constitués par les records: " Combien de décennies s'écouleront encore avant qu'un autre dieu n'efface l'empreinte de Bob Beamon.(11) ? " Ce sont tous ces discours qu'il faut prendre au sérieux et décortiquer parce qu’ils constituent un révélateur, un analyseur du système d'idées dominant. L'idéologie sportive n'est pas anodine, secondaire. Trois de ces aspects majeurs - généralement ignorés ou sous-estimés - en font une force sociale considérable. Le premier est le caractère universel du sport devenu un spectacle touchant pratiquement l'ensemble de la planète et toutes les couches de la société. Le fait sportif est un fait total. Le second tient au caractère interclassiste de l’idéologie sportive, idéologie-type du consensus puisqu'elle postule que le sport est le facteur par excellence du rassemblement, de l'amitié, du patriotisme, de ce que Pierre Bourdieu appelle les "communions magiques". Et avant tout des communions de pensée. L'histoire du sport est l'histoire d'une interminable logorrhée répétitive. De Pierre de Coubertin à Georges Marchais, de Henry de Montherlant à François Mitterrand en passant par Léo Lagrange ou Jean Borotra, ce qui marque les esprits c'est l'extraordinaire identité des points de vue. Cette permanence du discours pousse au questionnement. Dernier aspect, i'idéologie sportive, du fait précisément qu'elle apparaît non pas comme une idéologie mais comme une évidence partagée, comme un trésor commun à l'humanité, a des effets plus importants encore que les autres idéologies. Le sport mobilise les foules, met en mouvement les masses à un degré inconnu, agglomère et fusionne les classes alors que les autres idéologies divisent, fragmentent. Non seulement l'idéologie sportive est transpolitique en ce sens que tous les partis s'en réclament mais la mystique sportive est profondément ancrée dans la structure caractérielle des masses dont elle exprime les besoins, les désirs, les pulsions. L’idéologie sportive est un ensemble de mythes, d’illusions et de représentations mais avant tout une collection d'hommes et de femmes adhérant totalement à l'univers enchanté et ensorceleur du sport où tout est possible, même l'impossible. Adhésion à ce que Marcel Mauss appelle " une croyance obligatoire de la société " (12). C’est pourquoi il est très difficile de percer à jour cette carapace idéologique faite de locutions stéréotypées, de clichés, de lieux communs d'expressions rituelles et de croyances inébranlables. L'idéologie sportive est efficace parce qu'enfouie au plus profond de la psychologie des masses, elle constitue un impensé et quasiment un impensable " Le plus caché, c'est sur quoi tout le monde est d'accord, tellement d'accord qu'on n'en parle même pas, ce qui est hors de question, qui va de soit (3). " Le sport vecteur idéologique? La force de l'idéologie sportive est très précisément d'apparaître comme non idéologique, non lice à des prises de parti politiques, neutre, impartiale comme l'arbitre. A contrario, la critique de l'idéologie sportive semble idéologique dans la mesure où elle dévoile, déconstruit, défait et s'engage à partir d'un point de vue. Dans l'un de ses textes, Friedrich Engels a précisé ce qu’il fallait entendre par idéologie; son analyse semble particulièrement pertinente pour le sport: " Chaque idéologie, une fois constituée, se développe sur la base du thème de représentation donnée et l'enrichit; sinon elle ne serait pas une idéologie, c'est-à-dire la poursuite d’idées en tant qu'entités vivant d'une vie indépendante, se développant d'une façon indépendante et uniquement soumises à leurs propres lois (14). " C'est cette logique autonome de l'idéologie sportive que ce livre essaie de mettre à jour à travers les interactions de ses divers supports: presse écrite (journalistes sportifs et autres), littérature et essais (écrivains, chroniqueurs), ouvrages des doctrinaires et théoriciens du sport et de l'éducation physique, discours des gestionnaires politiques (ministres, députés, syndicalistes, etc.), énoncés du sens commun tels qu'ils s'expriment dans l'oralité transcrite, le discours de remises de récompenses et les propos de la vie quotidienne. Introduction Le sport c'est la santé. Il est inutile de souligner que l’activité physique est bénéfique pour la santé. Mais quels sont exactement ces bienfaits ? Quels problèmes de santé peuvent empêcher de pratiquer un sport ? Le Docteur Bruno Sesboüé, secrétaire général adjoint de la Société française de médecine du sport et responsable du service de médecine du sport du Centre Hospitalo-Universitaire de Caen précise ces indications et contre-indications à la pratique d’un sport. Pour autant l'apparition du sport, comme activité réglementée à l'échelle du monde, est relativement récente. Pourtant, son expansion est de nos jours considérable. Les manifestations comme les Jeux Olympiques, les différents championnats ou coupes du monde supposent des règles acceptées et reproduites par tous les participants. Il est, par exemple, possible de pratiquer le football dans presque tous les pays du monde. Jamais les mouvements politiques ou religieux n'ont réussi une telle propagation, un tel score. Ce nouvel œcuménisme mondial permet à des millions d'individus, de race, de nationalité, de confession et de condition différentes de communier dans le même rituel. Et l'amplification du geste sportif permise par les différents moyens de communication peut donner l'illusion de l'universalité du sport. Face à ce développement intensif et extensif, la résistance se présente comme un phénomène de pathologie sociale, de déviance. N'est pas, ou n'est plus « normal », celui que les Jeux Olympiques laissent indifférent, celui ou celle qui ignore les règles du rugby. Peut-être sommes-nous attirés par ce caractère anormal de la résistance, mais ce n'est pas uniquement dans une recherche de morbidité facile. Nous sommes plutôt motivés par l'aspect révélateur de la résistance sur ce qui la détermine. La résistance nous intéresse par ce qu’elle dit sur le sport. |
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