Congrès de Grenoble des 25, 26, 27 et 28 septembre 2008








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69/ 6 novembre 2008

Jean-Noël Luc jnoel.luc@gmail.com
Appel des quatre associations d’historiens

Les quatre associations d’historiens de l’enseignement supérieur constatent avec regret que ni le ministère ni l’Inspection Générale n’ont rien proposé à ce jour au sujet des programmes qui concerneraient les candidats au CAPES. La précipitation avec laquelle le ministère exige que soient transmises des propositions de maquette est inadmissible. Les quatre associations invitent les présidents d’Université à ne pas cautionner la réforme et à ne transmettre aucune maquette au ministère. Elles appellent leurs membres à ne pas participer à des projets hâtifs de maquettes, qui ne pourraient être que des propositions aveugles.
Lucien Bély (Association des historiens modernistes des Universités françaises)
Patrice Brun (Société des professeurs d’histoire ancienne des Universités)
Régine Le Jan (Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public)
Jean-Noël Luc (Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche)
70/ 6 novembre 2008
Motion et pétition de la Société Mathématique de France.
Les signataires demandent que le projet de « mastérisation » (réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants) fasse l’objet d’un moratoire d’un an au moins. Alors que le contenu de ce projet n’est partiellement connu que depuis le 13 octobre, le calendrier mis en place par le ministère oblige les universités à réorganiser les masters pour le 31 décembre. Cette précipitation rend impossible toute réflexion et toute concertation sérieuses, et ne peut aboutir à une mise en place raisonnable de la réforme à la rentrée 2009. De plus, la mise en place des nouveaux concours dès 2010 compromettrait gravement l’avenir des étudiants déjà engagés dans un cursus de préparation des concours.
Ils demandent que ce moratoire soit mis à profit pour organiser la réflexion et la concertation, en y associant les différentes organisations représentatives des étudiants, des enseignants et des universités, les sociétés savantes, les syndicats. Ils pensent qu’une réflexion par discipline et une régulation nationale des concours sont indispensables pour garantir un niveau d’exigence commun.
Ils protestent avec énergie contre la suppression de l’année de stage en situation à l’issue des concours, car ils sont convaincus que la formation théorique (didactique, disciplinaire et pédagogique) et l’expérience pratique et en responsabilité de l’enseignement doivent être liées.
Plus généralement, les signataires s’opposeront à toute réforme qui réduirait le niveau d’exigence dans la formation ou les concours, et conduirait à abaisser le niveau de formation tant pédagogique que disciplinaire des futurs enseignants, en totale contradiction avec l’objectif affiché par la « mastérisation ».
Dans l’immédiat, ils demandent que les ministres de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’engagent à ce que les concours de recrutement des enseignants se déroulent en 2009-2010 selon les modalités de 2008-2009.
71/ 6 novembre 2008
Courrier du président de la SIES à Valérie Pécresse
Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur

Christophe Mileschi, président de la SIES, 15, rue Cavé, 75018 Paris
à Mme Valérie PÉCRESSE Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche 1, rue Descartes 75231 Paris Cedex 05
Paris le 6 novembre 2008 Madame la Ministre,
La société que je préside s’associe aux autres sociétés savantes qui vous ont écrit, en date du 30 octobre dernier, concernant la réforme des concours de recrutement des enseignants du secondaire et ses conséquences sur les masters.
Nous avons exprimé, lors de notre assemblée générale du 28 septembre 2008, notre inquiétude et notre indignation, face aux méthodes déraisonnables de mise en place de cette réforme. Il y a une contradiction patente entre, d’une part, l’importance extrême de ce dossier, qui concerne l’avenir de l’éducation nationale et de l’université, et donc de notre pays, et, d’autre part, les délais dérisoires qui nous sont imposés pour concevoir des maquettes de diplômes, l’absence de concertation, l’insuffisance de l’information dont nous disposons à ce jour sur la nature des épreuves des futurs concours.
Des raisons techniques ont empêché que j’appose, au nom de la Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur, ma signature au bas de la même lettre que la Société des Hispanistes Français (SHF), l’Association des Germanistes de l’Enseignement Supérieur (AGES), la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur (SAES) et l’Association Française des Études Américaines (AFEA). Vous en trouverez ci-joint une copie conforme, que j’ai signée, ainsi que le texte de la motion que nous avons votée lors de notre dernière assemblée générale.
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations respectueuses.
Christophe MILESCHI président de la SIES
72/ 6 novembre 2008

Guillaume Cingal guillaume.cingal@univ-tours.fr
Motion relative à la réforme des concours de recrutement des enseignants et à la création de masters « métiers de l’enseignement », UFR lettres et langues, Université François Rabelais, Tours
Les signataires, qui connaissent bien la formation et le mode de recrutement actuels des enseignants, auxquels beaucoup d¹entre eux participent depuis de nombreuses années, sont conscients à la fois de leurs forces et de leurs faiblesses ; ils sont ainsi conscients de ce qu¹ils ne sont pas en tous points satisfaisants, et de l¹utilité d¹une réforme.
Cependant, la réforme proposée par le Ministère les 13 et 17 octobre, en premier lieu en raison de son contenu, ensuite en raison des délais déraisonnables qui sont imposés, n¹est pas acceptable, car elle ne saurait en aucune manière améliorer ni la formation ni le recrutement des futurs enseignants.
La lecture des documents élaborés ces derniers jours par le ministère, concernant la réforme des concours la création de masters « métiers de l¹enseignement » soulève un très grand nombre d¹inquiétudes, de critiques, et d¹interrogations.
Concours de recrutement des professeurs de collège et de lycée
* appauvrissement des compétences disciplinaires
La part disciplinaire (dans des concours qui seraient sans programmes) subit une baisse considérable, et aucune évaluation sérieuse de la maîtrise de la langue orale des futurs enseignants de langues vivantes ne sera possible dans le format des épreuves envisagé :
- les épreuves écrites d¹admissibilité (coefficient 4) « portent sur la culture générale disciplinaire et visent à apprécier comment le candidat réinvestit les connaissances disciplinaires acquises au cours de sa formation dans l¹étude des programmes de l¹enseignement secondaire. La capacité du candidat à mener une réflexion sur l¹épistémologie et l¹histoire de sa (ses) discipline(s) pourra faire l¹objet d¹une question spécifique dans une des deux épreuves d¹admissibilité. » « Le niveau d¹exigence disciplinaire pour ces deux épreuves sera celui de la licence. »
- quant aux épreuves d¹admission (coefficient 6), elles se composent d¹une « épreuve orale prenant la forme d¹un exercice pédagogique » et d¹une « épreuve d¹entretien avec le jury », prenant « appui sur un dossier [Š] portant sur les aspects concrets du fonctionnement du système éducatif. »
Par ailleurs, « tous les masters donnent accès aux concours » ; dans le format actuel du CAPES, les épreuves écrites s¹appuient sur un programme, et (pour les CAPES de langue) les épreuves orales comprennent une évaluation des qualités d’expression en langue étrangère (dont beaucoup jugent d¹ailleurs le coefficient trop faible). Ainsi tous les candidats, quelle que soit leur formation initiale, doivent faire la preuve de leurs compétences disciplinaires. Le format de concours envisagé et les coefficients affectés aux diverses épreuves ne permettent plus de vérifier ces compétences. Cette lacune est d¹ailleurs inscrite dans les principes qui guident cette réforme, puisqu¹il est prévu d¹assurer « la prépondérance des coefficients des épreuves d¹admission dont la finalité sera dorénavant de permettre de choisir les candidats les plus aptes à la fonction d¹enseignant ou de CPE sur des critères d¹ordre pédagogique et didactique ainsi que de connaissance du futur milieu d¹exercice »
Les compétences pédagogiques et la connaissance du système éducatif sont certes indispensables à la formation des enseignants. Mais celles-ci ne peuvent se substituer aux compétences disciplinaires : un excellent pédagogue qui ne les maîtrisera pas ne sera pas en mesure de former ses élèves ni de susciter leur intérêt pour sa discipline.
Au moment où M. X. Darcos ne cesse d¹insister sur la nécessité absolue de permettre aux élèves d¹acquérir des compétences élevées en langues vivantes, et projette même de « faire de la France une nation bilingue »1, on ne peut que s¹étonner que soit envisagée une réforme dont l¹effet premier sera de ne plus permettre d¹évaluer les compétences des futurs enseignants dans leur discipline.
* suppression de l¹année de stage, remplacée par « des pratiques encadrées incluant des stages », lesquelles « ne sauraient se limiter à l¹envoi des étudiants dans les classes. »
Il est tout à fait improbable que l¹on soit en mesure de proposer, à tous les étudiants (de L et de M) qui envisagent la possibilité de devenir enseignant, des stages qui soient réellement formateurs (sans parler de l¹impossibilité de confier des classes à des étudiants, et non plus à des fonctionnaires stagiaires). En outre, tout titulaire de M2 pouvant se présenter aux concours, il est inévitable que certains des lauréats n¹auront eu aucune « pratique encadrée » lorsqu¹ils seront nommés, à plein temps, sur leur premier poste. Loin de constituer un gage de réussite pour les futurs jeunes enseignants, la modification envisagée ne manquera pas d¹amplifier encore les difficultés nombreuses auxquelles ils et elles seront confrontés.
* composition des jurys Autre principe directeur de la réforme des concours : « Impliquer dans le recrutement des personnels de direction, des membres de l¹administration et de la hiérarchie de l¹Education nationale ainsi que des membres de la société civile. » Là encore, outre les interrogations sur ce qui est entendu par « membres de la société civile » et les critères qui seraient ceux de personnes étrangères à la pratique du métier d¹enseignant, l¹évaluation des compétences disciplinaires des candidats va pâtir d¹un concours dont le jury comportera de moins en moins de spécialistes de la discipline.
* rallongement des études, sans meilleure garantie de réussite aux concours (qui dépend avant tout du nombre de postes proposés par le Ministère). De plus, comme le souligne Jean-Michel Jolion (dans le document de bilan sur l¹évolution des cursus de master qui lui a été commandé par Mme V. Pécresse), rien ne semble prévu pour prendre en compte les perspectives des candidats qui ne réussiraient pas à la fois leur M2 et leur concours.
Master (calendrier et contenu)
La création de masters des métiers de l¹enseignement ne pourra faire fi de modifications profondes des concours de recrutement. Les étudiants engagés dans un tel cursus auront bien évidemment à c¦ur d¹être reçus, et il ne serait ni réaliste ni responsable, de ne pas leur proposer une préparation solide à ces concours.
Or, les modalités de ces épreuves ne sont toujours pas définies, et aucun calendrier ne nous est annoncé. Comment alors établir une offre de formation cohérente ?
Par ailleurs, le niveau d¹exigence disciplinaire étant « celui de la licence », l¹on ne peut s¹attendre à ce que ces futurs candidats souhaitent avant tout poursuivre et approfondir leur formation disciplinaire. Devons-nous alors prévoir deux années de master consacrées uniquement, ou très majoritairement, à la formation des futurs enseignants dans les domaines de la pédagogie, de la didactique et du système éducatif ?
Autre sujet d¹étonnement et d¹interrogation, le calendrier exige que cette réforme soit mise en place pour la rentrée 2009, mais impose que les candidats se présentent à Bac + 5, au lieu de Bac + 3 jusqu¹à présent. Qu¹advient-il des étudiants titulaires d¹un L3, inscrits cette année au CAPES et qui ne seront pas admis ? (on peut d¹ailleurs également déplorer que le Ministère n¹ait pas à ce jour jugé bon de faire connaître le nombre de postes offerts aux concours 2009)
Enfin comment établir pour la rentrée 2009 une réforme qui prévoit également des modifications du cycle de licence sans qu¹elles soient, elles non plus, énoncées clairement, et sans calendrier ?
Calendrier
L¹on ne peut prétendre vouloir engager une réforme profonde, à la fois des concours et des masters, sans en donner les moyens matériels aux personnes que l¹on charge de mettre en place cette même réforme : qui peut raisonnablement penser que, en informant les présidents des universités le 17 octobre 2008 que les maquettes doivent parvenir au ministère le 31 décembre à minuit, toutes les composantes concernées seront en mesure d¹établir des maquettes appropriées ? Comme le souligne très justement Jean-Michel Jolion : « on ne peut que regretter d¹une part l¹absence de concertation en amont et d¹autre part la précipitation une nouvelle fois prônée en méthode de travail. »
Pour les raisons exprimées ci-dessus L’UFR Lettres et Langues de l’université de Tours refuse de mettre en place cette réforme dans les délais qui lui sont impartis et dans l’optique disciplinaire qui est imposée par le Ministère au mépris des besoins réels des étudiants, de ceux des futurs enseignants et de leurs élèves et des réalités universitaires.
Motion votée à l’unanimité.

73/ 6 novembre 2008

Guillaume Cingal guillaume.cingal@univ-tours.fr
Les étudiants et personnels de l’Université François-Rabelais, réunis en Assemblée Générale ce jeudi 6 novembre 2008, ont, après discussion et débats, voté en faveur du retrait de la réforme organisant le transfert des concours vers les masters, par 74 voix, plus 5 voix en faveur d’un moratoire, et 4 abstentions.
L’Assemblée Générale souhaite relier cette question à celle, plus large, de la casse des statuts et de la fonction publique.
L’Assemblée Générale a, par ailleurs, appelé à une nouvelle assemblée, souhaitée la plus large possible, pour le jeudi 13 novembre, à 12 h. Il y sera question des modalités d’action.

74/ 6 novembre 2008

Nicolas Lyon-Coen Nicolas.Lyon_Caen@univ-lemans.fr
Le CEVU de l’Université du Maine, réuni le 6 novembre 2008, ayant pris connaissance de la maquette des concours telle qu’elle a été présentée à la presse le 13 octobre dernier par le Ministre de l’Education Nationale ainsi que de la circulaire du 17 octobre 2008 invitant les universités à soumettre des demandes de modification ou de création de masters afin de préparer les étudiants à ces concours, constate :
- l’abandon de la formation par alternance en 2ème année d’IUFM (année rémunérée) et l’entrée dans le système éducatif d’enseignants directement à temps plein, qui montre une fois de plus le mépris du gouvernement pour les enseignants.
- que la nature de ces nouveaux concours et le contenu des épreuves en fonction de chaque discipline sont d’une grande imprécision.
- que cette réforme n’a été précédée d’aucune concertation ni consultation avec les établissements (Universités et IUFM) appelés à en assurer la préparation.
- que le calendrier de la réforme (introduction des nouveaux concours en 2010, début des nouveaux masters en 2009) ne laisse pas le temps nécessaire à l’élaboration de nouvelles maquettes.
Il demande un moratoire d’au moins un an dans la mise en place de cette réforme et que commence désormais une véritable concertation entre le ministère et les universités, les IUFM, les syndicats et d’autres organisations représentatives.
Faute d’un tel moratoire, le CEVU de l’Université du Maine, proposera de décliner l’invitation du ministère à soumettre de nouvelles maquettes de master.
Il appelle les Universités de Nantes et Angers à faire de même.
Il considère que proposer des formations de haut niveau dans la précipitation et sans disposer de tous les éléments nécessaires à leur élaboration, serait contraire à la fois à sa mission de service public et à l’exercice responsable de l’autonomie dévolue aux universités dans le cadre de la loi LRU.
22 Pour
2 Contre
2 Abstentions
1 Blanc
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