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193/ 17 décembre 2008 Le Département de Lettres de l’Université Paris 12, réuni le 17 décembre 2008, – proteste contre la réforme en cours du recrutement des professeurs, qui aura pour effet d’abaisser le niveau d’exigence disciplinaire du concours et de la formation ; – s’élève contre le découplage entre l’admission à ce concours national et l’obtention d’un diplôme de Master, qui créera une masse d’enseignants potentiels au statut précaire ; – déplore la suppression de l’année de formation pédagogique en alternance qui suivait jusqu’à présent la réussite au concours ; – juge intenable le calendrier fixé par le Ministère pour l’intégration de la préparation au concours (dont les modalités précises et définitives ne sont toujours pas connues) à nos maquettes de Master (encore en cours d’habilitation) ; – se déclare, dans ces conditions, dans l’impossibilité de rendre les maquettes. Il demande à la Présidente et au Conseil d’Administration de Paris 12 de ne transmettre aucune maquette au Ministère, mais de relayer en revanche ses inquiétudes et ses protestations, qui rejoignent celles déjà largement exprimées par la communauté universitaire. Texte voté à l’unanimité des présents moins une voix. ![]() 194/ 17 décembre 2008 APPEL AU REFUS DE LA TRANSMISSION DES MAQUETTES DE MASTER AU MINISTERE Voté par l’Assemblée générale des enseignants, du personnel et des représentants étudiants de l’UFR d’histoire de l’université de Paris-1-Panthéon-Sorbonne le mercredi 17 décembre par 61 voix et 1 abstention. Les enseignants, le personnel et les représentants étudiants de l’UFR d’histoire de l’université de Paris-1-Panthéon-Sorbonne manifestent leur inquiétude face aux réformes en cours de l’enseignement supérieur français qui ne vont pas dans le sens des évolutions souhaitables mais expriment une conception utilitariste et à courte vue tant de l’enseignement que de la recherche : mise en concurrence des établissements d’enseignement supérieur et des enseignants eux-mêmes ; insuffisance criante du budget alloué aux universités ; présidentialisation de la gouvernance des universités ; alourdissement permanent des services d’enseignement aggravé par le décret sur le nouveau statut d’enseignant-chercheur, dans un contexte de paupérisation constante ; exclusion progressive des doctorants des équipes pédagogiques ; dépossession progressive des universités de l’octroi des diplômes universitaires au bénéfice des établissements sélectifs ; pilotage de plus en plus centralisé et autoritaire de la recherche ; pénurie de moyens de la recherche publique ; mépris de la recherche fondamentale et des sciences humaines et sociales, etc. Ils dénoncent notamment la masterisation des concours de recrutement, en raison tant de la méthode choisie pour sa mise en œuvre, sans concertation véritable et avec un calendrier précipité, que de sa nature. En effet, cette réforme, dont les motivations paraissent uniquement budgétaires, 1) ne prend pas en compte la nécessité d’une formation à la recherche qui préparerait les futurs enseignants du secondaire à dominer les programmes d’enseignement ; 2) allège les épreuves ou leur substitue des entretiens de recrutement, auxquels participent des non-spécialistes, sous forme de représentants de la société civile, ce qui risque d’abaisser le niveau de formation des futurs enseignants et de discréditer les masters comme formations de haut niveau scientifique ; 3) introduit la disjonction des questions de concours dans les disciplines où elles existent, ce qui interdit aux candidats de continuer à préparer conjointement le CAPES et l’agrégation ; 4) aboutit à empêcher les étudiants préparant un concours de se consacrer à un mémoire de recherche, ce qui entraînera la disparition de l’initiation à la recherche avant la thèse et un inévitable effondrement du niveau de la recherche française dans nos disciplines ; 5) rend encore plus difficiles les échanges d’étudiants avec les universités européennes (ce qui est pourtant le but du système dit « LMD ») ; 6) aboutit pratiquement à supprimer la formation pédagogique initiale des enseignants du fait de la suppression du stage en responsabilité, remplacé par des pseudos-stages impossibles à mettre en ouvre dans nos master. Face à ces graves menaces, nous demandons le retrait de cette réforme et une consultation pour clarifier trois points essentiels : la formation pédagogique initiale des futurs enseignants (stages) ; le contenu scientifique du concours ; son articulation avec un master dont le statut reste problématique. L’assemblée générale demande instamment à l’UFR d’histoire et au Conseil d’administration de l’université de Paris-1 de refuser de transmettre toute maquette de nouveau master au ministère dans les conditions actuelles. ![]() 195/ 17 décembre 2008 Motion votée à la majorité le 17 décembre 2008 par le département de philosophie de l’Université Nancy 2. Le Département de philosophie de L’Université Nancy 2 conteste la manière précipitée et brutale dont les réformes des concours de recrutement et de leur préparation sont menées, sans concertation ni consultation de la communauté universitaire et des enseignants du secondaire, sans égard aux spécificités disciplinaires, et sans idée claire ni directive précise quant à l’organisation des nouveaux masters ou au contenu des futurs concours. Il s’inquiète en outre des effets de ces réformes sur la qualité de la formation des étudiants de philosophie, des futurs enseignants de philosophie en lycée et de leurs futurs élèves. Il demande par conséquent au CA de l’Université Nancy 2 de ne pas déférer aux exigences ministérielles de remise des maquettes des « masters enseignement » pour janvier 2009, et déclare qu’il ne rendra pas pour le 15 janvier aux Conseils de l’Université de maquette de parcours de Master concernant la préparation au CAPES de philosophie. ![]() 196/ 17 décembre 2008 Le collectif des enseignants d’histoire et de géographie des quatre universités et de l’IUFM de l’académie de Créteil, les co-pilotes académiques de la masterisation en sciences humaines, réuni le17 décembre 2008, constatent que le cadre actuel posé par le ministère pour la masterisation des formations aux métiers de l’enseignement comporte trop d’inconnues, d’impasses et de contradictions, pour rendre possible la construction de maquettes satisfaisantes. Le cadre ministériel ne répond pas aux quatre points essentiels suivants : - 1°) L’existence d’une année de stage pour des fonctionnaires-stagiaires avec horaire aménagé et en responsabilité, permettant une entrée progressive dans le métier. - 2°) Un positionnement des épreuves de concours à une date permettant la réalisation effective d’un travail de recherche en Master 1. - 3°) La définition de programmes de concours précis, prenant en compte les quatre périodes de l’histoire et les différents domaines de la géographie. - 4°) Le maintien des moyens constants actuellement dévolus à la formation des futurs enseignants par l’initiation à la recherche, la préparation aux concours et la formation professionnelle. Ces points constituent le socle minimal d’une masterisation réussie de la formation aux métiers de l’enseignement. En conséquence, le collectif se réunira le jeudi 08 janvier 2009 à l’Université Paris 8 -Saint-Denis (amphi D 01) pour construire un projet de formation fondé sur ce socle. Hostile à toute logique de concurrence, le collectif invite les autres universités et IUFM, soit à participer à leur réunion, soit à initier des projets fondés sur ce même socle dans leurs académies. Le collectif diffusera largement les résultats de ses travaux. ![]() 197/ 18 décembre 2008 Concernant le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés, en son état actuel, les départements de Lettres modernes et de Lettres classiques de l’université de Reims réunis en assemblée extraordinaire le jeudi 18 décembre font état de leur préoccupation sur les points suivants : - suppression de l’année de stage rémunérée, - incertitudes concernant la préparation à l’agrégation, - déséquilibre entre les contenus didactiques et disciplinaires (tant des concours que de la préparation) au détriment de ces derniers, - menace sur le maintien du caractère national des concours, - mise en concurrence des masters professionnel et recherche, particulièrement préjudiciable dans les universités pluridisciplinaires, En conséquence ils demandent aux trois conseils qui se réuniront en Assemblée Générale au cours du mois de janvier, de ne pas faire remonter de maquette avant d’avoir obtenu des réponses claires et satisfaisantes sur ces questions. Le conseil des départements de Lettres Modernes et Classiques de l’Université de Reims Champagne-Ardenne ![]() 198/ 18 décembre 2008 Les enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses du département d’histoire de l’université Paris Diderot-Paris 7, réunis ce jeudi 18 décembre 2008 en assemblée générale, réaffirment leur opposition radicale aux projets de réforme des concours de recrutement des enseignant-es du secondaire présentés par le ministère de l’éducation nationale. En conséquence, ils ne soumettront aucune maquette de master « enseignement » aux conseils de l’université. De plus, ils tiennent à affirmer leur refus complet du texte de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, et en particulier de la stigmatisation de l’activité d’enseignement qu’il entraîne. En conséquence, à moins que ces projets et ce texte ne soient retirés par la tutelle, ils ne reprendront pas leurs enseignements au début du second semestre. Ils invitent les autres enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses de l’université à faire de même et demandent au président de l’université de soumettre au plus tôt cette question au Conseil scientifique et au Conseil des études et de la vie universitaire. La motion a été votée à l’unanimité. ![]() 199/ 18 décembre 2008 Communiqué du SNESup : L’IMPACT DES MOBILISATIONS UNIVERSITAIRES 1. Les actions IUT s’enracinent et les analyses et propositions du SNESUP relatives à l’affectation des moyens, à la dénonciation de la logique de contrats d’objectifs, rencontrent un large écho comme cela est apparu hier à la coordination des enseignants des IUT (plus d’une vingtaine d’établissements représentés). Le SNESUP dénonce la volonté une fois de plus de la ministre d’exclure les personnels enseignants et leurs organisations syndicales des discussions qu’elle engage jusqu’ici exclusivement avec les directeurs d’IUT et les étudiants. 2. La préparation des maquettes des futurs masters enseignement est un bon exemple des effets délétères de la mise en concurrence, par la loi LRU, des universités, des UFR, des départements et des collègues. Le ministère fait tout pour amener chaque responsable de maquette à craindre que s’il refuse de déposer son travail dans ces conditions, un autre collègue déposera le sien et lui dérobera ses étudiants. Le SNESUP renouvelle son appel aux universitaires - à refuser partout de déposer ces maquettes et à s’opposer à la mise en concurrence artificielle des formations au détriment de leurs contenus scientifiques et professionnels ; - à prendre contact avec leurs collègues des universités voisines et de leurs composantes IUFM. Le SNESUP invite les collègues déjà largement mobilisés à s’engager dans chaque établissement et de manière publique. Les projets de maquettes de concours (PLC, PE, PLP) diffusés le 10 décembre ne constituent pas un texte réglementaire qui fonderait de nouveaux concours de recrutement… et permettrait d’y préparer. Ces maquettes de concours confirment toutes nos craintes : - Réduction de la part du « disciplinaire » (du nombre et de la durée des épreuves), - Réduction du champ scientifique restant (strictement renvoyé aux programmes des élèves), - Oral très appauvri voire déconnecté des pratiques professionnelles, épreuve sur le système éducatif flou, infondé et au coefficient surdimensionné. - De prétendus critères d’évaluation élaborés exclusivement par des experts nommés de l’AERES (elle entièrement nommée), publiés le 15 décembre, accordent dans ces masters une place centrale à la préparation des concours et laissent en suspens de très nombreux aspects tant du contenu de la formation que de l’organisation et de l’appréciation de différentes modalités de stages. La communication de cette information, à la fois pauvre et ne reflétant pas les propositions des acteurs actuels de la formation, à quelques semaines de la date prévue pour la remise des maquettes, constitue une nouvelle provocation. Les hiatus que ces maquettes font apparaître par rapport à ce qui résulte des réflexions et projets envisagés dans certains établissements, justifient amplement notre demande de moratoire sur un dispositif dont nous contestons l’équilibre et le calendrier. Le recul du gouvernement, annoncé par Xavier Darcos, sur la question de la refonte des programmes et de l’organisation du lycée, mettant en avant des questions de calendrier, s’impose de la même manière sur l’important enjeu que constitue la formation des enseignants. Le SNESUP, avec la FSU et ses syndicats nationaux, appelle à reporter la première vague des nouveaux concours à l’année 2011. Ce report doit s’accompagner du maintien en l’état des concours actuels pour les deux prochaines années avec des postes en nombre correspondant aux réels besoins d’un service public d’enseignement efficace. 3. La pétition électronique contre le démantèlement du statut des enseignants-chercheurs a dépassé les 10.000 signatures. De nombreux conseils d’administration condamnent cette explosion statutaire. 4. La lettre ouverte aux présidents d’université (SNESUP, SLR, SLU), l’écho de la tribune publiée dans Le Monde par 8 d’entre eux à laquelle le SNESUP apporte son soutien, donnent un caractère très particulier aujourd’hui, jeudi 18 décembre, à la réunion de la CPU. Le rassemblement tenu ce matin sur place (200 personnes), à l’appui des initiatives précédentes, a conduit à une rencontre entre les personnels et étudiants mobilisés et les présidents sur un large éventail de revendications (la direction nationale du SNESUP était largement représentée sur place ). La pression du monde universitaire de plus en plus solidaire donc s’amplifie contre les orientations du ministère. Ceci apparaît clairement dans l’élection de la présidence de la CPU. La seule équipe candidate recueille 68 voix. Le SNESUP salue l’expression des 22 voix qui lui ont refusé cette confiance (8 contre, 9 absentions, etc.). En particulier, le monde universitaire refuse les suppressions d’emploi et exige du gouvernement le rétablissement de tous les emplois supprimés et au moins 1000 créations nouvelles. La relance que prétend mettre en œuvre le gouvernement, et qui porte essentiellement sur des aides aux entreprises, doit passer par ces créations d’emplois. Le SNESUP appelle tous les universitaires à engager dès la rentrée de janvier les modalités les plus fermes et les plus solidaires de grève administrative en envisageant le recours à la grève comme moyen d’action si le gouvernement n’entend pas les revendications de plus en plus largement soutenues. ![]() 200/ 19 décembre 2008 Motion de l’UFR de mathématiques de l’université de Paris 7. Dans les conditions actuelles il nous ne nous semble raisonnablement pas possible de mettre en place un master enseignement pour la rentrée 2009. Trop d’éléments centraux restent inconnus : par exemple le calendrier précis des concours, l’organisation et le volume des stages... Nous déplorons, en outre, le manque de réflexion et de cadrage national sur la nature et les objectifs de ces formations d’enseignant. Nous nous inquiétons aussi des conséquences possibles du report d’un an de l’accès à une rémunération sur le flux des étudiants et sur leur investissement dans les formations en mathématiques. Pour toutes ces raisons et dans ces conditions nous avons décidé de surseoir à la remise d’une maquette. Nous refusons toute réforme qui n’aura pas fait l’objet d’une réflexion suffisante et d’une réelle concertation. Nous demandons que la réforme de la formation des enseignants du secondaire (masterisation) et que la réforme de leur recrutement (concours) soient repoussées d’un an : septembre 2010 pour la masterisation, session 2011 pour les nouveaux concours (session 2010 identique à la session 2009). ![]() 201/ 5 janvier 2009 Le département de Mathématiques de l'Université de Picardie Jules Verne s'insurge de la précipitation avec laquelle la réforme du mode de recrutement et de formation des enseignants du primaire et du secondaire est menée. Les modalités du concours ne sont toujours pas connues. Cette réforme se fait en l'absence de cadrage national. Il s'étonne de l'amateurisme avec lequel cette réforme a été conçue et proteste en particulier contre les points suivants : 1) le retard d'un an apporté à l'accès à un salaire de fonctionnaire pour les lauréats des concours; 2) la baisse de qualité des exigences du concours de recrutement, dans le domaine disciplinaire comme dans le domaine de la formation professionnelle (abandon de l'année de stage en responsabilité); 3) l'affaiblissement inéluctable des masters recherche de la plupart des universités que provoquera le développement de masters enseignement sans contenu sérieux de formation à et par la recherche; 4) la fabrication d'une masse d'étudiants diplômés de masters d'enseignement à Bac +5, mais recalés aux concours, dans un contexte de restrictions budgétaires drastiques, et qui seront appelés comme vacataires à combler les manques flagrants de personnels dans l'Education nationale. En conséquence, nous demandons au Conseil de l'UFR de Sciences et au CA de l'UPJV d'exiger du ministère de l'Education Nationale, et du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche un moratoire d'une année qui permettrait de répondre aux nombreuses interrogations soulevées par cette réforme. |
![]() | «de terrain» et par des formateurs et chercheurs d’horizons variés (mathématiciens, didacticiens, épistémologues, historiens…) | ![]() | «de terrain» et par des formateurs et chercheurs d’horizons variés (mathématiciens, didacticiens, épistémologues, historiens…) |
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![]() | «Côtes du Jura» homologué par le décret n°2011-1189 du 23 septembre 2011, jorf du 27 septembre 2011 | ![]() | «Planification et savoir sous forme compacte», des congrès, des remises de prix et des concours fait du GaLaBau la plus importante... |
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