Sociologie politique Séance 1 Introduction à la sociologie politique








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2 – la théorie des régulations

Le contrôle social est perçu comme la résultante de relations d’interdépendance entre diverses catégories d’acteurs. Exemple : pour modifier le financement des retraites le ministre concerné dépend d’autres ministres, du président de la république, des groupes d’intérêts, des partenaires de l’Union Européenne…On retrouve ici la notion de gouvernance multi niveaux.

Ces relations d’interdépendances sont régies par 3 types de règles : juridiques (écrites, coutumières), des règles culturelles (qui disent ce qui est légitime ou non au regard des croyances partagées), stratégiques (comportements efficaces ou non, productifs ou contreproductifs). Ces règles externes sont plus ou moins intériorisées c'est-à-dire que grâce à l’éducation, la socialisation (politique) les individus font leur une partie de ces règles extérieures avec pour conséquence l’impression de n’obéir qu’à eux mêmes (conscience civique, compétence d’expert, flair politique) alors que en réalité ils ont intériorisé des règles. Le contrôle social est aussi dans notre esprit et non perçu comme une contrainte. Enfin, ces règles engendrent des modes de rationalité. C'est-à-dire des manières de raisonner, imprimées en nous et que nous percevons mal. C'est pourquoi parfois il est difficile de penser un certain nombre de problèmes (exemple : des problèmes écologiques). Les historiens permettent de juger ex post ces modes de rationalité (cf Tocqueville).
3 – les théories de la path dependency

Elles montrent que lorsque des situations politiques où il n’y a pas de structures en place pour le gérer il y a beaucoup de possibilité mais lorsqu’une voix est engagée il est difficile d’en sortir. Exemple : du financement de retraites par la sécurité sociale. Les réformes sont ainsi rendues plus difficiles.
B – formes de pouvoir sous l’emprise du contrôle social : marge d’initiative des acteurs soumis au contrôle social
On s’aperçoit peut du fait que l’on est ligoté par le contrôle social car on joue notre rôle et l’on a intériorisé ces mécanismes et nous nous y conformons. Il existe cependant des marges d’initiatives des acteurs et des gouvernants.
1 – Incrémentalisme

Exemple : on ne peut abolir par décret l’économie de marché. Mais par des actions à la marge on peut modifier légèrement la législation, les comportements dus à des crises par exemple. Ce n’est que dans le cas de révolutions (Tocqueville) que l’on peut tout changer sinon on change les choses à la marge.

Les effets émergents qui résultent d’une situation de crise sont une autre forme d’incrémentation. C'est une pression vers le changement des règles, c'est la rétroaction d’effets émergents comme les paniques.

Enfin, il y a toujours des zones d’incertitude, de vacance de la règle où soit le législateur, soit le juge ou les citoyens peuvent agir pour modifier.

Cette action sur le long terme fini par faire évoluer les sociétés.
2 – Travail du symbolique

Les modes de rationalité sont l’une des formes les plus importantes du contrôle social mais sur le marché concurrentiel des idées les dirigeants politiques entrent en compétition pour donner la définition des situations : le danger principal qui nous menace est-il le terrorisme ? le chômage ? … Selon le mode de pensée qui réussie à s’imposer alors les logiques de situation, de comportement évoluent différemment.

Nous pensons toujours en matière de matrices intellectuelles héritées. On ne peut penser sans pré-juger.
Séance 11
un champ social de contradictions dintrts, dantagonismes rguls par le pouvoir politique. Ce lien entre conflit et politique explique certaines formes dapolitisme, de rejet ou indiffrence de la politique, car elle est trop lie lide de conflit. La ralit du conflit soulve des rticences, hostilits. La conflictualit est caractrise par les tensions, le stress qu'elle entrane. Quand il y a conflit il y a choix dun camp et donc affrontement de lhostilit du camp adversaire. Plus le conflit est intense, plus on doit choisir son camp et simplifier sa position. (exemple-la guerre voit les opinions des gens simplifies outrageusement).

Les conflits peuvent ou sont dsorganisateurs. Ils paralysent le fonctionnement dune entreprise par exemple, des services publics (attentats, grves.) mettant en jeu les chanes dinterdpendance et les changes deviennent plus risqus. Il y a aussi des conflits, non ouverts mais larvs et latents, ou qui restent de basse intensit. On peut dvelopper un point de vue plus positif sur ceux-ci. Ils dlivrent des messages sur lexistence de disfonctionnement permettant danticiper des risques beaucoup plus graves et donc de mieux grer le conflit. Dans les rgimes dmocratiques il y a beaucoup de conflits de basse intensit. Qui permettent de grer ceux-ci avant qu'ils atteignent une haute intensit.Dans les rgimes dmocratiques il y a beaucoup de conflits de basse intensit. Qui permettent de grer ceux-ci avant qu'ils atteignent une haute intensit. Conflits-ouverts-libert dexpression et non verrouillage par un contrle social.

Les conflits sociaux qui mergent au XIX sicle appellent deux types de rponse-rpression (aggravation de la lutte des classes) ou ngociation (amlioration des conditions lorigine des perturbations). C'tait lindicateur des liberts dmocratiques et cela stimula la crativit sociale au niveau des entreprises et de la socit. Au niveau de lUnion Europenne il y a des contradictions dintrts des Etats. La dualit de regard sur le conflit est alors mis en uvre. Ils sont parfois masqu par crainte dune dynamique dengagement, ou au contraire permettent de soulever des problmes rgler.

Dans les dmocraties consolides, se multiplient des conflits de basse intensit. La conflictualit est donc beaucoup plus visible mais on voit une rduction du recours la violence, moyen de grer du conflit.
I multiplication des conflits-visibilit de la conflictualit

Elle est caractristique dune vie dmocratique.
A - Pourquoi y a-t-il des conflits-?

Il y a conflit en raison dantagonismes dintrts-matriels et symboliques (estime, statut).
1 les conflits sinscrivent dans la ralit objective, dans les situations concrtes.
Les individus et les groupes qu'ils forment ont des intrts soit contradictoires soit antagonistes en raison de leurs positions diffrentes. Les conflits apparaissent donc quasi normal. C'est une logique de position. Exemple-dans le systme conomique-dirigeants vs. Excutant, ouvriers vs. Patrons, dirigeants politiques vs. Dirigeants conomiques..la position socio-dmographique (combat pour la parit par exemple), socio-professionnelle, position gographique (campagne vs. Grande ville = intrts diffrents voire contradictoires-cration dinfrastructure en priphrie) cre des conflits dintrt.

La trajectoire sociale cre galement des conflits dintrt. Il y en a qui sont ascendantes, dclinantes ou stables. On terme de classe il est clair que (Tocqueville) laristocratie foncire soit pessimiste dans sa vision, rve dun retour la tradition en raison de son dclin conomique et de son statut symbolique. A linverse, les libraux traduisent les aspiration des gens qui sont dans les affaires et voient des perspectives d amliorations sensibles de leurs conditions matrielles. Ainsi dans un mme milieu (exemple-les ouvriers) les origines sont diverses. Dans un cas louvrier bien pay dorigine paysanne peut avoir limpression dune ascension sociale, le fils douvrier lui dj socialis dans ce milieu peut y tre laise (do combativit ouvrire) ou au contraire rechercher une ascension sociale. On voit les contradictions daspiration et dintrts dans un mme milieu social. Il faut donc penser en termes de milieu dorigine, dappartenance mais aussi de rfrence (milieu auquel on rve dappartenir). C'est une grille danalyse qui permet de comprendre qu'il ny ait pas de corrlation directe entre appartenance une classe sociale donne et vote politique. Les nuances et clivages de sensibilit politique sont ainsi comprises.
2 Les reprsentations des conflits et leur inscription dans celles-ci
La reprsentation c'est lide que lon se fait des situations concrtes, des perspectives den sortir par le haut ou le bas. Les individus ont la fois un savoir qui est irremplaable sur leurs intrts et aspirations mais sont dans la mconnaissance de ce que sont leurs vrais intrts et aspirations car il est difficile de les hirarchiser, de les identifier (mouai pas trop convaincant tout a). Nous sommes multipositionns dans le champ social et ceci rend un peu plus difficile encore cette hirarchisation des intrts.

Ainsi les individus fatalement sen remettent des organisations, explicitement ou non (reprise inconsciente de schmes danalyse diffuss par des organisations). Les organisations sont les groupes dintrts, associations, syndicats qui formulent les intrts de leurs mandants, leur indique des stratgies possibles, des moyens daction (grve, pression auprs des lus, initiative personnelle) mais aussi ils contribuent renforcer le sentiment didentit. C'est le cas des groupes dintrt caractre identitaire-exemple-les syndicats enseignants, de mineurs, de cadres. Ils renforcent donc le lien social entre ce groupe de la socit. Plus la conscience identitaire est forte et plus les conflits ventuels avec les -autres- sont multiplis. C'est la base dune conflictualit pour les autres. Les organisations de dfense caractre ethno-linguistiques, culturel, religieux sont particulirement importantes dans ce phnomne.

Dautres organisations joue un rle dans la grille de lecture des intrts-c'est lcole. Elle vhicule une hirarchie implicite de ce que sont les savoirs importants, lgitimes-; une lecture de la socit et de ses conflits (lgitimes ou non), des aspirations considres comme lgitimes. Ainsi, dun pays lautre la formulation des intrts donc la conflictualit qui en merge, peut tre divergente. Lcole fonctionnant diffremment, au niveau national.

Le march des ides-nous influence tous. Ce sont les dbats de la socit. Ils sont cloisonns par des barrires linguistiques (particulirement en Europe). Seuls ceux qui sont au sommet de la hirarchie sociale matrisent une langue vhiculaire qui permet de faire tomber ces frontires. Le march des ides a des lois contraignantes (lacit grand problme en France et non au Danemark). Les mdias ont ici un rle important.

Les organisations quelle qu'elles soient, sont des lieux de socialisation pour les individus et dfendent et formulent les intrts de leurs membres mais aussi des intrts spcifiques en tant quorganisations qui ne sont pas ncessairement les mmes que ceux des mandants et peuvent crer des conflits dorganisation). Ces organisations proposent des stratgies mais elles ne peuvent pas -raconter nimporte quoi--elles sont soumises la pertinence et ceux qui les entendent ne vont pas accepter toutes les ides proposes. Un nonc sera mieux accueil sil mane de dirigeants plus lgitimes, de plus lnonc sera dautant mieux accept qu'il est compatible avec des croyances dj en place et enfin, la compatibilit de lnonc avec lexprience des individus est important. Le sens commun correspond des formes de rsistance la socialisation par les grandes organisations sociales-valorisation dun savoir pratique, immdiat et aussi peu thoris que possible. C'est le mode de rsistance notamment des milieux populaires largumentation sophistique des lites sociales.
B politisation des conflits
La conflictualit est partout dans les relations sociales mais seuls certains types de conflits mergent sur la scne politique.
1 - Opposition entre culture de rsignation et culture dattente.
Une culture est un ensemble de valeurs, schmas, rfrences prsentes dans la socit. La culture insiste sur lhomognit alors que lidologie insiste sur les luttes, les conflits. Dans certaines socits des schmas mentaux favorisent lindiffrence au politique ou le sentiment quil ne peut rien pour soi. Limpuissance du systme politique, de lincapacit des gouvernants influence ce mouvement.

Dans certaines socits les horizons dattente sont borns dans des limites troites (volontairement ou non). Intrt aux villages et non aux grandes socits-ce sont les cultures parochiales. C'est ce qui prvaut au XIV sicle (blabla sur les petits bleds des hautes Pyrnes si a vous intresse). La religion peut contribuer crer un horizon de non attente, parochial. Il en existe encore trs peu aujourdhui. On peut voir a prminence de cultures de participations dans certains pays (reprsentations qui valorisent lauto organisation en associations, syndicats qui promeuvent des intrts collectifs et donc de la conflictualit)-c'est le cas des Etats-Unis. En Europe on voit la culture de sujtion-on se mobilise pour exiger du pouvoir central, politique. C'est la culture de revendication vis vis du pouvoir politique. En fait dans chaque pays on voit la combinaison de ces diffrentes formes. Une prvaut mais toutes existent.

Comment expliquer ces mouvances-? c'e sont les capacits conomiques du pouvoir politique, son efficacit pour mettre en place des services qui incite les gens revendiquer encore davantage lefficacit de ces services voir revendiquer lorsquils faiblissent. De plus lexpression des liberts politiques, de runion stimulent les attentes. A contrario on explique les cultures de rsignation. (cf. Suzanne Berger-trip sur le syndicalisme agricole l aussi si a vous intresse).
2 cultures de stigmatisation du conflit, de banalisation et dinstrumentalisation sopposent
Stigmatisation-certaines idologies considrent le conflit uniquement comme un disfonctionnement voire un chec social. Mentionnons la haute fonction publique qui est touche par un apolitisme de type technocratique-les hauts fonctionnaires considrent avec condescendance les jeux politiques linverse de leur qualit dexpert, soi-disant rationnel. -On retrouve cela dans les milieux scientifiques, dans une partie de la sphre des dirigeants conomiques.

Culture du bien commun, du service public (on y oppose la lutte des classes, intrts privs). On retrouve cela au niveau europen-on oppose lintrt gnral europen aux gosmes nationaux.

Instrumentalisation des conflits-ceci est trs important dans la vie dmocratique. On voit linstrumentalisation des conflits sociaux par les organisations syndicales qui ont intrt rvler certains conflits dintrts et ainsi mobiliser ses troupes. C'est ce qui lgitime leur existence et dveloppe leur influence dans la configuration politique. C'est la mme logique pour les partis politiques. Il existe une diffrence majeure entre les modes dinstrumentalisation des conflits par les organisations rvolutionnaires ( elles cherchent exacerber les conflits pour mettre en vidence limpuissance des gouvernants, les contradictions des rgimes politiques, le caractre inadmissible de lordre social) et les autres (qui cherchent matriser leur action qui doit rester compatible avec les logiques ultimes de lordre dmocratique et social). `

Banalisation-la dmocratie repose sur cette valeur fondamentale. Il est normal que les intellectuels polmiques, que les partis saffrontent, qu'il y ait des grvesC'est ainsi qu'elle peut mieux assurer la pacification sociale. Lopposition est donc lgitime comme le droit de manifester, la libert religieuseCeci dit il y a des limites cette banalisation. Entre les pays europens les limites ne sont pas poses aux mmes endroits. On voit une tendance interdire les organisations semblant mettre en pril la dmocratie (parti no-nazi et communiste pendant la guerre froide en Allemagne-; parti -islamistes- en Grande Bretagne-; expression particulire de la lacit en France = moins grande tolrance en France).
C les facteurs de prservation du lien social
Lexpression de la conflictualit est compense par des facteurs favorables au lien social. La violence est tolre, pacifie, accepte jusqu un certain niveau par les pouvoirs publics, selon des seuils diffrents dun pays lautre.
1 Le souvenir des cots humains des conflits non matriss
Chaque pays de lUnion Europenne a dans son histoire des cadavres. (-( joyeux tout a). La dcolonisation en est un, les violences rvolutionnaires, dEtat, les guerres civiles compltent le cimetire. A lorigine c'est un facteur majeur dans limpulsion de la construction europenne.
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