Sociologie politique Séance 1 Introduction à la sociologie politique








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B – Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?


Il ne reste pas grand chose de ces clivages aujourd’hui.
1 - Eléments de convergence entre partis de masse et de cadre
On peut d’abord analyser une disparition du nord de l’Europe des partis uniques. Ils ont prospéré sous Hitler, Mussolini et en Union soviétique, dans le camp soviétique. Ils étaient de masse, d’avant-garde et étaient des partis du peuple tout entier.

La différence entre masse et cadre diminue avec la diminution des effectifs. Cela réunit les partis de cadre qui ne voulaient pas beaucoup de militants et les partis de masse qui ont du mal à les réunir. Exemple : en France, en 2003, l’UMP (parti de rassemblement) annonce 150 000 adhérents, le PS 130 000, le FN 40 000… ces chiffres sont à prendre avec précautions. Les responsables politiques ont tendance à les gonfler. La notion d’adhérent n’a pas le même sens à LO, LCR (où les adhérents doivent assister à toutes les réunions) et au RPR (où être adhérent ne veut pas dire que l’on ait quelques obligations que ce soit). Les chiffres sont un effet d’affichage. Les adhésions collectives sont celles qui permettent de conserver un plus grand taux d’adhésion. Exemple : en GB, avec la grande adhésion aux syndicats. Un déclin est cependant notable. En Europe du Nord il y a plus de partis de masse car ils sont des dispensateurs de service, via les organisations satellites (universitaires …). Elles gèrent parfois des organisations sociales : crèches, terrains de jeux. Il y a des pays où la répartition des emplois se fait sur une base politisée : système des piliers (Autriche, Belgique).

On analyse également une convergence en terme de programme. Ceci pose des problèmes identitaires entre les militants les plus convaincus. Y a-t-il une différence entre gauche et droite ? A gauche, dans la plupart des partis européens il y a eu un débat sur ce que veut dire être de gauche : conception d’une Europe sociale différente ? Il y a un problème plus ou moins aigu selon le positionnement adopté. Ce qui favorise la convergence objective entre les partis est l’obsolescence de l’idée de révolution, l’intégration européenne (réseau de contraintes qui laisse une étroite marge de manœuvre. Les partis surinvestissent donc sur des questions à fort rendement symbolique même si peu fondamentales. Exemple : l’ISF, l’Europe sociale. L’alternance favorise la convergence des cultures de gouvernement et libère des créneaux pour des mouvements plus contestataires : à l’extrême droite (populisme…) et à l’extrême gauche (révolution).

Si l’alternative s’atténue alors n’est-ce pas une menace pour la démocratie ? Mais cette convergence facilite l’alternance sans crise, sans heurt au niveau du gouvernement.
2 – Des différences demeurent
Des mémoires organisationnelles différentes persistent : référence à des goûts marqueurs (libéralisme ou socialisme). Les évènements historiques qu'il convient d’apprivoiser ou de s’approprier divergent selon les partis. Une sensibilité différente selon les styles de gouvernement persiste également : mouvements de gauche plus sympathisants face aux grèves par exemple.

Des cultures d’organisation, c'est-à-dire des traditions concernant la manière dont le pouvoir doit être exercé au sein de l’organisation. Les partis de masse avaient le culte de chef (exemple : parti de De Gaulle, qui l’a transmis à l’UMP ; le centralisme démocratique a été abandonné par le PC il y a peu, mais est conserver à LO par exemple). Tentative de faire émerger une contre culture d’organisation partisane chez les Verts, qui a des fruits plus ou moins convaincants. En France, elle paraît vivace, mais conduit souvent à la paralysie des dirigeants, des leaders. En Allemagne, on met de l’eau dans son vin, grâce aux succès rencontrés dans l’organisation gouvernementale.


II – Fonction


A – Les partis expriment-ils la volonté de catégories particulières, que représentent-ils ? Quelle est leur base sociale ?



1 – Posons le problème
Il y a une époque où les partis politiques se disaient de classe : ouvriers, du prolétariat. Cet affichage existait aussi dans une tradition autre que léniniste : les partis paysans. Il peuvent aussi se dire religieux ou laïcs (partis démocrates chrétiens). Ils sont aujourd’hui en déclin. Ou lorsque l’étiquette demeure, elle laisse une coquille vide. Les partis de classe sont donc déclinants. Longtemps au PC la classe avait une vraie signification grâce à sa base militante ouvrière, son électorat ouvrier, et très peu ses dirigeants. Mais dès les années 50-60 cette base a décliné. Le problème était encore plus aigu chez les socialistes. Aujourd’hui les partis sont multiclassistes et mutlticatégoriels, pour des raisons de stratégie politique et électorales. Dans une société moderne, il est impossible de gagner des élections sans pêcher des voix dans toutes les catégories de la société. La stratégie est donc celle de la séduction tous azimuts, cela implique un discours de plus en plus ouvert, et des programmes de plus en plus convergents. Le seul problème est qu’un parti ne doit pas brouiller son identité, apparaître comme non positionné par rapport aux autres partis. L’élément de l’identité des partis peut être le lien avec la laïcité, les enseignant pour la SFIO, pour le PC c'est sa base ouvrière, pour l’UDF c'est un parti rural (plus catholique) dans beaucoup de régions.
2 – Analyse de Rokkan
Les partis ne sont pas destinés à une classe sociale particulière. Les partis politiques de l’époque moderne doivent être compris à partir d’une série de fractures sociales en Europe :

  • ceux qui s’identifient à la résistance des périphéries, des régions comme les jacobins, les girondins en France. C'est la même chose aux Etats-Unis avec les républicains et les démocrates.

  • à la construction d’un centre : centralisateurs

Une autre fracture est entre ceux qui s’identifient à une église établie ou non : partis cléricaux et anticléricaux.

Fracture due à la révolution industrielle : partis du développement industriel et commercial ou partis agrariens, paysans, conservateurs.

Fracture au sein de la société industrielle qui oppose en termes de lutte de classe les partis d’entrepreneurs et ceux de mouvements ouvriers, révolutionnaires.

Ces lignes de fractures traversent les grands partis, les partis de gouvernement. Ils sont attrape-tout et sont donc eux-mêmes partagés par des lignes de clivages. Socialistes laïc, localistes ou plus ouvriers par exemple. Cette analyse est une typologie idéaletypiste qui permet de lire les clivages au sein d’un parti.

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