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I – Mode d’organisationLes partis ont des structures orientées vers l’accomplissement d’un but : prendre le pouvoir. Ces structures sont le lointain héritage d’une histoire, qui revient à l’origine du parlementarisme. A – Double origine des partis1 – adaptation à la parlementarisation des régimes Elle débute en GB, fin XVII, en France sous la restauration et la monarchie de juillet, en Allemagne, c'est plus tardif et encore plus pour la plupart des autres pays européens. Pour être influents dans les assemblées il faut se concerter avant le débat et le vote. On voit le regroupement d’élus selon des affinités politiques (royalistes ou non, contre le pouvoir absolu du roi ou non). Il y a aussi des affinités d’intérêts. On peut assister à des échanges de services : un groupe vote pour telle loi puis le groupe à qui cela profite vote pour la loi qui profite au premier groupe. Les élus rencontrent des non élus, qui ont des convictions politiques. Ils sont très tôt confrontés à cette pression des non élus. Ils se regroupent aussi pour être réélus. Il est important, pour cela, à partir du moment où le suffrage est élargi, de se regrouper dans des organisations qui ont une étiquette, un sujet de ralliement. L’interconnaissance personnelle ne suffit avec l’élargissement du suffrage puis le suffrage universel. On voit d’abord apparaître une structure nationale très lâche qui permet aux électeurs de mieux se repérer, puis un comité de soutient qui finance la campagne. Se lie vite un lien de pouvoir entre la structure nationale très lâche et la structure locale, qui reste longtemps prépondérante. Ceux qui ont gardé cette configuration sont comme des syndicats d’élus. Les transformations plus superficielles que réelles, les changements de sigles, ont pour but d’attirer de nouveaux élus, candidats, groupes de soutient. Exemple : généalogie des partis politiques de droite en France. 2 – Soucis d’organiser les masses qui font irruption dans la vie politique A gauche, ce sont les partis liés au mouvement ouvrier et à droite les partis liés au nationalisme. Ils rencontrent des problèmes différents. Les partis de gauche : ils sont confrontés à 2 types de problème. Les dirigeants doivent-ils être d’origine ouvrière ? cela pose la question des relations avec les syndicats ouvriers. Une tradition anarchosyndicaliste, c'est-à-dire de méfiance des dirigeants politiques issus des classes moyennes, règne en France et Europe du « Sud ». on voit ici une faiblesse initiale des partis socialistes. En Angleterre, Allemagne, il y a une alliance très forte entre syndicats ouvriers et partis socialistes. Un autre problème est la question : réforme ou révolution ? Ils sont à l’origine révolutionnaire mais pour gagner des voix il faut rassurer la majorité, hors période de crise aigue. Un clivage se crée entre élus réformistes et militants révolutionnaires. C'est le problème de la SFIO dans la période de l’entre deux guerres. Soit la division entre 2 types de partis : gauche révolutionnaire, gauche réformiste (France, Espagne), soit un verbalisme révolutionnaire et une pratique extrêmement modérée sera choisi selon les pays. Problème aggravé quand les dirigeants du parti sont bourgeois. Partis de droite : accent sur l’unité du peuple, la grandeur nationale. Il existe un lien entre ces partis nationalistes et le phénomène ancien combattant. Il faut le sens de sacrifice pour l’unité nationale : gaullisme et même communisme lorsqu’ils veulent divulguer l’esprit de résistance. Or, les anciens combattants ne se renouvellent pas et les résistants vieillissent. Un autre défi est le fait que ces partis veulent être rassembleurs mais ils glissent constamment à droite. Ils veulent récuser le clivage droite gauche, mais y échouent. Exemple : tentative de J.P. Chevènement aux dernières présidentielles. Ils sont alors en concurrence avec la droite traditionnelle (problème en France sous la IV République). Les partis totalitaires entrent en conflit avec d’autres organisations sociales soucieuses d’encadrer la jeunesse, les femmes… On pense ici à l’église. Parfois le compromis est possible, comme en Italie sous Mussolini. Ce qui n’a pas été le cas en Allemagne par exemple. |