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2 Dans les socits dveloppes les lignes de clivages et de fractures ne se recoupent pas Exemple-la Suisse. La confdration helvtique survit malgr le clivage catholique protestant, germanophone francophone, cantons ruraux et conomiquement dveloppes car ces coupures ne se recoupent justement pas. C'est la mme chose au niveau de lUnion Europenne. Les intrts divergents des pays sallient des intrts convergents selon le problme auquel on sintresse. Les coalitions varient donc selon les questions et ne permet pas la division totale de la politique europenne. Il y a des accords sur ce qui est intolrable et ceci pousse la tolrance. 3 une menace commune Elle peut tre scuritaire ou sur le terrain de la prosprit. Lmergence des Etats nations avec un lien social homogne sexplique par la rivalit mme entre ces Etats qui se craignaient les uns les autres. Au niveau europen ce nest pas le terrain de la scurit qui explique la formation de lUnion Europenne mais une menace au niveau de la prosprit. Ce qui a t le levier qui a prolong le dsir idaliste dune Union Europenne est le fait que la prosprit de chacun des Etats repose sur un projet, une coopration, la cration dune zone de libre concurrence largie. 4 Un projet commun Ce sont les mythes politiques-une ide forte mobilisatrice. La construction des Etats nations a t favoris par ceux-ci. Exemple-mythe de la mission civilisatrice de la France, lAllemagne. On se pose la question dun projet europen. Le jour o elle se donnera des frontires ce sera sous linfluence dun projet identitaire explicite ou implicite. II rduction du recours la violence Aujourdhui lEtat a volu et on peut donc contester la validit de la dfinition de la violence politique mais elle est toujours prsente comme menace et se concrtise par les conflits. La violence politique est dfinie de manire large-on lutilise ici dans un sens neutre. La violence peut tre lgitime ou non, ncessaire ou non. C'est toute violence qui influence les rapports de force politiques qu'elle soit utilise par lEtat, le pouvoir politique ou qu'elle soit dirige contre lui. La violence peut tre physique, contre les personnes et les biens, et a donc des frontires floues et contestes. Lattentat politique et la gurilla sont bien sr de la violence, mais en ce qui concerne le recours de lEtat aux forces de lordre est dfinie comme la coercition. Est-ce une forme de violence-? La violence peut-elle tre vue dans loccupation de btiments publics-? Il ny a donc pas de dfinition close de la violence, sa dfinition politique est donc un enjeu politique. Il existe galement la violence symbolique, lie la violence physique mais aussi ventuelle cause de passage la violence physique. La violence symbolique existe toujours avec la violence physique. La violence subie entrane linfriorisation, le sentiment dimpuissance. La violence symbolique peut galement tre autonome-c'est lide de fragilit, dimpuissance associes des comportements de mise distance-apartheid racial, social-; injure raciste On constate une tendance la rduction de la violence physique, entre les Etats de lUnion Europenne et lintrieur de chacun dentre eux notamment en matire de lutte sociale. La violence symbolique sous les formes de racismes, na pas disparu, mais par rapport aux perceptions de lentre-deux-guerres voit la rduction de sa visibilit. Des lgislations la prohibent dailleurs. Les accusations de violence symbolique peuvent rendre acrimonieux les dbats entre europens et amricains. On le note sur le dbat de la peine de mort par exemple. A Facteurs favorables dune diminution de recours la violence Puisque la dmocratie politique suppose ngociation, compromis, dialogue c'est le fait que les rgimes europens soient tous des dmocraties, consolides depuis longtemps pour la plupart, on pourrait penser que c'est le facteur cl. Au contraire c'est lirruption des masses dans la vie politique, partir de la deuxime moiti du XIX qui a exacerb les tensions entre les pays et qui a favoris une intensification des luttes sociales avec recours latral ou central la violence. Les dmocraties ne sont donc pas immunises contre le recours la violence. 1 Les rhtoriques lgitimatrices de la violences ne passent plus 2 ont lgitim le recours la violence-le nationalisme et la conception lniniste de la rvolution. Le nationalisme a marqu la fin du XIX et premire moiti du XX, il surinvestie lide de grandeur nationale, la volont de puissance et dindpendance-; favorisant laugmentation des prjugs xnophobes. Le patriotisme exacerb tend voir des tratres partout gnrant une violence symbolique trs puissante. Exemple-affaire Dreyfus et antismitisme. Les dbats politiques et parlementaires en Europe sont caractriss par une violence verbale voire physique aujourdhui incroyable. La conception lniniste de la rvolution a contribu lgitimer la violence. Marx la voyait comme laccoucheuse de la socit en travail mais il a privilgi, vers la fin de sa vie, un mode de transition pacifique grce au Suffrage Universel. Lnine remet la violence au cur du processus rvolutionnaire, considrant que la violence entre les systmes dEtat est inluctable. Les violences de masse sont donc lordre du jour dans beaucoup de lutte s sociales de lentre-deux-guerres. Mais partir des annes 7ce ne sont que des nostalgiques qui recours la violence, de manire minoritaire-Italie et Allemagne notamment. 2 Les volutions sociologiques fondamentales Elles expliquent le phnomne prsent prcdemment. Les socits europennes (occidentales) connaissent une priode de prosprit, croissance conomique pendant 3ans et cela cre de fortes sductions pour la sduction de biens matriels. On peroit alors les dangers de dsorganisation, de mise en pril de cette opulence que recle la violence-(entre Etat et interne chaque Etat-imposition des mthodes pacifiques dans les mobilisations sociales). Les formes de violences connues prcdemment disparaissent. C'est la rgression de la violence qui permet la mise en place dun systme conomique dchange largi, de chane dinterdpendance constamment plus longue. Or, il faut peu de chose pour les casser. C'est donc la condition de la prosprit conomique qui elle-mme rend les citoyens plus rticents au recours la violence. C'est un cercle vertueux qui se met en place.Une partie de la prosprit des pays Europe est fonde sur une importation dune main duvre extrieure lEurope. Le patronnt, demandeur dune force de travail, a influenc cette immigration. Ils poussent donc la mise en uvre de programmes favorisant lintgration de personnels dorigine immigre. Les considrations conomiques sont donc importantes. Le rle des mdias est galement important. La tlvision nexiste comme vecteur de communication de masse que depuis les annes 1960. Elle fait voir, en temps rel tout en allongeant les temps de visibilit, les souffrances provoques par les violences. Les jugements ngatifs sur la violence sont donc renforcs et la lgitimit des violences de haute intensit saffaiblie donc. Son soutien se dlite et le recours la violence devient donc contre productif. Les effets de restructuration sociologiques jouent galement. La composition de la population en Europe nest plus la mme que dans lentre-deux-guerres o mme avant 1914. celle-ci dura longtemps en raison de la capacit dendurance des paysans engags, selon Braud. Aujourdhui on ne pourrait supporter ces souffrances. La fraction de la population qui avait un travail manuel, ou la force physique tait valorise ainsi que les valeurs virilistes, est en dclin. Llvation gnrale du niveau de formation implique une socialisation plus intense et donc lintriorisation de jugements ngatifs, au moins en public, de toute forme dhtrophobie. On est constamment confront lautre. On apprend moins afficher, voire radiquer, nos prjugs. C'est dans les milieux les plus instruits que lon masque le plus ces comportements. B les formes de violence dans nos socits europennes qui persistent 1 Violences de basse intensit-coups, dprdations lgres Ces violences sexercent loccasion de protestations sociales. Exemple-manifestations de groupes. Pourquoi persistent-elles-? Largument majeur est le suivant-on utilise le seul moyen de se faire entendre. Les mdias sintressent plus lexcs que au comportement qui est la norme. Cependant elle deviendrait contre productive si elle dpassait un certain seuil. Celui-ci est mme intrioris, de connivence avec les reprsentants des forces de lordre souvent. Eradiquer toute forme de violence demanderait un appareil rpressif colossale contraire lEtat de droit. Ces seuils de violence tolrables dans les mobilisations sociales sont diffrents selon les pays-au Danemark (et Allemagne) on a un rapport diffrent la grve que la France ou lItalie-l-bas si un problme survient les responsables syndicaux discutent dabord et menacent de la grve (ultime recours). La probabilit de violence collatrales est donc plus faible. En France c'est plutt linverse. Elle est un moyen daffirmation de soi. (Coser, fonctions du conflit social) L la violence est une fin en soi, ce sont des gens dmunis des autres moyens culturellement valoriss pour saffirmer. On peut mentionner galement la violence contre soi-mme-exemple des sans papiers qui navaient que cette ressource pour attirer lattention sur eux et pousser les pouvoirs publics cder. 2 Violences de haute intensit Elles sont le fait de groupes largement indiffrents la rprobation majoritaire, le problme de la lgitimation se pose peu pour eux et ils ne recherchent pas dalliance. La violence est taboue, bannie par consensus et les provocateurs cherchent donc violer ces normes. Exemple-les nonazis, fascins par linfraction, la transgression intgral (oh c'est bo a-!). C'est aussi lobjectif de groupes aux objectifs non ngociables selon leurs interlocuteurs-c'est le cas des sparatistes. Opinions interdites dans certains Etats comme la France est lEspagne. ` Enfin il existe des poches de violence dEtat qui peuvent subsister dans les marges des dmocraties. C'tait le cas des situations coloniales. La violence dEtat dans les quartiers de haute scurit dans les annes 196en est galement une illustration (France et Allemagne). Guantanamo pour les Etats-Unis aujourdhui semble galement en tre une illustration. C La gestion de la violence politique Il existe une politique qui sattaque aux racines de la violence-plus de justice, quoique son efficacit ne serait pas assure. On peut aussi penser lducation, au travail de sociabilisation politique (mme des adultes). Mais voyons ici les modes de gestion de la violence lorsquelle est prsente. Les dmocraties europennes empruntent deux voies. 1 Juridicisation du recours la violence Lusage par lEtat de la coercition est avant tout concern. Elle se manifeste par un code pnal impliquant le respect de formes, procdures avant de condamner les auteurs dinfraction. La violence dEtat est donc minutieusement rgle. (linverse en est une justice expditive). Un usage retenu de la force dans les oprations de maintien de lordre en est galement une forme. Jusqu avant 1914 on utilisait larme pour disperser les rassemblements douvriers vus comme menaant. Elle visait non contenir mais dtruire ladversaire-des bavures taient frquentes. Une professionnalisation des forces de lordre, un apprentissage de la retenue, la mise en place de technologie peu dommageable illustre la juridicisation du recours la violence. Des bavures existent toujours mais elles sont en baisse. Il sagit de briser la spirales des rpressions/provocations ici. Le comportement des organisations qui appellent la manifestation montre galement ce mouvement-une culture de la manifestation sest mise en place et matrise le recours la violence et ses spirales demballement. 2 canalisation de la violence sociale C'est lide doffrir des divertissements qui canalisent lagressivit. A Rome c'tait les combats de gladiateurs, au MA les tournois. Le surgissement des sports collectifs au XVIII semble jouer un rle important dans la pacification des socits. Les sports collectifs sont donc des outils de socialisation de la violence-on y apprend respecter des rgles, les arbitres Les procdures politiques qui permettent de canaliser la violence jouent galement. Il y a passage de violence physique violence symbolique. C'est la responsabilit politique, ide neuve en Europe au XVIII, qui dbouche par exemple sur la dmission illustre une violence symbolique-mort politique plutt que physique. De faon plus large, on peut parler dinstitutionnalisation de la conflictualit notamment par la lgalisation des opinions dissidentes (libert dexpression), mise en place de structures de concertation et de dialogue. Conclusion- Dans nos socits europennes la probabilit du recours la violence entre Etat parat on ne peut plus faible. Toute crise majeure dans un ensemble dEtats, surtout si elle saccompagne dune scession, est un moment dlicat o le recours de formes de violence est possible. Aujourdhui il y a plus de gens qui immigrent en Europe (pays vus comme des nations trs anciennes) quaux Etats-Unis (nation dimmigrants). Limmigration soulve donc des problmes diffrents et un risque possible est que la non prise en considration suffisante de ces populations entrane le recours la violence physique plus probable de la part de certains de ces individus. C'est donc un dfit lUnion Europenne. |