Sociologie politique Séance 1 Introduction à la sociologie politique








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Sociologie politique




Séance 1 

Introduction à la sociologie politique



On observe dans la presse une dévalorisation des informations qui peuvent être plus gênantes, des interrogations désagréables, survalorisation de la cohérence des analyses, de la lecture du réel. Le discours que l’on va entendre ici est différent de cela, il est universitaire !! (nan c'est vrai ??? )

Une distinction entre l’éthique conviction et l’éthique responsabilité est faite par Max Weber. « Les hommes politiques, les militants, les journalistes, sont soumis à une éthique de la responsabilité. Ils ne peuvent faire l’impasse sur les conséquences de leurs discours. Il y a une manière de constamment légitimer la démocratie qui implique que l’on passe sur certains points et que sur d’autres on construise un peu de mythe, des idées fortes mobilisatrices. L’intellectuel savant doit tenir un autre discours, lui aussi nécessaire dans une société avancée. Celui-ci est soumis à l’éthique de la conviction, que l’on dit des choses pertinentes, vraies, nécessaires. Le discours savant est soumis à une logique de la lucidité, même s’il y a des conséquences négatives au point de vue éthique. Cette logique Weberienne implique que l’on mette l’accent sur les méthodes : il en existe de plus rigoureuses pour l’analyse et l’interprétation des données. On accorde une importance aux biais susceptibles de fausser le regard par lequel on observe. Ce qui caractérise le discours scientifique c'est qu’il se sait constamment dépassable. C'est pourquoi il y a souvent des interférences fâcheuses entre le militant et le savant, il est toujours dangereux que l’un se prenne pour l’autre pour conserver l’éthique de la clarté. (bref tout ça pour dire que l’on va se faire chier en cours !!!! – BIRS ).
Intro
Le pouvoir politique

Le pouvoir est ici une notion centrale. Il a une forme macro-sociale (pouvoir des Etats-Unis, de la France et de l’Allemagne dans l’Union Européenne), et une forme micro-sociale lorsqu’il s’agit de relations de pouvoir au sein d’un cabinet ministériel par exemple. Il s’exprime par des compétences juridiques, du président de la République par exemple, et par des rapports de force. Ex : les manifestations aux Pays-Bas ces derniers jours. Il s’exprime dans une capacité à décider ou à influencer : pouvoir d’influence ou d’injonction. Il existe une analogie entre pouvoir de grande entreprise privée ou d’administration, il n’est pas tout à fait le même mais forte analogie. De même les relations de pouvoir au sein de micro groupe comme la famille et un cabinet ministériel.

On distigue 3 familles de sens lié au pouvoir :

Institutionnaliste : renverser ou prendre le pouvoir c'est viser des institutions, on s’intéresse aux institutions dans un sens abstrait (exécutif…) ou les personnes physiques qui représentent les institutions.

Substentialiste : avoir du pouvoir, dilapider du pouvoir… c'est le terrain d’une métaphore, le pouvoir est assimilé à un capital. On accumule du pouvoir, on l’augmente. C'est une essence du pouvoir.

Interactionniste : exercer du pouvoir, l’un possède du pouvoir et l’autre le subit, il y a une relation, une interaction. C'est la capacité d’obtenir quelque chose de quelqu’un. C'est aussi l’habilitation à exercer une compétence. La constitution habilite le gouvernement à prendre des mesures par décret…

Du point de vue des science sociales le pouvoir substentialiste est inutilisable, institutionaliste c'est utile lorsque l’on cherche des synonymes. C'est une aisance de style. Ce qui est intéressant au point scientifique c'est le pouvoir interactionniste, au niveau d’une relation.
Cet enseignement a une ambition de décloisonnement entre les niveaux de pouvoir. Sur ce point les perceptions ont considérablement basculé depuis 30 ans.
Jusqu’en 1970 l’Etat était la référence majeure d’exercice du pouvoir politique. C'était la référence incontestée et incontestable. On situait le pouvoir et sa distribution par rapport au pouvoir étatique : pouvoir étatique, local donc contrôlé par l’Etat, la société internationale (espace mou où s’exercer un pouvoir d’influence) MAIS rien ne devait entamer le pouvoir de l’Etat au-dessus de lui, à part sur son accord, par un traité par exemple. Quand on raisonnait avec l’idée que le pouvoir politique était l’Etat avant tout, on postulait que cet espace politique était clos. C'est-à-dire qu’il a des frontières douanières, politiques, culturelles (exemple de l’Europe avant l’Union Européenne). Cette question prend une importance majeure, la porosité des frontières est un signe de faiblesse de l’Etat. La non porosité des frontières impliquait un surinvestissement dans les contestations territoriales. Ex : De Gaulle posant la question des frontières de l’Italie, frontières héritées de l’éclatement de l’Autriche-Hongrie… L’idéal est donc un espace clos.
Deuxièmement, l’espace politique est ou était réputé homogène. Les formulations sont précises en France où la République est unie et indivisible, les citoyens sont juridiquement égaux, on fait abstraction de toutes les classes sociales, cultures religieuses et où on nie les différences linguistiques, en Allemagne on met l’accent sur l’origine commune, c'est une conception ethnique. L’espace est rendu homogène par le bulldozer assimilationniste de l’école. Ex : dans les années 1910-30, les enfants à 9h10 le matin faisaient le même devoir… , l’horaire était le même pour tous partout. Or, un espace n’est jamais culturellement homogène, on s’invente en fait une histoire unique.

Enfin, cet espace est auto-centré. C'est-à-dire que l’Etat-nation a un centre, un gouvernement central issu de la volonté populaire souveraine qui ne dépend d’aucune force extérieure, le peuple est souverain. Le gouvernement central peut décentraliser ou organiser un système plus ou moins fédéral mais le dernier mot est accordé au peuple, celui de cet Etat-nation.
Aujourd’hui tout cela a basculé, nous vivons dans un autre Etat mental, les perceptions ont basculé. Ce qui fait contre-poids est le décentrement du pouvoir. Il existe 2 tendances contradictoires :

Il y a des pouvoirs qui émergent et s’imposent au-dessus de l’Etat-nation et de l’extérieur. L’Etat superpuissance comme les Etats-Unis influence les autres Etats, d’autant qu’ils sont plus faibles, les organisations internationales, l’Union Européenne, les juridictions européennes. Ex : le juge national n’a plus le dernier mot de ce fait, il doit s’incliner devant la jurisprudence de la cour de justice européenne. Les interventions extérieures à l’Etat-nation sont justifiées par la légitime défense, les interventions humanitaires d’urgence (il y a des normes universelles qu’il advient à tout le monde de faire respecter, il y a mise en échec du pouvoir souverain de ces Etats qui font l’objet d’une intervention humanitaire d’urgence). Plus important encore, les interventions externes justifiées par le soucis de faire respecter les règles de l’économie de marché. Les Etats qui troublent la libre concurrence peuvent être condamné. Les pressions sont telles qu’ils doivent souvent s’incliner, rapidement. Cela explique le rébellion actuelle de nombreux députés socialistes. La protection des libertés fondamentales, des normes relatives aux droits de l’homme. La convention européenne des droits de l’homme avait été signée par beaucoup, mais aussi la charte propre à l’Union Européenne et à laquelle tous sont assujettis. L’Etat est vidé de sa substance, le concept de souveraineté est vidé de sa substance. Des pouvoirs s’affirment au niveau infra étatique : communes, régions. C'est l’affirmation des villes face au pouvoir territorial du seigneur. Les villes sont des puissances qui ont des ressources financières. La région est une collectivité pleine d’avenir. Le succès de la construction européenne encourage des tendances centrifuges dans des régions qui ont une conscience identitaire forte (Pays Basque, Sicile, Corse, Bretagne). S’affranchir du giron de l’Etat nation ne veut pas dire isolement international. À l’inverse, la mondialisation encourage des crispations identitaires, des réactions de replis sur des isolas, c'est une insularité intellectuelle et culturelle.
L’autre caractéristique contemporaine est la déterritorialisation relative. C'est une réduction de l’imperméabilité des frontières, depuis que l’espace Schengen a été mis en œuvre par exemple. Cette tendance peut être remise en cause pour des mobiles sécuritaires. Cette tendance demeure générale, elle s’exprime dans l’explosion des déplacements physiques, réels de personnes (migrations de travail, légitimées par la demande d’asile, de loisir, de tourisme) et de marchandises. Il existe aussi une explosion des déplacements virtuels grâce aux nouvelles technologies, il y une abolition tendancielle du lointain grâce à l’information en temps réel. Il y a un infiniment grand des connections concevables. C'est le basculement contemporain entre 2 modes de socialisation. Nous avons tout à apprendre de notre monde : on apprend de notre famille, de l’école…. C'est la socialisation. Il en existe 2 grandes formes : la première est fondée sur le partage d’un espace commun et spécifique. On vie dans le même quartier, on est originaire d’une même commune… Dans les sociétés agrorurales le village, le canton est l’espace de vie de la plupart des gens. La socialisation opère dans un espace de voisinage, de proximité. Il existe encore aujourd’hui (amphi par exemple). Une autre forme de socialisation est celle par réseau, fondée par des relations commerciales par exemple, culturelles (lecteur/auteur), familiales. Cela a toujours existé. Jusque dans les années 1950-70, la socialisation par réseau n’était pas contradictoire avec la socialisation territoriale, elles se renforçaient mutuellement et donc avaient une influence très forte sur le plan identitaire. Aujourd’hui elles peuvent être découplées voire contradictoires. Des ultras minoritaires peuvent se renfermer sur eux-mêmes peuvent rester en contact par internet avec des gens qui pensent comme eux. Dans les socialisations par réseau on peut se brancher exclusivement avec des gens qui ont de réels partage de visions, d’idées avec vous. Cette question implique un affaiblissement des grandes mémoires collectives véhiculées par l’école mais favorise un éclatement des stratégies identitaires sur des bases extrêmement segmentées.
Conclusion :
La notion de pouvoir apparaît de plus en plus liée à la forme démocratique. Cernons en les implications. Dire que le pouvoir politique doit être démocratique est un lieu commun mais il a une très courte histoire. En Europe il n’y a pas si longtemps il y avait un affrontement entre systèmes politiques (monarchie parlementaire et monarchie absolutiste au XIX par exemple, au XX affrontement entre régimes totalitaires et régimes démocratiques). On observe un progrès de l’idée démocratique, que l’on peut organiser autour de 3,4 ou 5 vagues.

  1. A la fin du XVIII siècle 2 pays fondent des démocraties, c'est la révolution américaines et la révolution française. Mais elles ont un succès tardif, elles font d’abord peut d’émules. Elles ont un péché originel. La démocratie américaine restait esclavagiste, celle de France avait été engendrée par la violence et faisait donc peur.

  2. Années 1920 : effondrement des empires centraux et naissance de démocraties (Pologne, …)

  3. Décolonisation qui commence avant la 2ème Guerre Mondiale mais trouve son apogée entre 1947-8 (inde) et les années 1960 (Algérie et Afrique).

  4. Effondrement des régimes autoritaires rescapés de la 2ème Guerre Mondiale : effondrement du régime franquiste et mise en place d’un régime démocratique, parlementaire ; effondrement de la dictature au Portugal.

  5. Effondrement des régimes soviétiques en 1989 et proclamation par Poutine que la Russie est un Etat démocratique.

  6. Années 1990 : avènement de régimes démocraties dans les dictatures d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.


Ainsi, même en Europe les traditions démocratiques sont enracinées depuis plus ou moins longtemps. les régimes autoritaires comme la chine (qui maintient la notion de parti unique), les régimes du Proche-Orient, certains d’Afrique et monarchies traditionnelles du golfe ; quand il sont faibles donne le risque d’intervention extérieur des détenteurs de valeurs démocratiques. Le succès de valeurs démocratiques place certains pays sur la défensive. Les pays à histoire démocratique courte subissent une influence dans le sens d’une consolidation démocratique.

En revanche, un certain désenchantement s’exprime dans les pays démocratiques, même dans les plus anciens à l’être. La croissance et le développement économique n’accompagnent pas nécessairement la mise en place de la démocratie. On observe donc une croissance des mouvements d’extrême droite en Europe. Surtout un désenchantement touche la vieille Europe démocratique (France, GB, Allemagne, Bénélux). On enregistre une baisse de la participation électorale sur le long terme. Certes il y a des retours, mais sur le long terme la baisse est d’environ 20%, voire plus. Partout on observe une chute de la confiance dans les gouvernants, les partis politiques, l’administration publique, les syndicats, les médias. Cependant, la confiance dans les valeurs démocratiques, les principes démocratiques, ne faiblit pas (90% des Européens y sont attachés). Si on observe ce dilemme de manière optimiste, la transition culturelle (voire révolution culturelle) explique que les citoyens sont de moins en moins dépendant des grandes institutions d’encadrement (église, école, …), ils veulent juger par eux-mêmes, ils sont calculateurs, ce sont des citoyens stratèges, ils se mobilisent lorsque les résultats seront positifs s’ils le font. Certains continuent à voter par devoir ou à ne pas voter par je m’en foutisme mais beaucoup, surtout dans les jeunes générations, sont calculateurs.
Séance 2

L’organisation territoriale de l’Union Européenne



L’Union Européenne, depuis le 1er mai 2004 c'est 455 millions d’habitants, 25 Etats ; les Etats-Unis ont 270 millions d’habitants. Dans l’Union Européenne les Etats sont l’unité politique de référence, ils sont les seuls à avoir la personnalité juridique internationale. Dans l’Union Européenne, c'est un mode d’organisation original. L’Union Européenne a aussi la personnalité juridique internationale. Il faut donc articuler 2 niveau différents : union et Etats.

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